Introduction:
Les quais du port de Hambourg (Allemagne) sont aménagés pour accueillir des porte-conteneurs comme le Saint-Exupéry de l’armateur français CMA-CGM. L’apparition de ces paysages portuaires et la multiplication de ce type de bateau depuis la fin du XXème siècle témoigne de l’importance des mers et des océans comme vecteurs de la mondialisation.
En effet, les mers et les océans sont fondamentaux pour l’économie mondiale car ils recèlent d’importantes richesses potentielles (exploitées ou non par l’homme) et parce qu’ils constituent des espaces servant de supports aux flux de la
mondialisation
(processus d’intensification et de libéralisation des échanges à l’échelle planétaire) : ils permettent d’intenses échanges. Mais toutes les mers et tous les océans ne sont pas intégrés au sein de la mondialisation : certains sont des espaces vitaux pour la mondialisation, alors que d’autres sont en marge.
Cela fait des mers et des océans tout à la fois des
espaces de libre circulation
(droit, pour tout type de flux, de se déplacer librement dans un pays, de quitter celui-ci et d’y revenir) et des territoires en partie contrôlés par les États : ce contrôle passe par une
appropriation
(prise de possession d’un territoire par un État) mais aussi une
protection
(adoption de mesures pour limiter ou supprimer l’impact négatif des activités humaines sur l’environnement) des espaces maritimes. Le droit international cherche à y réguler les activités (navigation, exploitation des ressources...) mais ces espaces font l’objet de nombreux enjeux et parfois de conflits.
Pourquoi les mers et les océans sont-ils devenus des espaces majeurs de la mondialisation et sources de nombreux enjeux entre états ?
Nous verrons dans un premier temps à partir de l’exemple du golfe Arabo-persique que les espaces maritimes contribuent à la mondialisation, puis qu'ils sont convoités, et enfin fragilisés.