Partie I : Des passions en général et par occasion de toute la nature de l'homme

• Art 27/28 : Les passions de l'âme sont définies comme des perceptions, sentiments ou émotions qui sont causés, entretenus et renforcés par le mouvement des esprits animaux. Ces passions ne sont pas directement causées par l'âme, mais résultent des interactions entre l'âme et le corps.
• Art 40/41 : Les passions trouvent leur origine dans l'union étroite de l'âme et du corps. L'âme ressent les passions en tant qu'effets des mouvements corporels. Ces mouvements déclenchent des perceptions sensibles qui sont interprétées par l'âme.
• Art 45/46 : Descartes identifie six passions primitives : l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse. Toutes les autres passions en dérivent et sont des combinaisons ou des variations de ces six fondamentales.
• Art 47/48 : L'admiration est la première des passions. Elle se manifeste lorsqu'un objet est perçu comme nouveau ou remarquable. Elle est fondamentale car elle est à l'origine de l'attention et de l'acquisition de connaissances.
• Art 49/50 : L'admiration est neutre en termes moraux : elle n'est ni bonne ni mauvaise. Cependant, un excès d'admiration peut entraîner des jugements erronés ou des comportements désordonnés.

Partie II : Du nombre et de l'ordre des passions et l'explication des six primitives

• Art 52/74 : Les passions affectent principalement la volonté, influençant les actions de l'âme. Bien que les passions soient naturelles, leur excès peut nuire à la raison et à la liberté. L'âme a la capacité de les modérer par un usage éclairé de la raison.
• Art 144-148 : La volonté est libre de consentir ou de résister aux passions. Une âme bien gouvernée utilise la raison pour dominer les passions, tandis qu'une âme faible se laisse contrôler par elles. Les passions, lorsqu'elles sont maîtrisées, deviennent des outils précieux pour le bien-être et la vertu.

Partie III : Des passions particulières

• Art 152/153 : Le désir est une passion qui pousse l'âme à chercher un bien futur ou à éviter un mal. Il est essentiel de distinguer entre les désirs modérés, qui renforcent la volonté, et ceux qui sont excessifs, sources de troubles.
• Art 154-156 : La joie et la tristesse sont les passions les plus fondamentales pour l'âme. La joie provient de la perception d'un bien présent, tandis que la tristesse naît de celle d'un mal. Ces passions jouent un rôle essentiel dans la motivation des actions humaines.
• Art 161/211/212 : La maîtrise des passions repose sur la compréhension de leurs causes et de leurs effets. Par la raison et l'habitude, l'âme peut s'exercer à prendre le contrôle sur ses émotions, atteignant ainsi la tranquillité et la vertu. Descartes insiste sur l'importance d'une éducation des passions pour éviter qu'elles ne dominent la volonté.

Conclusion :

Les passions, ne sont pas intrinsèquement mauvaises. Elles sont naturelles et utiles, mais elles doivent être maîtrisées par la raison et la volonté pour permettre une vie vertueuse et équilibrée. Cette vision cartésienne établit un équilibre entre le corps et l'âme, soulignant leur union et la nécessité d'un effort intellectuel et moral pour harmoniser leurs interactions.