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Lycée
Terminale

Le devoir

philo

Comment définir le devoir ?

Le devoir désigne l'ensemble des règles que nous devons respecter pour faire le bien (devoir moral) ou pour agir en conformité avec la loi (devoir légal).


! ATTENTION

Dans ce chapitre, la notion de devoir sera intimement liée à l'obligation morale.

Idéalement, devoirs moraux et légaux se confondent mais il arrive que…

…des lois n'aient pas d'implication

Morale

Exemple : Les lois de ségrégation raciale aux Etats-Unis, abolies à la suite du mouvement des droits civiques.

…des lois n'aient pas d'implication morale

Exemple : L'obligation de rouler à droite en France.

…des choix moraux surviennent en dehors du cadre légal

Exemple : Aucune loi ne m'oblige à m'occuper d'un ami en détresse, mais il s'agit d'un acte moral.


Conséquence

Le devoir moral renvoie donc au domaine du légitime, et pas nécessairement du légal.


On distingue…


La morale

La morale s'intéresse exclusivement au devoir, c'est-à-dire aux règles générales distinguant le bien du mal. Elle établit pour cela des principes universels.


L'ÉTHIQUE

L'éthique vise également le bien mais avec l'idée que les bonnes actions permettent d'atteindre le bonheur.


Conséquence

Cette distinction introduit une opposition fondamentale

La morale déontologique ou « éthique de la conviction »

Elle consiste à suivre des principes, sans les adapter ni les modifier en fonction des situations.

Exemple : Ne jamais mentir, peu importe les circonstances.

La morale téléologique ou « éthique de la responsabilité »

Elle consiste à adapter son action aux cas particuliers, en prenant en compte les conséquences.

Exemple : On peut mentir pour épargner une grande peine à quelqu'un.


Bien agir par principe

L'action morale EST DÉSINTÉRESSÉE

D'après Kant quelqu'un qui fait son devoir n'attend pas de récompense en après pour qu'une action soit bonne, il faut qu'elle soit désintéressée, sans motivation personnelle.


Conséquence

On agit par devoir, lorsqu'on recherche la morale pour elle-même en ne suivant rien d'autre que ses principes.

Ce sont là les seules actions morales.

Exemple : Je donne anonymement de l'argent a une œuvre de caritative


Conséquence

On peut agir conformément au devoir, sans être guidés par la morale. Si je respecte des principes en espérant en tirer un bénéfice, mon action est intéressée.

Exemple : Je donne à une œuvre caritative pour me vanter de ma générosité.


Conclusion

1. Ainsi, seule la bonne intention ou « volonté bonne » est

morale : le devoir est recherché pour lui-même.

2. Nous devons être moraux même si les conséquences sont désagréables : les principes sont invariables.

3. D'après Kant, la morale est ainsi « l'ensemble des lois absolues d'après lesquelles nous devons agir ».

Le devoir moral : un impératif catégorique

LE FONDEMENT D'UNE MORALE UNIVERSELLE

Pour Kant, il s'agit d'identifier des principes à même de fonder une morale incontestable et commune à tous.


Hypothèse fausse ×

De tels principes ne sauraient dépendre ni du sentiment de pitié ni de l'intuition, sans quoi ils seraient subjectifs, et nous aurions chacun notre morale propre.


Hypothèse valide

Au contraire, ils doivent être rationnels, car la raison est

universelle : tous les êtres humains pourront alors partager es mêmes principes.


Conséquence

Le devoir moral prend la forme d'obligations absolues :

c'est l'impératif catégorique, à appliquer en toutes circonstances. Il exige d'agir uniquement d'après des règles dont on voudrait qu'elles deviennent des lois universelles.

Exemple : Rendre visite à ses parents une fois par semaine n'est pas un devoir moral puisque nous n'avons pas de raison de vouloir que ce soit une loi universelle.


! PREGISION

Cette rigueur semble mener à des impasses morales.

La morale kantienne serait noble, mais impuissante et irréaliste : dans la réalité, nous sommes souvent forcés au compromis.

Exemple : Il peut se révéler nécessaire de mentir pour empêcher un criminel de retrouver sa victime.


Conclusion

Dans la morale kantienne, la fin ne justifie jamais les moyens.

L'utilitarisme et la morale conséquentialiste

L'action morale vise À OPTIMISER LE BIEN-ÊTRE

L'utilitarisme Bentham et Stuart Mill repose sur une morale

"conséquentialiste", qui ne se soucie que des effets de l'action, de sa contribution à un avenir meilleur.

La théorie utilitariste défend donc qu'une action est bonne si elle maximise le bien-être sans interroger les intentions des agents.


Conséquence

La moralité d'une action se détermine alors par un calcul de conséquences, en mesurant le bien-être découlant de chaque

action.

Exemple : Je dois chercher a soigner un maximum de personnes

avec des ressources limitées.


Conséquence

Selon cette logique, un principe peut être enfreint, si le résultat en vaut la peine.

Exemple : Je peux choisir de sacrifier la vie d'une personne pour en sauver cent autres.


Conséquence

Une action peut être bonne même si elle est effectuée avec de mauvaises intentions.

Exemple : Sauver quelqu'un de la noyade pour en tirer de la gloire est ici une bonne action.


Conclusion

1. L'utilitarisme défend donc une morale téléologique : une action est bonne en fonction de la fin qu'elle atteint.

2. les principes moraux ne sont pas à négliger mais ils sont variables.

Le bien être collectif : un critère moral

QUEL EST LE CONTENU DU BONHEUR ?

Si on applique une éthique conséquentialiste, il faut s'accorder sur la nature des conséquences recherchées : s'agit-il de maximiser les plaisirs, ou faut-il prendre en compte d'autres paramètres, comme l'épanouissement intellectuel ?

Exemple : Si un jeu stupide procure plus de plaisir que la lecture d'un texte de philosophie, faut-il en conclure que le jeu est une meilleure activité ?


Argument 1

Les jouissances basses procurent des satisfactions de mauvaise qualité.


"Il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait."

John Stuart Mill, L'Utilitarisme, 1861.


Argument 2

Nos plaisirs se heurtent malgré tout à des intérêts concurrents, que nous avons le devoir de respecter.

Exemple : Singer montre que les animaux sont des êtres sensibles capables de ressentir de la douleur et du plaisir. Ils ont donc intérêt à demeurer en vie et à ne pas souffrir.

Les conséquences de l'élevage sur les animaux doivent guider notre action si nous cherchons le bien-être de tous.


! PRÉCISION

Le critère du bonheur collectif est problématique, voire dangereux

Exemple : Si la discrimination envers une minorité ethnique ou sexuelle augmentait la satisfaction du groupe, cela ne saurait sous aucun prétexte rendre cette action morale.


Conclusion

1. L'utilitarisme ne prend pas purement et simplement en compte les plaisirs individuels. Le bonheur qu'il vise ne doit pas relever d'une satisfaction vulgaire.

2. La définition du bien-être collectif est sujette à débat : doit-on inclure dans le calcules intérêts d'autres êtres sensibles ?

Contrainte morale et action libre

Une action morale est-elle une action libre ?


Il semble que je ne suis pas libre si je dois obéir à une règle extérieure.


A retenir :

Kant ET LA RÉSISTANCE AUX PASSIONS

D'après Kant, en suivant la loi morale, je m'oppose à mon instinct.

En résistant à mes passions et m'obligeant à obéir à la loi morale, je fais alors expérience de ma liberté


Rousseau ET L'EMPATHIE

À l'inverse, Rousseau valorise le sentiment naturel d'empathie Pour bien agir, on doit suivre librement un sentiment présent naturellement en nous : la pitié.

Elle nous rend sensible à la souffrance d'autrui.

Cependant, l'empathie pour autrui est menacée par ma raison qui me pousse à privilégier mon intérêt personnel.

Conséquence

Bien agir, c'est donc choisir librement de me conformer à une loi juste, en suivant ma raison.

Exemple : Puisque les animaux souffrent, je peux me fixer la règle de ne plus en consommer, en opposition avec mes goûts et mes tendances spontanées.


 Conséquence

Agir moralement c'est écouter son sentiment plutôt que sa raison :

il s'agit d'un choix libre

Exemple : Si un nécessiteux a faim, je peux choisir de lui donner mon déjeuner, quand bien même cette privation serait inconfortable pour moi.


A retenir :

La critique de FRIEDRICH NIETZSCHE

Pour Nietzsche, la morale est un instrument de contrôle social, destiné à ramener dans la norme tous ceux qui s'en écartent. Elle réprime la liberté des individus en cherchant, par le moyen de la mauvaise conscience, à les culpabiliser. Nietzsche oppose ainsi action morale et action libre.

Exemple : Je peux ne pas vouloir me marier religieusement car je ne suis pas croyant, mais me conformer à cette règle pour ne pas rompre avec mes parents pieux.


LES FAIBLES et les forts

Nietzsche oppose « faibles » et « forts »

Ces derniers réussissent à vivre libres sans se soumettre à la norme morale. Ce faisant, ils sont sereins et heureux. La morale est au contraire l'instrument des faibles, qui n'ont

pas le courage de vivre libres.

Pour autant, Nietzsche ne pense pas que vivre libre implique de faire le mal. L'homme libre n'est pas immoral, il est amoral : il ne se préoccupe pas de la morale traditionnelle.


! PRÉCISION

Fort et faible ne désignent pas des caractéristiques physiques mais une disposition d'esprit.


Conclusion

1. Chez Kant comme chez Rousseau, les actions morales sont des actions libres, qu'elles se fondent sur la réflexion rationnelle (Kant) ou le sentiment (Rousseau).

2. Pour Nietzsche, suivre naïvement les préceptes moraux est un « esclavage» et une faiblesse.

3. Les faibles se servent de la morale pour faire culpabiliser les forts : Nietzsche nomme « moraline » cette défense à tout prix du conformisme.

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Terminale

Le devoir

philo

Comment définir le devoir ?

Le devoir désigne l'ensemble des règles que nous devons respecter pour faire le bien (devoir moral) ou pour agir en conformité avec la loi (devoir légal).


! ATTENTION

Dans ce chapitre, la notion de devoir sera intimement liée à l'obligation morale.

Idéalement, devoirs moraux et légaux se confondent mais il arrive que…

…des lois n'aient pas d'implication

Morale

Exemple : Les lois de ségrégation raciale aux Etats-Unis, abolies à la suite du mouvement des droits civiques.

…des lois n'aient pas d'implication morale

Exemple : L'obligation de rouler à droite en France.

…des choix moraux surviennent en dehors du cadre légal

Exemple : Aucune loi ne m'oblige à m'occuper d'un ami en détresse, mais il s'agit d'un acte moral.


Conséquence

Le devoir moral renvoie donc au domaine du légitime, et pas nécessairement du légal.


On distingue…


La morale

La morale s'intéresse exclusivement au devoir, c'est-à-dire aux règles générales distinguant le bien du mal. Elle établit pour cela des principes universels.


L'ÉTHIQUE

L'éthique vise également le bien mais avec l'idée que les bonnes actions permettent d'atteindre le bonheur.


Conséquence

Cette distinction introduit une opposition fondamentale

La morale déontologique ou « éthique de la conviction »

Elle consiste à suivre des principes, sans les adapter ni les modifier en fonction des situations.

Exemple : Ne jamais mentir, peu importe les circonstances.

La morale téléologique ou « éthique de la responsabilité »

Elle consiste à adapter son action aux cas particuliers, en prenant en compte les conséquences.

Exemple : On peut mentir pour épargner une grande peine à quelqu'un.


Bien agir par principe

L'action morale EST DÉSINTÉRESSÉE

D'après Kant quelqu'un qui fait son devoir n'attend pas de récompense en après pour qu'une action soit bonne, il faut qu'elle soit désintéressée, sans motivation personnelle.


Conséquence

On agit par devoir, lorsqu'on recherche la morale pour elle-même en ne suivant rien d'autre que ses principes.

Ce sont là les seules actions morales.

Exemple : Je donne anonymement de l'argent a une œuvre de caritative


Conséquence

On peut agir conformément au devoir, sans être guidés par la morale. Si je respecte des principes en espérant en tirer un bénéfice, mon action est intéressée.

Exemple : Je donne à une œuvre caritative pour me vanter de ma générosité.


Conclusion

1. Ainsi, seule la bonne intention ou « volonté bonne » est

morale : le devoir est recherché pour lui-même.

2. Nous devons être moraux même si les conséquences sont désagréables : les principes sont invariables.

3. D'après Kant, la morale est ainsi « l'ensemble des lois absolues d'après lesquelles nous devons agir ».

Le devoir moral : un impératif catégorique

LE FONDEMENT D'UNE MORALE UNIVERSELLE

Pour Kant, il s'agit d'identifier des principes à même de fonder une morale incontestable et commune à tous.


Hypothèse fausse ×

De tels principes ne sauraient dépendre ni du sentiment de pitié ni de l'intuition, sans quoi ils seraient subjectifs, et nous aurions chacun notre morale propre.


Hypothèse valide

Au contraire, ils doivent être rationnels, car la raison est

universelle : tous les êtres humains pourront alors partager es mêmes principes.


Conséquence

Le devoir moral prend la forme d'obligations absolues :

c'est l'impératif catégorique, à appliquer en toutes circonstances. Il exige d'agir uniquement d'après des règles dont on voudrait qu'elles deviennent des lois universelles.

Exemple : Rendre visite à ses parents une fois par semaine n'est pas un devoir moral puisque nous n'avons pas de raison de vouloir que ce soit une loi universelle.


! PREGISION

Cette rigueur semble mener à des impasses morales.

La morale kantienne serait noble, mais impuissante et irréaliste : dans la réalité, nous sommes souvent forcés au compromis.

Exemple : Il peut se révéler nécessaire de mentir pour empêcher un criminel de retrouver sa victime.


Conclusion

Dans la morale kantienne, la fin ne justifie jamais les moyens.

L'utilitarisme et la morale conséquentialiste

L'action morale vise À OPTIMISER LE BIEN-ÊTRE

L'utilitarisme Bentham et Stuart Mill repose sur une morale

"conséquentialiste", qui ne se soucie que des effets de l'action, de sa contribution à un avenir meilleur.

La théorie utilitariste défend donc qu'une action est bonne si elle maximise le bien-être sans interroger les intentions des agents.


Conséquence

La moralité d'une action se détermine alors par un calcul de conséquences, en mesurant le bien-être découlant de chaque

action.

Exemple : Je dois chercher a soigner un maximum de personnes

avec des ressources limitées.


Conséquence

Selon cette logique, un principe peut être enfreint, si le résultat en vaut la peine.

Exemple : Je peux choisir de sacrifier la vie d'une personne pour en sauver cent autres.


Conséquence

Une action peut être bonne même si elle est effectuée avec de mauvaises intentions.

Exemple : Sauver quelqu'un de la noyade pour en tirer de la gloire est ici une bonne action.


Conclusion

1. L'utilitarisme défend donc une morale téléologique : une action est bonne en fonction de la fin qu'elle atteint.

2. les principes moraux ne sont pas à négliger mais ils sont variables.

Le bien être collectif : un critère moral

QUEL EST LE CONTENU DU BONHEUR ?

Si on applique une éthique conséquentialiste, il faut s'accorder sur la nature des conséquences recherchées : s'agit-il de maximiser les plaisirs, ou faut-il prendre en compte d'autres paramètres, comme l'épanouissement intellectuel ?

Exemple : Si un jeu stupide procure plus de plaisir que la lecture d'un texte de philosophie, faut-il en conclure que le jeu est une meilleure activité ?


Argument 1

Les jouissances basses procurent des satisfactions de mauvaise qualité.


"Il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait."

John Stuart Mill, L'Utilitarisme, 1861.


Argument 2

Nos plaisirs se heurtent malgré tout à des intérêts concurrents, que nous avons le devoir de respecter.

Exemple : Singer montre que les animaux sont des êtres sensibles capables de ressentir de la douleur et du plaisir. Ils ont donc intérêt à demeurer en vie et à ne pas souffrir.

Les conséquences de l'élevage sur les animaux doivent guider notre action si nous cherchons le bien-être de tous.


! PRÉCISION

Le critère du bonheur collectif est problématique, voire dangereux

Exemple : Si la discrimination envers une minorité ethnique ou sexuelle augmentait la satisfaction du groupe, cela ne saurait sous aucun prétexte rendre cette action morale.


Conclusion

1. L'utilitarisme ne prend pas purement et simplement en compte les plaisirs individuels. Le bonheur qu'il vise ne doit pas relever d'une satisfaction vulgaire.

2. La définition du bien-être collectif est sujette à débat : doit-on inclure dans le calcules intérêts d'autres êtres sensibles ?

Contrainte morale et action libre

Une action morale est-elle une action libre ?


Il semble que je ne suis pas libre si je dois obéir à une règle extérieure.


A retenir :

Kant ET LA RÉSISTANCE AUX PASSIONS

D'après Kant, en suivant la loi morale, je m'oppose à mon instinct.

En résistant à mes passions et m'obligeant à obéir à la loi morale, je fais alors expérience de ma liberté


Rousseau ET L'EMPATHIE

À l'inverse, Rousseau valorise le sentiment naturel d'empathie Pour bien agir, on doit suivre librement un sentiment présent naturellement en nous : la pitié.

Elle nous rend sensible à la souffrance d'autrui.

Cependant, l'empathie pour autrui est menacée par ma raison qui me pousse à privilégier mon intérêt personnel.

Conséquence

Bien agir, c'est donc choisir librement de me conformer à une loi juste, en suivant ma raison.

Exemple : Puisque les animaux souffrent, je peux me fixer la règle de ne plus en consommer, en opposition avec mes goûts et mes tendances spontanées.


 Conséquence

Agir moralement c'est écouter son sentiment plutôt que sa raison :

il s'agit d'un choix libre

Exemple : Si un nécessiteux a faim, je peux choisir de lui donner mon déjeuner, quand bien même cette privation serait inconfortable pour moi.


A retenir :

La critique de FRIEDRICH NIETZSCHE

Pour Nietzsche, la morale est un instrument de contrôle social, destiné à ramener dans la norme tous ceux qui s'en écartent. Elle réprime la liberté des individus en cherchant, par le moyen de la mauvaise conscience, à les culpabiliser. Nietzsche oppose ainsi action morale et action libre.

Exemple : Je peux ne pas vouloir me marier religieusement car je ne suis pas croyant, mais me conformer à cette règle pour ne pas rompre avec mes parents pieux.


LES FAIBLES et les forts

Nietzsche oppose « faibles » et « forts »

Ces derniers réussissent à vivre libres sans se soumettre à la norme morale. Ce faisant, ils sont sereins et heureux. La morale est au contraire l'instrument des faibles, qui n'ont

pas le courage de vivre libres.

Pour autant, Nietzsche ne pense pas que vivre libre implique de faire le mal. L'homme libre n'est pas immoral, il est amoral : il ne se préoccupe pas de la morale traditionnelle.


! PRÉCISION

Fort et faible ne désignent pas des caractéristiques physiques mais une disposition d'esprit.


Conclusion

1. Chez Kant comme chez Rousseau, les actions morales sont des actions libres, qu'elles se fondent sur la réflexion rationnelle (Kant) ou le sentiment (Rousseau).

2. Pour Nietzsche, suivre naïvement les préceptes moraux est un « esclavage» et une faiblesse.

3. Les faibles se servent de la morale pour faire culpabiliser les forts : Nietzsche nomme « moraline » cette défense à tout prix du conformisme.

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