L'intrigue du Horla se déroule sous la forme d'un journal intime tenu par le narrateur. L’histoire débute par une série d'événements étranges qui s'intensifient au fil des pages. Le narrateur ressent une présence oppressante et invisible autour de lui, qu'il finit par nommer le Horla. Il est convaincu que cette entité surnaturelle est responsable de sa détérioration mentale et physique. Sa lutte contre cette menace invisible, agrémentée de ses réflexions intérieures et de ses réactions face à l'incompréhension des autres, constitue le cœur de l'intrigue.

Le Horla aborde principalement la question de la folie, en présentant la dégradation psychologique du narrateur sous l'emprise supposée de cette entité. La frontière entre réalité et hallucination est sans cesse remise en question, ce qui plonge le lecteur dans une tension continue. Le thème de l'invisible et de l'incontrôlable est également prépondérant, symbolisant des peurs irrationnelles et archaïques. Maupassant exploite aussi le sentiment de solitude et l’incompréhension de l’entourage du narrateur pour accentuer la descente dans la folie.

Le personnage central du Horla est le narrateur, un homme cultivé et rationnel dont la santé mentale est mise à rude épreuve par la présence du Horla. Sa transformation, d'un être sceptique à un individu hanté, est le reflet de la lutte interne entre raison et folie. Les personnages secondaires, bien qu'importants, servent principalement à souligner l'isolement du narrateur, illustrant comment ses relations se détériorent à mesure que sa perception de la réalité se fragilise.

Le récit est présenté sous la forme d'un journal intime, une technique narrative qui donne une perspective personnelle et introspective des événements. Ce style permet au lecteur de plonger dans les pensées les plus intimes du narrateur, partageant ses doutes, ses peurs et ses obsessions. La progression chronologique confère une intensité croissante à l'histoire, rendant palpable la montée progressive de la folie.