C'est la mobilité des facteurs travail et capital au dela des frontirere et qui sont utilisé. Sont impactes inquiète dans les pays d'origine mais aussi ce d'acceuil.
Qu'est ce que c'est ?
I- Mobilité du capital, FTN et mondialisation
Les premieres FTN dates du XIX eme mais elles ont fait l'objet d'études seulement a partir de 1960
1- Caractérisation des FTN
A retenir :
Mouhoud, Mondialisation et délocalisation des entreprises (2006),
il distingue 2 grandes logistiques de déploiement international des firmes :
Une qui repose sur les IDE
L'autre fait appel au marché internationnal pour utiliser la logique d'externalisation international :
- L'utilisation de la sous-traitance
- La cession de licence (permettant a d'autres firmes d'utiliser des technonolgies ou une marque dans un espace geographique et pendant un temps définies) en echange d'une redevance (ex : dacia avant d'etre racheté par Renault, produisait sous sa propre marque des véhicules Renault)
- La franchise : est une cession plus élaboré qui permet au franchiseur de garder le controle des opérations tout en fournissant des savoir faire commerciaux et de gestions
- L'alliance statégique : mode de présence hybride entre marché et organisation mais aussi entre l'internationalisation et externalisation afin de réaliser de objetcif commun. Il n'a cependant pas d'échange de titre comme le souligne Chaudey (2014)
A retenir :
Mucchielli (2008) La mondialisation choque et mesures
La logique des FTN
Une FTN est une entreprise qui possede au moins une unité de production a l'étranger. On peut parler d'IDE lorsque l'entreprise qui investie prends le controle, elle devient donc une filliale mère. Lorsque l'entreprise possède 10% du capitale social de la filliale elle prends le controle sinon il s'agit d'investissmeent de porte feuilles (reconnu par l’ONU, OMC, FMI, OCDE)
Il existe 2 types d'IDE :
Greenfield : création de l'entreprise a l'etranger
Brownfield : Fusion/ acquisition
Les des IDE inclue 3 types d’opérations différentes :
-la participation au capital social d’une société
-l’investissement sur place des profits d’une filiale installée à l’étranger
-les prêts réalisés entre une société mère et sa filiale.
La mesure des firmes transnationales (FTN) peut se faire en flux ou en stock, mais elle est compliquée par des variations de taux de change et des différences de critères entre pays ; on préfère souvent le terme "transnationale" à "multinationale" pour insister sur une origine nationale unique, malgré une activité internationale.
2-Comment expliquer la transnationalisation des firmes ?
Pourquoi produire a l'étranger et pas seulement exporter ? Les analyses sur cette question sont complementaire
a- Les IDE : une alternative au commerce international ?
A retenir :
Mundell, International trade and factor mobility (1957)
Mundell propose que la mobilité internationale des facteurs peut réduire, voire remplacer, le besoin de commerce international pour aligner les rémunérations des facteurs de production perturbé par les barrieres douanieres, une idée qui enrichit le modèle HO en introduisant une interaction directe entre le commerce et la mobilité des facteurs.
Il montre que les pays les - biens dotés en capital instaure des tarif prohibitif sur les biens intensif en capital empechant l'importation.
Ainsi avec ses transferts de capitaux, les avantages compartifs peuvent disparaitre entrainant l'arret du commerce.
Les IDE permettent de contourner les barrieres tarrifaires car il est - chere de produire que d'exporter a l'etranger.
b- Couts de transaction et internalisation
A retenir :
Coase, The nature of the firm (1937)
Le marché est utilisé comme un mode de coordination des actv eco qui entrainent des couts de transactions (ex : recherche d'info avant contrat). Car quand les transactions sont supérieurs au couts de gestion de la firme, elle ne doit pas avoir recours aux transactions marchandes, elle doit internaliser des transactions
Cette analyse n'est pas specifique au firme, mais elle permet de comprendre pk les FTn sont presentes dans les domaines d'activités avec forte R&D (ex : industrie pharmaceutique).
Le risque de diffusion des connaissances pousse a l'internalisation et non a la cession de licence ou la franchise
c- « Avantages spécifiques » et imperfection des marchés
A retenir :
La notion d’avantages spécifique a été proposée par Hymer (1968)
Les firmes qui s'implantent sont désavantagés par rappport a une entreprise locale (cause : langue, gout, principe juridique).
2 conditions pour un IDE rentable et possible :
- la firme doit avoir une avantage spécifique par rapport aux locaux,
- et qu'il soit facilement transferable (ex : la formule du coca)
A retenir :
Prolongée par Kindleberger (1969)
les imperfections de marché permettent au firme de se transnationalisé en compensant avec leurs imperfections.
Les FTN sont presentes :
- Depenses de R&D forte
- Les encreurs
- Depenses en marketing fortes
L'avantage n'est pas suffiasant a la transnationalisation car la firme peut exploitée dans sont pays avant d'exporter
Définition
d- La transnationalisation des firmes un comportement stratégique ?
A retenir :
Knickerbocker (1973)
La tansnationalisation est determine par le marché du pays d'origine et le comportement de la firme leader.
Dans un etude mené sur 187 firmes entre 1948-1967 a firme leader va etre suivie :
- a 35% dans les 3 ans
- a 7% dans les 7 ans par les firmes suiveuses
Les échanges de menaces une autre transnationalisation (ex : Les IDE Eu sont une reponse aux IDE américains en EU, les IDE EU aux USA menace les firmes sur leurs propres marchés)
e- Hétérogénéité des firmes, productivité et IDE
A retenir :
Helpman, Melitz et Yeaple (2004)
transnationalisation en fonction de la productivité et de la profitablité.
Les firmes les plus productives ont des ressourced néccessaires pour couvrir les couts fixe de l'extentensions. Les firmes les plus faibles doivent se contenter des marchés domestique, les intermediaire des exportations et les plus fortes peuvent s'installer a l'etranger. Les FTN sont :
- 15% plus productive que les intermediaire
- 65% plus productive que le plus faible
F-L´approche éclectique de la production internationale
A retenir :
Dunning, The globalisation of business (1993)
Le modele O.L.I (Ownership advantage, Localisation, Internalization advantage) :
- Le O correspond aux avantages specifique exploiter sur un marché étranger (théorie de Hymer complété par Kindleberger)
- Le L optimisation de la localisation en fonction des avantages comparatifs (H-O et Krugman taille du marché auquel la firme peut accéder)
- Le I la firme doit exploiter ses avantages compartif plutot que ce d'une firme étrangère. elle a plutot interet a procéder par internatlisation que externalisation (Coase)
Cetter approche éclectique car elle rends compte des differentes formes des marchés étrangers
Si la firme :
- a les 3 avantages elle doit se transnationaliser
- si elle n'a pas la localisation elle doit exporter
- si elle n'a que le O elle devrait faire une cedssdion de licence
3-Des stratégies banales aux stratégies locales
A retenir :
Andreff, Les multinationales globales (2003)
Dev des FTN a travers mise en oeuvre successives de différentes stratégies:
- Des stratégies banales
- La statégies globales avec la seconde de la mondialisation
aujourd'hui les différentes stratégies se cumulent car les nouvelles stratégies n'entrainent pas celle anterieurs
a- Les stratégies approvisionnement de la 1er mondialisation
A retenir :
Berger (XIXème siècle)
Les investissements de porte feuille formaient au XIX eme siecle la majorité des investissements internationnaux
A retenir :
Andreff
En 1870 : Les investissements de porte feuille represente 60%, les IDE représentaient 40%
L'internationalisation productive a débuté a la premiere mondialisation mais reste particulierement limité par rapport a la seconde
en 1913 les FTN représentaient 3 a 6% de la prod mondiale
Stratégies d'approvsionements : logique d'intégration vers l'amont
Les FTN se trouvaient dans l'industrie lourde et les IDE (secteur primaire)
En 1914 les IDE :
- 55% secteur primaire
- 20% chemin de fer
- 15% produit manufacturé
- 10% services (distribution et banque)
en 1913 90% des IDE viennet du R-U (50% des IDE), USA, All et Fr.
Les pays d'acceuil (pays en dev a l'époque) représente 64% du stock mondial : USA, Russie, Argentine, Uruguay et qlq pays d'Asie (avec des institutions favorables aux investissements).
Entre 1914-1939 pendant la grande dépréssion les IDE ont doublé (car les investisseurs fuillaient leurs économies)
En 1930 augmentation des IDE plus rapide que investissements interne dans les eco en recessions, monter FTN US et baisse FTN Britanique.
La logique qui préside est encore une logique d’approvisionnement et donc la majeure partie des flux d’IDE reste concentrée sur le secteur primaire et les pays en dev représentent encore les 2/3 du stock d’IDE mondial
b- La marche vers les stratégies globales dans la 2nd mondialisation
1950-1960 : taux de croissance des IDE inférieur au taux de croissance du commerce mondiale. Exportation reste principale modalite de la concurrence internationale.
1970 : taux de croissance des IDE rejoint celui du commerce internationale.
1950 à 1970 : la croissance des IDE a été conséquente
1960-1979 : le stock d’IDE au niveau mondial x6.
Cette croissance s’explique par l’affirmation de 2 nouvelles stratégies banales :
1) Stratégie de marché : Filiales relais et IDE horizontaux :
- Objectif : Prolonger l’exportation par une production locale sur les marchés étrangers.
- Moyen : Filiales relais produisant les mêmes biens que la société mère.
- Contexte : Essor après la SGm, influencé par coûts de transport et barrières (tarifaires/non-tarifaires).
- Avantage : Améliore la compétitivité en contournant les obstacles à l’exportation.
- Type d’IDE : IDE horizontaux, visant à servir directement les marchés locaux.
2) Stratégie de rationalisation de la production (1960)
- Objectif : Optimiser la production en segmentant le processus de production selon les avantages comparatifs des pays.
- Moyen : IDE verticaux sous forme de filiales ateliers, qui fabriquent des composants du produit final.
- Processus :
- Composants exportés vers la société mère ou vers d'autres filiales, générant un commerce intra-firme.
- Stratégie adoptée par les FTN dont la production est segmentable, facilitant la DIPP.
- Avantages : Plus un produit est segmentable, plus il offre des possibilités pour la DIPP.
- Résultat : Délocalisations et relocalisations des filiales en fonction des évolutions des avantages comparatifs des pays d'accueil
Entre 1950 et 1970, les FTN américaines dominent les flux d’IDE, suivies par le Royaume-Uni. Durant cette période, les IDE se réorientent vers les pays développés, délaissant les pays en développement comme destinations principales. Dans les années 1960, environ deux tiers des IDE sont ainsi dirigés vers les pays développés, illustrant un changement stratégique majeur des FTN.
Secteurs d’investissement :
- Secondaire : 45% du stock d’IDE en 1970.
- Services : 32%.
- Primaire : 23%.
Années 1980 : Accélération des IDE et émergence des stratégies globales
- Croissance des IDE : Les flux d'IDE augmentent en moyenne 1,5 fois plus vite que le commerce international.
- Stratégies globales (Andreff) :
- Combinaison des stratégies d'approvisionnement, de marché et de rationalisation de la production.
- Objectif : Maximiser la rentabilité financière pour satisfaire les actionnaires.
- Deux logiques dans les stratégies globales :
- Logique conglomérale : Acquisition d'entreprises étrangères dans d'autres secteurs d’activité pour des raisons financières et non productives. Permet de s’implanter dans des secteurs à forte rentabilité.
- Fusions/Acquisitions : Vise des économies d’échelle et la taille critique pour améliorer la rentabilité via une logique industrielle.
- Vision mondiale :
- Les FTN adoptent une approche mondiale en recherchant des opportunités d’IDE et d’autres formes de présence internationale.
- Facteurs de localisation (Porter, L’Avantage Concurrentiel, 1986) :
- Facteurs favorisant la globalisation (économies d'échelle, mondialisation de certaines activités).
- Facteurs incitant à l’adaptation locale (coûts de transport, politiques commerciales, préférences locales)
A retenir :
Porter, L'avantage concurentiel (1986)
Industries globales : Forces d'intégration dominantes, FTN organisées à l’échelle mondiale.
Industries multi-domestiques : Forces d’adaptation dominantes, nécessitent des offres spécifiques à chaque marché.
Industries mixtes : Entre les deux, avec une organisation combinée.
A retenir :
Berger, Made in Monde (2006)
La production devient modulaire, permettant de combiner des composants standards pour créer des produits variés et répondre à des besoins spécifiques. Les autres facteurs poussent les firmes a s'adapter aux besoins locaux.
Seconde mondialisation : Tertiarisation et diversification des IDE
- Tertiarisation des IDE :
- Les services représentent désormais plus de 60 % des flux d’IDE.
- Les pays développés (USA, UE, Japon) sont devenus majoritairement des économies de services, attirant principalement les IDE.
- Évolution des origines des IDE :
- Diminution de la domination des FTN américaines dès la fin des années 1970.
- Croissance des IDE provenant de pays européens (Allemagne, France, Royaume-Uni) et du Japon.
- Dans les années 1980-1990, essor des FTN asiatiques et émergence de FTN de pays en développement, comme la Chine.
- Changement dans les destinations des IDE :
- Depuis les années 1990, augmentation des flux vers les pays en développement.
- En 2012, ces pays reçoivent pour la première fois plus de la moitié des IDE.
- Inégalités régionales :
- Croissance forte des IDE en Asie et Amérique latine.
- Baisse des IDE dans les PMA.
- Chine, Hong Kong, Brésil, Inde, et Arabie Saoudite reçoivent à eux seuls environ la moitié des IDE destinés aux PED.
A retenir :
Andreff et Porter
Stratégie globale (Andreff) :
- Conjonction de trois logiques : production, approvisionnement, et marché.
- Une industrie est globale quand chaque étape du processus est gérée par un nombre restreint d’unités de production, chacune couvrant l’ensemble du marché.
Industries globales vs multi-domestiques (Porter) :
- Industrie globale : Nombre limité d'unités de production gérant l’ensemble du processus ; exemple d’un modèle avec rationalisation mondiale.
- Industrie multi-domestique : Multiples unités de production pour répondre aux spécificités locales.
- Exemple de Nike :
- L'ancien PDG avait adopté une stratégie d’industrie globale : ventes et distribution de chaussures opérées à distance, avec un nombre restreint de centres de commande.
- Conséquence : Perte de lien avec les besoins locaux, perception des produits comme démodés.
- Changement de PDG pourrait signifier un retour à une approche multi-domestique, avec des unités de production locales et adaptées aux marchés spécifiques.
4-L’impact macro-économique de la transnationalisation des firmes
a- Les impacts de la transnationalisagion des firmes sur l’emploi
Impact des délocalisations et IDE sur l'emploi : compensation et blocages
- Impact micro et macro-économique :
- À court terme, les délocalisations impactent l’emploi au niveau local, mais les effets peuvent être compensés par des gains à long terme au niveau macroéconomique.
- Théories économiques :
- Selon le modèle des dotations factorielles, les délocalisations dans le cadre de l'ALENA (remplacé par l'ACEUM en 2020) entraînent un ajustement des salaires.
- Dans les pays riches, les délocalisations de travail non qualifié (Nord-Sud) peuvent réduire les salaires non qualifiés, tandis que le Nord-Nord se concentre sur des transferts de compétences.
- Délocalisations Nord-Nord vs. Nord-Sud :
- Nord-Nord : Logique horizontale visant l'expansion de marché, impact limité sur les salaires locaux (Krugman, 1979).
- Nord-Sud : Logique verticale/DIPP avec la relocalisation de segments de production pour réduire les coûts. Cela peut mener à des baisses de salaires dans les secteurs délocalisés.
A retenir :
Jones & Kierzkowski (2001)
Compensation et blocages :
- Baisse des coûts de production -> gains en compétitivité et hausse des exportations.
- Investissements dans des secteurs à haute valeur ajoutée peuvent compenser les pertes d’emplois non qualifiés.
- Blocages : Les rigidités salariales peuvent entraîner un chômage des non qualifiés, limitant la mobilité vers les secteurs R&D.
A retenir :
Artus (1995) :
Délocalisations industrielles : Baisse de la production et de l’emploi non qualifié.
Rigidité salariale peut conduire à un chômage persistant au lieu d’une réaffectation vers des secteurs plus qualifiés.
Si les entreprises conservent les prix bas à leur avantage, cela limite la compétitivité et ralentit la réallocation des ressources vers les secteurs avancés, avec des effets négatifs locaux non compensés par des gains nationaux.
Les délocalisations risquent de créer un effet "cascade" avec des impacts en série sur les chaînes de consommation.
A retenir :
Pfaffermayr (1994) :
Complémentarité des emplois :
- Contrairement aux modèles traditionnels qui soulignent les effets de substitution entre emplois délocalisés et domestiques, Pfaffermayr met l’accent sur les effets de complémentarité.
- L'interdépendance entre la production domestique et les productions délocalisées est renforcée par des clés d’intégration horizontales et verticales.
Intégration verticale :
- La production de biens intermédiaires délocalisés est liée à la production de biens finaux assemblés. Cette relation montre que la délocalisation de certaines étapes de la production peut s'accompagner de la nécessité de maintenir des emplois domestiques pour d'autres étapes.
Complexité de l’impact des délocalisations :
- Les effets des délocalisations dépendent de plusieurs facteurs :
- Type de commerce : échanges entre pays à dotations similaires (impact limité) versus échanges entre pays à dotations différentes (impact plus significatif).
- Nature des biens échangés : les biens intermédiaires et finaux peuvent avoir des impacts variés sur l’emploi.
- Interactions inter-firmes et intra-firmes : les relations entre entreprises et les chaînes de valeur jouent un rôle crucial dans les effets globaux sur l’emploi.
Hypothèse de destruction et création d’emplois qualifiés :
- L’impact net sur l’emploi dépendra de la capacité des économies à compenser les pertes d’emplois non qualifiés par la création d’emplois qualifiés.
- Cette compensation peut rencontrer plusieurs blocages :
- Rigidités salariales : le chômage structurel peut persister si les salaires ne s’ajustent pas aux nouvelles réalités du marché.
- Appauvrissement des travailleurs non qualifiés : si la baisse des revenus des travailleurs non qualifiés n'est pas compensée par une réduction des prix, leur pouvoir d'achat peut diminuer, entraînant des effets négatifs sur la consommation.
Comportements de marché des fabricants :
- Les décisions des entreprises sur la gestion des coûts de production et des prix peuvent influencer la dynamique de création d’emplois, limitant les bénéfices potentiels des délocalisations.
- L'absence de répercussion des baisses de coûts sur les prix de vente peut empêcher une redistribution des bénéfices, exacerbant les effets négatifs sur l'emploi domestique.
b- Des études empiriques les délocalisations détruisent elles l’emploient
A retenir :
Mouhoud
Désindustrialisation et Montée des Pays Émergents
1. Relation de Corrélation :
- Mouhoud : Corrélation entre la montée des pays émergents à bas salaires et la désindustrialisation dans les pays développés.
- Déclin de l'industrie aux États-Unis et en Europe depuis les années 1950, avec un passage à une économie de services.
2. Évolution des Échanges :
- Années 2000-2010 : Poursuite de la désindustrialisation.
- Exportations électroniques : Part des biens électroniques doublée ; les pays en développement deviennent des exportateurs nets.
- Les pays développés, en revanche, se transforment en importateurs nets, ce qui montre un déplacement de la valeur industrielle.
3. Contenu en Emploi :
- Jean : Le contenu en emploi des exportations des pays en développement est jusqu'à 33 % plus élevé que celui des exportations vers ces pays.
- Expliqué par les avantages comparatifs : les pays en développement, mieux dotés en main-d'œuvre, produisent des biens à coût réduit.
4. Conséquences :
- Désindustrialisation dans les économies développées.
- Renforcement des positions économiques des pays émergents.
A retenir :
Aubert et Sillard, delocalisation et reduction d’effectifs dans l’industrie francaise (2005)
delocalisation pour laissé place a l'importation du groupe.
95% des emplois ont été supprim" entre 1995-2001 a cause des délocalisation c'est a dire 13 500 par ans, ce qui n'est pas beaucoup.
A retenir :
Cahuc et Zylberberg, le chômage fatalité ou nécessité
En France, en moyenne, 10 000 créations et destructions d’emplois ont lieu chaque jour.
Sur la même période, environ 500 000 emplois industriels sont supprimés chaque année.
Les emplois détruits spécifiquement en raison des délocalisations sont estimés à moins de 7 000 par an.
- Parmi ces emplois délocalisés :
- 30 % vont en Chine.
- 20 % sont dirigés vers les pays d’Europe centrale et orientale.
- 15 % vers le Maghreb.
- 5 % vers l'Inde.
- Le reste des emplois délocalisés est transféré vers des pays industrialisés limitrophes.
A retenir :
Aubert et Sillard
Relativisé sur la destruction et la delocalisation. Cependant une etdude de 7 economiste.
En 2001 augmentation de la délocalisation passant de 13500 à 15000
A retenir :
L'INSEE « chaine de valeur mondial » 2013
Données INSEE (2013) : Impact limité des délocalisations
- Étude "Chaine de valeur mondiale" (2013) par l'INSEE :
- Constat : Seules 20 000 suppressions de postes sont attribuées aux délocalisations, un chiffre bien inférieur aux perceptions courantes.
Impact des Délocalisations sur l'Emploi
- Bien que l'impact des délocalisations sur les destructions d’emplois soit limité au niveau macroéconomique, les effets peuvent être significatifs au niveau local.
Analyse de Mouhoud sur les Logiques de Délocalisation
- Types de stratégies de délocalisation :
- Stratégies d'accès au marché :
- IDE et investissement : Les investissements directs étrangers (IDE) dans cette logique stimulent le taux d’investissement et peuvent augmenter le PIB ainsi que l’emploi dans le pays d’origine.
- Création d'emplois qualifiés dans les pays d’accueil : En favorisant la croissance, ces types d’IDE créent des emplois qualifiés dans les pays d’accueil, soutenant le développement économique.
A retenir :
Mouhoud
2. Stratégie de délocalisation verticale (DIPP)
- Objectif : Fragmentation internationale du processus de production pour réduire les coûts.
- Impact sur l'emploi :
- Destruction d’emplois à court terme dans le pays d’origine.
- Effets positifs potentiels à long terme si les gains obtenus grâce à la fragmentation sont réinvestis dans le pays d'origine, permettant ainsi de compenser les pertes d’emplois.
3. Stratégie de fragmentation cognitive des compétences
- Objectif : Délocaliser des blocs de compétences complémentaires, souvent des fonctions de haute valeur ajoutée, comme la R&D.
- Exemple : Transfert de centres de R&D dans des hubs technologiques (par exemple, la Silicon Valley).
- Effets économiques :
- Bénéfices mutuels pour le pays d’accueil et le pays d’origine.
- L’augmentation des profits liée à la délocalisation peut permettre de créer de nouveaux emplois dans le pays d’origine.
c- L’impact de la transnationalisation sur le commerce international
FTN : 2/3 du commerce mondiale -> impact sur volume et composition.
Les IDE peuvent détruire, créer ou déplacer des échanges de B&S, meme les 3 a la fois
A retenir :
Rainelli
IDE :
- Horizontaux :
Effets directs : Réduction des exportations initiales vers le pays d’accueil.
Effets indirects : Apparition ou déplacement de flux commerciaux (exportations et importations) pour les marchés environnants, ainsi que la création de nouveaux flux d'importation pour les intrants.
Cette dynamique montre comment les IDE peuvent remodeler les relations commerciales entre les pays, non seulement entre le pays d'origine et le pays d'accueil, mais aussi avec d'autres pays tiers, selon les besoins de production et de distribution
- Verticaux : Ils consistent à délocaliser certaines étapes de la production dans différents pays en fonction de leurs avantages comparatifs (ex : coûts de production, qualifications).
Commerce intra-firme : Ce type de commerce se déroule entre les filiales d'une même multinationale, et il représente une part importante du commerce intra-branche.
- Les flux de commerce intra-firme sont souvent corrélés avec les IDE verticaux, car la production est fragmentée entre plusieurs pays dans le cadre de la Division Internationale des Processus Productifs (DIPP).
- Les flux d'IDE et les échanges internationaux de biens et services (B&S) ont fortement augmenté ces 40 dernières années, montrant une complémentarité entre les deux.
- Empiriquement, les études montrent que les IDE sont positivement corrélés aux échanges internationaux de biens et services, avec deux mécanismes distincts :
- Substitution entre le commerce inter-firme (entre entreprises indépendantes) et les IDE : certaines entreprises préfèrent implanter directement des filiales à l’étranger plutôt que d’importer/exporter.
- Complémentarité entre le commerce intra-firme et les IDE : les firmes multinationales (FMN) augmentent leurs échanges intra-firme en implantant des filiales à l’étranger.
- La complémentarité prédominante suggère la prédominance des IDE verticaux et donc de la DIPP dans le commerce international.
Transformation de la structure du commerce international
- Les stratégies des FMN modifient la structure des échanges internationaux.
- Stratégies d'approvisionnement : Elles stimulent les flux de matières premières ou d'énergie.
- Stratégies de rationalisation de la production (via DIPP) : Elles favorisent les échanges de produits semi-finis, car la production est fragmentée entre différents pays.
- Cette fragmentation des chaînes de valeur mondiale a conduit à l’essor du commerce intra-firme. Aujourd'hui, ce commerce représente environ 1/3 des échanges internationaux des pays développés. Dans certaines branches, comme la branche du transport aux États-Unis (notamment le secteur automobile), le commerce intra-firme représente 75 % des importations.
Commerce intra-firme et prix de transfert
- Les échanges intra-firme se déroulent hors marché entre des unités appartenant à la même multinationale.
- Les prix pratiqués dans ces transactions sont des prix de transfert (et non des prix de marché), fixés selon les régimes fiscaux des différents pays pour optimiser la fiscalité de la multinationale.
d- La délocalisation des activités d’innovation
Mondialisation des activités de R&D depuis le XXIe siècle
- Avant les années 1990 : Les économies développées étaient confiantes quant à leur capacité à maintenir une avance technologique sur les pays émergents.
- Depuis le XXIe siècle : Il y a une mondialisation des activités de R&D, principalement menée par les firmes transnationales (FMN).
- Cela a conduit à une concentration géographique des activités d’innovation, qui sont plus concentrées que les activités de production.
Concentration géographique des activités d’innovation
- En Europe :
- 75 % des dépenses de R&D se concentrent dans quatre pays : Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie.
- 20 % des dépenses totales sont concentrées dans seulement 5 régions :
- En France : Île-de-France.
- En Allemagne : trois régions principales.
- En Italie : une région.
- Aux États-Unis :
- Les 20 premiers États concentrent presque la totalité des dépenses de R&D aux États-Unis.
- À l’échelle mondiale :
- Les 10 premiers pays dépensiers en R&D concentrent 86 % des dépenses totales de R&D et 90 % des recherches civiles.
- Parmi ces 10 pays :
- 8 sont des pays développés.
- 2 sont des pays émergents : la Chine et la Corée du Sud.
- Cela montre que la répartition des dépenses de R&D reste inégale, mais que certains pays émergents comme la Chine jouent un rôle de plus en plus important.
Pourquoi cette concentration ?
- Infrastructure scientifique : Les pays et régions où les dépenses de R&D sont concentrées bénéficient de meilleures infrastructures, universités, et clusters industriels qui favorisent l’innovation.
- Présence des FMN : Les firmes transnationales, qui mènent une part importante des activités de recherche, choisissent des localisations où elles peuvent profiter de synergies locales.
A retenir :
Solow
Contexte historique et explication du modèle de Solow :
- Robert Solow, dans son modèle de croissance (1956), considère le progrès technique comme exogène (venant de l'extérieur du modèle économique). Cela signifie que le progrès technologique n’est pas influencé par les décisions économiques internes (comme les investissements privés ou l’éducation).
Raisons derrière la vision exogène du progrès technique :
- Contexte de la Guerre froide : Le modèle de Solow a été développé durant cette période, où les dépenses en R&D militaire jouaient un rôle crucial dans les innovations technologiques.
- Progrès technique lié à la géopolitique : Le progrès technique était souvent perçu comme étant alimenté par la compétition entre puissances (notamment entre les États-Unis et l’URSS), où les gouvernements jouaient un rôle central, surtout via les dépenses publiques en recherche militaire.
- Incertitude scientifique : Solow considérait que l’activité scientifique est incertaine, et que l’investissement en recherche ne garantit pas forcément des découvertes ou des innovations concrètes. D'où l’idée que le progrès technique était en quelque sorte déconnecté des politiques économiques classiques de croissance.
Croissance mondiale de la R&D
- Principalement tirée par les États-Unis et la Chine.
- Forte progression en Asie (Chine, Corée du Sud), alors que les autres PED reculent.
Concentration géographique de la R&D
- 75 % des dépenses de R&D en Europe se concentrent dans 4 pays (Allemagne, France, R-U, Italie).
- Aux États-Unis, les 20 premiers États concentrent presque toutes les dépenses.
- À l’échelle mondiale, 10 pays représentent 86 % des dépenses de R&D, dont la Chine et la Corée du Sud.
A retenir :
Krugman
Les effets d’agglomération (regroupement de firmes, travailleurs, infrastructures) renforcent l'efficacité et la croissance, surtout dans les activités d'innovation.
Externalités de connaissances : Les connaissances tacites nécessitent des interactions face-à-face, d’où la proximité géographique avec les sources d’innovation (universités, centres de recherche).
Connaissance tacite vs codifiée :
- Codifiée : Facilement transférable (publications, manuels).
- Tacite : Requiert des interactions directes (effet "cafétéria") et est plus critique aux phases initiales des innovations.
Stratégies des firmes transnationales :
- Home Country Bias : Préférence pour rester proches des centres de recherche nationaux.
- Délocalisation : Pour se rapprocher des pôles d’innovation spécifiques à leur secteur.
Trois objectifs de la mondialisation des technologies (Archibugi & Michie, 1995) :
- Exploitation de la technologie : Exportation de nouveaux produits, achat de brevets, cession de licences.
- Coopération scientifique et technique : Collaboration entre entreprises, universités, et centres de recherche.
- Production mondiale de technologie : Création et diffusion de la R&D à l'échelle internationale, avec une polarisation géographique marquée.
Internationalisation des activités de R&D
- Traditionnellement centrée dans le pays d’origine des FTN, la R&D est de plus en plus délocalisée depuis les années 1980.
- Fusion-acquisition est un vecteur clé de la mondialisation des technologies, en particulier pour les firmes européennes aux USA.
- Implantations R&D à l’étranger : Progression rapide depuis les années 1980, mais varie selon le pays d'origine :
- 20-25% des activités de R&D des firmes allemandes, françaises et italiennes sont réalisées à l’étranger.
- 50% pour les firmes britanniques.
- Faible part pour les firmes japonaises, pour des raisons culturelles.
Indicateurs de l'internationalisation
- Brevetage : En R-U et Suède, 1/3 à 1/2 des brevets sont déposés par des filiales étrangères. En France, Allemagne, et Pays-Bas, c’est environ 20%.
- Emplois REE (Recherche, Études, Informatique) : Les filiales de groupes étrangers sont plus présentes dans les secteurs à haute technologie, augmentant la probabilité de délocalisation des emplois de recherche.
Variabilité selon les secteurs
- L’internationalisation de la R&D dépend de la transférabilité du savoir (codifié vs tacite) et de l'intensité des liens entre R&D et production.
- Secteurs à forte internationalisation : Industries chimiques, pharmaceutiques, agroalimentaires, production de logiciels, où les liens R&D-production sont faibles.
- Secteurs à faible internationalisation : Industries où la R&D reste concentrée dans le pays d’origine (ex : Bouygues, Danone).
Cas particuliers et logiques d'agglomération
- Certaines entreprises, comme Philips, concentrent leur recherche fondamentale dans des agglomérations de pointe (Munich pour les biotechnologies, Oxford pour l’informatique).
- Délocalisation vers les pays émergents (Chine, Inde) : Motivée par la qualité et le coût compétitif des chercheurs locaux, mais ces mouvements restent minoritaires par rapport à l’internationalisation dans les pays développés.
Évolution du rôle des FTN dans la R&D
- Historiquement, les recherches sur les firmes transnationales (FTN) se concentraient sur le transfert technologique international.
- Depuis les années 1990, l’attention s’est déplacée vers la création internationale de technologie (International Creation of Technology), une rupture signalée par Cantwell (1995), qui met en avant la production de technologie à l’étranger par les FTN.
Deux logiques de mondialisation de la R&D :
Accès au marché :
- Objectif : Adapter les produits à la demande locale.
- L’activité de R&D est délocalisée pour mieux répondre aux besoins spécifiques du marché du pays d’accueil.
- Exemple : Cycle de vie du produit – la R&D permet d’adapter les produits à chaque étape de leur développement en fonction des marchés locaux.
Accès au savoir technologique :
- Objectif : Accéder à des connaissances spécifiques et des actifs technologiques, destinés au marché mondial, et pas seulement au marché local.
- Cette logique est privilégiée quand la R&D est déconnectée des autres fonctions de la firme.
- L’activité de R&D devient un centre de création de savoir pour l’ensemble de l’entreprise, au-delà du simple marché local.
Typologies de laboratoires de R&D délocalisés :
- Laboratoire de soutien local (années 60-70) :
- Combinaison des deux logiques d’adaptation technologique et d’accès au marché.
- Les flux de savoirs suivent une dynamique de transfert du centre vers la périphérie : les laboratoires locaux adaptent les innovations créées au centre (pays d’origine de la FTN).
- Cette approche correspond à une organisation multidomestique des firmes, où chaque filiale opère relativement de façon indépendante.
Logiques des laboratoires de R&D à travers les décennies
- Laboratoires de soutien local (années 1970s) :
- Objectif : Adaptation des produits aux particularités locales.
- Exemple : McDonald's, qui adapte son menu aux préférences alimentaires locales.
- Fonctionnement : Ces centres cherchent à comprendre les besoins du marché local et à ajuster les produits en conséquence.
- Siphonage technologique ou R&D imitatrice (années 1970s-80s) :
- Objectif : Capter et transférer la technologie du pays d'accueil vers le pays d'origine.
- Fonctionnement : Transfert inverse où l’entreprise récupère les innovations développées à l’étranger pour les transposer dans d’autres marchés.
- Logique : Appropriation de technologies locales pour améliorer la compétitivité à l’échelle globale.
- Laboratoires d’innovation de proximité (années 1980s-90s) :
- Objectif : Développer des innovations visant principalement les débouchés locaux.
- Fonctionnement : R&D centrée sur les marchés locaux pour répondre spécifiquement aux besoins et aux opportunités régionales.
- Exemple : Adaptations locales spécifiques à des industries ou des besoins géographiques précis.
- Centres d’excellence technologique (à partir des années 1990s) :
- Objectif : Approvisionnement technologique en vue de débouchés mondiaux – logique "local for global".
- Fonctionnement : Les centres de R&D sont conçus pour développer des innovations locales ayant un impact global. Ces centres créent des technologies de pointe destinées à un marché mondial.
- Exemple : Ces centres sont souvent situés dans des pôles technologiques ou des régions où la recherche et l'innovation sont les plus performantes.
Localisation et dynamique des activités de R&D
- Avantages absolus :
- Dans la mondialisation des activités de R&D, ce sont les sites ayant les meilleures performances en recherche et innovation qui attirent les centres de R&D.
- Les pays à haut revenu concentrent ainsi les centres d'excellence technologique, tandis que les activités de développement sont réparties entre pays émergents et pays développés.
Différence entre recherche et développement dans la mondialisation de la R&D :
- Activités de développement :
- Ces activités tendent à être réparties de manière plus équitable entre pays émergents et pays à haut revenu.
- Activités de recherche (centres d'excellence) :
- Elles se concentrent principalement dans les pays à haut revenu, qui disposent des meilleures infrastructures et du plus grand accès à des compétences et connaissances avancées.
Deux logiques d'internationalisation de la R&D
- Home Base Augmenting (Renforcement de la base d’origine) :
- Objectif : Renforcer l’avantage technologique existant dans le pays d’origine.
- Caractéristiques :
- Implantation à l’étranger pour développer des compétences déjà maîtrisées.
- Exemples : Alliances technologiques et laboratoires dans des régions d'excellence (comme Munich ou Oxford).
- Home Base Exploiting (Exploitation de la base d’origine) :
- Objectif : Combler un retard technologique en exploitant des centres plus avancés.
- Caractéristiques :
- Implantation à l’étranger pour adapter des produits conçus dans le pays d’origine.
- Plus fréquent chez les firmes des pays moins avancés technologiquement.
Tendance dominante
- La logique Home Base Augmenting prédomine :
- Les firmes cherchent à renforcer leurs avantages technologiques en s'implantant à l’étranger.
- Cela est confirmé par des études empiriques (Le Bas et Sierra, 2002).
Rôle des alliances et des IDE
- Alliances technologiques : Collaboration avec des centres de recherche étrangers pour innover.
- IDE : Implantation de filiales de R&D dans des pôles étrangers pour bénéficier de savoirs locaux tout en consolidant leurs atouts nationaux.
A retenir :
Mouhoud et Moati (1993) dans Information et organisation de la production.
Concept de division cognitive du travail
- Définition : Émergence d'un nouveau principe de division du travail dans l'économie du savoir, remplaçant ou complétant la division taylorienne.
- Caractéristiques :
- La production n'est plus découpée en tâches précises, mais en blocs de savoir homogènes.
- Le travail est organisé autour de champs de compétences plutôt que de tâches spécifiques
Implications de la division cognitive
- Économie de la connaissance :
- La nature cumulative des savoirs permet de réduire le coût d'acquisition des connaissances dans un domaine donné.
- Plus il y a de connaissances accumulées, plus le coût d'acquisition de nouvelles connaissances est faible.
- Réorganisation des entreprises :
- Les entreprises redéfinissent leurs activités en fonction de blocs de savoir, favorisant l’apprentissage et l’innovation.
- Les activités productives sont réparties entre les territoires selon les compétences spécifiques développées localement.
Conséquences sur le travail et l'organisation
- Maximisation de la capacité d’apprentissage :
- Les entreprises adaptent leurs modes d'organisation pour tirer parti des savoirs accumulés.
- Répartition territoriale :
- Les compétences spécifiques de chaque territoire déterminent les activités productives, entraînant une spécialisation régionale.
Hétérogénéité des pays en développement
- Cas des pays comme la Chine et l'Inde : Ces pays réussissent à s'insérer dans la Division Internationale du Travail (DIPP) en accueillant les segments les plus codifiés et standardisés des activités de connaissance.
- Difficultés pour la majorité des PED : Beaucoup d'autres pays en développement peinent à absorber les technologies provenant du Nord, rendant leur insertion plus complexe.
Impact de la réglementation sur la propriété intellectuelle
- Historique : L'implantation de technologies étrangères a historiquement été complémentaire à l'innovation locale (ex. : licences technologiques au Japon).
- Réglementations croissantes : L'OMC a renforcé la réglementation sur la propriété intellectuelle à travers les accords ADPIC, rendant plus difficile le rattrapage technologique par imitation pour les nouveaux entrants.
- Fonction des ADPIC :
- Encourager l'innovation dans les pays développés.
- Introduire un système de brevets qui limite la capacité de reverse engineering, réduisant ainsi les possibilités d'apprentissage technologique.
Conséquences des accords ADPIC
- Privatisation du savoir : Une tendance à la privatisation pourrait augmenter les coûts d'accès aux technologies pour les PED.
- Pouvoir des oligopoles : Les grandes entreprises peuvent renforcer leur pouvoir de marché, ce qui pourrait désinciter l'innovation au niveau global.
- Attractivité des IDE :
- La relation positive entre droits de propriété intellectuelle et attractivité des IDE est contestée.
- Une protection excessive pourrait décourager les IDE en rendant l'accès aux technologies locales plus difficile.
Effets pervers des accords ADPIC
- Conséquences sur le commerce :
- Une meilleure protection des droits de propriété intellectuelle dans le pays importateur pourrait accroître le marché pour les exportateurs, mais augmenterait également leurs prix et réduirait les quantités exportées.
- Inégalités dans les accords commerciaux : Les accords de l'OMC sont souvent défavorables aux exportations agricoles des PED, exacerbant les inégalités.
Concentration géographique et concurrence
- Concentration des activités de R&D : Malgré la concurrence croissante des pays émergents, la R&D reste géographiquement concentrée.
- Rôle de la propriété intellectuelle : Elle permet aux oligopoles de maintenir un cadre institutionnel favorable à l'innovation tout en préservant leurs avantages technologiques.
5- Pouvoir publics et FTN : vers des politiques d’attractivité plus équilibrés ?
A retenir :
Mayer et Mucchielli, Économie internationale (2010)
quatre déterminants principaux influençant les choix de localisation des firmes transnationales (FTN) :
- Taille du marché : Importance de la taille du marché accessible depuis le lieu d’implantation.
- Coût des facteurs de production : Analyse des coûts liés à la main-d'œuvre, aux matières premières et aux infrastructures.
- Nombre d'entreprises déjà installées : Influence de la concurrence et de la coopération entre entreprises présentes sur le site.
- Politiques publiques d'incitation à l'investissement : Rôle des politiques gouvernementales qui favorisent ou entravent l'implantation des FTN.
Processus hiérarchisé de choix de localisation
Le choix de localisation des FTN peut être modélisé selon un processus en plusieurs étapes :
- Choix de la zone géographique : Déterminée par la taille du marché auquel la FTN peut accéder.
- Choix du pays : Au sein de la zone, le pays est sélectionné en fonction des coûts des facteurs de production et des politiques d'incitation.
- Choix du site : Dans le pays choisi, le site est sélectionné en fonction du nombre d'entreprises déjà présentes et des incitations à l'investissement à l'échelle locale.
Rôle des pouvoirs publics
Les gouvernements peuvent influencer les choix des FTN grâce à divers leviers d’action, en adaptant leurs politiques d’attractivité :
- Évolution des politiques d'attractivité : Jusqu’au début des années 1980, les politiques étaient souvent restrictives, que ce soit dans les pays développés ou dans les pays en développement (PED).
- Mesures restrictives :
- Contrôle des changes : Règles limitant la capacité des investisseurs à rapatrier des bénéfices.
- Autorisations préalables à l’investissement : Nécessité d'obtenir des permis avant d’investir.
- Fermeture de secteurs aux IDE : Protection de certains secteurs pour des raisons de défense ou de sécurité nationale.
- Limites de capital : Par exemple, imposer qu’une FTN ne puisse détenir plus de 49% du capital d’une entreprise locale.
Mesures concernant l’investissement et liées au commerce (MIC)
Les MIC sont des contraintes imposées aux investisseurs étrangers, qui incluent :
- Engagements de performance : Obligation de compenser partiellement ou totalement les importations des filiales par des exportations.
- Accroissement de la valeur ajoutée produite localement : Conditions visant à renforcer l’économie locale par la création d’emplois et la valorisation des ressources nationales.
Contexte des restrictions dans les PED
- Exigences : Transfert de technologie, plafonnement du rapatriement des profits, création d'emplois locaux.
- Nationalisation : Certaines FTN ont vu leurs filiales nationalisées.
Raisons de l'investissement des FTN malgré les contraintes
- Protectionnisme commercial : Favorise la production locale (Tariff Jumping) pour éviter les droits de douane.
- Rente locale : Les FTN bénéficient d’un marché protégé sans concurrence étrangère.
Interprétation des politiques gouvernementales
- Souveraineté nationale : Les FTN perçues comme menaçantes pour la souveraineté et la capacité législative des PED.
- Dénonciation de l'impérialisme : Méfiance envers l'influence des FTN dans les affaires économiques locales.
Réticence des pays développés
- Préoccupations politiques : Risque d'instabilité et de tensions sociales dans les PED.
- Protection des intérêts nationaux : Maintien de l'avantage concurrentiel pour les entreprises locales.
Historique de la politique industrielle française
- Années 1960 : Politique visant à créer des champions nationaux pour maintenir le rang de la France dans l'économie mondiale.
- Andreff : Les années 1980 marquent un tournant dans la politique envers les IDE.
Changement des politiques d’IDE
- Convergence vers des politiques libérales : À partir des années 1980, les gouvernements adoptent des mesures d'attractivité libérale.
- Exemples de réformes :
- Abolition des autorisations préalables à l'investissement (France, 1988, sauf pour certains secteurs sensibles).
- Diminution des nationalisations de filiales de FTN.
- Mise en place d’exemptions fiscales et d'infrastructures publiques.
- Protection accrue des droits de propriété intellectuelle.
Facteurs de changement
- Évolution des FTN : Adoption de stratégies globales, transformation des rapports entre firmes et États, réduction du pouvoir de négociation des États.
- Retour des thèses libérales : Les politiques économiques, initialement keynésiennes, remettent en question l'interventionnisme étatique à partir des années 1970 en raison de crises économiques (ralentissement de la croissance, chômage, inflation).
Conséquences des politiques libérales
- Paradoxe : Les mesures d’incitation perdent en efficacité car tous les gouvernements en proposent, rendant l'absence de mesures plus dissuasive que leur présence.
- Évolution récente :
- La CNUCED note une tendance à la libéralisation, mais aussi des efforts accrus pour réglementer certains secteurs pour des objectifs publics (environnement, industries stratégiques).
- Révolution vers un régime plus équilibré, prenant en compte les droits et obligations de tous les acteurs.
CNUCED : Les États ont renforcé les procédures de sélection et de surveillance, en particulier pour les industries stratégiques, notamment les industries extractives.
A retenir :
Lemoine, Madies et Madies :
Stratégie défensive :
- Réduction du coût du travail non qualifié (baisse des cotisations sociales et assouplissement du droit du travail).
- Risques : Limitation des prestations sociales et mise en péril du modèle social.
Stratégie offensive :
- Montée en gamme : investissement dans la formation et l'augmentation des qualifications de la population active.
- Préconisation de création d'emplois protégés face à la concurrence internationale.
A retenir :
Musson (2012) :
Les aides financières aux investisseurs peuvent être efficaces mais leur impact économique reste limité.
- Surenchère aux aides : Si un État réduit ses aides tandis que d'autres les maintiennent, il peut perdre d'importants investissements.
- Critique : La concurrence entre territoires depuis les années 1980 entraîne une course au moins-disant fiscal, social et environnemental.
A retenir :
Krugman
Met en garde contre la "compétitivité comme obsession".
Deux directions à suivre :
- Coordination entre gouvernements : Éviter la course à la déréglementation, harmoniser les normes sociales et environnementales avec l'attractivité économique.
- Compétitivité par la productivité : Se concentrer sur des critères non liés aux prix (qualité de la main-d'œuvre, environnement des affaires, infrastructures, culture de l'innovation).
Réforme internationale de la fiscalité des multinationales
- Accord d'octobre 2021 : Plus de 130 pays ont convenu d'une réforme sur la taxation des entreprises multinationales, instaurant un taux minimum de 15%.
- Mécanisme : Les administrations fiscales peuvent taxer les profits des filiales étrangères sous le seuil de 15%.
- Objectif : Limiter la course au moins-disant fiscal et augmenter les recettes fiscales mondiales (estimées à 125 milliards de dollars selon l'OCDE).
A retenir :
Vicard (2021)
Impact fiscal limité :
- La réforme impose un taux de taxation minimum de 15% aux FTN, mais ne les aligne pas sur le taux d'imposition de leur pays d'origine. Cela pourrait entraîner une baisse des recettes fiscales.
- Estimation : seulement la moitié des impôts éludés par les FTN pourrait être récupérée grâce à cette réforme.
- Concurrence déséquilibrée : L'écart entre le taux national et le taux de 15% fausse la concurrence, favorisant les FTN par rapport aux PME, qui ne peuvent pas cacher leur fiscalité à l'étranger.
Concurrence fiscale maintenue :
- Bien que la réforme établisse un plancher pour la concurrence fiscale, elle ne remplace pas les incitations à la concurrence fiscale entre États.
- Un pays avec un impôt sur les sociétés à 15% demeure plus attractif qu’un autre à 20%.
- Solution proposée : Généraliser l'autre volet de l'accord de 2021, permettant aux pays de marché (où se trouvent les consommateurs) de taxer une partie des profits des plus grandes FTN, même sans présence locale.
- Cible : Les entreprises dont le chiffre d'affaires mondial dépasse 20 milliards d'euros et qui affichent une rentabilité supérieure à 10%. Cela rendrait plus difficile la manipulation de la localisation des bénéfices par les FTN.
Répartition inégale des droits de taxation :
- La réforme privilégie les pays riches, d'où proviennent les FTN, au détriment des pays les plus pauvres.
- Résultat : Les pays riches pourraient bénéficier davantage des nouvelles recettes fiscales, tandis que les pays en développement pourraient voir leurs ressources fiscales diminuer.
II- Mobilité du travail, migration et mondialisation
La mobilité internationale du travail est un objet d’étude a part en tiers pour les économistes comme la mobilité du capital. Il y a deux types d’intégrations : les causes et les conséquences.
1- Mobilite internationale du travail et migration internationale
Définition d'un migrant international :
- Un migrant international est une personne qui réside dans un pays mais qui est née à l'étranger. Par exemple, une personne française née à l'étranger et vivant en France n'est pas considérée comme un migrant international.
- Les visites touristiques ou professionnelles ne sont pas comptées dans cette catégorie.
Distinction entre émigrés et étrangers :
- Les populations étrangères et immigrées ne se recoupent pas totalement.
- Un étranger est une personne qui réside dans un pays sans en avoir la nationalité. Un émigré, en revanche, peut acquérir la nationalité de son pays de résidence tout en continuant d'être considéré comme un émigré.
Concept de migration internationale :
- La migration internationale englobe diverses formes de déplacements, dont la mobilité internationale du travail n'est qu'une des nombreuses facettes.
- Les migrations peuvent être motivées par des raisons familiales, politiques (comme les demandes d'asile), et économiques.
Impact économique des migrants :
- Quelle que soit leur forme de migration (travail, regroupement familial, demande d'asile), les migrants participent à l'économie en tant que consommateurs et producteurs.
Statistiques sur la migration internationale :
- En 2020, le stock de migrants internationaux s'élevait à 281 millions de personnes, représentant 3,6% de la population mondiale.
- À titre comparatif, l'immigration interne est estimée être 3 à 4 fois plus importante que la migration internationale.
2- Les causes eco de la mobilité internationale du travail
a- Le modèle fondateur de Lewis (1954)
A retenir :
Lewis (1954)
L'article de Lewis sur l'immigration interne dans les pays en développement (PED) est un travail fondamental pour expliquer les phénomènes migratoires. Voici les principales caractéristiques de son modèle :
- Deux secteurs dans les économies sous-développées :
- Secteur traditionnel :
- Caractérisé par des activités de subsistance.
- Présente un excédent structurel de main-d'œuvre, ce qui signifie qu'il y a plus de travailleurs que nécessaire pour produire, et donc la productivité marginale du travail est nulle.
- La production ne diminue pas lorsque des travailleurs en excédent sont retirés de ce secteur.
- Cet excédent de main-d'œuvre est alimenté par l'accroissement démographique.
- Secteur moderne capitaliste :
- Caractérisé par une productivité marginale du travail qui est positive mais décroissante à mesure que l'emploi augmente.
- Les travailleurs migrent de ce secteur vers le secteur traditionnel en raison des différences de productivité et de rémunération.
- Migrations entre les secteurs :
- Les migrations du secteur traditionnel vers le secteur moderne s'expliquent par la différence de productivité marginale et donc de rémunération entre les deux secteurs.
- Ce mouvement migratoire se poursuit jusqu'à ce que les rémunérations (prix marginaux) entre les deux secteurs s'égalisent, ce qui permet une allocation plus efficace des ressources.
- Conclusion de Lewis :
- Le facteur explicatif principal de la rémunération dans ce modèle est la différence de productivité entre les deux secteurs.
- En facilitant la migration de la main-d'œuvre excédentaire vers des secteurs où la productivité est plus élevée, on peut améliorer l'efficacité économique et contribuer à la croissance des PED.
Implications du modèle
- Le modèle de Lewis souligne l'importance de la migration interne pour le développement économique.
- Il met en avant la nécessité d’une gestion des ressources humaines qui favorise l'équilibre entre l'offre et la demande de travail dans les différents secteurs économiques, ce qui pourrait conduire à une meilleure répartition des richesses et à un développement durable des PED.
b- La migration comme le résultat d’un calcul coût avantage
A retenir :
Todaro (1969)
Le modèle de migration développé par Todaro en 1969 s'inscrit dans le cadre néoclassique et se concentre sur le calcul coût-avantage que chaque individu effectue avant de prendre la décision de migrer. Voici les éléments clés de ce modèle :
- Décision de migrer :
- La migration est le résultat d’un calcul rationnel où un individu décide de migrer si le gain espéré de cette migration dépasse les coûts associés.
- La décision est influencée par :
- Le différentiel de salaires entre la région d'origine et la région de destination.
- La probabilité de trouver un emploi dans la région d’accueil.
- Calcul du revenu espéré :
- Prenons un exemple concret :
- Un individu peut choisir entre :
- Un revenu certain de 100 dans sa région d'origine.
- Un revenu de 200 dans la région d’arrivée, mais avec une probabilité de 30% de trouver un emploi.
- Selon Todaro, le revenu espéré dans la région d’arrivée est calculé comme suit :
- Revenu esperé =200×0,3=60
- Dans ce cas, l’individu n’a pas intérêt à quitter sa région d'origine, car le revenu espéré
c- La migration : une décision collective ?
À partir des années 1980, la Nouvelle Économie d’Émigration (NEM) a émergé, enrichissant le raisonnement microéconomique traditionnel sur la migration en intégrant le caractère collectif de la décision migratoire. Voici les éléments essentiels de cette approche :
A retenir :
Levhari et Stark (1982)
- ils soulignent que les ménages vivant en milieu rural dans les pays en développement font face à une incertitude des revenus due aux aléas de la production agricole.
- Pour se protéger de cette incertitude, les ménages envoient un ou plusieurs membres travailler dans d'autres régions ou pays, créant ainsi une stratégie migratoire.
Transferts de Revenus :
- La migration s'accompagne de transferts de fonds du migrant vers sa région d'origine, offrant une source de revenus supplémentaire au ménage.
- En retour, le soutien financier du ménage aide le migrant à subvenir à ses besoins entre deux emplois.
Contrat Implicite :
- La migration repose sur une notion de contrat implicite entre le migrant et le ménage, établissant un système de soutien mutuel.
A retenir :
Bloom et Stark (1985)
- ils introduisent l'idée que la migration est également une réponse à la privation relative.
- Les ménages envoient des membres à l'étranger non seulement pour améliorer leur revenu absolu, mais aussi pour augmenter leur revenu relatif par rapport à d'autres ménages de référence.
- Cette approche prend en compte la distribution des revenus au sein de la région d'origine.
Incentives à Migrer :
- L'incitation à quitter la région d'origine est plus forte pour ceux qui sont en bas de l'échelle des revenus, surtout si leurs perspectives de mobilité ascendante dans leur pays d'origine sont limitées.
- Cela permet d'expliquer la persistance des flux migratoires : les transferts de fonds des migrants créent des disparités entre ceux qui en bénéficient et ceux qui n'en bénéficient pas, incitant ces derniers à envoyer également des membres à l'étranger.
d- Migration et réseau de migrant
A retenir :
Taylor (1986)
Rôle des réseaux de migrants : Les réseaux jouent un rôle crucial dans l'augmentation des flux migratoires. Ils fournissent aux nouveaux migrants des services d’accueil et de soutien, réduisant ainsi les risques et les coûts liés à l'émigration.
Externalités positives : Les réseaux transmettent des informations essentielles (emploi, logement), facilitant ainsi l'intégration des nouveaux arrivants. Cela accroît la propension à migrer et influence le choix de la destination.
Migration auto-entretenue : Ces modèles expliquent la persistance des migrations même si les écarts de revenus entre les régions diminuent. Plus le réseau est grand et bien établi, plus les coûts de migration baissent, rendant l’émigration plus facile et moins onéreuse.
3- La mobilité internationale du travail d’une mondialisation a l’autre
L’idée est que du pov quantitatif au pov qualitatif les 2 grandes vagues d’immigration ont connues des configurations très différentes en ce qui concerne la mobilité internationale du travail.
a- Les migrations internationales une dimension structurante de la 1e mondialisation
Contexte général : Les migrations internationales ont toujours existé, mais elles s'intensifient particulièrement au XIXe siècle et après la Seconde Guerre mondiale. Bairoch (1997) souligne que ces migrations concernent à la fois des flux intra-européens et des migrations vers les pays d'outre-mer.
Migrations intra-européennes : Elles se déroulent principalement entre les pays de l'est/sud de l'Europe vers l'ouest. Des mouvements ont également lieu entre les pays les plus développés d'Europe à l'époque.
Migrations vers l'outre-mer : Entre 1815 et 1915, 41 millions d'Européens ont émigré, principalement vers l'Amérique. La migration s'accélère à partir de 1880, avec 30 millions de départs jusqu'en 1915. Ce phénomène est bien plus important que les 1 million d'émigrés européens des trois siècles précédents.
A retenir :
Aglietta et Le Cacheux (2007)
- Complémentarité capital-travail : Aglietta et Le Cacheux (2007) montrent qu'à la fin du XIXe siècle, il existe une complémentarité entre l'exportation de capital et l'émigration européenne. Cela constitue une différence majeure entre la première et la seconde mondialisation.
- Pays d'immigration : Aux États-Unis, 9% de la population est d'origine immigrée à la fin du XIXe siècle. Ce chiffre est encore plus élevé en Argentine (25%) et en Australie (17%).
- Pays d'origine : Les migrants proviennent principalement du Royaume-Uni (Irlande en tête), de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Autriche-Hongrie, de l'Espagne, de la Russie et des pays scandinaves. La France, elle, connaît une émigration plus faible, compensée par l'immigration.
- Destinations principales : Les États-Unis absorbent 70% des émigrés européens entre 1840 et 1914. D'autres destinations importantes incluent l'Argentine, l'Australie, le Canada et le Brésil.
- Freins migratoires entre les deux guerres : Les flux migratoires sont freinés entre les deux guerres mondiales, notamment en raison de la fermeture progressive des frontières américaines. En 1921, les États-Unis instaurent des quotas d'immigration par pays de naissance. Des mesures similaires sont prises au Canada et en Australie, ce qui redirige les flux vers l'Amérique latine, puis vers certains pays d'Europe occidentale (France, Belgique).
b- La seconde mondialisation : une mondialisation sans migration ?
- Reconstruction en Europe : Après la Seconde Guerre mondiale, les pays européens, en pleine reconstruction, ont besoin de main-d'œuvre. Ils font appel à des travailleurs d'Europe de l'Est et d'Afrique du Nord, un phénomène qui perdure jusqu'aux années 1970. Ce besoin est accentué par le vieillissement de la population, comblé par l'immigration.
- Seconde mondialisation et mobilité limitée : Contrairement à la première mondialisation, la seconde connaît une mobilité internationale du travail plus limitée. Entre 1970 et 2020, le stock de migrants internationaux a triplé en passant de 82 millions à 281 millions. Cependant, en termes relatifs, le taux d'immigration mondial a faiblement progressé, passant de 2,5% à 3,6% de la population mondiale.
Régions d'émigration :
- Amérique centrale : Les taux d'émigration les plus élevés, autour de 10%, sont observés dans des pays comme le Mexique, où les migrants se dirigent principalement vers les États-Unis.
- Europe périphérique : Environ 7% d'émigration, principalement vers l'Europe pour l'Espagne, l'Italie, le Portugal, et vers les États-Unis pour les Irlandais et Néerlandais.
- Pays à revenus intermédiaires : Contrairement aux idées reçues, les pays les plus pauvres ont des taux d'émigration relativement bas, en raison des coûts élevés de la migration. En revanche, les pays à revenus intermédiaires présentent des taux d'émigration plus élevés, car les individus ont à la fois les moyens et l'envie de migrer.
Courbe en U inversée (Rapoport) : Il existe une relation inverse entre le niveau de richesse d'un pays et son taux d'émigration.
- Pays pauvres : Forte incitation à migrer, mais coûts prohibitifs.
- Pays riches : Coûts de migration faibles, mais faibles incitations en raison des faibles écarts de revenus.
- Pays intermédiaires : Les individus ont à la fois l'envie et les moyens de migrer.
Travailleurs qualifiés : Dans les pays les plus pauvres, les taux d'émigration des travailleurs qualifiés sont particulièrement élevés. Par exemple, Haïti connaît un taux de 83%, alors que dans des pays comme la Chine, l'Inde ou le Brésil, ce taux est de 5-6%.
Régions d'accueil :
- Les principales régions d'accueil sont souvent les plus riches (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande avec des taux d'immigration supérieurs à 20%) mais pas exclusivement.
- États-Unis : 14% de la population est immigrée.
- Europe de l'Ouest : Luxembourg (34%), Irlande (20%), Allemagne (13%), et aussi dans des pays du sud comme la Grèce et l'Espagne.
- Asie du Sud-Est : Pays riches comme Singapour et Hong Kong avec des taux d'immigration autour de 40%.
- Pays pétroliers : Qatar (75%), Koweït (70%), Émirats Arabes Unis (40%).
4- L’impact économique de la mobilité internationale du commerce
a- L’impact sur le pays d’origine
Impact des flux migratoires sur les pays d'origine
1. Fuite des cerveaux (« Brain Drain »)
- Définition : La fuite des cerveaux désigne l'émigration de travailleurs qualifiés (médecins, ingénieurs, etc.) des pays en développement (PED) vers des pays développés, un phénomène amplifié par la seconde mondialisation.
- Exemples : Plus de médecins ghanéens à Londres que dans tout le Ghana, et plus d'informaticiens indiens dans la Silicon Valley qu'à Bangalore.
Conséquences négatives :
- Perte de capital humain : La migration d'individus qualifiés diminue le niveau moyen d'éducation et de revenu dans le pays d'origine, freinant ainsi la croissance potentielle.
- Perte fiscale : Les émigrés ont bénéficié des investissements éducatifs publics sans en apporter de retour sous forme d'impôts, impactant négativement les finances publiques.
Solution proposée :
- Taxe sur la fuite des cerveaux (Bhagwati et Hamada) : Une taxe prélevée sur les migrants qualifiés, dont les revenus seraient utilisés pour financer l'éducation dans les PED via un fonds de l'ONU. Cette taxe vise à compenser les pertes fiscales et à freiner partiellement la fuite des cerveaux.
Critique et avantages potentiels (Rapoport) :
- Incitation à l’éducation : La possibilité d’émigrer augmente la valeur espérée de l’éducation, poussant davantage d’individus à étudier. Ainsi, malgré la fuite des cerveaux, les perspectives d’émigration stimulent l’accumulation de capital humain dans les PED.
2. Transferts de fonds (rémittences)
- Montants : En 2023, les transferts de fonds des migrants vers leurs pays d’origine ont atteint environ 650 milliards de dollars, dépassant les Investissements Directs Étrangers (IDE) et représentant trois à quatre fois l’aide publique au développement (200 milliards de dollars en 2021).
Effets positifs :
- Devises étrangères : Les transferts sont une source importante de devises pour les PED.
- Soutien à la consommation et à l’investissement : Ils soutiennent la consommation, l’investissement, et contribuent à l'amélioration de la santé et du capital humain dans les pays d'origine, augmentant ainsi la croissance potentielle.
- Stabilisation économique : Ils permettent aux pays de lisser les chocs économiques en atténuant les effets des crises économiques.
Effets négatifs (Banque mondiale, FMI) :
- Importations : Les transferts financent souvent des biens d'importation, limitant l'effet multiplicateur sur l'économie locale.
- Inflation et taux de change : L'augmentation de la demande dans les pays d'origine peut provoquer de l'inflation et une appréciation du taux de change, nuisant à la compétitivité prix des économies locales.
- Comportement rentier : Les ménages peuvent développer une dépendance aux transferts, réduisant leur incitation à travailler ou à investir localement.
b- L’impact de la mobilité internationale du travail sur les pays d’accueil
Impact des flux migratoires sur les pays d'accueil
Les flux migratoires ont des effets variés sur les pays d'accueil, évalués selon trois principaux critères : l'impact sur le marché du travail, la croissance économique et les finances publiques.
1. Impact sur le marché du travail
Les migrations représentent un choc d'offre de travail en augmentant la main-d'œuvre disponible. Selon la théorie classique, une augmentation de l'offre devrait provoquer une baisse des salaires pour retrouver un nouvel équilibre. Toutefois, les études empiriques montrent que l'impact des flux migratoires sur les salaires et le chômage est très limité.
A retenir :
Études empiriques :
Étude de David Card (1990) : L'exode de Mariel, qui a vu 135 000 Cubains arriver à Miami en 1980, n'a pas significativement affecté les salaires ou le chômage local.
Étude d'Hunt (1992) : L'arrivée de 900 000 rapatriés d'Algérie en France en 1962 n'a eu que des effets mineurs sur le marché du travail français.
Étude de Orefice et Peri (2018) : Les travaux plus récents montrent également que l'impact de l'immigration sur le marché du travail en France est faible. Les étrangers sont discriminés pour des raisons objectives (maîtrise de la langue, compétences) ou xénophobes, ce qui les empêche souvent de remplacer directement les nationaux.
Facteurs explicatifs :
- Demande de biens et services : Les immigrés sont aussi des consommateurs, stimulant la demande et créant des emplois.
- Substituabilité imparfaite : Il existe une faible concurrence directe entre immigrés et natifs, car les deux groupes se concentrent sur des emplois différents. Les immigrés postulent principalement pour des emplois peu qualifiés, souvent dans des secteurs comme la restauration, le bâtiment ou les services domestiques.
2. Impact sur la croissance économique
L'immigration peut avoir un effet positif sur la croissance économique par plusieurs mécanismes.
A retenir :
étude empirique :
Ortega et Peri (2009) : Une augmentation de la population active de 1 % entraîne une hausse proportionnelle du PIB, ce qui laisse le PIB par tête inchangé.
Aleksynka et Tritah (2010) : L'immigration augmente la productivité et le revenu par tête dans les pays d'accueil.
Mécanismes explicatifs :
- Immigration qualifiée et innovation : Les immigrés qualifiés stimulent la création d'entreprises et l'innovation. Par exemple, 36 % des nouvelles entreprises aux États-Unis ont au moins un fondateur immigré, et ces entreprises génèrent des recettes significatives, en particulier dans le secteur high-tech.
- Flexibilité de l'emploi : Les immigrés peu qualifiés occupent des emplois saisonniers ou pénibles que les nationaux hésitent à prendre, facilitant la spécialisation des travailleurs natifs vers des emplois plus qualifiés.
- Diversité et productivité : La diversité des origines des immigrés améliore la performance des équipes et la productivité globale des entreprises.
3. Impact sur les finances publiques
L'impact des immigrés sur les finances publiques est souvent perçu négativement, mais les études montrent que cet effet est faible, voire positif dans certaines circonstances.
A retenir :
Etude empirique :
Rowthorn (2008) : En moyenne, la contribution fiscale nette des immigrés dans les pays développés varie autour de ± 1 % du PIB.
OCDE (2013) : La fourchette est encore plus faible, autour de ± 0,5 % du PIB.
Chotnicki et Ragot (2021) : L'idée selon laquelle l'immigration coûte cher aux finances publiques est souvent exagérée. Les immigrés sont majoritairement en âge de travailler, contribuant aux cotisations sociales et payant plus qu'ils ne reçoivent en aides sociales.
Facteurs explicatifs :
- Structure par âge : Les immigrés sont sur-représentés dans la population active (55 % ont entre 25 et 55 ans, contre 40 % pour la population totale). Ils contribuent donc aux financements des retraites et à la protection sociale.
- Branches de la protection sociale : Bien que les immigrés soient davantage bénéficiaires d'aides sociales liées à la famille, au logement et au chômage, cela est compensé par leur contribution nette aux branches les plus coûteuses comme les retraites et la santé.
Facteurs explicatifs :
- Structure par âge : Les immigrés sont sur-représentés dans la population active (55 % ont entre 25 et 55 ans, contre 40 % pour la population totale). Ils contribuent donc aux financements des retraites et à la protection sociale.
- Branches de la protection sociale : Bien que les immigrés soient davantage bénéficiaires d'aides sociales liées à la famille, au logement et au chômage, cela est compensé par leur contribution nette aux branches les plus coûteuses comme les retraites et la santé.
5- Pouvoirs publics et mobilités internationales du travail : vers la généralisation des politiques d’immigration sélectives ?
A retenir :
OIM « les principes généraux par lesquels un gouv est guidé dans sa gestion de l’immigration. Cette gestion englobe en particulier l’administration de l’entrée et de la présence d’étrangers sur le territoire national et la protection des réfugiés. »
A retenir :
Wilton de Venden, Le droit d’immigrer (2013) : Perspective historique sur les variations des politiques migratoires.
- Difficulté à sortir de son pays :
- La sortie était réservée à une minorité (élite ou groupes dont l’État voulait se débarrasser).
- Les États vidaient les prisons, et envoyaient prostituées, mendiants et chômeurs peupler le "Nouveau Monde".
- Facilité à entrer dans d’autres pays :
- Principalement dans des pays ayant besoin de main-d'œuvre ou voulant peupler des territoires (Amérique).
- Classes actives ou aisées :
- Contrôle renforcé pour ces populations, car considérées comme des ressources agricoles, militaires et fiscales.
Évolution avec la construction des États-nations au XIXe siècle
- Changement de gestion de l'émigration :
- Avant : Gestion ex-post par l’expulsion des indésirables.
- Avec les États-nations : Gestion ex-ante sous forme d’obstacles pour franchir les frontières.
- Montée des mouvements anti-immigration dans les pays d’immigration :
- Passage d’une immigration libre à des contrôles plus stricts.
Exemples de politiques migratoires restrictives
- États-Unis :
- Chinese Exclusion Act (1882) :
- Exclusion des travailleurs chinois en réponse à des tensions économiques et sociales.
- Immigration Act (1891) :
- Empêche l'entrée des personnes pouvant devenir une charge pour la société.
- Publicité pour l'immigration interdite.
- Canada :
- Immigration Act (1869) :
- Politique positive pour attirer les populations anglophones, renforcer la cohésion nationale.
- Chinese Immigration Act (1885) :
- Politique visant à freiner l’immigration chinoise.
Situation en Europe au XIXe siècle
- Absence de politique migratoire stricte :
- L’Europe était une terre d’émigration plutôt que d'immigration.
- Peu de contrôle aux frontières en comparaison avec les pays comme les États-Unis ou le Canada.
- France :
- Même si la France était un pays d’immigration, il y avait peu de régulation stricte.
- Avant la Première Guerre mondiale, pour s’établir et travailler en France, il suffisait de se déclarer à la mairie.
. Entre-deux-guerres : Restriction de l'immigration
- États-Unis :
- 1917 : Adoption d'un Immigration Act imposant un test d'alphabétisation pour les étrangers souhaitant s'installer.
- 1921 : Johnson Act (1ère loi des quotas), introduisant des quotas ethniques.
- 1924 : Johnson-Reed Act (2ème loi des quotas), complétant le Johnson Act, en fonction des groupes ethniques.
- France :
- 1931 : Première loi pour limiter l'arrivée des travailleurs étrangers.
- 1932 : Quota d'étrangers dans les entreprises.
- 1933 : La profession médicale est réservée aux Français.
- 1934 : Loi de rapatriement des ouvriers volontaires et limitation juridique de l'emploi des étrangers.
2. Après la Seconde Guerre mondiale : Reconstruction et décolonisation
- Changement des dynamiques migratoires en Europe pour reconstruire les pays ravagés et repeupler.
- Décolonisation (notamment au Royaume-Uni et en France) accentue les questions migratoires.
- France :
- Ordonnance du 2 novembre 1945 :
- Réglementation des conditions d’entrée et de séjour des étrangers.
- Encouragement de l'immigration familiale pour relancer la démographie.
- Création de l’Office national de l’immigration (monopole du recrutement externe).
- Concurrence avec l’Allemagne pour attirer la main-d’œuvre, ce qui pousse la France à signer des accords d'immigration temporaire avec des pays comme l'Espagne, le Portugal, le Maroc, et la Yougoslavie.
3. Après la chute du mur de Berlin : Droit de sortie généralisé, droit d'entrée limité
- Généralisation du droit de sortie, sauf exceptions (exemple : Corée du Nord).
- Durcissement des politiques de contrôle des frontières en raison du ralentissement économique et de la montée du chômage dans des pays développés comme la France, l’Allemagne, et le Royaume-Uni.
- Situation inversée par rapport à la fin du XIXe siècle : le droit d’entrée est limité, seuls les migrants « désirables » ou de longue date bénéficient de facilités de circulation.
4. Vieillissement démographique et économie de la connaissance
- Problème démographique dans les pays d'accueil qui vieillissent et ont besoin de travailleurs qualifiés.
- Les pays européens adoptent des politiques d'immigration sélectives, en s'inspirant des modèles de pays comme le Canada, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.
5. Débat autour de la politique migratoire française (Aghion et Roulet, 2011)
- Repenser l'État (2011) :
- Investissement et bonne gouvernance : indispensables pour le succès de l'intégration.
- France doit investir davantage dans les capacités d'accueil et d'intégration.
- Problèmes en France :
- Pauvreté des descendants d'immigrés : 21% sont pauvres (deux fois plus que la population de parents français nés).
- Insertion professionnelle des immigrés : taux de chômage de la première génération supérieur au taux national.
6. Exemples de systèmes étrangers (modèles comparés)
- États-Unis :
- Obtention de la Green Card : basée sur le mariage ou le travail (le demandeur doit prouver qu'aucun Américain ne peut le remplacer).
- Canada :
- Système à points : évaluation des candidats à l’immigration sur des critères tels que l’âge, l’éducation et la profession. Chaque année, le gouvernement fixe un seuil selon le nombre de personnes souhaitées.
7. Propositions pour la France
Mesures pour les immigrés déjà présents :
- Investir massivement dans l'éducation des enfants et des parents (inspiration : modèle suédois avec des enseignants mieux payés dans les zones d'immigration).
- Aider à l’insertion professionnelle :
- Sanctions contre la discrimination à l'embauche.
- Lutter contre le travail au noir.
- Lutte contre les ghettos : garantir qu’un pourcentage minimal de logements sociaux soit réparti dans toutes les villes.
Mesures pour l’admission des immigrés :
- Réforme des politiques d’admission pour assurer que la France attire les migrants qualifiés dont elle a besoin.
1. Favoriser l’accueil d’étudiants étrangers de 2e et 3e cycles
- Proposition : Augmenter la venue d’étudiants étrangers en Master et Doctorat pour accroître la main-d'œuvre qualifiée.
- Pourquoi ? : Les étudiants étrangers cherchent souvent leur premier emploi dans le pays où ils ont obtenu leur diplôme, contribuant ainsi à l'économie locale.
- Exemple USA : Le système américain est strict pour la délivrance de la carte verte, mais flexible pour accueillir des étudiants et chercheurs étrangers, avec la possibilité pour eux d’obtenir une carte verte après une offre de travail durable.
- France : Le Passeport Talent :
- Depuis 2016, le Passeport Talent est une carte de séjour (jusqu’à 4 ans) pour jeunes qualifiés, chercheurs, entrepreneurs, etc.
- Problème : Dispositif sous-utilisé : seulement 13 500 bénéficiaires en 2019.
- Mesures suggérées pour la France :
- Extension de l’offre de formation en anglais dans les universités françaises pour rendre l'enseignement supérieur plus attractif pour les étudiants internationaux.
2. Immigration de travail ciblée
- Proposition : L'immigration de travail doit être ciblée en fonction des besoins spécifiques des secteurs économiques.
- Problème : Il faut éviter de priver les pays en développement de leurs travailleurs qualifiés.
- Solution partielle :
- Offrir aux travailleurs qualifiés la possibilité de retourner dans le pays d'accueil si le retour dans le pays d’origine échoue. Cela permet de sécuriser leur parcours tout en évitant un exode définitif.
3. Accueillir les personnes persécutées politiquement
- Proposition : La France doit s’engager à accueillir des personnes exposées à des persécutions politiques.
- Pourquoi ? :
- Il existe une corrélation positive entre démocratie et croissance économique. Favoriser la démocratie à l’étranger stimule aussi la croissance mondiale, y compris celle de la France.
- L’accueil des réfugiés politiques est vu comme un bien public international.
4. Implication du Parlement
- Pour chacune des trois politiques (étudiants étrangers, immigration ciblée, réfugiés politiques), le Parlement français devrait intervenir sur deux aspects :
- Fixer des quotas : Déterminer le nombre d’étrangers que la France s’engage à accueillir chaque année.
- Allouer des ressources : Définir les moyens financiers que la France est prête à consacrer à ces politiques d’accueil.