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Lecture linéaire « crépuscule du soir » Baudelaire

1. Vers 5 à 10 : L’évocation du monde du travail.


Au vers 5, Baudelaire fait l’éloge du soir avec les termes valorisants « aimable » et « désiré ». Ce moment est présenté comme bienfaisant et attendu, renforcé par le « Ô lyrique », qui donne un ton poétique.


Au vers 6 nous avons une périphrase des travailleurs manuels : « celui dont les bras peuvent dire ». Ici, « les bras » est une synecdoque symbolisant les ouvriers et leur force de travail . Le terme « sans mentir » valorise leur travail honnête, et l’exclamation « Aujourd’hui, nous avons travaillé » est une prosopopée attribuant la parole aux bras. Le passé composé marque un accomplissement récent, et traduit la fierté et le soulagement du travail accompli. Le soir est donc un moment de repos nécessaire.


Le vers 8 : « que dévore une douleur sauvage » est une hyperbole et métaphore du prédateur montrant les ouvriers comme des victimes du labeur épuisant. Aux vers 9-10, « le front s’alourdit » et « l’ouvrier courbé » renforcent, par des allitérations en [r] , l’idée d’un travail accablant. Baudelaire unifie les travailleurs intellectuels (v.9 : « savant ») et manuels (v.10 : « ouvrier »), qui sont tous honnête et attendent impatiemment le soir pour se reposer.


Donc le 1er mouvement se termine au vers 10, « qui regagne son lit » qui marque la fin de la journée et du premier monde parisien, tandis que le point final annonce le réveil d’un second monde : celui du Paris nocturne qui est notre deuxième mouvement.


2.v11 a v28: Le Paris nocturne.


Baudelaire construit ici un triptyque en trois tableaux, chacun structuré autour d’une longue phrase.


Premier tableau (v.11-13) : L’éveil des vices

Le vers 11 introduit une opposition par « cependant », marquant la simultanéité entre le repos des travailleurs et l’éveil du vice. L’expression « démons malsains » est une métaphore du Paris corrompu, du travail malhonnête, et évoque un monde souterrain.


Au vers 12, « s’éveille lourdement » est une antithèse avec « regagne son lit » (v.10), suggérant l’intensité des activités nocturnes. La comparaison avec « des gens d’affaires » (v.13) critique un commerce opaque, opposé à l’honnêteté des ouvriers. Le vers 13 est une harmonie imitative combinant allitérations en [v] et [l] , imitant le vol des démons.


Deuxième tableau (v.15-20) : La prostitution

Le vers 15 introduit la prostitution, sujet tabou à l’époque, par l’allégorie « la prostitution s’allume », évoquant les maisons closes. L’image de la « fourmilière » (v.16) illustre un monde souterrain organisé et actif.


La métaphore « elle se fraye son occulte chemin » (v.17) renforce l’idée d’un réseau caché. La périphrase « cité de fange » (v.19) désigne Paris comme une Babylone moderne, un lieu de débauche et de luxure. Ce vers fait écho à la maxime baudelairienne : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or », soulignant la transformation poétique du mal en beauté.


Enfin, le vers 20, « qui dérobe à l’homme ce qu’il mange », évoque l’argent dépensé dans ces lieux, représentant le côté sombre de la société parisienne. Baudelaire, cependant, ne condamne pas moralement ces bas-fonds, mais les sublime en une source de beauté nouvelle.


Troisième tableau (v.21-28) : Les divertissements parisiens

Baudelaire décrit les sons de la ville avec les métonymies « les cuisines siffler », « les théâtres glapir » et « les orchestres ronfler » (v.21-22). Ces verbes évoquent des bruits bestiaux, soulignant l’instinct animal des plaisirs nocturnes.


Les vers 23-27 accumulent des termes au pluriel : « tables d’hôte », « catins », « escrocs », « voleurs », renforçant l’abondance de ces figures nocturnes. Baudelaire ne condamne ni les voleurs ni les prostituées ; il les humanise en présentant leur activité comme une nécessité due à la pauvreté.



En conclusion, ce poème est un véritable tableau parisien, mêlant le monde du travail diurne et les activités nocturnes. Baudelaire dépeint la ville avec des sensations riches, notamment l’ouïe et la vue, tout en transformant ses aspects les plus sombres en une beauté nouvelle.

Cette vision modernise la poésie tout comme Arthur Rimbaud dans Au Cabaret-Vert, qui poursuit cette exploration de la modernité urbaine.


Lecture linéaire « crépuscule du soir » Baudelaire

1. Vers 5 à 10 : L’évocation du monde du travail.


Au vers 5, Baudelaire fait l’éloge du soir avec les termes valorisants « aimable » et « désiré ». Ce moment est présenté comme bienfaisant et attendu, renforcé par le « Ô lyrique », qui donne un ton poétique.


Au vers 6 nous avons une périphrase des travailleurs manuels : « celui dont les bras peuvent dire ». Ici, « les bras » est une synecdoque symbolisant les ouvriers et leur force de travail . Le terme « sans mentir » valorise leur travail honnête, et l’exclamation « Aujourd’hui, nous avons travaillé » est une prosopopée attribuant la parole aux bras. Le passé composé marque un accomplissement récent, et traduit la fierté et le soulagement du travail accompli. Le soir est donc un moment de repos nécessaire.


Le vers 8 : « que dévore une douleur sauvage » est une hyperbole et métaphore du prédateur montrant les ouvriers comme des victimes du labeur épuisant. Aux vers 9-10, « le front s’alourdit » et « l’ouvrier courbé » renforcent, par des allitérations en [r] , l’idée d’un travail accablant. Baudelaire unifie les travailleurs intellectuels (v.9 : « savant ») et manuels (v.10 : « ouvrier »), qui sont tous honnête et attendent impatiemment le soir pour se reposer.


Donc le 1er mouvement se termine au vers 10, « qui regagne son lit » qui marque la fin de la journée et du premier monde parisien, tandis que le point final annonce le réveil d’un second monde : celui du Paris nocturne qui est notre deuxième mouvement.


2.v11 a v28: Le Paris nocturne.


Baudelaire construit ici un triptyque en trois tableaux, chacun structuré autour d’une longue phrase.


Premier tableau (v.11-13) : L’éveil des vices

Le vers 11 introduit une opposition par « cependant », marquant la simultanéité entre le repos des travailleurs et l’éveil du vice. L’expression « démons malsains » est une métaphore du Paris corrompu, du travail malhonnête, et évoque un monde souterrain.


Au vers 12, « s’éveille lourdement » est une antithèse avec « regagne son lit » (v.10), suggérant l’intensité des activités nocturnes. La comparaison avec « des gens d’affaires » (v.13) critique un commerce opaque, opposé à l’honnêteté des ouvriers. Le vers 13 est une harmonie imitative combinant allitérations en [v] et [l] , imitant le vol des démons.


Deuxième tableau (v.15-20) : La prostitution

Le vers 15 introduit la prostitution, sujet tabou à l’époque, par l’allégorie « la prostitution s’allume », évoquant les maisons closes. L’image de la « fourmilière » (v.16) illustre un monde souterrain organisé et actif.


La métaphore « elle se fraye son occulte chemin » (v.17) renforce l’idée d’un réseau caché. La périphrase « cité de fange » (v.19) désigne Paris comme une Babylone moderne, un lieu de débauche et de luxure. Ce vers fait écho à la maxime baudelairienne : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or », soulignant la transformation poétique du mal en beauté.


Enfin, le vers 20, « qui dérobe à l’homme ce qu’il mange », évoque l’argent dépensé dans ces lieux, représentant le côté sombre de la société parisienne. Baudelaire, cependant, ne condamne pas moralement ces bas-fonds, mais les sublime en une source de beauté nouvelle.


Troisième tableau (v.21-28) : Les divertissements parisiens

Baudelaire décrit les sons de la ville avec les métonymies « les cuisines siffler », « les théâtres glapir » et « les orchestres ronfler » (v.21-22). Ces verbes évoquent des bruits bestiaux, soulignant l’instinct animal des plaisirs nocturnes.


Les vers 23-27 accumulent des termes au pluriel : « tables d’hôte », « catins », « escrocs », « voleurs », renforçant l’abondance de ces figures nocturnes. Baudelaire ne condamne ni les voleurs ni les prostituées ; il les humanise en présentant leur activité comme une nécessité due à la pauvreté.



En conclusion, ce poème est un véritable tableau parisien, mêlant le monde du travail diurne et les activités nocturnes. Baudelaire dépeint la ville avec des sensations riches, notamment l’ouïe et la vue, tout en transformant ses aspects les plus sombres en une beauté nouvelle.

Cette vision modernise la poésie tout comme Arthur Rimbaud dans Au Cabaret-Vert, qui poursuit cette exploration de la modernité urbaine.

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