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Post-Bac
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Morphologie

Morphologie

Système orthographique


1) Grands principes de fonctionnement de l'écriture française


La langue française est alphabétique, ce qui signifie que les lettres (unités graphiques) sont censées transcrire les phonèmes (sons) du français. En théorie, chaque lettre devrait correspondre à un phonème, comme dans l'exemple par [paR], où chaque lettre représente un son. Cependant, plusieurs exceptions viennent complexifier cette correspondance entre graphèmes et phonèmes :

  • Un phonème peut être écrit avec plusieurs graphèmes : Par exemple, le son [s] peut être transcrit par "ss", "t", etc.
  • Une lettre peut correspondre à plusieurs phonèmes : Par exemple, la lettre "c" peut être prononcée [k] dans car ou [s] dans cicatrice.
  • Un groupe de lettres peut correspondre à un seul phonème : Par exemple, "au" ou "eau" qui se prononcent tous deux /o/.
  • Certaines lettres sont muettes et peuvent avoir une valeur grammaticale ou sémantique. Par exemple, le "e" muet dans parle, ou le "t" dans ballet. Certaines lettres, même muettes, peuvent être prononcées en liaison dans certains contextes.
  • Origines étymologiques ou historiques : La présence de certaines lettres dans un mot peut révéler son origine. Par exemple, dans le mot compter, la lettre "m" vient du latin computare. Le doublement de la lettre "n" dans donner marquait une ancienne prononciation [n], aujourd'hui disparue.


2) Les types de graphèmes


Un graphème est la plus petite unité distinctive de l'écriture, l'équivalent du phonème mais dans le domaine de l'écriture. Un graphème peut se présenter sous différentes formes :

  • Une seule lettre : Par exemple, la lettre "a" dans par.
  • Un digramme : Deux lettres qui représentent un seul phonème. Exemple : "an" (prononcé [ɑ̃]), "on" (prononcé [ɔ̃]), "au" (prononcé [o]), "ai" (prononcé [ɛ]), "ph" (prononcé [f]).
  • Un trigramme : Trois lettres qui représentent un seul phonème. Exemple : "eau" (prononcé [o]), "oin" (prononcé [wɛ̃]).
  • Une lettre avec un signe diacritique ou une cédille : Par exemple, "é", "ê", "ü", "ç", où le signe diacritique modifie la prononciation ou la fonction de la lettre.

En somme, la correspondance entre l'écrit et le parlé est complexe en français. Les graphèmes peuvent être composés d'une seule lettre ou de plusieurs lettres (digrammes, trigrammes), et peuvent aussi être associés à des signes diacritiques qui influencent leur prononciation. L'écriture du français porte aussi des traces historiques et étymologiques, et certaines lettres, bien qu'elles soient muettes, conservent une fonction grammaticale ou sémantique importante.


Les phonogrammes, morphogrammes et logogrammes sont trois types de signes graphiques utilisés dans l'écriture, chacun ayant un rôle différent selon ce qu'ils représentent. Voici un détail de chacun :


1. Phonogrammes

Un phonogramme est un signe graphique qui représente un phonème ou un groupe de phonèmes, c'est-à-dire une unité sonore. Les phonogrammes sont utilisés pour transcrire la parole dans un système écrit, en liant directement l'écriture à la prononciation.

  • Exemple :
  • En français, chaque lettre ou groupe de lettres peut être un phonogramme :
  • La lettre "p" dans par représente le phonème /p/.
  • Le digramme "ch" dans chat représente le phonème /ʃ/.

Les phonogrammes sont couramment utilisés dans les systèmes alphabétiques, comme le français, où chaque graphème est censé correspondre à un phonème. Cependant, comme mentionné précédemment, cette correspondance n'est pas toujours exacte à cause des particularités de la langue (lettres muettes, variations de prononciation, etc.).


2. Morphogrammes

Un morphogramme est un signe graphique qui représente un morphème, c'est-à-dire la plus petite unité de sens d'une langue. Un morphème peut être un mot entier ou une partie de mot (préfixe, suffixe, racine). Le morphogramme est lié à la signification plutôt qu'à la simple prononciation.

  • Exemple :
  • En français, le mot "chante" peut être découpé en plusieurs morphogrammes :
  • "chant" (la racine, liée au sens de chanter) et "-e" (un suffixe qui marque la conjugaison du verbe au présent de l'indicatif, première personne du singulier).
  • Le s final dans chats est aussi un morphogramme qui marque le pluriel.

Les morphogrammes sont donc souvent utilisés dans des systèmes d'écriture logographiques ou dans des alphabets où certaines lettres, ou groupes de lettres, ont une valeur de signification et pas seulement de son. En français, les affixes (préfixes, suffixes, etc.) sont souvent des morphogrammes.


3. Logogrammes

Un logogramme est un signe graphique qui représente un mot ou une idée complète, plutôt qu'un son ou une unité de sens partielle. Contrairement aux phonogrammes, qui sont basés sur la prononciation, les logogrammes sont basés sur la signification globale.

  • Exemple :
  • En chinois, les caractères sont des logogrammes. Par exemple, le caractère "木" représente l'idée de "arbre" ou "bois" dans son entier.
  • En mathématiques, le signe "+" (addition) est un logogramme, car il représente une action ou une opération, non un son.

Les logogrammes sont typiques des systèmes d'écriture comme les idéogrammes ou certains symboles où chaque signe correspond directement à un concept, une idée ou un mot entier. Ce type d'écriture se trouve dans des langues comme le chinois, où chaque caractère peut avoir une signification complète, ou dans des systèmes symboliques comme les hiéroglyphes égyptiens.


Récapitulatif :

  • Phonogrammes : Représentent des sons ou phonèmes (ex : "b", "ch").
  • Morphogrammes : Représentent des morphèmes, unités de sens (ex : "pré-" dans préparer ou "-s" pour le pluriel).
  • Logogrammes : Représentent des mots ou des idées complètes (ex : le caractère chinois "木" pour "arbre").

En résumé, les phonogrammes sont liés à la prononciation, les morphogrammes à la structure et la signification des mots, et les logogrammes à la représentation directe des concepts ou mots.


Typologie des erreurs


Typologie des erreurs orthographiques selon Nina Catach :

  1. Erreurs à dominante calligraphique :
  • Description : Erreurs liées à la forme des lettres (problèmes de lisibilité, confusions dans les traits, etc.).
  • Exemple : Confusion entre "b" et "d" en raison de leur forme similaire.
  1. Erreurs extragraphiques (écrit erroné à cause de l'oral) :
  • Description : Erreurs issues d'une mauvaise transcription de l'oral à l'écrit (ex. : faute d'écoute ou mauvaise perception des sons).
  • Exemple : "ser" au lieu de "sèrre" en raison de la prononciation.
  1. Erreurs phonogrammiques :
  • Description : Erreurs liées à l’association incorrecte entre les graphèmes et les phonèmes (erreurs sur les correspondances son/lettre).
  • Exemple : "savoir" écrit "savoir" (mauvaise utilisation de la correspondance phonétique).
  1. Erreurs morphogrammiques :
  • Description : Erreurs concernant les morphèmes, c'est-à-dire la mauvaise utilisation des formes grammaticales (accords, conjugaisons, etc.).
  • Exemple : "les enfants mange" au lieu de "les enfants mangent" (erreur d'accord sujet-verbe).
  1. Erreurs logogrammiques :
  • Description : Erreurs liées à la confusion de logogrammes, c'est-à-dire des erreurs de représentation des mots ou de leur structure.
  • Exemple : Confusion entre "à" (préposition) et "a" (verbe avoir).
  1. Erreurs idéogrammiques :
  • Description : Erreurs liées à la compréhension ou à l'interprétation du sens des mots ou des idées qu'ils représentent.
  • Exemple : Utilisation incorrecte d'un mot par méconnaissance de sa signification, comme "l'astronaute" pour désigner un astrologue.


Résumé :

  • Calligraphique : erreurs dans la forme des lettres.
  • Extragraphique : erreurs de transcription entre l'oral et l’écrit.
  • Phonogrammique : erreurs dans la correspondance des sons et des lettres.
  • Morphogrammique : erreurs d’accord ou de conjugaison.
  • Logogrammique : erreurs de confusion entre des mots ou structures orthographiques.
  • Idéogrammique : erreurs dues à une mauvaise compréhension du sens des mots.

Cette typologie permet d'analyser les erreurs orthographiques en fonction de leurs causes profondes, que ce soit au niveau de la forme, du son, de la grammaire ou de la signification.


Claire Benveniste définit cinq valeurs des lettres pour analyser les erreurs des élèves :

  1. Valeur de base : la manière la plus fréquente de lire la lettre, correspondant à son son habituel (ex : [s] = ssss).
  2. Valeur de position : la prononciation de la lettre est influencée par sa position dans le mot ou la chaîne graphique (ex : "c" dans "cerf" vs "c" dans "cent").
  3. Valeur auxiliaire : la lettre n'est pas prononcée, mais elle modifie la prononciation des lettres voisines (ex : le "u" dans "guépard" qui influence la prononciation du "g").
  4. Valeur zéro : la lettre n'a aucun rôle phonétique dans le mot (ex : "s" dans "bras", "t" dans "lit").
  5. Valeur de digramme ou trigramme : certaines lettres font partie d'un groupe de lettres qui forment un seul son (ex : "ch", "eau").

Ces valeurs permettent de mieux comprendre les erreurs orthographiques des élèves en fonction du rôle phonétique et graphique des lettres.

Concepts principaux reliés à l’étude de la morphologie


Résumé de la morphologie linguistique

La morphologie est l’étude de la structure des mots, c'est-à-dire comment les mots se forment et se composent. Un mot-forme est un signe linguistique qui possède une certaine cohésion interne et autonomie. Ce mot peut être analysé en unités plus petites appelées morphèmes, qui sont des unités minimales porteuses de sens.


Distinction entre morphèmes et monèmes :

  • Un morphème est une unité abstraite (concept) qui possède un signifiant (forme phonétique) et un signifié (sens).
  • Un monème, selon la terminologie de Marinet, désigne les unités lexicales, c'est-à-dire les morphèmes qui véhiculent un sens lexical, tandis que le morphème inclut les unités grammaticales (désinences, préfixes, suffixes, etc.) qui apportent des informations grammaticales.


Types de morphèmes :

  1. Morphème lexical (ou lexème) : Il s'agit de la racine d'un mot, qui porte un sens précis, comme "chant" dans "chantons".
  2. Morphème grammatical (ou grammème) : Ce sont des éléments qui indiquent des catégories grammaticales comme le genre, le nombre, la personne (ex : "-ons" pour le pluriel, "s" pour le féminin).


Différences entre morphèmes :

  • Un morphème libre peut exister seul, comme un mot simple ("chat", "maison").
  • Un morphème lié ne peut exister indépendamment et doit se combiner avec d'autres morphèmes pour former un mot ("-e" dans "petite").



Propriétés des morphèmes :

  1. Flexion : Modification des mots par conjugaison ou déclinaison. Par exemple, le verbe "manger" change de forme pour indiquer le temps ou le nombre (mangeons, mangé).
  2. Dérivation : Création de nouveaux mots par l’ajout de préfixes ou suffixes (ex : "prévoir" de "voir" + "pré").
  3. Composés : Création de nouveaux mots par la combinaison de plusieurs morphèmes lexicaux ("portemanteau", "porte-avions").
  4. Morphèmes zéro : Un morphème sans forme marquée, souvent un silence ou absence de marque, comme dans "mange" au singulier à l'impératif, sans marque de flexion.



Allomorphes :


Les allomorphes sont des variations phonétiques d’un même morphème. Par exemple, "iront" (i-r-ont) et "allons" (all-ons) partagent un morphème à signification similaire, mais avec des réalisations phonétiques différentes.

En résumé, la morphologie examine les différentes unités de sens (morphèmes) et leur agencement dans les mots, en étudiant comment les mots se forment, se déclinent, se dérivent et se combinent.


La double articulation (Martinet) :

Les morphèmes = 1ère articulation

la langue se décompose en unités de sens


Les phonèmes = 2ème articulation

Les unités de sens se décomposent en sons distinctifs

Les phonèmes n’ont pas de sens en eux-mêmes

ils permettent d’opposer deux unités de sens


morphème : la plus petite forme linguistique associée à un sens

Si l’on considère la forme écrite :

march- = morphème (sens = se déplacer a pied)

-aient = morphème (sens = action accomplie au passé par plusieurs personnes qui ne comprennent pas le locuteur)

Si l’on considère les sons :

/ma/ = morphème (sens = se déplacer a pied)

//= morphème (sens = action accomplie au passé par

plusieurs personnes qui ne comprennent pas le locuteur)

Morphèmes

La double articulation (Martinet) :


Les morphèmes = 1ère articulation

la langue se décompose en unités de sens


Les phonèmes = 2ème articulation

Les unités de sens se décomposent en sons distinctifs

Les phonèmes n’ont pas de sens en eux-mêmes

ls permettent d’opposer deux unités de sens


morphème : la plus petite forme linguistique associée à un sens


Si l’on considère la forme écrite :

march- = morphème (sens = se déplacer a pied)

-aient = morphème (sens = action accomplie au passé par plusieurs personnes qui ne comprennent pas le locuteur)


Si l’on considère les sons :

/ma/ = morphème (sens = se déplacer a pied)

//= morphème (sens = action accomplie au passé par

plusieurs personnes qui ne comprennent pas le locuteur)


Taille des morphèmes :

  • un seul phonème /o/
  • une syllabe avec plusieurs phonèmes /march/ marche
  • un mot ou un affixe de plusieurs syllabes avec, confort, gateau, escalier
  • un groupe de mot ( plus rare ) au fur et à mesure

Homonymie : une meme forme pour des sens différents or ( conjonction, métal, préposition ) => trois morphèmes différents


1. Morphème a un sens identifiable

maison : endroit où on habite

-able : confortable aimaible

Post-Bac
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Morphologie

Morphologie

Système orthographique


1) Grands principes de fonctionnement de l'écriture française


La langue française est alphabétique, ce qui signifie que les lettres (unités graphiques) sont censées transcrire les phonèmes (sons) du français. En théorie, chaque lettre devrait correspondre à un phonème, comme dans l'exemple par [paR], où chaque lettre représente un son. Cependant, plusieurs exceptions viennent complexifier cette correspondance entre graphèmes et phonèmes :

  • Un phonème peut être écrit avec plusieurs graphèmes : Par exemple, le son [s] peut être transcrit par "ss", "t", etc.
  • Une lettre peut correspondre à plusieurs phonèmes : Par exemple, la lettre "c" peut être prononcée [k] dans car ou [s] dans cicatrice.
  • Un groupe de lettres peut correspondre à un seul phonème : Par exemple, "au" ou "eau" qui se prononcent tous deux /o/.
  • Certaines lettres sont muettes et peuvent avoir une valeur grammaticale ou sémantique. Par exemple, le "e" muet dans parle, ou le "t" dans ballet. Certaines lettres, même muettes, peuvent être prononcées en liaison dans certains contextes.
  • Origines étymologiques ou historiques : La présence de certaines lettres dans un mot peut révéler son origine. Par exemple, dans le mot compter, la lettre "m" vient du latin computare. Le doublement de la lettre "n" dans donner marquait une ancienne prononciation [n], aujourd'hui disparue.


2) Les types de graphèmes


Un graphème est la plus petite unité distinctive de l'écriture, l'équivalent du phonème mais dans le domaine de l'écriture. Un graphème peut se présenter sous différentes formes :

  • Une seule lettre : Par exemple, la lettre "a" dans par.
  • Un digramme : Deux lettres qui représentent un seul phonème. Exemple : "an" (prononcé [ɑ̃]), "on" (prononcé [ɔ̃]), "au" (prononcé [o]), "ai" (prononcé [ɛ]), "ph" (prononcé [f]).
  • Un trigramme : Trois lettres qui représentent un seul phonème. Exemple : "eau" (prononcé [o]), "oin" (prononcé [wɛ̃]).
  • Une lettre avec un signe diacritique ou une cédille : Par exemple, "é", "ê", "ü", "ç", où le signe diacritique modifie la prononciation ou la fonction de la lettre.

En somme, la correspondance entre l'écrit et le parlé est complexe en français. Les graphèmes peuvent être composés d'une seule lettre ou de plusieurs lettres (digrammes, trigrammes), et peuvent aussi être associés à des signes diacritiques qui influencent leur prononciation. L'écriture du français porte aussi des traces historiques et étymologiques, et certaines lettres, bien qu'elles soient muettes, conservent une fonction grammaticale ou sémantique importante.


Les phonogrammes, morphogrammes et logogrammes sont trois types de signes graphiques utilisés dans l'écriture, chacun ayant un rôle différent selon ce qu'ils représentent. Voici un détail de chacun :


1. Phonogrammes

Un phonogramme est un signe graphique qui représente un phonème ou un groupe de phonèmes, c'est-à-dire une unité sonore. Les phonogrammes sont utilisés pour transcrire la parole dans un système écrit, en liant directement l'écriture à la prononciation.

  • Exemple :
  • En français, chaque lettre ou groupe de lettres peut être un phonogramme :
  • La lettre "p" dans par représente le phonème /p/.
  • Le digramme "ch" dans chat représente le phonème /ʃ/.

Les phonogrammes sont couramment utilisés dans les systèmes alphabétiques, comme le français, où chaque graphème est censé correspondre à un phonème. Cependant, comme mentionné précédemment, cette correspondance n'est pas toujours exacte à cause des particularités de la langue (lettres muettes, variations de prononciation, etc.).


2. Morphogrammes

Un morphogramme est un signe graphique qui représente un morphème, c'est-à-dire la plus petite unité de sens d'une langue. Un morphème peut être un mot entier ou une partie de mot (préfixe, suffixe, racine). Le morphogramme est lié à la signification plutôt qu'à la simple prononciation.

  • Exemple :
  • En français, le mot "chante" peut être découpé en plusieurs morphogrammes :
  • "chant" (la racine, liée au sens de chanter) et "-e" (un suffixe qui marque la conjugaison du verbe au présent de l'indicatif, première personne du singulier).
  • Le s final dans chats est aussi un morphogramme qui marque le pluriel.

Les morphogrammes sont donc souvent utilisés dans des systèmes d'écriture logographiques ou dans des alphabets où certaines lettres, ou groupes de lettres, ont une valeur de signification et pas seulement de son. En français, les affixes (préfixes, suffixes, etc.) sont souvent des morphogrammes.


3. Logogrammes

Un logogramme est un signe graphique qui représente un mot ou une idée complète, plutôt qu'un son ou une unité de sens partielle. Contrairement aux phonogrammes, qui sont basés sur la prononciation, les logogrammes sont basés sur la signification globale.

  • Exemple :
  • En chinois, les caractères sont des logogrammes. Par exemple, le caractère "木" représente l'idée de "arbre" ou "bois" dans son entier.
  • En mathématiques, le signe "+" (addition) est un logogramme, car il représente une action ou une opération, non un son.

Les logogrammes sont typiques des systèmes d'écriture comme les idéogrammes ou certains symboles où chaque signe correspond directement à un concept, une idée ou un mot entier. Ce type d'écriture se trouve dans des langues comme le chinois, où chaque caractère peut avoir une signification complète, ou dans des systèmes symboliques comme les hiéroglyphes égyptiens.


Récapitulatif :

  • Phonogrammes : Représentent des sons ou phonèmes (ex : "b", "ch").
  • Morphogrammes : Représentent des morphèmes, unités de sens (ex : "pré-" dans préparer ou "-s" pour le pluriel).
  • Logogrammes : Représentent des mots ou des idées complètes (ex : le caractère chinois "木" pour "arbre").

En résumé, les phonogrammes sont liés à la prononciation, les morphogrammes à la structure et la signification des mots, et les logogrammes à la représentation directe des concepts ou mots.


Typologie des erreurs


Typologie des erreurs orthographiques selon Nina Catach :

  1. Erreurs à dominante calligraphique :
  • Description : Erreurs liées à la forme des lettres (problèmes de lisibilité, confusions dans les traits, etc.).
  • Exemple : Confusion entre "b" et "d" en raison de leur forme similaire.
  1. Erreurs extragraphiques (écrit erroné à cause de l'oral) :
  • Description : Erreurs issues d'une mauvaise transcription de l'oral à l'écrit (ex. : faute d'écoute ou mauvaise perception des sons).
  • Exemple : "ser" au lieu de "sèrre" en raison de la prononciation.
  1. Erreurs phonogrammiques :
  • Description : Erreurs liées à l’association incorrecte entre les graphèmes et les phonèmes (erreurs sur les correspondances son/lettre).
  • Exemple : "savoir" écrit "savoir" (mauvaise utilisation de la correspondance phonétique).
  1. Erreurs morphogrammiques :
  • Description : Erreurs concernant les morphèmes, c'est-à-dire la mauvaise utilisation des formes grammaticales (accords, conjugaisons, etc.).
  • Exemple : "les enfants mange" au lieu de "les enfants mangent" (erreur d'accord sujet-verbe).
  1. Erreurs logogrammiques :
  • Description : Erreurs liées à la confusion de logogrammes, c'est-à-dire des erreurs de représentation des mots ou de leur structure.
  • Exemple : Confusion entre "à" (préposition) et "a" (verbe avoir).
  1. Erreurs idéogrammiques :
  • Description : Erreurs liées à la compréhension ou à l'interprétation du sens des mots ou des idées qu'ils représentent.
  • Exemple : Utilisation incorrecte d'un mot par méconnaissance de sa signification, comme "l'astronaute" pour désigner un astrologue.


Résumé :

  • Calligraphique : erreurs dans la forme des lettres.
  • Extragraphique : erreurs de transcription entre l'oral et l’écrit.
  • Phonogrammique : erreurs dans la correspondance des sons et des lettres.
  • Morphogrammique : erreurs d’accord ou de conjugaison.
  • Logogrammique : erreurs de confusion entre des mots ou structures orthographiques.
  • Idéogrammique : erreurs dues à une mauvaise compréhension du sens des mots.

Cette typologie permet d'analyser les erreurs orthographiques en fonction de leurs causes profondes, que ce soit au niveau de la forme, du son, de la grammaire ou de la signification.


Claire Benveniste définit cinq valeurs des lettres pour analyser les erreurs des élèves :

  1. Valeur de base : la manière la plus fréquente de lire la lettre, correspondant à son son habituel (ex : [s] = ssss).
  2. Valeur de position : la prononciation de la lettre est influencée par sa position dans le mot ou la chaîne graphique (ex : "c" dans "cerf" vs "c" dans "cent").
  3. Valeur auxiliaire : la lettre n'est pas prononcée, mais elle modifie la prononciation des lettres voisines (ex : le "u" dans "guépard" qui influence la prononciation du "g").
  4. Valeur zéro : la lettre n'a aucun rôle phonétique dans le mot (ex : "s" dans "bras", "t" dans "lit").
  5. Valeur de digramme ou trigramme : certaines lettres font partie d'un groupe de lettres qui forment un seul son (ex : "ch", "eau").

Ces valeurs permettent de mieux comprendre les erreurs orthographiques des élèves en fonction du rôle phonétique et graphique des lettres.

Concepts principaux reliés à l’étude de la morphologie


Résumé de la morphologie linguistique

La morphologie est l’étude de la structure des mots, c'est-à-dire comment les mots se forment et se composent. Un mot-forme est un signe linguistique qui possède une certaine cohésion interne et autonomie. Ce mot peut être analysé en unités plus petites appelées morphèmes, qui sont des unités minimales porteuses de sens.


Distinction entre morphèmes et monèmes :

  • Un morphème est une unité abstraite (concept) qui possède un signifiant (forme phonétique) et un signifié (sens).
  • Un monème, selon la terminologie de Marinet, désigne les unités lexicales, c'est-à-dire les morphèmes qui véhiculent un sens lexical, tandis que le morphème inclut les unités grammaticales (désinences, préfixes, suffixes, etc.) qui apportent des informations grammaticales.


Types de morphèmes :

  1. Morphème lexical (ou lexème) : Il s'agit de la racine d'un mot, qui porte un sens précis, comme "chant" dans "chantons".
  2. Morphème grammatical (ou grammème) : Ce sont des éléments qui indiquent des catégories grammaticales comme le genre, le nombre, la personne (ex : "-ons" pour le pluriel, "s" pour le féminin).


Différences entre morphèmes :

  • Un morphème libre peut exister seul, comme un mot simple ("chat", "maison").
  • Un morphème lié ne peut exister indépendamment et doit se combiner avec d'autres morphèmes pour former un mot ("-e" dans "petite").



Propriétés des morphèmes :

  1. Flexion : Modification des mots par conjugaison ou déclinaison. Par exemple, le verbe "manger" change de forme pour indiquer le temps ou le nombre (mangeons, mangé).
  2. Dérivation : Création de nouveaux mots par l’ajout de préfixes ou suffixes (ex : "prévoir" de "voir" + "pré").
  3. Composés : Création de nouveaux mots par la combinaison de plusieurs morphèmes lexicaux ("portemanteau", "porte-avions").
  4. Morphèmes zéro : Un morphème sans forme marquée, souvent un silence ou absence de marque, comme dans "mange" au singulier à l'impératif, sans marque de flexion.



Allomorphes :


Les allomorphes sont des variations phonétiques d’un même morphème. Par exemple, "iront" (i-r-ont) et "allons" (all-ons) partagent un morphème à signification similaire, mais avec des réalisations phonétiques différentes.

En résumé, la morphologie examine les différentes unités de sens (morphèmes) et leur agencement dans les mots, en étudiant comment les mots se forment, se déclinent, se dérivent et se combinent.


La double articulation (Martinet) :

Les morphèmes = 1ère articulation

la langue se décompose en unités de sens


Les phonèmes = 2ème articulation

Les unités de sens se décomposent en sons distinctifs

Les phonèmes n’ont pas de sens en eux-mêmes

ils permettent d’opposer deux unités de sens


morphème : la plus petite forme linguistique associée à un sens

Si l’on considère la forme écrite :

march- = morphème (sens = se déplacer a pied)

-aient = morphème (sens = action accomplie au passé par plusieurs personnes qui ne comprennent pas le locuteur)

Si l’on considère les sons :

/ma/ = morphème (sens = se déplacer a pied)

//= morphème (sens = action accomplie au passé par

plusieurs personnes qui ne comprennent pas le locuteur)

Morphèmes

La double articulation (Martinet) :


Les morphèmes = 1ère articulation

la langue se décompose en unités de sens


Les phonèmes = 2ème articulation

Les unités de sens se décomposent en sons distinctifs

Les phonèmes n’ont pas de sens en eux-mêmes

ls permettent d’opposer deux unités de sens


morphème : la plus petite forme linguistique associée à un sens


Si l’on considère la forme écrite :

march- = morphème (sens = se déplacer a pied)

-aient = morphème (sens = action accomplie au passé par plusieurs personnes qui ne comprennent pas le locuteur)


Si l’on considère les sons :

/ma/ = morphème (sens = se déplacer a pied)

//= morphème (sens = action accomplie au passé par

plusieurs personnes qui ne comprennent pas le locuteur)


Taille des morphèmes :

  • un seul phonème /o/
  • une syllabe avec plusieurs phonèmes /march/ marche
  • un mot ou un affixe de plusieurs syllabes avec, confort, gateau, escalier
  • un groupe de mot ( plus rare ) au fur et à mesure

Homonymie : une meme forme pour des sens différents or ( conjonction, métal, préposition ) => trois morphèmes différents


1. Morphème a un sens identifiable

maison : endroit où on habite

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