- Articulations synoviales : Les articulations synoviales permettent des mouvements spécifiques de glissement et de roulement qui facilitent la mobilité analytique.
- Bilan articulaire : Permet de diagnostiquer les mouvements limités d’une articulation.
- Mobilisations passives spécifiques (MPS) : Techniques manuelles pour restaurer les mouvements articulaires perdus.
Introduction
Les Mouvements Articulaires
1. Mouvements analytiques ou majeurs
- Mouvements ostéo-cinétiques : Visibles, mesurables avec un goniomètre, se déroulent dans un plan et autour d'un axe.
- Amplitude : Dépend de la forme des surfaces articulaires, tension de la capsule articulaire, ligaments, et tonicité musculaire.
2. Mouvements spécifiques ou mineurs
- Mouvements arthro-cinétiques : Non observables, ressentis par le thérapeute. Ces mouvements incluent :
- Roulements (Rolls) : Mouvement circulaire.
- Glissements (Glides) : Mouvement de translation.
- Rotations axiales (Spins) : Rotation autour d'un axe fixe.
- Fonction des mouvements mineurs : Ils sont essentiels pour la totale amplitude articulaire et sont nécessaires lors des mobilisations passives spécifiques.
3. Interaction Roulement et Glissement
- Articulations congruentes : Prépondérance du roulement.
- Articulations non congruentes : Prépondérance du glissement.
Les Mobilisations Passives Spécifiques (MPS)
Objectifs des MPS
- Restaurer la qualité et la quantité des mouvements mineurs physiologiques.
- Rétablir la coaptation et la décopation des surfaces articulaires.
Modalités d’application
- But : Récupérer l'amplitude articulaire sans dépasser les limites anatomiques.
- Techniques :
- Mobilisation dans la direction restreinte.
- Mise en tension sans forcer.
- Récupération de la mobilité spécifique pour améliorer l’amplitude analytique.
Différences avec la manipulation
- Manipulation ostéopathique : Mouvement forcé au-delà du jeu physiologique.
- MPS : Mouvement dans le jeu physiologique, sans contrainte excessive.
Indications et Contre-indications des MPS
Indications
- Syndrome fémoro-patellaire, douleurs articulaires spécifiques, rééducation après traumatisme, etc.
Contre-indications absolues
- Traumatismes récents, ostéoporose, tumeurs suspectées, inflammations aiguës, pathologies neurologiques.

Mobilité Articulaire Passive et Active
- Mobilité passive physiologique : Dépend des éléments anatomiques, limitée par des barrières anatomiques.
- Mobilité active physiologique : Moins d’amplitude, limitée par la tonicité des muscles antagonistes.
- Restrictions de mobilité :
- Passive : Arrêt dû à des lésions de la capsule ou des ligaments.
- Active : Arrêt dû à des restrictions musculaires ou contractures.

Barrières Motrices
- Barrières anatomiques : Liées aux structures capsulo-ligamentaires.
- Barrières physiologiques : Liées à la tonicité musculaire.
- Barrières pathologiques : Résultant de traumatismes ou pathologies dégénératives.

Mesure de la Mobilité Articulaire
- Méthodes d’évaluation : Directe (évaluation manuelle des mouvements mineurs) et indirecte (après avoir observé la diminution des amplitudes actives et passives).
- Fiabilité : La mesure de la mobilité articulaire est difficile, nécessitant une évaluation précise et souvent comparée au côté sain.
Place des MPS dans le Bilan Articulaire
- Recherche d'épanchement : Par test spécifique ou mesures périmétriques.
- Appréciation de la qualité de la mobilisation analytique : Type d'arrêt, amplitude, fluidité, craquements.
- Mesure de l’amplitude articulaire : Goniométrie pour évaluer la mobilité.
- Évaluation des mouvements spécifiques : Normal ou limité.

Modalités d’Exécution des MPS
- Tractions : En axe du segment à mobiliser pour créer une mise en tension, dans les limites physiologiques.
- Pompage articulaire : Tractus alternés pour favoriser la circulation du liquide articulaire.
A retenir :
Les MPS visent à restaurer la mobilité spécifique d'une articulation et à traiter les restrictions d'amplitude. Elles sont essentielles pour le traitement de certaines pathologies articulaires, en complément du bilan articulaire et de l’évaluation fonctionnelle. La technique doit être réalisée avec précision pour éviter toute lésion ou exacerbation des symptômes.