La loi impose un tarif minimal pour les frais de livraison de 3€ sur toute commande de livres d'un montant inférieur à 35 euros. Cela signifie que la livraison à très bas coût, telle qu'elle était pratiquée par les grandes plateformes, n'est plus possible dans ces conditions. Pour les commandes de 35€ et plus, les frais de port peuvent être réduits à 1 centime d'euro. Cette législation permet également aux communes et intercommunalités de soutenir financièrement les librairies indépendantes, intègre des protections pour les auteurs, et interdit aux éditeurs de solder leur propre production.

La loi Darcos vise à réduire la concurrence écrasante des grandes plateformes sur les librairies indépendantes en rendant la livraison moins avantageuse pour les consommateurs et en les incitant à se tourner vers des libraires en physique. Cela est motivé par la nécessité de préserver un maillage culturel de librairies indépendantes sur tout le territoire français, essentiel au tissu culturel du pays.

Les librairies ont accueilli cette mesure positivement car elle vise à rééquilibrer la concurrence. Cependant, des études montrent que seuls 26% des cas concernent directement les librairies indépendantes, alors que 71% des consommateurs préfèrent toujours se tourner vers les grandes enseignes.

La loi est moins adéquate pour les librairies qui envoient des livres par correspondance. Les frais réels de transport dépassent souvent le minimum légal de 3€, rendant l'envoi peu rentable pour elles. Certaines librairies proposent d'augmenter ces frais minimum.

Les vendeurs en ligne constatent une baisse des petites commandes en raison de l'incitation à regrouper les achats pour minimiser les frais. Les ventes d'e-books connaissent aussi une augmentation, car elles ne sont pas concernées par les frais de port.

Les auteurs, surtout ceux qui pratiquent l'auto-édition, subissent une baisse des ventes à cause de l'augmentation des frais de port pour les livres physiques. Cela réduit leur marge de manœuvre et leur capacité à vendre directement via des plateformes en ligne.

Pour les citadins, l'incitation à se rendre en librairie a parfois un effet décourageant à cause des frais. À l'inverse, en zone rurale, où la présence de librairies est limitée, les consommateurs ressentent davantage l'impact des frais de port, rendant l'accès aux livres plus coûteux.

Les libraires et les vendeurs en ligne peuvent négocier les tarifs de transport et optimiser l'emballage pour minimiser les coûts de livraison. Cela implique d'ajuster les contrats avec les transporteurs selon le volume d'envoi.

Proposer le retrait en point de vente physique peut être une solution pour éviter les frais de port et encourager les achats. L'installation de casiers automatiques pour le retrait 24/24h peut aussi faciliter cette approche.

Faire appel à des partenaires déstockeurs pour obtenir des livres à prix réduit peut compenser les coûts élevés d'expédition et soutenir la marge bénéficiaire des libraires.