Le mensonge est au cœur de la pièce, incarné par le personnage principal, Dorante. Le personnage ment délibérément pour enjoliver la réalité et se créer une image de lui-même plus flatteuse. Ces mensonges, bien que souvent comiques, engendrent des quiproquos et des malentendus qui complexifient l'intrigue.

L'amour est un autre thème central du Menteur. Dorante ment principalement pour séduire en inventant de fausses histoires pour gagner le cœur de Clarice (qu'il croit comme étant Lucrèce), bien qu'il ignore qu'elle est déjà engagée à un autre homme: Alcippe. Le comique de la situation provient souvent de ces malentendus amoureux. L'amour est donc à la fois un moteur de l'action et un ressort comique.

Le Menteur s'inscrit dans le mouvement baroque, caractérisé par son goût pour la complexité, le jeu des apparences et l'illusion. Corneille utilise la comédie pour jouer avec la réalité et présenter des situations où l'apparence prend souvent le pas sur la réalité. La multiplicité des intrigues et les retournements de situation constantes sont typiques de cette esthétique.

Les serviteurs jouent un rôle crucial dans le déroulement de l'intrigue. Cliton, le valet de Dorante, est souvent le témoin des mensonges de son maître, même si par moments il se fait trahir, il reste admiratif de son maître par sa capacité à rebondir et inventer un mensonge aussi rapidement et avec assurance. Les interactions entre maîtres et valets ajoutent une dimension supplémentaire à la comédie, avec une dynamique sociale riche en quiproquos.

Dans Le Menteur, les didascalies jouent un rôle essentiel pour guider le jeu des acteurs et la mise en scène. Elles offrent des indications précieuses sur le ton des répliques, le mouvement des personnages et l'ambiance des scènes. Elles aident à renforcer le comique de la pièce en ajoutant des éléments visuels et gestuels aux dialogues déjà dynamiques et spirituels.