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LE MAL- ARTHUR RIMBAUD - LES CAHIERS DE DOUAI

Définition

Poème
Une œuvre littéraire en vers ou en prose, souvent engagée dans une exploration artistique et émotionnelle.
Cahiers de Douai
Un recueil de poèmes de jeunesse d'Arthur Rimbaud, assemblé lorsque le poète avait environ 16 ans, avant sa carrière plus célèbre.

Le contexte historique et littéraire

Dans « Le Mal » Arthur Rimbaud dresse une triple critique.

Le Mal du titre, c’est d’abord la guerre, puis le Roi, et enfin Dieu, chacun portant la responsabilité du mal précédent.


Structure du poème

La structure du poème se distingue par sa forme classique de sonnet, composée de deux quatrains suivis de deux tercets, chacun écrit en alexandrins. En adoptant une forme traditionnelle pour traiter d’un sujet contemporain et controversé comme la guerre, le poète renforce l’impact de son message et souligne l’incompatibilité entre la grandeur supposée de la guerre et sa réalité brutale. Les rimes croisées (ABAB ABAB) des quatrains structurent le discours de manière circulaire, enfermant les images de violence dans un cadre formel et harmonieux.

Thèmes principaux

L'un des thèmes centraux du poème est la critique virulente de la guerre. Rimbaud exprime son indignation face aux violences insensées engendrées par les batailles. Le poème aborde également le thème de l’absurde et de la vacuité des actions humaines, en opposition à l’ordre naturel et silencieux. En condamnant les dirigeants, Rimbaud s’attaque à l’autorité et met en lumière leur responsabilité dans le chaos ambiant, ce qui fait écho à une dénonciation morale et politique.

Analyse linéaire

L'HORREUR DU COMBAT

Rimbaud ouvre le poème avec une image choquante et violente : les « crachats rouges de la mitraille ». Cette métaphore évoque les balles et éclats d’obus comme des projectiles sanglants et déshumanisants. Le mot « crachats » suggère quelque chose de vulgaire et de méprisable, soulignant la brutalité de la guerre. Le contraste entre ces crachats et « l’infini du ciel bleu » met en évidence l’absurdité et l’inhumanité de la violence humaine au sein de l’immensité paisible de la nature

Les couleurs « écarlates ou verts » font référence aux uniformes des soldats, représentant différentes armées ou nations. La figure du « Roi qui les raille » incarne une autorité moqueuse et indifférente à la souffrance de ses sujets. Les soldats « croulent en masse dans le feu », une image de dévastation collective, indiquant que les soldats, quel que soit leur camp, sont tous victimes de cette violence insensée. Le verbe « crouler » suggère une chute brutale et inévitable, renforçant l’idée de la guerre comme une force implacable.

LA NATURE

La « folie épouvantable » personnifie la guerre comme une force irrationnelle et destructrice. Elle « broie » les hommes, les réduisant à un « tas fumant », une image terrifiante de destruction et de mort en masse. Rimbaud utilise cette description pour souligner l’horreur et l’absurdité de la guerre, qui anéantit des vies humaines sans pitié.

Ici, Rimbaud s’adresse à la Nature, la personnifiant et la contrastant avec la destruction causée par la guerre. Les « pauvres morts » gisent « dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie », évoquant l’idée que la guerre saccage même les moments et les lieux de paix et de bonheur naturels. Le poète rappelle que la Nature a créé les hommes « saintement », c’est-à-dire de manière sacrée et pure, soulignant le contraste entre leur origine innocente et leur destin tragique.





LA CRITIQUE DE DIEU

Le premier tercet introduit une critique de la religion. Rimbaud décrit un Dieu qui « rit aux nappes damassées » et aux « grands calices d’or », symbole de la richesse et du luxe des cérémonies religieuses. Ce Dieu, insensible à la souffrance humaine, « s’endort » au son des « hosannah », des chants de louange, suggérant une déconnexion totale avec la réalité des souffrances terrestres.

LA MISERE ET LA PEINE DU PEUPLE

Le deuxième tercet continue la critique en montrant que ce Dieu indifférent ne se « réveille » que lorsque des mères, dévastées par le chagrin, viennent offrir leurs maigres économies en guise de prière. Les mères « ramassées / Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir » représentent la douleur et le désespoir des survivants. Le « gros sou lié dans leur mouchoir » symbolise leur humble piété et leur détresse, soulignant la cruauté et l’hypocrisie d’un Dieu qui répond à la misère humaine par l’indifférence.

A retenir :

Le Mal est un poème virulent, où Rimbaud dénonce la guerre et l’hypocrisie religieuse avec une force remarquable. Sa structure en sonnet classique contraste avec le contenu moderne et subversif, créant une tension puissante entre la forme et le fond. Par l’usage de métaphores choquantes, d’allitérations et d’images vives, Rimbaud réussit à évoquer l’horreur de la guerre et la cruauté de l’indifférence divine, tout en réaffirmant la beauté et la sainteté de la Nature.


LE MAL- ARTHUR RIMBAUD - LES CAHIERS DE DOUAI

Définition

Poème
Une œuvre littéraire en vers ou en prose, souvent engagée dans une exploration artistique et émotionnelle.
Cahiers de Douai
Un recueil de poèmes de jeunesse d'Arthur Rimbaud, assemblé lorsque le poète avait environ 16 ans, avant sa carrière plus célèbre.

Le contexte historique et littéraire

Dans « Le Mal » Arthur Rimbaud dresse une triple critique.

Le Mal du titre, c’est d’abord la guerre, puis le Roi, et enfin Dieu, chacun portant la responsabilité du mal précédent.


Structure du poème

La structure du poème se distingue par sa forme classique de sonnet, composée de deux quatrains suivis de deux tercets, chacun écrit en alexandrins. En adoptant une forme traditionnelle pour traiter d’un sujet contemporain et controversé comme la guerre, le poète renforce l’impact de son message et souligne l’incompatibilité entre la grandeur supposée de la guerre et sa réalité brutale. Les rimes croisées (ABAB ABAB) des quatrains structurent le discours de manière circulaire, enfermant les images de violence dans un cadre formel et harmonieux.

Thèmes principaux

L'un des thèmes centraux du poème est la critique virulente de la guerre. Rimbaud exprime son indignation face aux violences insensées engendrées par les batailles. Le poème aborde également le thème de l’absurde et de la vacuité des actions humaines, en opposition à l’ordre naturel et silencieux. En condamnant les dirigeants, Rimbaud s’attaque à l’autorité et met en lumière leur responsabilité dans le chaos ambiant, ce qui fait écho à une dénonciation morale et politique.

Analyse linéaire

L'HORREUR DU COMBAT

Rimbaud ouvre le poème avec une image choquante et violente : les « crachats rouges de la mitraille ». Cette métaphore évoque les balles et éclats d’obus comme des projectiles sanglants et déshumanisants. Le mot « crachats » suggère quelque chose de vulgaire et de méprisable, soulignant la brutalité de la guerre. Le contraste entre ces crachats et « l’infini du ciel bleu » met en évidence l’absurdité et l’inhumanité de la violence humaine au sein de l’immensité paisible de la nature

Les couleurs « écarlates ou verts » font référence aux uniformes des soldats, représentant différentes armées ou nations. La figure du « Roi qui les raille » incarne une autorité moqueuse et indifférente à la souffrance de ses sujets. Les soldats « croulent en masse dans le feu », une image de dévastation collective, indiquant que les soldats, quel que soit leur camp, sont tous victimes de cette violence insensée. Le verbe « crouler » suggère une chute brutale et inévitable, renforçant l’idée de la guerre comme une force implacable.

LA NATURE

La « folie épouvantable » personnifie la guerre comme une force irrationnelle et destructrice. Elle « broie » les hommes, les réduisant à un « tas fumant », une image terrifiante de destruction et de mort en masse. Rimbaud utilise cette description pour souligner l’horreur et l’absurdité de la guerre, qui anéantit des vies humaines sans pitié.

Ici, Rimbaud s’adresse à la Nature, la personnifiant et la contrastant avec la destruction causée par la guerre. Les « pauvres morts » gisent « dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie », évoquant l’idée que la guerre saccage même les moments et les lieux de paix et de bonheur naturels. Le poète rappelle que la Nature a créé les hommes « saintement », c’est-à-dire de manière sacrée et pure, soulignant le contraste entre leur origine innocente et leur destin tragique.





LA CRITIQUE DE DIEU

Le premier tercet introduit une critique de la religion. Rimbaud décrit un Dieu qui « rit aux nappes damassées » et aux « grands calices d’or », symbole de la richesse et du luxe des cérémonies religieuses. Ce Dieu, insensible à la souffrance humaine, « s’endort » au son des « hosannah », des chants de louange, suggérant une déconnexion totale avec la réalité des souffrances terrestres.

LA MISERE ET LA PEINE DU PEUPLE

Le deuxième tercet continue la critique en montrant que ce Dieu indifférent ne se « réveille » que lorsque des mères, dévastées par le chagrin, viennent offrir leurs maigres économies en guise de prière. Les mères « ramassées / Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir » représentent la douleur et le désespoir des survivants. Le « gros sou lié dans leur mouchoir » symbolise leur humble piété et leur détresse, soulignant la cruauté et l’hypocrisie d’un Dieu qui répond à la misère humaine par l’indifférence.

A retenir :

Le Mal est un poème virulent, où Rimbaud dénonce la guerre et l’hypocrisie religieuse avec une force remarquable. Sa structure en sonnet classique contraste avec le contenu moderne et subversif, créant une tension puissante entre la forme et le fond. Par l’usage de métaphores choquantes, d’allitérations et d’images vives, Rimbaud réussit à évoquer l’horreur de la guerre et la cruauté de l’indifférence divine, tout en réaffirmant la beauté et la sainteté de la Nature.

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