Histoire:
- Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa (1804) d'Antoine-Jean Gros illustre une scène de la campagne d'Égypte de 1799, où Napoléon, alors général, visite un hôpital improvisé à Jaffa touché par une épidémie de peste. Au centre de la composition, Bonaparte, calme et héroïque, touche la plaie d'un pestiféré, évoquant une image christique de guérison et de courage. Dans un cadre sombre et dramatique, des corps décharnés et des expressions de souffrance contrastent avec l’aura de Napoléon, renforcée par des jeux de lumière. Commandée comme œuvre de propagande, cette peinture glorifie le futur empereur, le montrant proche de ses hommes, invincible face au danger et porteur d’un message humaniste.
Thème et symbolique:
- Épisode historique : Napoléon visitant les pestiférés à Jaffa en 1799 pendant la campagne d’Égypte
- Message de courage et de pouvoir : Napoléon touche un pestiféré pour affirmer son invulnérabilité et son humanité
- Propagande : glorification de Napoléon comme héros bienveillant et protecteur
Style romantique précurseur:
- Mélange de réalisme dans les corps malades et d’idéalisation dans la figure de Napoléon
- Émotion forte dans les expressions des pestiférés et l’ambiance générale
- Influence orientale dans l’architecture et les détails du décor
Contexte:
- Les Pestiférés de Jaffa (1804) d’Antoine-Jean Gros s'inscrit dans le contexte des campagnes napoléoniennes, notamment en Égypte et en Syrie. L’œuvre illustre un épisode de 1799 où Napoléon Bonaparte visite un hôpital à Jaffa pour rassurer ses soldats atteints de la peste. Commandée par Napoléon lui-même, cette peinture est une tentative de glorification politique : elle montre le général touchant un pestiféré de la main, évoquant une figure presque christique, courageuse et bienveillante. En réalité, l’épisode est controversé, car des accusations de cruauté (comme l’empoisonnement de malades abandonnés) entachent cet événement. Le tableau sert donc de propagande pour magnifier Napoléon malgré les ambiguïtés historiques.