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Lycée
Terminale

LE TEMPS

Philo

Définition

LE TEMPS
est avec l'espace une coordonnée fondamentale pour l'existence de l'H. Exister c'est être ici et maintenant mais problématique-> personne ne doute de l'existence de la matière ou de l'espace mais le temps est difficile à analyser & à définir au point de douter même de son existence objective.

I – Les paradoxes du temps

-Le premier paradoxe du temps= -toute notre existence s’y déroule pourtant, lorsqu’il s’agit de définir ou de penser le temps, nous n’arrivons pas à savoir ce qu’il est et nous pouvons même nous demander s’il est.

« Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me pose la question, je sais ; si quelqu'un pose la question et que je veuille expliquer, je ne sais plus. C'est avec assurance pourtant que je déclare savoir que, si rien ne passait, il n'y aurait pas de temps passé ; et si rien ne survenait, il n'y aurait pas de temps futur ; et si rien n'était, il n'y aurait pas de temps présent. Ces deux temps-là donc, le passé et le futur, comment sont-ils, puisque s'il s'agit du passé il n'est plus, s'il s'agit du futur il n'est pas encore ? Quant au présent, s'il était toujours présent, et ne s'en allait pas dans le passé, il ne serait plus le temps mais l'éternité. Si donc le présent, pour être un temps, ne le devient que parce qu'il s'en va dans le passé, comment disons-nous encore qu'il est, puisque la raison pour laquelle il est c'est qu'il ne sera plus, si bien que, de fait, nous ne pouvons dire en toute vérité que le temps est, sinon parce qu'il tend à ne pas être. » Saint Augustin, Les confessions, Livre XI, Le problème du temps, l’être du temps et sa mesure.

|-> souligne la difficulté que l’on rencontre lorsque l’on veut seulement définir le temps. Dès que je veux le penser, celui-ci m’échappe.

|->On pourrait être tenté de le définir par ses parties, en le décomposant en passé, présent, avenir. Mais la difficulté ressurgit lorsqu’il s’agit de définir chacune de ces parties.

|->Ainsi, le passé c’est ce qui n’est plus, l’avenir ce qui n’est pas encore et le présent, c’est le moment qui passe. C’est-à-dire que le propre du présent est de tendre à n’être plus, comme il n’« est » rien qui soit tangible, il semble n’avoir aucune réalité.

-Peut-on mesurer le temps ? A première vue oui-> nous le faisons tous les jours et que nous parlons d’un temps long ou d’un temps court, mais-> impossible de mesurer le passé & l’avenir dans son ensemble et on ne peut pas dire quand ils ont commencé et quand ils se termineront. Le présent n’est qu’une limite infinitésimale. Le présent pur= l’instant, il n’a aucune étendue et n’est qu’une simple limite entre passé et avenir.

-> Cependant ce n’est qu’à l’analyse que le temps nous échappe car spontanément le temps est une réalité dont on ne peut douter qui se manifeste dans de nombreux phénomènes dont la régularité nous incite à croire en son existence -> se manifesterait dans le rythme des saisons,...

->En ce sens, le temps peut paraître réversible : on peut prévoir très précisément le moment d’une éclipse. Ce moment s’est déjà produite et se reproduira. Pourtant, lorsque l’homme évoque son expérience du temps, c’est l’irréversibilité qui apparaît. La mort est une destinée univoque que l’on ne peut éviter.

Ce paradoxe qui consisterait à être plongé dans deux temps distincts a été perçu et pensé par les Grecs: -le problème est de concilier le temps des choses, apparemment réversible, (supralunaire) : rythme des planètes, des saisons) et le temps orienté de la conscience, irréversible, (sublunaire) dans lequel ce qui a été fait ne peut être défait.

|->nous savons aujourd’hui que la réversibilité que nous présente la nature est illusoire.

Mais cette opposition entre un temps de la répétition, ou de l’éternel retour, et un temps orienté et irrévocable ressurgit souvent.

Nous pouvons donc constater que si le temps nous apparaît désormais comme un ordre de succession irréversible, le sens de cette évolution nous échappe. Et l’on peut donc légitimement se demander si le temps se limite à ce que l’homme en perçoit ou, au contraire, s’il a une réalité en soi. 

II – Le temps est-il une idée ou une réalité ?

Définition

LE TEMPS (SENS COMMUN)
le temps correspond à une réalité objective, hors de l’homme. C’est le temps que nous rendent visible les horloges et les calendriers, c’est une référence commune, un milieu dans lequel chacun se situe, comme nous le faisons dans l’espace.

Kant dans la Critique de la raison pure: -théorie idéaliste= c’est le sujet pensant lui-même qui est à l’origine de la représentation du temps.

-le temps n’est pas une chose, il n’a pas de réalité ou d’objectivité en lui-même, il n’est pas extérieur à l’homme et n’est qu’une façon propre à l’humain de percevoir les phénomènes et les changements qui se produisent dans la matière.

-Le phénomène est « la chose telle qu’elle nous apparaît ».

-puisque nous ne pouvons connaître la réalité autrement que par le témoignage de nos sens et des catégories de notre entendement, il nous est impossible de concevoir ou même de comprendre ce que peut être la réalité indépendamment de la façon dont elle nous apparaît.

-Le temps est un cadre dans lequel se déroulent toutes les expériences que nous faisons.

-Ce cadre provient du sujet qui le projette sur le réel. Il s’agit donc d’une donnée subjective, d’une forme que donne notre sensibilité au réel perçu. « Le temps est une forme a priori de la sensibilité »

Le temps est donc une forme nécessaire.

-(pour Kant, il n’y a d’ailleurs aucune expérience possible sans la dimension a priori du temps).

-En conséquence nous ne pourrons jamais savoir ce qu’est la réalité en soi.

-Il faut donc se résoudre à l’idée que la connaissance humaine est donc subjective, nous n’atteindrons jamais l’absolu.

- nous donnons à la réalité une forme spatio-temporelle qui provient de nous et qui n’existe pas en elle, paradoxalement, nous permet de lui donner un sens & nous écarte définitivement de toute vision directe et non informée par ce cadre (Voir Einstein).

Isaac Newton -écrit « le temps, absolu vrai et mathématique, sans relation à rien d’extérieur, coule uniformément et se nomme durée », confirme la thèse.

Henri Bergson -dédoublement de la notion de temps. Ce dernier est aussi bien « temps mesurable » (ou abstrait) que « durée » (réalité même du temps).

-Essai sur les données immédiates de la conscience (thèse de doctorat et sa première œuvre)

|->développe -> intuition première le conduit à affirmer la réalité de la durée.

l->critique l’analyse kantienne.

l-> considère que le temps réel a été occulté par le travail de l’intelligence qui est toujours focalisée sur l’action. pdv pratique, il nous est en effet nécessaire de mesurer le temps (unités crées but on perd le contact avec la durée réelle).

-erreur de Kant est de ne concevoir le temps que sous cette forme et de le traiter comme appartenant à la conscience.

- La durée est la réalité concrète du temps, « donnée immédiate de la conscience ». Dans la durée, les moments fusionnent et impossible de distinguer un moment d’un autre sans perdre le tout. Le temps réel serait pourtant connaissable = devenir des choses et de notre conscience. Le temps réel est connaissable par l’intuition.

-Le bergsonime distingue deux notions & deux voies correspondantes : la voie l’intelligence et la voie de l’intuition. Chez lH la vie se sert de l’intelligence pour résoudre les solutions pratiques, solutions trouvées après une hésitation,... Les solutions intuitives sont des solutions immédiates et automatiques, dans les deux cas, il s’agit d’assurer la vie et sa continuité. L’intelligence humaine a produit des concepts qui déforment la réalité mais d’une manière utile. Le temps est abstrait par rapport à la réalité de la durée, mais il est utile. En revanche, la durée correspond au devenir des choses et elle pourrait être ressaisie par l’intuition. Tant que nous pensons en termes d’utilité, nous perdons le contact avec la durée et nous nous oublions aussi.

- Pourtant retrouver la durée c’est retrouver le moi profond et retrouver la joie. Intuition et intelligence sont donc complémentaires comme le sont la philosophie et la science.


III – L’homme est-il prisonnier du temps ?

Les stoïciens= -présentent le rapport de l’homme au temps comme étant celui de la liberté face au destin.

-D’une part les H ne sont pas maîtres du temps, puisqu’ils sont soumis au destin. Mais d’autre part, dans le temps présent, leur liberté reste entière et concernent ce qui dépend de nous : la valeur morale de notre action.

Dans le stoïcisme, la notion de destin est une notion de physique. Le monde est un système à l’intérieur duquel le rapport de cause à effet est sans exception. Tout ce qui advient est étroitement lié à ce qui précède et conditionne ce qui sera. Tout événement doit donc être pensé comme inévitable.

Les stoïciens considèrent en outre que le destin est providentiel, que l’enchaînement des évènements est nécessairement bon.

-La figure par laquelle les stoïciens représentent le temps = un câble enroulé qui se déroule régulièrement : tous les évènements qui se produisent dans le monde matériel sont déjà inscrits sur le câble qui déploie ce qui était déjà là.

Est-il possible pour l’homme d’échapper au fatalisme ? De dominer le destin.

-On peut imaginer que, puisque l’enchaînement des évènements est nécessaire, celui qui connaîtrait les causes à un moment précis pourrait potentiellement en déduire tout l’avenir.

-Mais l’H n’est pas un dieu et ses capacités ne lui permettent pas cette vision. L’H doit donc se contenter d’interpréter adapter son action, l’instant présent = signification passée et future. Seul l’instant présent est vécu et connu de l’Homme.

-Le présent n’est plus cette limite infinitésimale, il est épais et contient la totalité du temps.

-interpréter correctement l’instant présent c’est aussi l’accepter. Le sage est celui qui distingue ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. Ce qui ne dépend pas de nous, c’est la série des évènements de la nature, ce qui dépend de nous c’est la valeur morale de notre action.

-il est déraisonnable de vouloir que le destin soit autre que ce qu’il est.

-Les objets de nos désirs nous sont en réalité étrangers et il est par exemple déraisonnable de faire dépendre son bonheur d’autrui car son existence et ce qu’il fait ne dépend pas de moi.

-Il faut donc à chaque instant vivre conformément à ce qu’exige la raison et apprendre à distinguer le destin et la visée personnelle. Il faut donc accomplir chacune de nos actions comme si c’était la dernière.

Sartre=-l'existentialisme sartien remet en question la possibilité de la morale stoïcienne, cette dernière exige que notre conscience renonce à dépasser le moment présent pour ne lui donner de valeur qu’en fonction d’un futur qu’on imagine.

-L’H est un être de désir, c’est un « pour soi » dont la caractéristique première est de refuser le présent pour ce qu’il est. Par conséquent, notre conscience fuit perpétuellement vers son possible et ne pourra jamais supporter d’être réduite à son pur présent.

-Il y a un futur pour la conscience, non pas au sens d’un avenir tout tracé mais au sens où notre avenir émane d’un projet qu’aucune situation ne détermine.

« L’être-là est toujours infiniment plus que ce qu’il serait si on le limitait à son pur présent » (Sartre, L’Etre et le néant). L’homme est donc libre, mais cette liberté est un poids, celui de l’engagement, auquel il est impossible de se soustraire.

Définitions

LE TEMPS
est avec l'espace une coordonnée fondamentale pour l'existence de l'H. Exister c'est être ici et maintenant mais problématique-> personne ne doute de l'existence de la matière ou de l'espace mais le temps est difficile à analyser & à définir au point de douter même de son existence objective.
LE TEMPS (SENS COMMUN)
le temps correspond à une réalité objective, hors de l’homme. C’est le temps que nous rendent visible les horloges et les calendriers, c’est une référence commune, un milieu dans lequel chacun se situe, comme nous le faisons dans l’espace.
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LE TEMPS

Philo

Définition

LE TEMPS
est avec l'espace une coordonnée fondamentale pour l'existence de l'H. Exister c'est être ici et maintenant mais problématique-> personne ne doute de l'existence de la matière ou de l'espace mais le temps est difficile à analyser & à définir au point de douter même de son existence objective.

I – Les paradoxes du temps

-Le premier paradoxe du temps= -toute notre existence s’y déroule pourtant, lorsqu’il s’agit de définir ou de penser le temps, nous n’arrivons pas à savoir ce qu’il est et nous pouvons même nous demander s’il est.

« Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me pose la question, je sais ; si quelqu'un pose la question et que je veuille expliquer, je ne sais plus. C'est avec assurance pourtant que je déclare savoir que, si rien ne passait, il n'y aurait pas de temps passé ; et si rien ne survenait, il n'y aurait pas de temps futur ; et si rien n'était, il n'y aurait pas de temps présent. Ces deux temps-là donc, le passé et le futur, comment sont-ils, puisque s'il s'agit du passé il n'est plus, s'il s'agit du futur il n'est pas encore ? Quant au présent, s'il était toujours présent, et ne s'en allait pas dans le passé, il ne serait plus le temps mais l'éternité. Si donc le présent, pour être un temps, ne le devient que parce qu'il s'en va dans le passé, comment disons-nous encore qu'il est, puisque la raison pour laquelle il est c'est qu'il ne sera plus, si bien que, de fait, nous ne pouvons dire en toute vérité que le temps est, sinon parce qu'il tend à ne pas être. » Saint Augustin, Les confessions, Livre XI, Le problème du temps, l’être du temps et sa mesure.

|-> souligne la difficulté que l’on rencontre lorsque l’on veut seulement définir le temps. Dès que je veux le penser, celui-ci m’échappe.

|->On pourrait être tenté de le définir par ses parties, en le décomposant en passé, présent, avenir. Mais la difficulté ressurgit lorsqu’il s’agit de définir chacune de ces parties.

|->Ainsi, le passé c’est ce qui n’est plus, l’avenir ce qui n’est pas encore et le présent, c’est le moment qui passe. C’est-à-dire que le propre du présent est de tendre à n’être plus, comme il n’« est » rien qui soit tangible, il semble n’avoir aucune réalité.

-Peut-on mesurer le temps ? A première vue oui-> nous le faisons tous les jours et que nous parlons d’un temps long ou d’un temps court, mais-> impossible de mesurer le passé & l’avenir dans son ensemble et on ne peut pas dire quand ils ont commencé et quand ils se termineront. Le présent n’est qu’une limite infinitésimale. Le présent pur= l’instant, il n’a aucune étendue et n’est qu’une simple limite entre passé et avenir.

-> Cependant ce n’est qu’à l’analyse que le temps nous échappe car spontanément le temps est une réalité dont on ne peut douter qui se manifeste dans de nombreux phénomènes dont la régularité nous incite à croire en son existence -> se manifesterait dans le rythme des saisons,...

->En ce sens, le temps peut paraître réversible : on peut prévoir très précisément le moment d’une éclipse. Ce moment s’est déjà produite et se reproduira. Pourtant, lorsque l’homme évoque son expérience du temps, c’est l’irréversibilité qui apparaît. La mort est une destinée univoque que l’on ne peut éviter.

Ce paradoxe qui consisterait à être plongé dans deux temps distincts a été perçu et pensé par les Grecs: -le problème est de concilier le temps des choses, apparemment réversible, (supralunaire) : rythme des planètes, des saisons) et le temps orienté de la conscience, irréversible, (sublunaire) dans lequel ce qui a été fait ne peut être défait.

|->nous savons aujourd’hui que la réversibilité que nous présente la nature est illusoire.

Mais cette opposition entre un temps de la répétition, ou de l’éternel retour, et un temps orienté et irrévocable ressurgit souvent.

Nous pouvons donc constater que si le temps nous apparaît désormais comme un ordre de succession irréversible, le sens de cette évolution nous échappe. Et l’on peut donc légitimement se demander si le temps se limite à ce que l’homme en perçoit ou, au contraire, s’il a une réalité en soi. 

II – Le temps est-il une idée ou une réalité ?

Définition

LE TEMPS (SENS COMMUN)
le temps correspond à une réalité objective, hors de l’homme. C’est le temps que nous rendent visible les horloges et les calendriers, c’est une référence commune, un milieu dans lequel chacun se situe, comme nous le faisons dans l’espace.

Kant dans la Critique de la raison pure: -théorie idéaliste= c’est le sujet pensant lui-même qui est à l’origine de la représentation du temps.

-le temps n’est pas une chose, il n’a pas de réalité ou d’objectivité en lui-même, il n’est pas extérieur à l’homme et n’est qu’une façon propre à l’humain de percevoir les phénomènes et les changements qui se produisent dans la matière.

-Le phénomène est « la chose telle qu’elle nous apparaît ».

-puisque nous ne pouvons connaître la réalité autrement que par le témoignage de nos sens et des catégories de notre entendement, il nous est impossible de concevoir ou même de comprendre ce que peut être la réalité indépendamment de la façon dont elle nous apparaît.

-Le temps est un cadre dans lequel se déroulent toutes les expériences que nous faisons.

-Ce cadre provient du sujet qui le projette sur le réel. Il s’agit donc d’une donnée subjective, d’une forme que donne notre sensibilité au réel perçu. « Le temps est une forme a priori de la sensibilité »

Le temps est donc une forme nécessaire.

-(pour Kant, il n’y a d’ailleurs aucune expérience possible sans la dimension a priori du temps).

-En conséquence nous ne pourrons jamais savoir ce qu’est la réalité en soi.

-Il faut donc se résoudre à l’idée que la connaissance humaine est donc subjective, nous n’atteindrons jamais l’absolu.

- nous donnons à la réalité une forme spatio-temporelle qui provient de nous et qui n’existe pas en elle, paradoxalement, nous permet de lui donner un sens & nous écarte définitivement de toute vision directe et non informée par ce cadre (Voir Einstein).

Isaac Newton -écrit « le temps, absolu vrai et mathématique, sans relation à rien d’extérieur, coule uniformément et se nomme durée », confirme la thèse.

Henri Bergson -dédoublement de la notion de temps. Ce dernier est aussi bien « temps mesurable » (ou abstrait) que « durée » (réalité même du temps).

-Essai sur les données immédiates de la conscience (thèse de doctorat et sa première œuvre)

|->développe -> intuition première le conduit à affirmer la réalité de la durée.

l->critique l’analyse kantienne.

l-> considère que le temps réel a été occulté par le travail de l’intelligence qui est toujours focalisée sur l’action. pdv pratique, il nous est en effet nécessaire de mesurer le temps (unités crées but on perd le contact avec la durée réelle).

-erreur de Kant est de ne concevoir le temps que sous cette forme et de le traiter comme appartenant à la conscience.

- La durée est la réalité concrète du temps, « donnée immédiate de la conscience ». Dans la durée, les moments fusionnent et impossible de distinguer un moment d’un autre sans perdre le tout. Le temps réel serait pourtant connaissable = devenir des choses et de notre conscience. Le temps réel est connaissable par l’intuition.

-Le bergsonime distingue deux notions & deux voies correspondantes : la voie l’intelligence et la voie de l’intuition. Chez lH la vie se sert de l’intelligence pour résoudre les solutions pratiques, solutions trouvées après une hésitation,... Les solutions intuitives sont des solutions immédiates et automatiques, dans les deux cas, il s’agit d’assurer la vie et sa continuité. L’intelligence humaine a produit des concepts qui déforment la réalité mais d’une manière utile. Le temps est abstrait par rapport à la réalité de la durée, mais il est utile. En revanche, la durée correspond au devenir des choses et elle pourrait être ressaisie par l’intuition. Tant que nous pensons en termes d’utilité, nous perdons le contact avec la durée et nous nous oublions aussi.

- Pourtant retrouver la durée c’est retrouver le moi profond et retrouver la joie. Intuition et intelligence sont donc complémentaires comme le sont la philosophie et la science.


III – L’homme est-il prisonnier du temps ?

Les stoïciens= -présentent le rapport de l’homme au temps comme étant celui de la liberté face au destin.

-D’une part les H ne sont pas maîtres du temps, puisqu’ils sont soumis au destin. Mais d’autre part, dans le temps présent, leur liberté reste entière et concernent ce qui dépend de nous : la valeur morale de notre action.

Dans le stoïcisme, la notion de destin est une notion de physique. Le monde est un système à l’intérieur duquel le rapport de cause à effet est sans exception. Tout ce qui advient est étroitement lié à ce qui précède et conditionne ce qui sera. Tout événement doit donc être pensé comme inévitable.

Les stoïciens considèrent en outre que le destin est providentiel, que l’enchaînement des évènements est nécessairement bon.

-La figure par laquelle les stoïciens représentent le temps = un câble enroulé qui se déroule régulièrement : tous les évènements qui se produisent dans le monde matériel sont déjà inscrits sur le câble qui déploie ce qui était déjà là.

Est-il possible pour l’homme d’échapper au fatalisme ? De dominer le destin.

-On peut imaginer que, puisque l’enchaînement des évènements est nécessaire, celui qui connaîtrait les causes à un moment précis pourrait potentiellement en déduire tout l’avenir.

-Mais l’H n’est pas un dieu et ses capacités ne lui permettent pas cette vision. L’H doit donc se contenter d’interpréter adapter son action, l’instant présent = signification passée et future. Seul l’instant présent est vécu et connu de l’Homme.

-Le présent n’est plus cette limite infinitésimale, il est épais et contient la totalité du temps.

-interpréter correctement l’instant présent c’est aussi l’accepter. Le sage est celui qui distingue ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. Ce qui ne dépend pas de nous, c’est la série des évènements de la nature, ce qui dépend de nous c’est la valeur morale de notre action.

-il est déraisonnable de vouloir que le destin soit autre que ce qu’il est.

-Les objets de nos désirs nous sont en réalité étrangers et il est par exemple déraisonnable de faire dépendre son bonheur d’autrui car son existence et ce qu’il fait ne dépend pas de moi.

-Il faut donc à chaque instant vivre conformément à ce qu’exige la raison et apprendre à distinguer le destin et la visée personnelle. Il faut donc accomplir chacune de nos actions comme si c’était la dernière.

Sartre=-l'existentialisme sartien remet en question la possibilité de la morale stoïcienne, cette dernière exige que notre conscience renonce à dépasser le moment présent pour ne lui donner de valeur qu’en fonction d’un futur qu’on imagine.

-L’H est un être de désir, c’est un « pour soi » dont la caractéristique première est de refuser le présent pour ce qu’il est. Par conséquent, notre conscience fuit perpétuellement vers son possible et ne pourra jamais supporter d’être réduite à son pur présent.

-Il y a un futur pour la conscience, non pas au sens d’un avenir tout tracé mais au sens où notre avenir émane d’un projet qu’aucune situation ne détermine.

« L’être-là est toujours infiniment plus que ce qu’il serait si on le limitait à son pur présent » (Sartre, L’Etre et le néant). L’homme est donc libre, mais cette liberté est un poids, celui de l’engagement, auquel il est impossible de se soustraire.

Définitions

LE TEMPS
est avec l'espace une coordonnée fondamentale pour l'existence de l'H. Exister c'est être ici et maintenant mais problématique-> personne ne doute de l'existence de la matière ou de l'espace mais le temps est difficile à analyser & à définir au point de douter même de son existence objective.
LE TEMPS (SENS COMMUN)
le temps correspond à une réalité objective, hors de l’homme. C’est le temps que nous rendent visible les horloges et les calendriers, c’est une référence commune, un milieu dans lequel chacun se situe, comme nous le faisons dans l’espace.
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