Définition
Origine du terme symphonie
Le terme symphonie vient du grec ancien σύν/sún, « ensemble, en même temps », et φωνή/phônế, « le son ». Il fait référence à la consonance des sons et signifie littéralement "sonner ensemble". Chez les Romains, cela a donné Symphonia que les musiciens italiens ont modernisé en Sinfonia.
Orchestre symphonique
Un orchestre symphonique réunit les trois grandes familles d'instruments : les cordes, les vents (bois et cuivres), et les percussions.
La période baroque (17e siècle) : Les origines de la symphonie
Au milieu du XVIIe siècle, le terme Sinfonia s'applique principalement aux ouvertures des opéras, des œuvres religieuses et des suites instrumentales. Vers la fin du siècle, les compositeurs italiens, dont Antonio Vivaldi, adoptent une structure en trois parties pour ces ouvertures : rapide, lente, rapide. Ce modèle donne naissance à l'ouverture à l'italienne.
En réaction, les compositeurs français, tels que Jean-Baptiste Lully, créent l'ouverture à la française, qui présente une structure inverse : lente, rapide, lente. Cette forme connaît également du succès auprès de compositeurs comme Jean-Sébastien Bach et Georg-Friedrich Haendel. Initialement, ces ouvertures sont principalement jouées par les instruments à cordes, mais l'utilisation s'étend progressivement pour inclure d'autres familles d'instruments.
L'élargissement instrumental reflète également un développement dans la taille des orchestres. Les trois parties de l'ouverture évoluent pour devenir les mouvements séparés des premières symphonies au début de la période classique.
La période classique (18e siècle) : La naissance de la symphonie
Cette organisation en trois mouvements est définie par Joseph Haydn. Elle comprend un mouvement rapide, un mouvement lent et un dernier mouvement rapide, voire très rapide. Wolfgang Amadeus Mozart adopte cette structuration, contribuant à sa popularité.
Rapidement, la structure classique de la symphonie inclut un quatrième mouvement, un menuet, qui prend place en troisième position entre le mouvement lent et le dernier mouvement rapide. Le menuet, originaire de la période baroque française, devient une danse de cour populaire à trois temps, au tempo modéré et au caractère gracieux et noble.
Ludwig van Beethoven transforme le menuet en scherzo, littéralement une "plaisanterie". Bien que le scherzo conserve la mesure à trois temps du menuet, il adopte un tempo rapide, un caractère plaisant et divertissant, et se sépare davantage de l'idée originelle de danse. Avec Beethoven, l'orchestration évolue également, avec l'inclusion de voix dans la 9e symphonie, notamment avec un chœur dans le dernier mouvement concluant par l'Ode à la joie.
La Première École de Vienne
Les contributions de Haydn, Mozart et Beethoven, influencent fortement le développement de la symphonie et d'autres genres musicaux, conduisant à la formation de la Première École de Vienne. Ce courant rassemble des compositeurs ayant des connexions profondes avec Vienne, ville devenant la capitale mondiale de la musique à partir de 1750. Leur travail définit le style classique et établit des normes qui perdureront.
A retenir :
La symphonie, un genre musical pour orchestre symphonique, a évolué au fil des siècles, depuis ses origines baroques jusqu'à sa consolidation en tant que forme majeure durant la période classique. L'utilisation d'une structure en quatre mouvements, promue par des compositeurs comme Haydn et Mozart, avec des innovations marquées par Beethoven, a enrichi la palette expressive des symphonies. La Première École de Vienne, centrée sur Vienne, a joué un rôle clé dans cette évolution, établissant de nouvelles normes musicales et transformant la ville en un centre incontournable de la musique classique.