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Lycée
Première

le dormeur du val

Intro :

·      Arthur Rimbaud est un poète français de la fin du 19ème siècle. Les Cahiers de Douai est son premier recueil de poèmes, qu’il a écrit au début de la guerre franco-prussienne. Ce poème, intitulé Le dormeur du val, est un sonnet en alexandrins. D’apparence classique, il évoque avec une certaine pudeur les horreurs de la guerre qui révoltent le jeune poète.

·      Nous verrons, à travers l’analyse de ce texte, comment l’effet de chute est entretenu afin d’indigner le lecteur.

·      Je montrerai tout d’abord le cadre idyllique : v. 1 à 4 ; puis j’analyserai le portrait du soldat : v. 5 à 11 ; et enfin je montrerai comment la vérité est révélée : v. 12 à 14.


Mouvement 1 : La nature accueillante et vivante / bienveillante

Interprétation

citations

procédés

La nature est d’emblée mise en avant. Le poème insiste sur le lieu où se situe la scène, comme pour attirer le regard du lecteur.

v. 1 et 4 « C’est » + Gn « trou de verdure « et « petit val ».

Présentatif, mise en emphase (mise en valeur)

Description d’une nature aux couleurs chatoyantes et joyeuse.

v. 1 « trou de verdure » ; « rivière »

v. 2 « herbes »

v. 3 « soleil » ; « montagne »

v. 4 « petit val » ; « mousse » ; « rayons »


Champ lexical de la nature

v. 1 « verdure »,

v. 3 « argent » ; « soleil »

v. 4 « luit » ; « rayons »


Champ lexical de la lumière / luminosité / couleur

La nature est vivante et animée

v. 1 « chante une rivière »

v. 3 « la montagne fière »

Personnifications

L’enjambement des vers 2 et 3 met en relief l’oxymore entre Haillons et Argent.

v. 3 « d’argent »



v. 2 et 3 « haillons d’argent »

Enjambement aux vers 2 et 3

Rejet du mot « d’argent » au vers 3.


Oxymore

La nature brille.

v. 4 « luit »

Rejet du vers 3 à 4

Ccl partielle mvmt 1 : ces éléments dessinent une nature calme, harmonieuse et animée, vivante et très colorée. C’est un cadre idyllique, paisible et protecteur.

Mouvement 2 : vers 5 à 11 : Un jeune soldat

Apparition du soldat ; Description physique.


[jeune soldat], bouche, tête, nuque, pieds


v. 5 « tête nue »

Champ lexical du corps

Enumération


Il n’a pas son casque.

Le verbe « dort », placé non seulement loin derrière de nombreuses expansions du nom, mais en plus, il est rejeté au vers 7, ainsi, il est mis en relief. L’attention du lecteur est portée sur ce que fait le jeune soldat : il dort, étendu dans l’herbe. On peut parler d’euphémisme car on apprendra plus loin, qu’il ne dort pas réellement.

v. 7 « Dort »






v. 7 « étendu »

Rejet du vers 5 au vers 7

Euphémisme

On retrouve de nombreux éléments de la nature : cette nature enveloppe le soldat comme le montre l’image du « lit » vert.

v. 6 « cresson bleu » ; v. 7 « l’herbe »

v. 8 « lit vert » ; « lumière pleut »

Champ lexical de la nature et de la couleur

Métaphores

L’accent est mis sur la jeunesse du soldat, il a une apparence presque enfantine car il est endormi dans l’herbe.

v. 5 « jeune » + v. 8 « pâle »

Adjectifs qualificatifs épithètes du nom soldat.

Arthur Rimbaud ne respecte pas la métrique de ces alexandrins et pratique la césure après la 5eme puis la 9eme syllabe dans le vers 5, et ne pratique aucune césure au vers 6. Il casse les codes de l’écriture poétique classique et revendique ainsi son émancipation face à cette écriture classique.


v. 5 et 6

Pas de césure à l’hémistiche

C’est une scène paisible, embellie par un cadre naturel, et attendrissante du fait du caractère presque enfantin du soldat. (on dirait un enfant endormi dans l’herbe)

On insiste sur le fait que le soldat semble dormir

v. 9 « il dort » ; v. 10 « il fait un somme » ; v. 11 « berce-le »

Verbes au présent de l’indicatif.

Champ lexical du sommeil.

En se rapprochant du soldat, un élément nouveau apparaît : la maladie. Il semble endormi non pas pour se reposer mais parce qu’il a l’air malade.

v. 10 « un enfant malade » ; v. 11 « il a froid »

Précisions sur le soldat.

Amène le doute, l’incertitude.

Le soldat peut être juste endormi, ou malade, ou encore blessé (c’est un soldat), ou inconscient.

v. 10 « sourirait »

Verbe au conditionnel

Le poète s’adresse à la nature comme à une mère protectrice.


Cependant, l’antithèse semble nous guider vers une autre interprétation …

v. 11 « Nature, berce-le chaudement : il a froid »

Allégorie de la nature

Prosopopée (figure de style consistant à parler à un Dieu, un être absent ou mort)

Berce-le : répétition de l’image enfantine : renvoie à la tendresse maternelle qui est prise en charge par la nature personnifiée.

Chaudement / froid : antithèse

Conclusion partielle du mvmt 2 : Dans ce mouvement, on se rapproche de plus en plus du soldat endormi, par un effet de zoom. L’incertitude sur sa maladie est mise en évidence par le champ lexical du sommeil et par l’emploi du conditionnel.

Mouvement 3 : 4eme strophe : la chute

La négation montre que le soldat ne réagit pas.

C’est la seule négation de tout le poème et le mot « pas » (le forclusif) est placé juste à la césure, qui le met en relief.

v. 12 « ne font pas frissonner »

Négation

Zoom avant sur le soldat

V. 12 « sa narine »

Champ lexical du corps

v. 13 « il dort »

Rappel du lexique du sommeil


L’allitération en [f] peut faire penser au souffle du soldat qui dort, alors que les allitérations dures en [dr] ou [tr] annoncent la découverte du soldat mort, montre la dureté de la réalité ;


v. 12 « parfums ne font pas frissonner sa narine  »

v. 13 et 14 « dort ; poitrine » ; « tranquille » ; « trous » ; « rouges » ; « droit »

Allitération en [f]

Métaphore : il ne respire plus : il est mort (Euphémisme ?)

 

Allitérations en [r] et [tr] / [dr]

Mise en relief du mot « tranquille » brouille un peu l’interprétation : est-ce le soldat qui est tranquille ou est-ce sa poitrine (qui ne se soulève plus sous l’effet de la respiration) qui est tranquille ?

V14 « Tranquille »

Rejet ?

Adjectif qualificatif.

Echo au début du poème : le mot « trou » ouvre et ferme le poème.

v. 14 « Trou »

Ccl partielle mvmt 3 : La chute du sonnet révèle au lecteur la vraie nature du « somme » du jeune soldat.

Le lecteur doit opérer une réinterprétation des indices disséminés dans le poème : trou, bouche ouverte, pâle, étendu, somme, froid, comme des indices annonciateurs d’une fin tragique. Finalement, on ne voit plus la nature comme un écrin protecteur mais plutôt comme une tombe.


Autres PBTQ possibles : en quoi (la chute de) ce poème reflète l’état d’esprit du poète concernant la guerre

En quoi la chute du poème reflète la dureté de la guerre ?


CONCLUSION :

Le poème Le dormeur du val frappe par son côté non-violent. C’est pourtant un poème engagé : Rimbaud se révolte contre la guerre en mettant en scène un soldat jeune, mort au combat. Il met en avant sa jeunesse pour montrer son indignation. Enfin, on peut rapprocher ce poème engagé à celui de Paul Eluard : Liberté.

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Première

le dormeur du val

Intro :

·      Arthur Rimbaud est un poète français de la fin du 19ème siècle. Les Cahiers de Douai est son premier recueil de poèmes, qu’il a écrit au début de la guerre franco-prussienne. Ce poème, intitulé Le dormeur du val, est un sonnet en alexandrins. D’apparence classique, il évoque avec une certaine pudeur les horreurs de la guerre qui révoltent le jeune poète.

·      Nous verrons, à travers l’analyse de ce texte, comment l’effet de chute est entretenu afin d’indigner le lecteur.

·      Je montrerai tout d’abord le cadre idyllique : v. 1 à 4 ; puis j’analyserai le portrait du soldat : v. 5 à 11 ; et enfin je montrerai comment la vérité est révélée : v. 12 à 14.


Mouvement 1 : La nature accueillante et vivante / bienveillante

Interprétation

citations

procédés

La nature est d’emblée mise en avant. Le poème insiste sur le lieu où se situe la scène, comme pour attirer le regard du lecteur.

v. 1 et 4 « C’est » + Gn « trou de verdure « et « petit val ».

Présentatif, mise en emphase (mise en valeur)

Description d’une nature aux couleurs chatoyantes et joyeuse.

v. 1 « trou de verdure » ; « rivière »

v. 2 « herbes »

v. 3 « soleil » ; « montagne »

v. 4 « petit val » ; « mousse » ; « rayons »


Champ lexical de la nature

v. 1 « verdure »,

v. 3 « argent » ; « soleil »

v. 4 « luit » ; « rayons »


Champ lexical de la lumière / luminosité / couleur

La nature est vivante et animée

v. 1 « chante une rivière »

v. 3 « la montagne fière »

Personnifications

L’enjambement des vers 2 et 3 met en relief l’oxymore entre Haillons et Argent.

v. 3 « d’argent »



v. 2 et 3 « haillons d’argent »

Enjambement aux vers 2 et 3

Rejet du mot « d’argent » au vers 3.


Oxymore

La nature brille.

v. 4 « luit »

Rejet du vers 3 à 4

Ccl partielle mvmt 1 : ces éléments dessinent une nature calme, harmonieuse et animée, vivante et très colorée. C’est un cadre idyllique, paisible et protecteur.

Mouvement 2 : vers 5 à 11 : Un jeune soldat

Apparition du soldat ; Description physique.


[jeune soldat], bouche, tête, nuque, pieds


v. 5 « tête nue »

Champ lexical du corps

Enumération


Il n’a pas son casque.

Le verbe « dort », placé non seulement loin derrière de nombreuses expansions du nom, mais en plus, il est rejeté au vers 7, ainsi, il est mis en relief. L’attention du lecteur est portée sur ce que fait le jeune soldat : il dort, étendu dans l’herbe. On peut parler d’euphémisme car on apprendra plus loin, qu’il ne dort pas réellement.

v. 7 « Dort »






v. 7 « étendu »

Rejet du vers 5 au vers 7

Euphémisme

On retrouve de nombreux éléments de la nature : cette nature enveloppe le soldat comme le montre l’image du « lit » vert.

v. 6 « cresson bleu » ; v. 7 « l’herbe »

v. 8 « lit vert » ; « lumière pleut »

Champ lexical de la nature et de la couleur

Métaphores

L’accent est mis sur la jeunesse du soldat, il a une apparence presque enfantine car il est endormi dans l’herbe.

v. 5 « jeune » + v. 8 « pâle »

Adjectifs qualificatifs épithètes du nom soldat.

Arthur Rimbaud ne respecte pas la métrique de ces alexandrins et pratique la césure après la 5eme puis la 9eme syllabe dans le vers 5, et ne pratique aucune césure au vers 6. Il casse les codes de l’écriture poétique classique et revendique ainsi son émancipation face à cette écriture classique.


v. 5 et 6

Pas de césure à l’hémistiche

C’est une scène paisible, embellie par un cadre naturel, et attendrissante du fait du caractère presque enfantin du soldat. (on dirait un enfant endormi dans l’herbe)

On insiste sur le fait que le soldat semble dormir

v. 9 « il dort » ; v. 10 « il fait un somme » ; v. 11 « berce-le »

Verbes au présent de l’indicatif.

Champ lexical du sommeil.

En se rapprochant du soldat, un élément nouveau apparaît : la maladie. Il semble endormi non pas pour se reposer mais parce qu’il a l’air malade.

v. 10 « un enfant malade » ; v. 11 « il a froid »

Précisions sur le soldat.

Amène le doute, l’incertitude.

Le soldat peut être juste endormi, ou malade, ou encore blessé (c’est un soldat), ou inconscient.

v. 10 « sourirait »

Verbe au conditionnel

Le poète s’adresse à la nature comme à une mère protectrice.


Cependant, l’antithèse semble nous guider vers une autre interprétation …

v. 11 « Nature, berce-le chaudement : il a froid »

Allégorie de la nature

Prosopopée (figure de style consistant à parler à un Dieu, un être absent ou mort)

Berce-le : répétition de l’image enfantine : renvoie à la tendresse maternelle qui est prise en charge par la nature personnifiée.

Chaudement / froid : antithèse

Conclusion partielle du mvmt 2 : Dans ce mouvement, on se rapproche de plus en plus du soldat endormi, par un effet de zoom. L’incertitude sur sa maladie est mise en évidence par le champ lexical du sommeil et par l’emploi du conditionnel.

Mouvement 3 : 4eme strophe : la chute

La négation montre que le soldat ne réagit pas.

C’est la seule négation de tout le poème et le mot « pas » (le forclusif) est placé juste à la césure, qui le met en relief.

v. 12 « ne font pas frissonner »

Négation

Zoom avant sur le soldat

V. 12 « sa narine »

Champ lexical du corps

v. 13 « il dort »

Rappel du lexique du sommeil


L’allitération en [f] peut faire penser au souffle du soldat qui dort, alors que les allitérations dures en [dr] ou [tr] annoncent la découverte du soldat mort, montre la dureté de la réalité ;


v. 12 « parfums ne font pas frissonner sa narine  »

v. 13 et 14 « dort ; poitrine » ; « tranquille » ; « trous » ; « rouges » ; « droit »

Allitération en [f]

Métaphore : il ne respire plus : il est mort (Euphémisme ?)

 

Allitérations en [r] et [tr] / [dr]

Mise en relief du mot « tranquille » brouille un peu l’interprétation : est-ce le soldat qui est tranquille ou est-ce sa poitrine (qui ne se soulève plus sous l’effet de la respiration) qui est tranquille ?

V14 « Tranquille »

Rejet ?

Adjectif qualificatif.

Echo au début du poème : le mot « trou » ouvre et ferme le poème.

v. 14 « Trou »

Ccl partielle mvmt 3 : La chute du sonnet révèle au lecteur la vraie nature du « somme » du jeune soldat.

Le lecteur doit opérer une réinterprétation des indices disséminés dans le poème : trou, bouche ouverte, pâle, étendu, somme, froid, comme des indices annonciateurs d’une fin tragique. Finalement, on ne voit plus la nature comme un écrin protecteur mais plutôt comme une tombe.


Autres PBTQ possibles : en quoi (la chute de) ce poème reflète l’état d’esprit du poète concernant la guerre

En quoi la chute du poème reflète la dureté de la guerre ?


CONCLUSION :

Le poème Le dormeur du val frappe par son côté non-violent. C’est pourtant un poème engagé : Rimbaud se révolte contre la guerre en mettant en scène un soldat jeune, mort au combat. Il met en avant sa jeunesse pour montrer son indignation. Enfin, on peut rapprocher ce poème engagé à celui de Paul Eluard : Liberté.

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