La France était une société d'ordre sous l'Ancien Régime de la fin du 16e à la fin du 18e siècle. Cette société était divisée en 3 ordres :
- le clergé (prient)
- la noblesse (combattent)
- le tiers état (travaillent) qui représente la majorité de la population. Les conditions de vie varient, le point commun est qu'ils paient des impôts contrairement à la noblesse et au clergé considérés supérieurs.
Cette monarchie très ancienne a joué un rôle dans l'unification du territoire, dans la culture du pays (ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 = langue française imposée et création de registres de naissance dans les paroisses) et dans le brassage des populations (mise en place d'une armée permanente).
A la fin du 18e siècle, la France traverse une crise économique et financière. Le royaume est très endetté, notamment à cause de la guerre d’indépendance des Etats-Unis, que le pays a beaucoup soutenue. La réforme fiscale est l’ordre du jour mais les privilégiés, exemptés d’impôts, la refusent.
Louis XVI énonce à une institution démodée depuis l'établissement de l'absolutisme, les états généraux. Début 1789, les Français désignent leurs représentant, par ordre, au niveau local puis provincial. Des cahier de Doléances sont rédigés parlant des problèmes et des solutions. Le 5 mai 1789, les états généraux (institution regroupant les 3 ordres) s'ouvrent au château de Versailles afin d aborder les nombreux problèmes du royaume (droits, lien entre nation et roi, liberté individuelle et provinciale).
Le 17 juin 1789, les députés du tiers état décident de se réunir dans un salle du jeu de paume et le 20 juin ils sont rejoints par quelques députés du clergé. Ensemble, ils se proclament Assemblée nationale et font le serment de ne pas se séparer tant qu'ils n'auront pas rédigé de Constitution. (ils s'inspirent des Etats-Unis, Constitution de 1787).
Devant le refus du tiers état de revenir aux états généraux, Louis XVI reconnait le 9 juillet 1789, l' Assemblée nationale et demande aux députés privilégiés de la rejoindre. Une révolution politique débute.
Le peuple est toujours touché par la crise économique et s'inquiète du mouvement des troupes qui donnent à penser que le roi veut reprendre par la force le contrôle de la situation.
Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris prend la bastille, s'empare des armes et devient acteur de sa propre histoire. Le 17 juillet, le roi accepte de porter la cocarde tricolore, symbole des révolutionnaires et dans la deuxième quinzaines de juillet, d'autres révoltent éclatent dans toute la France : c'est la Grande Peur. Dans la nuit du 4 au 5 aout, l' Assemblée nationale intervient et décide l'abolition des privilèges et proclame l'égalité des Français. La révolution sociale commence.
Ce passage est marqué par :
- des débats politiques : dès l'été 1789, les parisiens se passionnent pour la politique.
- une politisation des citoyens : journaux et clubs.
- la Constitution de 1791 : texte organisant la séparation des pouvoirs. (législatif = écrire les lois, Assemblée nationale / exécutif = faire appliquer la loi par signature).
Cette constitution établit une monarchie constitutionnelle mais recel 2 problèmes fondamentaux ⇒ seul une infime minorité de citoyen bénéficient du droit de vote = suffrage censitaire; et le roi dispose d'un droit de veto limitant la souveraineté nationale.
La souveraineté royale est remise en cause par la fuite du roi à Varennes représenté comme une trahison de la nation. Ses motivations sont de rejoindre les troupes autrichiennes, prendre leur tête et attaquer les français ⇒ il est arrêté et ramené à Paris.
Le 17 juillet 1791, se déroule une manifestation/fusillade et c’est la rupture entre le peuple révolutionnaire (peuple sans culotte) et le roi. Le roi fait alors serment de fidélité.
Le roi va acheté les députés afin de les pousser à faire la guerre et le 20 juillet 1792, le France déclare la guerre à l'Autriche.
Suite à ces manifestations, le 25 juillet 1792, Brunswick va menacer les français. La France est alors sous tension.