🔹 Mesure du poids
- Se peser en sous-vêtements, immobile, idéalement le matin à jeun.
- Suivi : 1x/semaine (cas particuliers) ou 1x/mois (surveillance).
🔹 Mesure de la taille
- Toise : pieds joints, dos droit.
Homme : taille (cm) = 64,19 – 0,04 x âge (année) + 2,03 x hauteur talon‑genou (cm) Femme : Femme : taille (cm) = 84,88 – 0,24 x âge (années) + 1,83 x hauteur talon‑genou (cm)
- Si impossible → Formule de Chumlea (distance talon-genou).
🔹 Indices globaux
- IMC (Indice de Masse Corporelle) = estimation de l’adiposité.
- À interpréter selon le contexte (physiologique, pathologique…).

- Indice de Lorentz = poids souhaitable (+/- 10 %)

N est une constante. N = 2,5 chez la femme et N = 4 chez l’homme.
Méthodes d’évaluation de la composition corporelle
🔹 Anthropométrie (méthode simple et non invasive)
- Observation : évolution des vêtements, ceinture, protections (EHPAD).
- Mesures :
- Plis cutanés (tricipital, bicipital, sous-scapulaire, supra-iliaque) → estimation de la masse grasse.
- Périmètre brachial (< 31 cm = sarcopénie) → indicateur de masse maigre.
🔹 Impédancemétrie bioélectrique
- Courant électrique pour mesurer eau corporelle, masse maigre/grasse.
- Limites : résultats influencés par l’hydratation et les algorithmes des appareils.
🔹 Absorptiométrie biphotonique
- Analyse précise de la masse grasse, masse maigre et densité osseuse.
- Utile pour évaluer la surcharge pondérale.
🔹 Tour de taille (indicateur de risque métabolique)
- Seuils IDF :
- Femme > 80 cm, Homme > 94 cm = risque cardio-métabolique.
- Se mesure au niveau de l’ombilic.
Méthodes d’évaluation de la masse protéique et des besoins énergétiques
1. Évaluation de la masse protéique
La masse protéique est évaluée selon deux approches :
- Physiologique :
- Compartiment musculaire : mesuré par la créatinine urinaire.
- Compartiment plasmatique : évalué par la protidémie, l’albuminémie et la pré-albuminémie.
- Corrélation avec les dépenses énergétiques mesurées par calorimétrie directe ou indirecte.
- Fonctionnelle :
- Basée sur le consensus EWGSOP 2019 qui définit la sarcopénie comme une réduction de la force et de la masse musculaire.
- Utilisation de techniques telles que l’impédancemétrie, la DEXA, l’IRM ou l’échographie musculaire.
2. Détermination des besoins énergétiques (BE)
Les besoins énergétiques sont estimés à partir de :
- Dépense Énergétique de Repos (DER ou MB)
- Niveau d’Activité Physique (NAP)
- Facteur d’agression (en cas de maladie, traumatisme, etc.)
- Énergie liée à la croissance (chez l’adolescent)
Formules de calcul du Métabolisme de Base (MB)
- Adulte (Black et al.)
- Homme : MB = 1,083 × P^0,48 × T^0,50 × A^‑0,13
- Femme : MB = 0,963 × P^0,48 × T^0,50 × A^‑0,13
- Enfants et adolescents (Harris et Benedict)
- Garçon : MB = 69,4P + 322,2T + 2392
- Fille : MB = 30,9P + 2016,6T + 907
Facteur d’agression
Les besoins énergétiques augmentent en cas de stress physiologique (infection, traumatisme, etc.), nécessitant une adaptation des apports nutritionnels.
- Garçons : +400 kJ/j (10-15 ans), +200 kJ/j (16-17 ans).
- Filles : +500 kJ/j (10-15 ans), +120 kJ/j (16-17 ans).
Définition
Calorimétrie directe : Mesure la chaleur produite par le corps dans une chambre calorimétrique. Très précise mais coûteuse et peu utilisée en clinique.
Calorimétrie indirecte : Évalue la dépense énergétique en analysant la consommation d’oxygène et la production de CO₂. Plus accessible et couramment utilisée en milieu médical.