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Lycée
Terminale

le temps

Philosophie analytique

Définition

Temps
succession continu du passé, présent, futur; milieu indéfini et homogène caractérisé par sa double nature : la continuité (temps est un flux ininterrompu) et la succession ( le temps peut-être découpé en moment isolé et mesurable).
finitude
caractère de l'existence qui renvoi l'Homme à sa mortalité.
vivre
commun à tous les vivants
Irréversibilité
L'irréversibilité du temps désigne le caractère unidirectionnel et non-récupérable des événements temporels, signifiant qu'une même situation ne peut être reproduite exactement à l'identique.

qu'est ce que le temps ?

3 temps : irréversible, sécable et continu. Le temps ne dépend pas de nous, il est extérieur à notre réalité dans le sens où il est hors de notre monde matériel.

Le temps s’oppose à tout ce qui est dans l’Univers, ce qui amène à penser que le temps n’est qu’un outil créé par l’esprit. Le temps est relatif à l'observateur . Cette théorie s’oppose à la théorie newtonienne qui posait le temps ainsi que l’espace comme des absolus.

Le temps est une réalité qui est difficile à saisir. Il existe de multiples représentations pour représenter le temps => le temps s’inscrit dans l’espace. Nous ne pouvons pas le toucher comme les autres objets qui constituent l’espace. Nous ne pouvons toucher que les appareils qui servent à le mesurer : une horloge, une montre, un sablier. Concevoir le temps se révèle donc être très compliqué. , il est possible de représenter le temps selon 5 représentations, qui servent également à penser l’évolution de l’être humain :

·      la droite qui va vers l’infini est la représentation occidentale dont nous avons parlé en début de ce chapitre. Nous ne pouvons revenir en arrière, nous ne pouvons qu’avancer.

·      la flèche qui descend est une chute perpétuelle. Contrairement à la représentation occidentale optimiste, cette représentation est pessimiste.

·      les paraboles sous-entendent qu’il n’y a aucune trajectoire commune. Chaque individu réalise seul son propre chemin.

·      un cercle représente le temps de façon cyclique. Tout ce qu’on vit se répète constamment, et ce, de façon identique.

·      un arbre, ou l’arborescence où le temps est multiple.


comment penser le temps ?

·      le temps objectif est celui que nous constatons partout, autour de nous, dans la nature et sur nos appareils qui servent à mesurer le temps ;

·      le temps subjectif, appelé également le temps psychologique, c’est-à-dire le temps tel qu’il est vécu par la conscience d’un individu.

L’homme étant un sujet conscient, il vit le temps sur le mode de la durée, soit le temps psychologique qui est subjectif. Celle-ci étant vécue par la conscience, elle ne peut, par conséquent, pas être mesurée. C’est pourquoi le temps nous paraît long lorsque nous nous ennuyons ou lorsque nous sommes dans l’attente et qu’à l’inverse, le temps nous paraît court, voire nous manque, lors des moments de joie ou lorsque nous nous amusons.

Pour Bergson, le temps est donc compris de deux manières différentes :

·      le temps vécu par notre conscience et qui étroitement lié à nos représentations telles que nos pensées ou nos sentiments, c’est la durée, soit le temps subjectif ;

·      le temps qui est mesurable, le temps objectif.

selon Aristote : le temps est ce qui est mesurable entre deux moments, soit entre “l’avant et l’après”, dans les changements que l’on peut observer dans la nature

Kant : l’esprit humain n’est pas capable de concevoir ce qui est en dehors de ses propres structures. Il ne peut donc savoir si le temps existe réellement, toutefois, c’est dans le temps, mais également dans l’espace, que l’être humain expérimente le monde. En effet, notre expérience du monde se fait toujours grâce à ces formes que sont le temps et l’espace. Ces derniers sont les formes de notre sensibilité.

=>Bien que le temps soit situé dans notre esprit, pour Kant, cela ne signifie pas qu’il n’a aucune valeur objective. Le temps s’impose à nous, il constitue la réalité pour nous. Il n’est donc pas une illusion individuelle

l'irréversibilité du temps

Étant conscient du temps qui passe, l’être humain sait que sa destinée est de mourir. La temporalité de l’homme est marquée entre sa naissance et sa finitude. Cette idée d’un temps irréversible qui nous rapproche un peu plus de la mort chaque jour est à l’origine de notre angoisse existentielle.

Ainsi, en prenant conscience de notre existence, nous prenons conscience de ce temps irréversible qui s’écoule de façon continue ce qui nous amène à prendre conscience de notre finitude : on naît pour mourir.

Bien que la mort soit la crainte la plus universellement partagée, mais également la plus forte, selon Epicure*, nous n’avons pas à la craindre. Si l’homme est vivant, il ne fait pas l’expérience de la mort et cette dernière lui est totalement inconnue. En revanche, si l’homme est mort, il n’existe plus : il ne peut donc pas connaître la mort. Il est donc inutile de craindre quelque chose que nous ne pouvons pas connaître. Vaincre la crainte de sa propre finitude, c’est donc prendre conscience que nous nous inquiétons de quelque chose que nous ne connaîtront jamais. En se libérant de la peur de la mort, l’être humain est donc libéré de ce poids qui l’entraîne à attendre l’arrivée de la mort, qu’il ne connaîtra jamais, pour profiter de la seule chose dont il peut réellement faire l’expérience : la vie.

Le temps étant irréversible, l’homme cherche à s’en extraire par tous les moyens possibles. Nous recherchons désespérément un moyen de nous consoler face à la difficulté d’être soi. Ainsi, face à la crainte de l’homme, l’ego trouve en les divertissements un moyen de faire diversion ce qui montre que l’homme a des difficultés à vivre avec lui-même.

A retenir :

Le temps ne peut être une suite continue d’instants, car nous sommes incapables, en tant qu’être humain, de délimiter un instant. Tout simplement parce qu’il est vécu par la conscience. Si nous regardons d’anciennes photos de nos amis et que nous les comparons avec ce qu’ils sont aujourd’hui, nous percevons le passage du temps, mais nous ne ressentons pas le temps. 

Le temps étant irréversible, cela nourrit notre angoisse de notre propre finitude. Pourtant, nous devons nous affranchir de cette angoisse pour profiter pleinement du temps qu’il nous reste. C’est pour fuir notre condition de mortelle que notre ego cherche à faire diversion à travers des activités futiles. L’objectif est de fuir l’idée même de penser à la mort tout en fuyant le fait de pouvoir être confronté à soi-même.

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le temps

Philosophie analytique

Définition

Temps
succession continu du passé, présent, futur; milieu indéfini et homogène caractérisé par sa double nature : la continuité (temps est un flux ininterrompu) et la succession ( le temps peut-être découpé en moment isolé et mesurable).
finitude
caractère de l'existence qui renvoi l'Homme à sa mortalité.
vivre
commun à tous les vivants
Irréversibilité
L'irréversibilité du temps désigne le caractère unidirectionnel et non-récupérable des événements temporels, signifiant qu'une même situation ne peut être reproduite exactement à l'identique.

qu'est ce que le temps ?

3 temps : irréversible, sécable et continu. Le temps ne dépend pas de nous, il est extérieur à notre réalité dans le sens où il est hors de notre monde matériel.

Le temps s’oppose à tout ce qui est dans l’Univers, ce qui amène à penser que le temps n’est qu’un outil créé par l’esprit. Le temps est relatif à l'observateur . Cette théorie s’oppose à la théorie newtonienne qui posait le temps ainsi que l’espace comme des absolus.

Le temps est une réalité qui est difficile à saisir. Il existe de multiples représentations pour représenter le temps => le temps s’inscrit dans l’espace. Nous ne pouvons pas le toucher comme les autres objets qui constituent l’espace. Nous ne pouvons toucher que les appareils qui servent à le mesurer : une horloge, une montre, un sablier. Concevoir le temps se révèle donc être très compliqué. , il est possible de représenter le temps selon 5 représentations, qui servent également à penser l’évolution de l’être humain :

·      la droite qui va vers l’infini est la représentation occidentale dont nous avons parlé en début de ce chapitre. Nous ne pouvons revenir en arrière, nous ne pouvons qu’avancer.

·      la flèche qui descend est une chute perpétuelle. Contrairement à la représentation occidentale optimiste, cette représentation est pessimiste.

·      les paraboles sous-entendent qu’il n’y a aucune trajectoire commune. Chaque individu réalise seul son propre chemin.

·      un cercle représente le temps de façon cyclique. Tout ce qu’on vit se répète constamment, et ce, de façon identique.

·      un arbre, ou l’arborescence où le temps est multiple.


comment penser le temps ?

·      le temps objectif est celui que nous constatons partout, autour de nous, dans la nature et sur nos appareils qui servent à mesurer le temps ;

·      le temps subjectif, appelé également le temps psychologique, c’est-à-dire le temps tel qu’il est vécu par la conscience d’un individu.

L’homme étant un sujet conscient, il vit le temps sur le mode de la durée, soit le temps psychologique qui est subjectif. Celle-ci étant vécue par la conscience, elle ne peut, par conséquent, pas être mesurée. C’est pourquoi le temps nous paraît long lorsque nous nous ennuyons ou lorsque nous sommes dans l’attente et qu’à l’inverse, le temps nous paraît court, voire nous manque, lors des moments de joie ou lorsque nous nous amusons.

Pour Bergson, le temps est donc compris de deux manières différentes :

·      le temps vécu par notre conscience et qui étroitement lié à nos représentations telles que nos pensées ou nos sentiments, c’est la durée, soit le temps subjectif ;

·      le temps qui est mesurable, le temps objectif.

selon Aristote : le temps est ce qui est mesurable entre deux moments, soit entre “l’avant et l’après”, dans les changements que l’on peut observer dans la nature

Kant : l’esprit humain n’est pas capable de concevoir ce qui est en dehors de ses propres structures. Il ne peut donc savoir si le temps existe réellement, toutefois, c’est dans le temps, mais également dans l’espace, que l’être humain expérimente le monde. En effet, notre expérience du monde se fait toujours grâce à ces formes que sont le temps et l’espace. Ces derniers sont les formes de notre sensibilité.

=>Bien que le temps soit situé dans notre esprit, pour Kant, cela ne signifie pas qu’il n’a aucune valeur objective. Le temps s’impose à nous, il constitue la réalité pour nous. Il n’est donc pas une illusion individuelle

l'irréversibilité du temps

Étant conscient du temps qui passe, l’être humain sait que sa destinée est de mourir. La temporalité de l’homme est marquée entre sa naissance et sa finitude. Cette idée d’un temps irréversible qui nous rapproche un peu plus de la mort chaque jour est à l’origine de notre angoisse existentielle.

Ainsi, en prenant conscience de notre existence, nous prenons conscience de ce temps irréversible qui s’écoule de façon continue ce qui nous amène à prendre conscience de notre finitude : on naît pour mourir.

Bien que la mort soit la crainte la plus universellement partagée, mais également la plus forte, selon Epicure*, nous n’avons pas à la craindre. Si l’homme est vivant, il ne fait pas l’expérience de la mort et cette dernière lui est totalement inconnue. En revanche, si l’homme est mort, il n’existe plus : il ne peut donc pas connaître la mort. Il est donc inutile de craindre quelque chose que nous ne pouvons pas connaître. Vaincre la crainte de sa propre finitude, c’est donc prendre conscience que nous nous inquiétons de quelque chose que nous ne connaîtront jamais. En se libérant de la peur de la mort, l’être humain est donc libéré de ce poids qui l’entraîne à attendre l’arrivée de la mort, qu’il ne connaîtra jamais, pour profiter de la seule chose dont il peut réellement faire l’expérience : la vie.

Le temps étant irréversible, l’homme cherche à s’en extraire par tous les moyens possibles. Nous recherchons désespérément un moyen de nous consoler face à la difficulté d’être soi. Ainsi, face à la crainte de l’homme, l’ego trouve en les divertissements un moyen de faire diversion ce qui montre que l’homme a des difficultés à vivre avec lui-même.

A retenir :

Le temps ne peut être une suite continue d’instants, car nous sommes incapables, en tant qu’être humain, de délimiter un instant. Tout simplement parce qu’il est vécu par la conscience. Si nous regardons d’anciennes photos de nos amis et que nous les comparons avec ce qu’ils sont aujourd’hui, nous percevons le passage du temps, mais nous ne ressentons pas le temps. 

Le temps étant irréversible, cela nourrit notre angoisse de notre propre finitude. Pourtant, nous devons nous affranchir de cette angoisse pour profiter pleinement du temps qu’il nous reste. C’est pour fuir notre condition de mortelle que notre ego cherche à faire diversion à travers des activités futiles. L’objectif est de fuir l’idée même de penser à la mort tout en fuyant le fait de pouvoir être confronté à soi-même.

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