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Lycée
Terminale

Le bonheur

Comment définir le bonheur ?

Le bonheur comme fin en soi

D'après Aristote, Le bonheur se distingue de tous les autres objets de désir :on le recherche pour lui-même, et non comme un moyen d'accéder à autre chose.

Exemple : Si je veux partir en vacances à la mer après mon Bac, c'est en vue d'être heureux(-euse), et non pour les vacances elles-mêmes.


A retenir :

! ATTENTION

L'eudémonisme désigne toute philosophie qui fait du bonheur une fin en soi et le but de la vie. Il ne faut pas le confondre avec L'hédonisme, doctrine qui suppose que le bonheur s'atteint par la satisfaction des plaisirs.

« Tous les hommes recherchent d'être heureux. ..] C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Jusqu'à ceux qui vont se pendre.»

Blaise Pascal, Pensées, posth. 1669.

Le bonheur comme idéal

D'après Kant, le bonheur réside dans « la satisfaction de toutes nos inclinations », sans exceptions, de façon durable et maximale. Ainsi conçu, le bonheur est un idéal inatteignable.


Le bonheur comme ataraxie

Épicure définit le bonheur comme ataraxie, c'est-à-dire sérénité. L'ataraxie est «l'absence de troubles de l'âme ». Elle passe par la suppression des craintes et douleurs.


Atteindre le bonheur avec Épicure

Épicure nous invite à nous libérer des craintes, en particulier en dévoilant leurs causes.

• On se libère de la souffrance corporelle (douleur)

par une vie de modération et la satisfaction des seuls besoins naturels et nécessaires

• On se libère de la crainte de la mort en comprenant que nous n'en faisons jamais l'expérience: pourquoi craindre ce qu'on ne rencontre jamais ?

• Enfin, on n'a rien à craindre des dieux puisqu'ils n'interfèrent jamais dans les affaires humaines : il n'y a donc pas à se soucier de leurs vengeances et de leur colère.


On distingue…

Le bonheur

Le bonheur est un état de satisfaction global et durable, qui provient d'un jugement sur la vie en général.

Le plaisir

Le plaisir correspond à un état de satisfaction partielle, éphémère et qui prend sa source dans une cause particulière.


Conséquence

C'est donc par un effort rationnel, dirigé par la philosophie, que nous sommes capables de trouver le bonheur, compris comme ataraxie.

Bonheur et Désir

Le désir, CONDITION DU BONHEUR

Pour l'hédoniste, le bonheur s'obtient par la satisfaction de nos désirs Dans le Gorgias (IVe siècle av. J.-C.) de Platon, le personnage de Calliclès défend l'idée selon laquelle deux attitudes s'opposent face aux désirs : soit nous avons le courage de les réaliser, soit nous échouons à les satisfaire et demeurons malheureux. Le bonheur s'atteint ainsi par le courage et l'affranchissement des règles sociales. Il est donc rare car peu d'hommes ont le courage de le rechercher.

Exemple : Bateman dans American Psycho (1991) de Bret Easton Ellis représente l'hédoniste prêt à tout sacrifier à la satisfaction de ses désirs, y compris sa moralité et sa santé physique et

mentale :Bil consomme des drogues et a recours au crime pour maximiser sa jouissance et son pouvoir.


Conséquence

Pour l'hédoniste radical, la morale censure nos désirs. Nous ne pouvons donc pas suivre nos désirs et agir selon le bien en même temps.


Le bonheur EST DANS LE DÉSIR MÊME

Pour Rousseau, le désir stimule notre imagination et est la force qui nous engage à agir.

Si nous obtenons l'objet de notre désir, celui-ci disparaît.

On jouit d'un plaisir supérieur dans l'attente : le bonheur se trouve dans le désir lui-même.


Conséquence

L'espoir né du désir est la véritable forme du bonheur, l'insatisfaction est l'état même de l'homme heureux.


L’ASSERVISSEMENT face aux désirs

Suivre mes désire pour atteindre le bonheur conduit pourtant à un double paradoxe dénoncé par Platon.

Le désir est impossible a satisfaire définitivement, il renaît sans cesse, se portant d'un objet à un autre.

Je suis donc perpétuellement insatisfait.

Exemple : J'aime la nouvelle paire de chaussures que je me suis achetée, mais, très vite, j'en désire une autre.

En poursuivant tous mes désirs, au lieu de m'en libérer comme je crois le faire, je m'asservis à

eux : je perds ma liberté.

Exemple : Si je suis incapable de réfréner mes désirs d'achats en période de soldes, même sans avoir de besoins, j'obéis à ces désirs en niant mon libre-arbitre.

Conséquences

Le désir produit une circularité par son caractère infini et illimité.

La quête du bonheur est inlassable.

A retenir :

Nous nous enfermons dans ce que Platon nomme le cercle du manque.


Le cercle du manque

Le désir caractérise un état de manque, que je cherche à combler.

Un autre désir vient naître et remplacer le précédent.

Lorsque j'atteins l'objet de mon désir, je suis satisfait.

Le moyen d'attendre le bonheur

Le malheur provient de l'erreur

Nous recherchons tous le bonheur, mais succombons à des erreurs de jugement qui nous rendent malheureux : nous le recherchons là où il n'est pas.

Dans le Traité de la réforme de l'entendement (1677), Baruch Spinoza propose ainsi de fuir les « faux biens » et rechercher le « souverain bien ».


LES TROIS « FAUX BIENS »

Nous pensons habituellement que l'argent, le plaisir et la gloire nous rendront heureux.

Mais Spinoza remarque que peu importe la quantité d'argent, de plaisir, ou de gloire que l'on accumule, on craint toujours de les perdre. Cette inquiétude nous empêche d'être serein et donc d'atteindre le bonheur.


LE « SOUVERAIN BIEN »

Le « souverain bien » est celui qui serait accessible à tous, et qu'on ne craindrait pas de perdre.

Mieux encore, son partage avec autrui ne diminuerait pas la jouissance que l'on pourrait en tirer. Pour Spinoza, dans L'Éthique (posth. 1677), ce bien ne peut pas être matériel. Il se trouve dans la connaissance du monde et des causes.


Conséquence

En cessant de subir les contraintes extérieures (passions, argent ou gloire), on comprend que liberté et bonheur sont indissociables. Il s'agit donc de cultiver « l'amour intellectuel de Dieu » en comprenant les choses selon leur nécessité.

Le souverain bien produit alors de la béatitude qui nous rend moraux : « la béatitude est la vertu elle-même ».

Les possibilités d'une philosophie du bonheur

Le bonheur dépend DES CIRCONSTANCES

On concède habituellement que le bonheur dépend des aléas de la vie. Comment alors construire une doctrine commune du bonheur s'il est lié aux circonstances particulières de la vie de chacun ?

Exemple : On comprend qu'une personne accablée par des accidents tragiques ne soit pas heureuse.


Accepter ce qui NE DÉPEND PAS DE MOI

Pour se défaire de cette impasse, les stoïciens distinguent ce qui dépend de nous de ce qui n'en dépend pas, c'est-à-dire les événements extérieurs à notre raison.


Nous ne pouvons pas fonder notre bonheur sur ce qui se situe en dehors de notre sphère d'influence.


Nous avons en revanche la maîtrise de notre raison : si nous ne pouvons pas changer les événements extérieurs, nous pouvons en revanche maîtriser la façon dont ils nous affectent.

Exemple : Mon train est retardé, mais je ne laisse pas la colère me gagner : de toute manière je ne peux rien y faire.


CONSÉQUENCE

Par la méditation des enseignements stoïciens, nous transformons notre esprit et le rendons insensible aux événements extérieurs.


Conclusion

La raison étant une faculté naturelle et commune à tous les hommes, tous les hommes ont accès au bonheur.

Les stoïciens proposent ainsi une philosophie universelle du bonheur, indépendante des hasards de l'existence.


Le nihilisme et son dépassement

Définition

Le nihilisme
du latin nihil, « rien », est une facette du pessimisme radical. C'est une philosophie qui rejette les valeurs et croyances communément admises et professe de ne croire en rien.

Une philosophie DU DESESPOIR

La difficulté à trouver le bonheur a conduit certains auteurs, comme Arthur Schopenhauer, au pessimisme. Ils concluent à l'impossibilité de l'atteindre

Pour Schopenhauer, la vie est « tel un pendule » qui oscille entre deux pôles, l'ennui et la souffrance. Même les satisfactions sont illusoires : elles ne font que soulager temporairement la douleur du manque.

Exemple : Le plaisir pris à boire un café apaise momentanément le besoin, jusqu'à son retour.


Pour la philosophie existentialiste, la disparition de la croyance en un Dieu créateur rend le monde opaque : on ne comprend ni son sens, ni celui de notre existence. Nous sommes pris de vertige face à la condition humaine.


LE PETIT +

Camus traite cette pensée de l'absurdité dans Le Mythe de Sisyphe

(1942) où il aborde la vanité des aspirations humaines et l'intelligibilité du monde. Face à cette perte de sens, il conclut que les attitudes radicales (la révolte, le désespoir) sont les seules possibilités qui s'offrent à l'homme.


SORTIR DU NIHILISME : L'AMOR FATI NIETZSCHÉEN

Nietzsche fustige le nihilisme qui rejette la réalité au nom d'un monde idéal inatteignable. Une telle pensée trahit une attitude de refus et de déchirement par rapport à l'existence.

La seule solution consiste, comme chez les stoïciens, à accepter

la réalité telle qu'elle est, y compris dans ce qu'elle a de désagréable et de cruel. Cette approbation nous réconcilie avec le monde.


Conséquence

Il ne s'agit pas d'une résignation mais d'un consentement à la réalité :

Nietzsche l'appelle « amor fati» (amour du destin), non une acceptation passive mais active, une joie pure.


Comment reconnaître et cultiver L'AMOR FATI ?

• L'harmonie est réalisée dans le sentiment que le monde nous est favorable nous sourit.

• Nietzsche propose une expérience de pensée : l'éternel retour du même. Si nous identifions un moment de notre vie qui pourrait revenir « un nombre innombrable de fois » à l'identique, sans lassitude, nous sommes alors dans l'amor fati Il s'agit d'orienter nos actions de façon à favoriser l'apparition de tels moments.

Exemple : Le sourire marque

une joyeuse adéquation avec le moment présent: pour être heureux, il faut reproduire de tels états.


Conclusion

Parfaitement réconciliés avec le présent, sans désir d'ailleurs, nous atteignons le bonheur.

Lycée
Terminale

Le bonheur

Comment définir le bonheur ?

Le bonheur comme fin en soi

D'après Aristote, Le bonheur se distingue de tous les autres objets de désir :on le recherche pour lui-même, et non comme un moyen d'accéder à autre chose.

Exemple : Si je veux partir en vacances à la mer après mon Bac, c'est en vue d'être heureux(-euse), et non pour les vacances elles-mêmes.


A retenir :

! ATTENTION

L'eudémonisme désigne toute philosophie qui fait du bonheur une fin en soi et le but de la vie. Il ne faut pas le confondre avec L'hédonisme, doctrine qui suppose que le bonheur s'atteint par la satisfaction des plaisirs.

« Tous les hommes recherchent d'être heureux. ..] C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Jusqu'à ceux qui vont se pendre.»

Blaise Pascal, Pensées, posth. 1669.

Le bonheur comme idéal

D'après Kant, le bonheur réside dans « la satisfaction de toutes nos inclinations », sans exceptions, de façon durable et maximale. Ainsi conçu, le bonheur est un idéal inatteignable.


Le bonheur comme ataraxie

Épicure définit le bonheur comme ataraxie, c'est-à-dire sérénité. L'ataraxie est «l'absence de troubles de l'âme ». Elle passe par la suppression des craintes et douleurs.


Atteindre le bonheur avec Épicure

Épicure nous invite à nous libérer des craintes, en particulier en dévoilant leurs causes.

• On se libère de la souffrance corporelle (douleur)

par une vie de modération et la satisfaction des seuls besoins naturels et nécessaires

• On se libère de la crainte de la mort en comprenant que nous n'en faisons jamais l'expérience: pourquoi craindre ce qu'on ne rencontre jamais ?

• Enfin, on n'a rien à craindre des dieux puisqu'ils n'interfèrent jamais dans les affaires humaines : il n'y a donc pas à se soucier de leurs vengeances et de leur colère.


On distingue…

Le bonheur

Le bonheur est un état de satisfaction global et durable, qui provient d'un jugement sur la vie en général.

Le plaisir

Le plaisir correspond à un état de satisfaction partielle, éphémère et qui prend sa source dans une cause particulière.


Conséquence

C'est donc par un effort rationnel, dirigé par la philosophie, que nous sommes capables de trouver le bonheur, compris comme ataraxie.

Bonheur et Désir

Le désir, CONDITION DU BONHEUR

Pour l'hédoniste, le bonheur s'obtient par la satisfaction de nos désirs Dans le Gorgias (IVe siècle av. J.-C.) de Platon, le personnage de Calliclès défend l'idée selon laquelle deux attitudes s'opposent face aux désirs : soit nous avons le courage de les réaliser, soit nous échouons à les satisfaire et demeurons malheureux. Le bonheur s'atteint ainsi par le courage et l'affranchissement des règles sociales. Il est donc rare car peu d'hommes ont le courage de le rechercher.

Exemple : Bateman dans American Psycho (1991) de Bret Easton Ellis représente l'hédoniste prêt à tout sacrifier à la satisfaction de ses désirs, y compris sa moralité et sa santé physique et

mentale :Bil consomme des drogues et a recours au crime pour maximiser sa jouissance et son pouvoir.


Conséquence

Pour l'hédoniste radical, la morale censure nos désirs. Nous ne pouvons donc pas suivre nos désirs et agir selon le bien en même temps.


Le bonheur EST DANS LE DÉSIR MÊME

Pour Rousseau, le désir stimule notre imagination et est la force qui nous engage à agir.

Si nous obtenons l'objet de notre désir, celui-ci disparaît.

On jouit d'un plaisir supérieur dans l'attente : le bonheur se trouve dans le désir lui-même.


Conséquence

L'espoir né du désir est la véritable forme du bonheur, l'insatisfaction est l'état même de l'homme heureux.


L’ASSERVISSEMENT face aux désirs

Suivre mes désire pour atteindre le bonheur conduit pourtant à un double paradoxe dénoncé par Platon.

Le désir est impossible a satisfaire définitivement, il renaît sans cesse, se portant d'un objet à un autre.

Je suis donc perpétuellement insatisfait.

Exemple : J'aime la nouvelle paire de chaussures que je me suis achetée, mais, très vite, j'en désire une autre.

En poursuivant tous mes désirs, au lieu de m'en libérer comme je crois le faire, je m'asservis à

eux : je perds ma liberté.

Exemple : Si je suis incapable de réfréner mes désirs d'achats en période de soldes, même sans avoir de besoins, j'obéis à ces désirs en niant mon libre-arbitre.

Conséquences

Le désir produit une circularité par son caractère infini et illimité.

La quête du bonheur est inlassable.

A retenir :

Nous nous enfermons dans ce que Platon nomme le cercle du manque.


Le cercle du manque

Le désir caractérise un état de manque, que je cherche à combler.

Un autre désir vient naître et remplacer le précédent.

Lorsque j'atteins l'objet de mon désir, je suis satisfait.

Le moyen d'attendre le bonheur

Le malheur provient de l'erreur

Nous recherchons tous le bonheur, mais succombons à des erreurs de jugement qui nous rendent malheureux : nous le recherchons là où il n'est pas.

Dans le Traité de la réforme de l'entendement (1677), Baruch Spinoza propose ainsi de fuir les « faux biens » et rechercher le « souverain bien ».


LES TROIS « FAUX BIENS »

Nous pensons habituellement que l'argent, le plaisir et la gloire nous rendront heureux.

Mais Spinoza remarque que peu importe la quantité d'argent, de plaisir, ou de gloire que l'on accumule, on craint toujours de les perdre. Cette inquiétude nous empêche d'être serein et donc d'atteindre le bonheur.


LE « SOUVERAIN BIEN »

Le « souverain bien » est celui qui serait accessible à tous, et qu'on ne craindrait pas de perdre.

Mieux encore, son partage avec autrui ne diminuerait pas la jouissance que l'on pourrait en tirer. Pour Spinoza, dans L'Éthique (posth. 1677), ce bien ne peut pas être matériel. Il se trouve dans la connaissance du monde et des causes.


Conséquence

En cessant de subir les contraintes extérieures (passions, argent ou gloire), on comprend que liberté et bonheur sont indissociables. Il s'agit donc de cultiver « l'amour intellectuel de Dieu » en comprenant les choses selon leur nécessité.

Le souverain bien produit alors de la béatitude qui nous rend moraux : « la béatitude est la vertu elle-même ».

Les possibilités d'une philosophie du bonheur

Le bonheur dépend DES CIRCONSTANCES

On concède habituellement que le bonheur dépend des aléas de la vie. Comment alors construire une doctrine commune du bonheur s'il est lié aux circonstances particulières de la vie de chacun ?

Exemple : On comprend qu'une personne accablée par des accidents tragiques ne soit pas heureuse.


Accepter ce qui NE DÉPEND PAS DE MOI

Pour se défaire de cette impasse, les stoïciens distinguent ce qui dépend de nous de ce qui n'en dépend pas, c'est-à-dire les événements extérieurs à notre raison.


Nous ne pouvons pas fonder notre bonheur sur ce qui se situe en dehors de notre sphère d'influence.


Nous avons en revanche la maîtrise de notre raison : si nous ne pouvons pas changer les événements extérieurs, nous pouvons en revanche maîtriser la façon dont ils nous affectent.

Exemple : Mon train est retardé, mais je ne laisse pas la colère me gagner : de toute manière je ne peux rien y faire.


CONSÉQUENCE

Par la méditation des enseignements stoïciens, nous transformons notre esprit et le rendons insensible aux événements extérieurs.


Conclusion

La raison étant une faculté naturelle et commune à tous les hommes, tous les hommes ont accès au bonheur.

Les stoïciens proposent ainsi une philosophie universelle du bonheur, indépendante des hasards de l'existence.


Le nihilisme et son dépassement

Définition

Le nihilisme
du latin nihil, « rien », est une facette du pessimisme radical. C'est une philosophie qui rejette les valeurs et croyances communément admises et professe de ne croire en rien.

Une philosophie DU DESESPOIR

La difficulté à trouver le bonheur a conduit certains auteurs, comme Arthur Schopenhauer, au pessimisme. Ils concluent à l'impossibilité de l'atteindre

Pour Schopenhauer, la vie est « tel un pendule » qui oscille entre deux pôles, l'ennui et la souffrance. Même les satisfactions sont illusoires : elles ne font que soulager temporairement la douleur du manque.

Exemple : Le plaisir pris à boire un café apaise momentanément le besoin, jusqu'à son retour.


Pour la philosophie existentialiste, la disparition de la croyance en un Dieu créateur rend le monde opaque : on ne comprend ni son sens, ni celui de notre existence. Nous sommes pris de vertige face à la condition humaine.


LE PETIT +

Camus traite cette pensée de l'absurdité dans Le Mythe de Sisyphe

(1942) où il aborde la vanité des aspirations humaines et l'intelligibilité du monde. Face à cette perte de sens, il conclut que les attitudes radicales (la révolte, le désespoir) sont les seules possibilités qui s'offrent à l'homme.


SORTIR DU NIHILISME : L'AMOR FATI NIETZSCHÉEN

Nietzsche fustige le nihilisme qui rejette la réalité au nom d'un monde idéal inatteignable. Une telle pensée trahit une attitude de refus et de déchirement par rapport à l'existence.

La seule solution consiste, comme chez les stoïciens, à accepter

la réalité telle qu'elle est, y compris dans ce qu'elle a de désagréable et de cruel. Cette approbation nous réconcilie avec le monde.


Conséquence

Il ne s'agit pas d'une résignation mais d'un consentement à la réalité :

Nietzsche l'appelle « amor fati» (amour du destin), non une acceptation passive mais active, une joie pure.


Comment reconnaître et cultiver L'AMOR FATI ?

• L'harmonie est réalisée dans le sentiment que le monde nous est favorable nous sourit.

• Nietzsche propose une expérience de pensée : l'éternel retour du même. Si nous identifions un moment de notre vie qui pourrait revenir « un nombre innombrable de fois » à l'identique, sans lassitude, nous sommes alors dans l'amor fati Il s'agit d'orienter nos actions de façon à favoriser l'apparition de tels moments.

Exemple : Le sourire marque

une joyeuse adéquation avec le moment présent: pour être heureux, il faut reproduire de tels états.


Conclusion

Parfaitement réconciliés avec le présent, sans désir d'ailleurs, nous atteignons le bonheur.

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