Objectif : éloigner le mineur de son environnement.
Il peut être ordonné :
- chez un membre de la famille,
- chez une personne digne de confiance (les assistants familiaux)
- Dans un établissement public ou privé habilité par la PJJ
Le placement en CEF (centre éducatif fermé) n’est pas une MEJ. C’est en quelque sorte une dernière chance avant l’incarcération.
Avant de prendre une décision de placement, la juridiction devra auditionner le mineur mais aussi ses représentants légaux
Le juge fixe la durée (1 an maximum renouvelable), les modalités du placement et le droit de visite des parents.
Peut être prolongé jusqu'à 21 ans.
L'établissement de placement provisoire d'observation et d'orientation :
Changement de nom
- Anciennement appelé Centre de placement immédiat. Renommé en 2022 pour souligner l’objectif d’observation et d’orientation.
Objectifs :
- Rupture rapide avec l’environnement habituel du mineur (familial, social, délinquant).
- Encadrement en petits groupes (≈12 mineurs) pour un suivi individualisé.
Rôle des éducateurs
- Faire comprendre la contrainte au mineur dès l’arrivée.
- Lui expliquer pourquoi il est placé : l’aider à assumer sa responsabilité (éviter qu’il accuse la société).
- Instaurer le respect des règles et proposer un cadre structurant.
Contenu du placement : Activités variées : soutien scolaire, ateliers, temps collectifs, etc. + Participation active du mineur attendue.
Fin du placement
- Un bilan éducatif est rédigé.
- Sert à orienter le mineur vers une formation professionnelle ou un dispositif adapté (selon son profil et ses besoins).
Le centre éducatif renforcé :
Accueille des mineurs pour lesquels une première prise en charge éducative a échoué.
Encadrement intensif
Objectif : provoquer une rupture avec les habitudes et instaurer un mode de vie structurant (respect des horaires, règles de vie quotidienne).
Responsabiliser le jeune en l’impliquant dans des projets concrets, comme des actions humanitaires.
Les anciens projets sont présentés pour stimuler chez lui un esprit de compétition positive et un sentiment d’utilité sociale.
Des dispositifs spécifiques peuvent être utilisés : Médiation animale, Découverte de métiers
Limite majeure : le coût élevé de ces structures, environ 600 € par jour et par mineur, ce qui peut limiter leur accessibilité ou leur durée.
L'hébergement individualisé :
L’hébergement individualisé est réservé aux mineurs pour qui le placement collectif n’est pas adapté à leur situation ou à leur état d’esprit.
Il vise à recréer un mode de vie proche de celui d’un cadre familial.
Il peut se faire :
- Chez un membre de la famille,
- Ou chez une famille d’accueil habilitée par la PJJ, indemnisée pour cette mission.
Clé de réussite : instaurer un climat de confiance, ce qui peut être difficile selon le contexte.
Autorité parentale
- Les parents conservent l’autorité parentale tant qu’elle ne contredit pas les règles du placement.
- La personne ou le service d’accueil peut accomplir les actes usuels liés à l’éducation et la surveillance.
- Les actes relevant directement de l’autorité parentale (ex. autorisation médicale) ne peuvent être effectués qu’avec l’autorisation du juge, et seulement :
- En cas de refus injustifié ou abusif des parents,
- En cas de négligence,
- Si les parents ont été condamnés pour un crime ou un délit sur l’enfant ou l’autre parent.
Allocations familiales
- Le juge des enfants peut décider de maintenir leur versement aux parents, notamment :
- S’ils participent à la prise en charge du mineur,
- Ou pour préparer le retour de l’enfant au domicile familial.
Suivi judiciaire
- Les magistrats peuvent visiter ou faire visiter le mineur au moins une fois par an.
- En cas de placement prononcé mais non exécuté (mineur en fuite ou refusant), le juge peut faire intervenir la force publique pour contraindre le mineur à rejoindre la structure prévue.