II. IOLOGUES ET RHIZOTOMISTES
Au IIIème siècle av J-C il y a eu l’apparition de iologues qui avaient pour responsabilité d’être le médecin du Roi (Protéger le Roi des empoisonnements, des intoxications). Cela est apparu avec Nicandre II de Colophon (médecin du IIIème siècle considéré comme iologue) qui a joué aussi le rôle de médecin pour les sujets du Roi. Les iologues servaient énormément à protéger des empoisonnements et des intoxications par des plantes vénéneuses et des animaux vénéneux car c’était le risque majeur encouru à cette période de l’histoire.
Le travail du rhizotomiste était de récolter les plantes médicinales de la nature pour répondre aux prescriptions du médecin (équivalent du pharmacien aujourd'hui).
Pour revenir sur Nicandre II de Colophon, il faut savoir qu’il a écrit 2 traités de médecine appelés :
- Teriaka (Xème siècle av J-C) :
- Alexipharmaka (Xème siècle av J-C) :
Ces traités renferment des recettes de substances médicamenteuses utilisées à cette période. Il était écrit sous forme de poème. C'est traité n'existe plus, on à donc aucune preuve de leur existence.
Exemple de la mandragore (substance médicamenteuse) : plante qui était mortelle pour quiconque essayait de récolter la plante. C’était la représentation de l’époque. Ils envoyaient donc un chien pour aller récupérer la plante.
III. LES MEDECINS GALENIQUES (GALIEN DE PERGAME)
Nous sommes maintenant au IIème siècle ap J-C. Galien de Pergame n’était pas connu dans le monde de la pharmacie, mais les pharmaciens connaissaient la médecine galénique qui consistait au travail de la forme des médicaments.
Il va développer un système médical et thérapeutique qui va durer 13 siècles jusqu’à la renaissance (époque d'une vision surréaliste de la circulation sanguine mais qui leur suffisait)
Concernant les écrits de Galien, il y a eu pas moins de 400 rédigées et 150 environs qui persistent encore aujourd’hui. Dans ces textes il décrivait justement comment confectionner les médicaments en pensant à la forme (il donnera son nom à la galénique).
Lors du moyen-âge il y a eu des retranscriptions de texte de Galien mais aussi de Nicandre II de Colophon sur un vaste partie du monde qui a entrainé le remplacement de certaines substances médicamenteuses naturelles par des équivalences de la région de retranscription. De plus, au XIVème siècle il y a la première corporation d’apothicaires qui s’est mise en place et qui a introduit la possibilité de prescrire des « génériques » (cela correspond à un anachronisme). A cette période on appelait cela « le droit de quiproquo ». En effet, ils avaient le droit de remplacer dans les recettes de Galien des substances qu’ils ne connaissaient pas par une autre.
IV. L’IATROCHIMIE
Après avoir parlé de Galien et de la galénique il faut parler de l’iatrochimie et de Paracelse
En effet, Paracelse a révolutionné la vision de Galien sur la pharmacie. Il était, en outre, un pharmacologue dans ce domaine.
Paracelse pense qu’il y a d’autres moyens de soigner. C’est ce qui va être appelé l’iatrochimie, c’est-à-dire la chimie des métaux. Il est ainsi considéré comme le premier iatrochimiste.
A partir de sa vision, il va proposer un certain nombre de substances dans la pharmacologie qui entrainent pourtant des intoxications chez les mineurs. Mais cela est du au fait qu’il a développé une idée centrale qui subsiste encore très fermement aujourd’hui et qui est : « c’est la dose qui fait le poison ».
C’est un fondement en pharmacologie car le pharmacien est considéré comme le gardien des poisons.
V. LES PREMIERS RATIONALISTES
Nous sommes dans la période classique avec deux pharmaciens importants :
- Charas (1619-1698)
- Lemery 1645-1715)
Ils vont en effet développer ce que l’on appelle la pharmacopée
CODEX = gestion des prescriptions, des ordonnances, des modes d’administration.
Claude BERNARD : il a mis en place l’expérimentation animal. Il a isolé l’élément étudié en immobilisant toutes les variables, sauf celle qu’il voulait étudier.
C’est ce qui est appelé le déterminisme selon Claude Bernard. Et cela est un pilier de la bascule de la thérapeutique que l’on connait aujourd’hui.
VI. LES PREMIERS A L’ORIGINE DU PLACEBO
Il y a deux pharmaciens centraux dans cette partie qui se nomment Lanoix et Coué.
Avant le développement du magnétisme animal par LANOIX, ils n’existaient que des visions du soin et de la pharmacie fondées sur le matériel et le substantiel (on administre un médicament, on observe des effets concrets). Or, cette pratique amène un aspect beaucoup moins matériel et beaucoup plus théorique et dématérialisé.
Les conclusions de la commission royale de 1784 : Etudes très consciencieuses : - « presque » en double aveugle contre placebo
( petite parenthèse coumsa : Lavoisier = scientifiques expérimentateurs)
PLACEBO D'EMILE COUE
Emile Coué se retrouve dans son officine avec une dame qui a beaucoup de douleurs. Il va pour lui trouver de l’aspirine. Malheureusement il se retrouve sans plus une seule dose d’aspirine. Il décida alors de lui donner des petites boulettes de mie de pain. Le lendemain matin, cette même dame revient et lui dit que ça a super bien fonctionné et qu’elle aimerait en reprendre. On remarque une importante rationalité de Emile Coué dans cette histoire. On peut aussi raconter l’histoire du jour où il rencontra un médecin appelé Liébeault qui échangea sa place que de médecin avec une plaque contenant le mot « guérisseur » --> Emile Coué va donc travailler sur l’hypnose.
cela marque l’essor de tout ce qui va être fait autour du développement du placébo du XIXème siècle jusqu’à aujourd’hui
VII. LE PURIFICATEUR DU PRINCIPE ACTIF
Claude Nativelle est le premier à réussir à isoler le principe actif de sa substance d’origine. Il a en particulier appliqué cela autour des digitaliques.
Claude Nativelle a en effet déterminé qu’il y avait des effets inconstants de certaines substances dont la poudre de feuille de digitaline qui n’empêchaient donc pas les problèmes cardiaques sensés être réglés. Il va finir par cristalliser un principe actif de la digitaline qui est la digoxine.
Grâce à cela il va arriver à standardiser les effets voulus de la digitaline dans tous les cas de figure (en prenant de la feuille de digitaline ou une substance sensée avoir le même effet).
On passe donc de Paracelse qui dit que la dose fait le poison à Nativelle qui est capable de faire la dose exacte.
On a ainsi une nouvelle façon de traiter certaines atteintes cardiaques avec des effets stables.
Pour concrétiser le travail de Nativelle voici les différentes étapes d’extraction d’un principe actif :
- Reconnaisance des potentialités thérapeutiques (l’empirisme)
- Isolement et extraction du principe actif (l’analyse chimique)
- Examen des effets cliniques et des doses
- Modifications du squelette moléculaire, autres voies et spectre
- Une théorie unificatrice
VIII. LE VACCINATEUR HUMANISTE
Charles Mérieux était un humaniste car il a en particulier traité des épidémies de méningites dans les pays Amérique du sud. Il a sauvé un grand nombre de vie d’enfants. Il a eu un impact sur l’évolution des vaccins.