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Le triomphe chrétien au IVe siècle

Définition

Édit de Milan
Définition : Décret promulgué par les empereurs Constantin et Licinius qui accorde la liberté de culte à tous les citoyens de l'Empire romain, mettant fin aux persécutions contre les chrétiens. Importance : Cet édit marque le début de la tolérance religieuse et permet au christianisme de se développer librement, avant de devenir la religion dominante de l'Empire
Concile de Nicée
Premier concile œcuménique tenu en 325, convoqué par Constantin pour résoudre la controverse arienne et établir une uniformité de croyance chrétienne.
Christianisme
Définition : Religion monothéiste fondée sur l'enseignement de Jésus-Christ, considéré comme le Messie (Christ) et le Fils de Dieu. Le christianisme se base sur les textes sacrés du Nouveau Testament et prêche la résurrection de Jésus, le salut par la foi, et l'amour du prochain. Contexte historique : Au IVe siècle, le christianisme passe d'une religion minoritaire et persécutée à la religion officielle de l'Empire romain, grâce à l'édit de Milan (313) et à la conversion de l'empereur Constantin.

Conteste général

313 : Édit de Milan : Promulgué par Constantin et Licinius, cet édit marque la fin des persécutions contre les chrétiens et inaugure une ère de tolérance religieuse. Le christianisme, qui représentait entre 5 et 10% de la population de l'Empire romain, commence à s'imposer comme une force majeure.

Expansion du christianisme : Le christianisme se répand surtout dans les régions côtières et commerciales (Syrie, Palestine, Égypte, Asie Mineure), mais reste faible dans les campagnes et les zones intérieures. En Gaule, par exemple, seulement 16 évêques sur 80 cités sont présents en 314.

Les empereurs et le christianisme

Constantin (306-307)

Conversion : Constantin se convertit au christianisme après une vision avant la bataille du Pont Milvius en 312, où il voit une croix dans le ciel avec l'inscription "In hoc signo vinces" ("Par ce signe, tu vaincras"). Il adopte le labarum (étendard avec le chrisme) comme symbole de son armée.

Politique religieuse : Constantin favorise le christianisme tout en maintenant un équilibre avec le paganisme. Il interdit les combats de gladiateurs en 325 (peu appliqué) et confisque les biens des temples païens en 331.

Fondation de Constantinople : En 324, Constantin fonde Constantinople comme une ville chrétienne, en opposition à Rome, encore majoritairement païenne.

Concile de Nicée (325) : Constantin convoque le premier concile œcuménique pour régler la question de l'arianisme (hérésie niant la divinité du Christ). Le Credo de Nicée est adopté, affirmant que le Christ est "consubstantiel" (de même substance) que Dieu le Père.

Julien L'Apostat (361-363)

Cousin de Constance II, Julien se convertit au paganisme et tente de restaurer les cultes traditionnels. Il promulgue un édit de tolérance en 362, permettant à chacun de pratiquer sa religion. Cependant, il meurt prématurément en 363, mettant fin à sa tentative de renouveau païen.

Théodose Ier (379-395)

Interdiction du paganisme : En 391, Théodose interdit tous les cultes païens, publics et privés, marquant la fin officielle du paganisme dans l'Empire romain. Les Jeux Olympiques sont abolis en 393.

Édit de Thessalonique (380) : Théodose fait du christianisme nicéen la religion officielle de l'Empire.

L'Eglise et l'Etat

Relation symbiotique : L'Église et l'État entretiennent une relation étroite. L'Église sert de support moral à l'Empire, tandis que l'État impose les décisions de l'Église (comme la condamnation des hérétiques).

Conciles et dogmes : Les conciles œcuméniques (Nicée en 325, Constantinople en 381, Éphèse en 431, Chalcédoine en 451) fixent les dogmes chrétiens et condamnent les hérésies (arianisme, nestorianisme, monophysisme).

Hiérarchie ecclésiastique : L'Église s'organise sur le modèle administratif de l'Empire. Les évêques deviennent des figures politiques majeures, et les patriarches de Rome, Alexandrie, Antioche et Constantinople dominent la hiérarchie.

Le monachisme

Origines : Le monachisme naît en Égypte au IVe siècle avec des figures comme Antoine le Grand (ermite) et Pacôme (fondateur des premiers monastères).

Expansion : Le monachisme se répand en Orient et en Occident. En Gaule, Martin de Tours fonde le monastère de Marmoutier en 372. En Italie, Jérôme s'installe à Bethléem et fonde des monastères pour femmes.

Règles monastiques : Les moines suivent des règles strictes (célibat, pauvreté, obéissance), inspirées des premières règles de Pacôme.

L'art et l'architecture Chretienne

Basiliques : Constantin lance la construction de grandes basiliques chrétiennes, comme Saint-Pierre-du-Vatican (achevée en 328) et Sainte-Marie-Majeure à Rome. Ces édifices, inspirés des basiliques civiles romaines, deviennent des lieux de culte majeurs.

Lieux saints : Les pèlerinages vers les lieux saints (Bethléem, Jérusalem) se développent. Hélène, mère de Constantin, est créditée de la découverte de la Vraie Croix et de la construction de la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem.

Les hérésies et les schismes

Donatisme : Schisme africain né en 308-309, il oppose les chrétiens rigoristes (donatistes) à l'Église officielle. Le donatisme est condamné par Constantin en 316 mais persiste jusqu'au VIe siècle.

Arianisme : Doctrine d'Arius, prêtre d'Alexandrie, niant la divinité du Christ. Condamné au concile de Nicée en 325, l'arianisme reste influent en Orient et chez les peuples barbares (Wisigoths, Vandales).

Nestorianisme et monophysisme : Ces hérésies concernent la nature du Christ (double nature humaine et divine pour les nestoriens, nature uniquement divine pour les monophysites). Elles sont condamnées aux conciles d'Éphèse (431) et de Chalcédoine (451).

Personnages clés

A retenir :

  • Constantin : Empereur qui légalise le christianisme et convoque le concile de Nicée.
  • Athanase d'Alexandrie : Défenseur de l'orthodoxie nicéenne contre l'arianisme.
  • Augustin d'Hippone : Théologien majeur, auteur de "La Cité de Dieu", qui influence profondément la pensée chrétienne.
  • Ambroise de Milan : Évêque influent, conseiller des empereurs et défenseur de l'orthodoxie.
  • Jérôme : Traducteur de la Vulgate, la Bible en latin.

L'expansion du christianisme et ses implications

  • "In hoc signo vinces" : Phrase attribuée à Constantin lors de sa vision avant la bataille du Pont Milvius.
  • "Vrai Dieu, issu du vrai Dieu, engendré et non pas créé" : Credo de Nicée, affirmant la divinité du Christ.

Informations supplémentaires


Syncrétisme religieux : Les cultes orientaux (Cybèle, Mithra, Isis) préparent le terrain pour le christianisme en offrant des réponses spirituelles aux inquiétudes de l'époque.


Culte solaire : Constantin, avant sa conversion, favorise le culte de Sol Invictus (le Soleil Invaincu), qui influence l'iconographie chrétienne (le Christ représenté comme Hélios sur un char).


Calendrier chrétien : Le 25 décembre est choisi comme date de Noël pour coïncider avec les fêtes païennes du solstice d'hiver.


A retenir :

Le IVe siècle marque un tournant décisif dans l'histoire du christianisme. De religion persécutée, il devient religion officielle de l'Empire romain, grâce à l'appui des empereurs, notamment Constantin. L'Église s'organise, fixe ses dogmes et étend son influence, tandis que le paganisme décline. Le monachisme et l'art chrétien se développent, et les conciles œcuméniques définissent l'orthodoxie chrétienne. Ce siècle pose les bases de la chrétienté médiévale et influence profondément la culture occidentale.


Le triomphe chrétien au IVe siècle

Définition

Édit de Milan
Définition : Décret promulgué par les empereurs Constantin et Licinius qui accorde la liberté de culte à tous les citoyens de l'Empire romain, mettant fin aux persécutions contre les chrétiens. Importance : Cet édit marque le début de la tolérance religieuse et permet au christianisme de se développer librement, avant de devenir la religion dominante de l'Empire
Concile de Nicée
Premier concile œcuménique tenu en 325, convoqué par Constantin pour résoudre la controverse arienne et établir une uniformité de croyance chrétienne.
Christianisme
Définition : Religion monothéiste fondée sur l'enseignement de Jésus-Christ, considéré comme le Messie (Christ) et le Fils de Dieu. Le christianisme se base sur les textes sacrés du Nouveau Testament et prêche la résurrection de Jésus, le salut par la foi, et l'amour du prochain. Contexte historique : Au IVe siècle, le christianisme passe d'une religion minoritaire et persécutée à la religion officielle de l'Empire romain, grâce à l'édit de Milan (313) et à la conversion de l'empereur Constantin.

Conteste général

313 : Édit de Milan : Promulgué par Constantin et Licinius, cet édit marque la fin des persécutions contre les chrétiens et inaugure une ère de tolérance religieuse. Le christianisme, qui représentait entre 5 et 10% de la population de l'Empire romain, commence à s'imposer comme une force majeure.

Expansion du christianisme : Le christianisme se répand surtout dans les régions côtières et commerciales (Syrie, Palestine, Égypte, Asie Mineure), mais reste faible dans les campagnes et les zones intérieures. En Gaule, par exemple, seulement 16 évêques sur 80 cités sont présents en 314.

Les empereurs et le christianisme

Constantin (306-307)

Conversion : Constantin se convertit au christianisme après une vision avant la bataille du Pont Milvius en 312, où il voit une croix dans le ciel avec l'inscription "In hoc signo vinces" ("Par ce signe, tu vaincras"). Il adopte le labarum (étendard avec le chrisme) comme symbole de son armée.

Politique religieuse : Constantin favorise le christianisme tout en maintenant un équilibre avec le paganisme. Il interdit les combats de gladiateurs en 325 (peu appliqué) et confisque les biens des temples païens en 331.

Fondation de Constantinople : En 324, Constantin fonde Constantinople comme une ville chrétienne, en opposition à Rome, encore majoritairement païenne.

Concile de Nicée (325) : Constantin convoque le premier concile œcuménique pour régler la question de l'arianisme (hérésie niant la divinité du Christ). Le Credo de Nicée est adopté, affirmant que le Christ est "consubstantiel" (de même substance) que Dieu le Père.

Julien L'Apostat (361-363)

Cousin de Constance II, Julien se convertit au paganisme et tente de restaurer les cultes traditionnels. Il promulgue un édit de tolérance en 362, permettant à chacun de pratiquer sa religion. Cependant, il meurt prématurément en 363, mettant fin à sa tentative de renouveau païen.

Théodose Ier (379-395)

Interdiction du paganisme : En 391, Théodose interdit tous les cultes païens, publics et privés, marquant la fin officielle du paganisme dans l'Empire romain. Les Jeux Olympiques sont abolis en 393.

Édit de Thessalonique (380) : Théodose fait du christianisme nicéen la religion officielle de l'Empire.

L'Eglise et l'Etat

Relation symbiotique : L'Église et l'État entretiennent une relation étroite. L'Église sert de support moral à l'Empire, tandis que l'État impose les décisions de l'Église (comme la condamnation des hérétiques).

Conciles et dogmes : Les conciles œcuméniques (Nicée en 325, Constantinople en 381, Éphèse en 431, Chalcédoine en 451) fixent les dogmes chrétiens et condamnent les hérésies (arianisme, nestorianisme, monophysisme).

Hiérarchie ecclésiastique : L'Église s'organise sur le modèle administratif de l'Empire. Les évêques deviennent des figures politiques majeures, et les patriarches de Rome, Alexandrie, Antioche et Constantinople dominent la hiérarchie.

Le monachisme

Origines : Le monachisme naît en Égypte au IVe siècle avec des figures comme Antoine le Grand (ermite) et Pacôme (fondateur des premiers monastères).

Expansion : Le monachisme se répand en Orient et en Occident. En Gaule, Martin de Tours fonde le monastère de Marmoutier en 372. En Italie, Jérôme s'installe à Bethléem et fonde des monastères pour femmes.

Règles monastiques : Les moines suivent des règles strictes (célibat, pauvreté, obéissance), inspirées des premières règles de Pacôme.

L'art et l'architecture Chretienne

Basiliques : Constantin lance la construction de grandes basiliques chrétiennes, comme Saint-Pierre-du-Vatican (achevée en 328) et Sainte-Marie-Majeure à Rome. Ces édifices, inspirés des basiliques civiles romaines, deviennent des lieux de culte majeurs.

Lieux saints : Les pèlerinages vers les lieux saints (Bethléem, Jérusalem) se développent. Hélène, mère de Constantin, est créditée de la découverte de la Vraie Croix et de la construction de la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem.

Les hérésies et les schismes

Donatisme : Schisme africain né en 308-309, il oppose les chrétiens rigoristes (donatistes) à l'Église officielle. Le donatisme est condamné par Constantin en 316 mais persiste jusqu'au VIe siècle.

Arianisme : Doctrine d'Arius, prêtre d'Alexandrie, niant la divinité du Christ. Condamné au concile de Nicée en 325, l'arianisme reste influent en Orient et chez les peuples barbares (Wisigoths, Vandales).

Nestorianisme et monophysisme : Ces hérésies concernent la nature du Christ (double nature humaine et divine pour les nestoriens, nature uniquement divine pour les monophysites). Elles sont condamnées aux conciles d'Éphèse (431) et de Chalcédoine (451).

Personnages clés

A retenir :

  • Constantin : Empereur qui légalise le christianisme et convoque le concile de Nicée.
  • Athanase d'Alexandrie : Défenseur de l'orthodoxie nicéenne contre l'arianisme.
  • Augustin d'Hippone : Théologien majeur, auteur de "La Cité de Dieu", qui influence profondément la pensée chrétienne.
  • Ambroise de Milan : Évêque influent, conseiller des empereurs et défenseur de l'orthodoxie.
  • Jérôme : Traducteur de la Vulgate, la Bible en latin.

L'expansion du christianisme et ses implications

  • "In hoc signo vinces" : Phrase attribuée à Constantin lors de sa vision avant la bataille du Pont Milvius.
  • "Vrai Dieu, issu du vrai Dieu, engendré et non pas créé" : Credo de Nicée, affirmant la divinité du Christ.

Informations supplémentaires


Syncrétisme religieux : Les cultes orientaux (Cybèle, Mithra, Isis) préparent le terrain pour le christianisme en offrant des réponses spirituelles aux inquiétudes de l'époque.


Culte solaire : Constantin, avant sa conversion, favorise le culte de Sol Invictus (le Soleil Invaincu), qui influence l'iconographie chrétienne (le Christ représenté comme Hélios sur un char).


Calendrier chrétien : Le 25 décembre est choisi comme date de Noël pour coïncider avec les fêtes païennes du solstice d'hiver.


A retenir :

Le IVe siècle marque un tournant décisif dans l'histoire du christianisme. De religion persécutée, il devient religion officielle de l'Empire romain, grâce à l'appui des empereurs, notamment Constantin. L'Église s'organise, fixe ses dogmes et étend son influence, tandis que le paganisme décline. Le monachisme et l'art chrétien se développent, et les conciles œcuméniques définissent l'orthodoxie chrétienne. Ce siècle pose les bases de la chrétienté médiévale et influence profondément la culture occidentale.

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