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Post-Bac
2

La République des modérés

Histoire contemporaine

Les républicains peuvent appliquer librement leur programme une fois arrivé au pouvoir. Ce programme est conçu depuis longtemps, ils le portent depuis des décennies.

En 1879, leur œuvre de réforme est importante, elle est célébrée dans les manuels d’histoire de la République. Elle est célébrée aussi dans un certain nombre de lieu particulier, devenu des lieux de mémoires, tel que des écoles baptisées Jules Ferry ou encore des places Gambetta. Il faut tout de même préciser que ces Républicains forment un ensemble composite. Ils se partagent en divers courant, unis quand la République est attachée mais désuni quand il n’y a pas de danger. Il y a deux périodes : 1879-1885 et 1885-1899. 

A retenir :

Leurs traits distinctifs :

  • Le premier est le républicanisme, veulent faire de la France une République en combattent les royalistes et bonapartistes, favorable au suffrage universel pour donner de la voix au peuple. Fin du XIXe concurrence des bonapartismes qui tire à légitimé le peuple, alors ils veulent assurer la primauté dans les rapports entre les pouvoirs, primauté des représentants directement élus par le suffrage universel sur les pouvoirs exécutifs. Volonté de minoré la le Sénat et mettent en avant l'extension des libertés des citoyens pour exprimer leur opinion librement etc.  
  • Le deuxième est la philosophie qui les inspire : le courant des Lumières, courant assez libre. Les républicains se réclament des principes de la Révolution française en fondant la société sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Alors que royalistes, philosophie fondée sur idées contrerévolutionnaires avec société inégalitaire et royaliste.
  • Le troisième est l’anticléricalisme (=répudient l’intervention de l’Église dans les affaires de l’État et de la société), veulent libérés les jeunes de l’influence cléricale d’où l’intention qu’ils portent à l’école pour que citoyens soient libres et maîtres de leur destin. Mais aussi car l'Eglise refuse les idées nouvelles = mène une séparation de l’Église et de l’État.  
  • Quatrième est le désir d’agir pour le peuple, en le mettent en avant et en élisant les meilleurs représentants, partisans de réformes sociales pour l’égalité. Ils savent que la misère conduit souvent à des régimes d’autorités. Néanmoins la définition du peuple est très vaste, il engloberait toute la population. Pour eux, le peuple se sont les petits qui sont très nombreux au XIXe siècle. Les républicains envisagent des réformes qui sont à l’opposé de ce que prône les socialistes. Pour eux, il faut généraliser la propriété, ils combattent donc la grande propriété mais refusent aussi la propriété collective. 
  • Dernier aspect est le patriotisme, dès la Révolution Française, mais évolution avec prise de conscience que faire la guerre est dangereux car France est affaiblit.
  1. Les républicains modérés 

Les républicains modérés (=ou républicains de gouvernement, ou opportuniste ou progressiste) est un courant dirigé par Jules Ferry, Léon Gambetta et Jules Méline et veulent faire des réformes au moment opportun.

Ce courant est divisé en trois groupes au milieu de 1870 : 

  • Le groupe de centre gauche que Adolphe Thiers conduit, on y trouve les anciens orléanistes qui se sont rallié à une république conservatrice adhèrent seulement à la constitution de la République.  
  • Les républicains convaincus : la République est bien plus que l’adhésion à une constitution. L’union républicaine est le groupe de Gambetta (=grand orateur) qui vient du radicalisme.  
  • La gauche républicaine réunis les républicains à qui Gambetta a fait de l’ombre ou ceux qui craignent que Gambetta n’instaure un régime personnel avec Jules Ferry, Jules Grévy ou Jules Simon. La stratégie de Gambetta divise donc les républicains modérés mais cette division est au-delà avec des différences d’idées, sociologiques.  

Les rivalités entre modérés cessent en 1882 à la mort de Gambnetta = permet de reconstituer leur unité. 

  1. Les républicains radicaux 

Avec George Clemenceau, ils sont plus intransigeants, veulent poussés plus loin que les modérés la démocratisation du régime et de la société. Ils militent pour une reconstitution de la constitution de 1875 : supprimant les 2 organes le moins démocratique le Sénat et la présidence. Ils veulent aussi la séparation de l’Église et de l’État. Partisans de l’impôt sur le revenu, et des réformes sociales améliorant les conditions des pauvres.

Les républicains prennent des mesures symboliques pour rompre avce les régimes précédents et car héritière de la Révolution. Ils veulent l’unité des Français autour de ce régime avec le retour des Chambres à Paris dc retour de son rôle de capitale. Fête nationale du 14 juillet plus pour la fête de la fédération de 1790 qu'à la prise de la Bastille. Puis adoption de l'hymne national : la Marseillaise (1879), hymne révolutionnaire et patriotique écrit par Rouget de Lille en 1792. De plus, les modérés donnent l’image d’une jeune femme à la République, c’est Marianne, allégorie de la République qui devient une figure importante pour tous les français avec des représentations partout. Enfin, la République se confirme avec le drapeau tricolore .

Les libertés publiques et de la démocratie grâce à une série de lois est votées, établissement dles libertés publiques en 1881 avec proclamation de la liberté de la réunion et la liberté de la presse.

D’autre part de 1882 à 1884, on a les réformes des municipalités = maires élus au suffrage universel. Seule exception, est pour la capitale où c’est le préfet qui remplit les fonctions de maire. En 1884, la liberté d’association dans le domaine pro qui autorise les syndicats, re-légalisation du divorce avec la loi Naquet, petite révision de la Constitution pour consolider les fondements de la République avec suppression des prières publiques au début des sessions parlementaires, mise par écrit de l'interdiction tentative de restauration monarchique par voie légale, ainsi que tous membres des familles ayant régné sur la France sont inéligibles à la présidence, le Sénat plus accessible au niveau républicain.

La réforme de l’école fondamentale pour les républicains pour instruire le peuple pour qu'ils puissent décider de leur sort en toute situation de cause, d’autre part pour que la nation soit renforcée et puisse se soulever de sa défaite mais aussi que l’économie puisse disposer d’une main d’œuvre qualifiée. Mais aussi pour arracher à l'Eglise la primauté du savoir : Jules Ferry attache son nom à la réforme du système scolaire en libérant l’école de l’emprise du clergé, il maintient le principe de la liberté d’enseignement en faisant dissoudre et expulser les congrégations enseignantes que l’État ne reconnaissait pas notamment la compagnie de Jésus (les jésuites). Pour les écoles libres, il exige que les candidats de l’enseignement possèdent le brevet de capacité. Vote de la série de loi entre 1881 et 1882 pour la gratuité, l’obligation pour les enfants de 8 à 13 ans et enfin la laïcité de l’enseignement primaire traduite par la suppression progressive des instituteurs congrégationalistes et par la suppression de l’enseignent religieux. Il fonde également les écoles normales d’institutrices. Il s’efforce de favoriser l’accès des enfants de milieu modeste aux études et met en place tout un système de bourses.

Pour les enseignements secondaires, quelque modernisation et donne aux filles une instruction sans préjugés en dehors de l’Église. Cela leur permettra lorsqu'elles seront mères de former de bons citoyens.

La crise du régime des modérés

La manifestation principale de l'instabilité du régime est la valse des ministères de 1876 à 1914, avec 49 gouvernements différents notamment années 1880-1890, années sous la République modérée que cela se produit, montré par la presse ce qui nuit au gouvernement. 

  • Transformation du régime d’assemblée, les constituant de 1875 ont voulu un régime équilibré où le président dispose d’un pouvoir important et de tenir le législatif en respect dc après Mac Mahon, les présidents de la République n'ont plus le droit de recourir au droit de dissolution de la Chambre. Mais à la fin du XXe siècle, des personnes veulent un renforcement de l’exécutif dc deveint un régime d’assemblée dominé par la Chambre.
  • Organisation des partis politiques nombreux mais n'ont aucune discipline. Les élus d'un même courant se répartissent sur divers groupes parlementaires dc difficulté d'avoir une majorité.
  • Les modérés cessent d’être majoritaire à partir des élections de 1885. Ainsi ils ne peuvent plus gouverner sans un appui extérieur.

Ils sont décrédibilisés car deviennent des conservateurs en 1885 en défeandant leurs acquis, sur ce qu’ils ont fait et par le fait qu’ils s’appuient sur la bourgeoisie républicaine et la paysannerie.Seul la loi de 1886 sur l'exil qui interdit au prétendant le sol national, autorise l’expulsion des autres membres et loi militaire 1889 qui réduit le service militaire à 3 ans et supprime les exemptions des séminaristes mais sinon pas réformes notables.  

Ils sont éclaboussés par des scandales celui des décorations par le gendre de Jules Grevy qui est dc poussé a la démission et celui du Panama où une compganie veut corrompre des députés dc mène Clemenceau à perdre son statut de député.

Mais aussi difficultés économiques et sociales avec la grande dépression, affecte l’économie mondiale dans son ensemble (1873-1896). C’est un cycle long de la baisse des prix et des profits. Alimentée par leur politique de relance de la politique ferroviaire, soit le plan Freycinet, plan de voies ferrées secondaires. Cela a permis la construction de voies ferrées là où il n’y en avait pas encore. L’économie a été stimulé par ce plan. Cependant dans la seconde moitié des années 80, l’activité économique rechute dc poussée du chômage. Perte du soutien des ouvriers et des petits indépendants.

  • Les contestataires sont de droite anti républicaines traditionnelles nostalgiques de l’Ancien Régime, favorable à un régime de pouvoir personnel dc royalistes et bonapartistes. Pour les royalistes, on a vu que leur division leur a porté préjudice dans le début des années 1870. Ils finissent cependant à s’entendre entre eux. Cependant, les royalistes restent une force par le fait qu’ils possèdent de solides réseaux de fidélités mais ont aussi le soutient du clergé et du peuple catholique. Les bonapartistes n’ont pas disparu avec l’écroulement de l’Empire, ils ont leur vive propre et leurs propres prétendants. Ils ont avec eux le prince impérial qui a une grande popularité en France. Les bonapartistes ont des idées particulières, ils réclament un régime autoritaire où le pouvoir exécutif serait confié à un homme fort. Dans ce régime, les pouvoirs des parlements et des partis politiques seraient réduits. Ils réclament aussi l’union et la grandeur nationale. De plus, ils pensent que seul un régime fort pourrait redonner la grandeur à la France et sa revanche sur l’Allemagne, mais prince impérial tué en 1889. Ces deux courants de droite s’unisse en 1876 pour combattre l’ennemi commun : la République. Cette droite uni fait peur aux républicains lors des élections de 1885.
  • Une droite nouvelle : les nationalistes qui se nourrit de la défaite de l’Allemagne, s’inspire à la revanche pour venger l’humiliation et de retrouver les provinces perdues. Dans les années 70, ces principaux porte-paroles sont dans la gauche républicaine. Cela est dû au fait que le patriotisme et le républicanisme se confondent. Ainsi né la ligue des patriotes en 1882 qui fixe « le développement des forces physiques de la nation en vue de préparer la revanche ». Paul Déroulède devient son président en 1885. Puis se dresse contre ceux de la République modéré veut un régime fort qui serait dresser le pays et milite à partir de 1885 pour une révision de la Constitution. Le nationalisme nait d’une volonté de revanche surtout interne tourné vers la dénonciation de la République parlementaire.  
  • Modérés et radicaux obligés de se rapprocher de 1885 à 1892 dû à la menace de leur ennemi commun faisait peser sur la République dc union pour protéger la République même s'il ne s'entendent pas. Evolution du radicalisme qui tend à se modérer, car électorat se transforme, se ruralise à partir des élections des années 80 et une partie de son programme s’atténue aussi. La position des radicaux sur le Sénat le montre bien aussi car avant ils voulaient sa suppression mais maintenant ils le mettent plus avant. Cela se fait en raison que le Sénat a joué contre le Boulangisme. Cette modération de leur programme peut favoriser des relations adoucies avec les modérés mais aussi hétérogénéité du radicalisme car il comprend deux ailes : celle des intransigeants incarnés par Clemenceau et une aile conciliante dit radicaux politique ou de gouvernement qui désirent participer au gouvernement, ne veulent donc pas rompre avec les modérés. Notamment aux élections de 1885, les années suivantes ils restent unis et se désunissent mais à partir de 1888, ils font bloc ensemble.

La crise boulangiste 

C’est une crise qui tire son nom du général Boulanger, mouvement populaire autour de ce dernier mais aussi un mouvement contre la République parlementaire incarné par les opportunistes = 1ère manifestation d’une droite nationaliste en France.  

Le général Boulanger se fait connaître dans l’opinion à partir du moment où il est ministre de la Guerre en 1886. Il conquière la sympathie de beaucoup de milieu. Les républicains s’inquiètent de sa popularité et ainsi l’écarte du gouvernement en 1887 et le nomme commandant de corps d’armée à Clermont-Ferrand.  

Une foule immense se réunit à la gare de Lyon pour l’empêcher de partir. On trouve de nombreux courants qui voient en Boulanger l’homme de la revanche. Ces courants se réunissent dans une union des droites qui finance Boulanger. En plus, on trouve des hommes de gauche dans ce rassemblement, des radicaux et des socialistes.Mais boulanger mis à la retraite mais mène une campagne d’agitation au printemps 1888 en réclamant la révision de la Constitution pour imposer un pouvoir fort (Révision, Constituante, Dissolution). La campagne de Boulanger est plébiscitaire et se présente à de multiples élections. Il est soutenu par une campagne « américaine » c’est à dire avec l’utilisation massive des médias par l’intermédiaire d’affiches, de tracts, de l’imagerie. Le point culminant de son succès est son élection triomphale à Paris le 27 janvier 1889 face aux républicains. Enfin, arrive le retournement car Boulanger manque de décision et ainsi encourage ces adversaires républicains et démobilise ces partisans. La Chambre vote des mesures contre lui comme l’interdiction des candidatures multiples et rétablit le scrutin d’arrondissement. Il s’enfuit en Belgique en avril 1889 pour ne pas être arreter. Dissolution de la Ligue des Patriotes pour appel au coup d’État en janvier et condamne Déroulède à une amende. Ainsi les candidats boulangistes sont battus, Boulanger se suicide en 1891.

Les modérés changent de surnom et deviennent les progressistes 1892-1898 car estiment que le danger ds la gauche dc trouvent des appuis sur la droite. 

Le régime est attaqué au début des années 90 par les partisans de la Révolution sociale ; syndicalistes, socialistes, anarchistes. Ils sont révolutés par le sort de la classe ouvrière et par l’injustice social en général. Ils contestent l’ordre capitaliste qui exploitent la classe ouvrière en échange de salaire de misère. Ils reprochent à la République en place d’être à son service et prône comme solution la transformation de propriété privée en propriété public.

Au-delà de son fond commun, il y a des différences : 

  • Les socialistes sont des politiques avec idées de collectivisation des moyens de production qui ne peut s’opérer que par l’État. Il faut donc s’emparer de l’État pour opérer la collectivisation des moyens de production. Ils s’organisent en parti et ils présentent des candidats aux élections. Il faut distinguer deux grands courants fondamentaux dans les socialistes : les réformistes (= pensent que la marche socialisme doit se faire doucement par la voie légale, par la voire des élections et par des réformes successives et doiventn s'allier au radicaux pour réussir, il s'organise sous 3 formes : la Fédération des Travailleurs Socialistes de France (FTSF) avec Paul Brousse et forment ainsi les broussistes, au sein du Parti Socialistes Révolutionnaire (POSR) avec Jean Allemane et enfin les indépendants avec Millerand, Jaurès, Viviani) et les révolutionnaires (= se réclament que de la doctrine marxiste, veut renverser le régime. La collectivisation suppose une rupture brutale dc conquête de l'Etat doit se faire d’un coup et par tous les moyens : soit par les élections soit par la force. Rejet d'alliance avec la bourgeoisie. Ils s’organisent au sein du Parti Ouvrier Français (POF) de Jules Guesde et au sein du Parti Socialiste Révolutionnaire (PSR) de Vaillant, qui sont des blanquistes).  
  • Les syndicalistes 

Les syndicalistes ne militent que sur le terrain social et ils s’organisations en syndicats. Ils tirent un grand profit en 1884 qui autorise la création des syndicats. Ils réunissent les salariés de deux façons :

- soit une base géographique, réunissent travailleurs d’une commune à la bourse du travail,                                               

- soit par profession dans des fédération professionnelle.                                                                                      

Ces différents syndicats se rassemblent dans des regroupements nationaux. Les plus sont la Fédération des bourses de travail (créer dans les années 90) ou encore la CGT crée en 1895. En 1902, la CGT absorbe la fédération des Bourses du travail qui sont d’idéologie révolutionnaire et inspire les socialistes. Leur inspirateur est Proudhon. Les socialistes et les syndicalistes ont finalement les mêmes objectifs mais pas la même approche de la révolution.

  • Les anarchistes appelés aussi les libertaires, rejettent toutes autorités. Le pouvoir est une source d’oppression pour l’anarchiste d’où leur comportement, ne veulent pas conquérir l’État. Ils se sont inspirés par Proudhon et veulent détruire l’Etat. Pour eux si la révolution ne passe pas par l’État, elle doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes en particulier à travers la grève. Ils préconisent l’abstention aux élections, la rébellion au cœur de l’armée et la grève au sein des entreprises.  

Début 90, les syndicats se gonflent comme leur revendications et avec appel à la grève générale. Les socialistes eux aussi font un bon en avant aux élections de 93, ils passent de pas grand-chose à 5 % des voix. Anarchistes font le choix d'une stratégie terroriste avec de nombreux attentats ont lieu à Paris sur des terrasses de café et le régime finit par être menacée en son cœur avec en 1894, l’anarchiste Caserio assassine le président Sadi Carnot. Les républicains en prennent partis pour changer leur fondement politique. 

Une majorité progressiste conservatrice pour faire face à la menace de l’extrême gauche. L’autre fait nouveau est de rechercher du côté catholique, en 1892 le pape Léon XIII appelle au ralliement. Le pape atteste que la République est un régime solide mais pense qu’il faut mieux s’en accommoder plutôt que de le combattre. Ce ralliement permet aux modérés progressistes de se débarrasser des radicaux et de constituer une majorité grâce aux catholiques notamment lors des élections de 1893.  

Les progressistes pensent qu’ils peuvent quand même s’appuyer sur ceux-ci si nécessaire et de posséder un appui radical. Cette base élargie permet de mener la politique qui leur convient, politique conservatrice de 1893-1898 qui a 3 axes : 

  • La défense de l’ordre. La priorité pour cette nouvelle Chambre est de répondre aux attentes anarchistes et l’agitation de l’extrême gauche. Ils vont ainsi restreindre la liberté publique avec des lois en 1893-1894, un des lois condamne les militaires désobéissants. Les socialistes les ont appelés les lois scélérates car elles opèrent une sorte de retour en arrière en matière des élargissements des libertés publiques. De plus, officiellement la majorité progressiste évoque la nécessité de lutter contre l’anarchisme.
  • La politique d’apaisement vis-à-vis des catholiques présentée par le ministre des cultes, Spuller qui annonce en 1894, « un esprit nouveau de tolérance ». Cet appel est surtout adressé aux républicains. Cette expression est restée pour caractériser la nouvelle stratégie avec les catholiques ralliés. La traduction concrète en est un relâchement net dans l’application des lois laïques.
  • La politique de défense des milieux d’affaires avec opposition aux réformes fiscales en vue de la mise en place de l’impôt sur le revenu. D’autre part, les modérés font triompher le protectionnisme douanier où Méline y attache son nom. Il fait installer un double tarif douanier renforcé par la loi du cadenas qui augmente le droit de douane qui permet d’augmenter la viande en cas de surproduction.

 La cassure du progressionnisme  

Tout d’abord, tous les républicains ne glissent pas vers le conservatisme, dans la même mesure : tension dès 1993.  

Aux élections de 1898 où les républicains progressistes n’ont plus la majorité, ils doivent se trouver des alliés pour gouverner car ils ne peuvent pas gouverner seul. Ainsi, les tensions s’accroissent entre ceux qui sont pour la gauche et ceux qui sont pour la droite.  Enfin, l’affaire Dreyfus, officier juif de l’état-major français, condamné pour espionnage en 1994, condamner à la dégradation et à la déportation en Guyane. Des suspicions se portent sur un autre officier mais le gouvernement refuse de revenir sur leur jugement. En 1898, tout est relancé par Émile Zola qui publie une longue lettre public destiné au président pour que celui-ci reconnaisse la vérité. La majorité des progressistes se rangent avec la droite dans le camp anti-dreyfusards mais la minorité des progressistes la plus à gauche rejoins les dreyfusards. Pour certains, ils les rejoignent par conviction mais d’autres par le fait qu’il voit des progressistes derrière Méline. La cassure se renforce quand Waldeck-Rousseau forme le gouvernement de défense républicaine où l’on retrouve des représentants de la gauche mais la majorité des modérés combattent ce gouvernement. Les modérés en 1901, derrière Rousseau, fonde l’alliance démocratique. Ceux de Méline fonde la fédération républicaine qui marque la fin de la domination de 20 ans. Les radicaux seront désormais au premier plan. 


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La République des modérés

Histoire contemporaine

Les républicains peuvent appliquer librement leur programme une fois arrivé au pouvoir. Ce programme est conçu depuis longtemps, ils le portent depuis des décennies.

En 1879, leur œuvre de réforme est importante, elle est célébrée dans les manuels d’histoire de la République. Elle est célébrée aussi dans un certain nombre de lieu particulier, devenu des lieux de mémoires, tel que des écoles baptisées Jules Ferry ou encore des places Gambetta. Il faut tout de même préciser que ces Républicains forment un ensemble composite. Ils se partagent en divers courant, unis quand la République est attachée mais désuni quand il n’y a pas de danger. Il y a deux périodes : 1879-1885 et 1885-1899. 

A retenir :

Leurs traits distinctifs :

  • Le premier est le républicanisme, veulent faire de la France une République en combattent les royalistes et bonapartistes, favorable au suffrage universel pour donner de la voix au peuple. Fin du XIXe concurrence des bonapartismes qui tire à légitimé le peuple, alors ils veulent assurer la primauté dans les rapports entre les pouvoirs, primauté des représentants directement élus par le suffrage universel sur les pouvoirs exécutifs. Volonté de minoré la le Sénat et mettent en avant l'extension des libertés des citoyens pour exprimer leur opinion librement etc.  
  • Le deuxième est la philosophie qui les inspire : le courant des Lumières, courant assez libre. Les républicains se réclament des principes de la Révolution française en fondant la société sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Alors que royalistes, philosophie fondée sur idées contrerévolutionnaires avec société inégalitaire et royaliste.
  • Le troisième est l’anticléricalisme (=répudient l’intervention de l’Église dans les affaires de l’État et de la société), veulent libérés les jeunes de l’influence cléricale d’où l’intention qu’ils portent à l’école pour que citoyens soient libres et maîtres de leur destin. Mais aussi car l'Eglise refuse les idées nouvelles = mène une séparation de l’Église et de l’État.  
  • Quatrième est le désir d’agir pour le peuple, en le mettent en avant et en élisant les meilleurs représentants, partisans de réformes sociales pour l’égalité. Ils savent que la misère conduit souvent à des régimes d’autorités. Néanmoins la définition du peuple est très vaste, il engloberait toute la population. Pour eux, le peuple se sont les petits qui sont très nombreux au XIXe siècle. Les républicains envisagent des réformes qui sont à l’opposé de ce que prône les socialistes. Pour eux, il faut généraliser la propriété, ils combattent donc la grande propriété mais refusent aussi la propriété collective. 
  • Dernier aspect est le patriotisme, dès la Révolution Française, mais évolution avec prise de conscience que faire la guerre est dangereux car France est affaiblit.
  1. Les républicains modérés 

Les républicains modérés (=ou républicains de gouvernement, ou opportuniste ou progressiste) est un courant dirigé par Jules Ferry, Léon Gambetta et Jules Méline et veulent faire des réformes au moment opportun.

Ce courant est divisé en trois groupes au milieu de 1870 : 

  • Le groupe de centre gauche que Adolphe Thiers conduit, on y trouve les anciens orléanistes qui se sont rallié à une république conservatrice adhèrent seulement à la constitution de la République.  
  • Les républicains convaincus : la République est bien plus que l’adhésion à une constitution. L’union républicaine est le groupe de Gambetta (=grand orateur) qui vient du radicalisme.  
  • La gauche républicaine réunis les républicains à qui Gambetta a fait de l’ombre ou ceux qui craignent que Gambetta n’instaure un régime personnel avec Jules Ferry, Jules Grévy ou Jules Simon. La stratégie de Gambetta divise donc les républicains modérés mais cette division est au-delà avec des différences d’idées, sociologiques.  

Les rivalités entre modérés cessent en 1882 à la mort de Gambnetta = permet de reconstituer leur unité. 

  1. Les républicains radicaux 

Avec George Clemenceau, ils sont plus intransigeants, veulent poussés plus loin que les modérés la démocratisation du régime et de la société. Ils militent pour une reconstitution de la constitution de 1875 : supprimant les 2 organes le moins démocratique le Sénat et la présidence. Ils veulent aussi la séparation de l’Église et de l’État. Partisans de l’impôt sur le revenu, et des réformes sociales améliorant les conditions des pauvres.

Les républicains prennent des mesures symboliques pour rompre avce les régimes précédents et car héritière de la Révolution. Ils veulent l’unité des Français autour de ce régime avec le retour des Chambres à Paris dc retour de son rôle de capitale. Fête nationale du 14 juillet plus pour la fête de la fédération de 1790 qu'à la prise de la Bastille. Puis adoption de l'hymne national : la Marseillaise (1879), hymne révolutionnaire et patriotique écrit par Rouget de Lille en 1792. De plus, les modérés donnent l’image d’une jeune femme à la République, c’est Marianne, allégorie de la République qui devient une figure importante pour tous les français avec des représentations partout. Enfin, la République se confirme avec le drapeau tricolore .

Les libertés publiques et de la démocratie grâce à une série de lois est votées, établissement dles libertés publiques en 1881 avec proclamation de la liberté de la réunion et la liberté de la presse.

D’autre part de 1882 à 1884, on a les réformes des municipalités = maires élus au suffrage universel. Seule exception, est pour la capitale où c’est le préfet qui remplit les fonctions de maire. En 1884, la liberté d’association dans le domaine pro qui autorise les syndicats, re-légalisation du divorce avec la loi Naquet, petite révision de la Constitution pour consolider les fondements de la République avec suppression des prières publiques au début des sessions parlementaires, mise par écrit de l'interdiction tentative de restauration monarchique par voie légale, ainsi que tous membres des familles ayant régné sur la France sont inéligibles à la présidence, le Sénat plus accessible au niveau républicain.

La réforme de l’école fondamentale pour les républicains pour instruire le peuple pour qu'ils puissent décider de leur sort en toute situation de cause, d’autre part pour que la nation soit renforcée et puisse se soulever de sa défaite mais aussi que l’économie puisse disposer d’une main d’œuvre qualifiée. Mais aussi pour arracher à l'Eglise la primauté du savoir : Jules Ferry attache son nom à la réforme du système scolaire en libérant l’école de l’emprise du clergé, il maintient le principe de la liberté d’enseignement en faisant dissoudre et expulser les congrégations enseignantes que l’État ne reconnaissait pas notamment la compagnie de Jésus (les jésuites). Pour les écoles libres, il exige que les candidats de l’enseignement possèdent le brevet de capacité. Vote de la série de loi entre 1881 et 1882 pour la gratuité, l’obligation pour les enfants de 8 à 13 ans et enfin la laïcité de l’enseignement primaire traduite par la suppression progressive des instituteurs congrégationalistes et par la suppression de l’enseignent religieux. Il fonde également les écoles normales d’institutrices. Il s’efforce de favoriser l’accès des enfants de milieu modeste aux études et met en place tout un système de bourses.

Pour les enseignements secondaires, quelque modernisation et donne aux filles une instruction sans préjugés en dehors de l’Église. Cela leur permettra lorsqu'elles seront mères de former de bons citoyens.

La crise du régime des modérés

La manifestation principale de l'instabilité du régime est la valse des ministères de 1876 à 1914, avec 49 gouvernements différents notamment années 1880-1890, années sous la République modérée que cela se produit, montré par la presse ce qui nuit au gouvernement. 

  • Transformation du régime d’assemblée, les constituant de 1875 ont voulu un régime équilibré où le président dispose d’un pouvoir important et de tenir le législatif en respect dc après Mac Mahon, les présidents de la République n'ont plus le droit de recourir au droit de dissolution de la Chambre. Mais à la fin du XXe siècle, des personnes veulent un renforcement de l’exécutif dc deveint un régime d’assemblée dominé par la Chambre.
  • Organisation des partis politiques nombreux mais n'ont aucune discipline. Les élus d'un même courant se répartissent sur divers groupes parlementaires dc difficulté d'avoir une majorité.
  • Les modérés cessent d’être majoritaire à partir des élections de 1885. Ainsi ils ne peuvent plus gouverner sans un appui extérieur.

Ils sont décrédibilisés car deviennent des conservateurs en 1885 en défeandant leurs acquis, sur ce qu’ils ont fait et par le fait qu’ils s’appuient sur la bourgeoisie républicaine et la paysannerie.Seul la loi de 1886 sur l'exil qui interdit au prétendant le sol national, autorise l’expulsion des autres membres et loi militaire 1889 qui réduit le service militaire à 3 ans et supprime les exemptions des séminaristes mais sinon pas réformes notables.  

Ils sont éclaboussés par des scandales celui des décorations par le gendre de Jules Grevy qui est dc poussé a la démission et celui du Panama où une compganie veut corrompre des députés dc mène Clemenceau à perdre son statut de député.

Mais aussi difficultés économiques et sociales avec la grande dépression, affecte l’économie mondiale dans son ensemble (1873-1896). C’est un cycle long de la baisse des prix et des profits. Alimentée par leur politique de relance de la politique ferroviaire, soit le plan Freycinet, plan de voies ferrées secondaires. Cela a permis la construction de voies ferrées là où il n’y en avait pas encore. L’économie a été stimulé par ce plan. Cependant dans la seconde moitié des années 80, l’activité économique rechute dc poussée du chômage. Perte du soutien des ouvriers et des petits indépendants.

  • Les contestataires sont de droite anti républicaines traditionnelles nostalgiques de l’Ancien Régime, favorable à un régime de pouvoir personnel dc royalistes et bonapartistes. Pour les royalistes, on a vu que leur division leur a porté préjudice dans le début des années 1870. Ils finissent cependant à s’entendre entre eux. Cependant, les royalistes restent une force par le fait qu’ils possèdent de solides réseaux de fidélités mais ont aussi le soutient du clergé et du peuple catholique. Les bonapartistes n’ont pas disparu avec l’écroulement de l’Empire, ils ont leur vive propre et leurs propres prétendants. Ils ont avec eux le prince impérial qui a une grande popularité en France. Les bonapartistes ont des idées particulières, ils réclament un régime autoritaire où le pouvoir exécutif serait confié à un homme fort. Dans ce régime, les pouvoirs des parlements et des partis politiques seraient réduits. Ils réclament aussi l’union et la grandeur nationale. De plus, ils pensent que seul un régime fort pourrait redonner la grandeur à la France et sa revanche sur l’Allemagne, mais prince impérial tué en 1889. Ces deux courants de droite s’unisse en 1876 pour combattre l’ennemi commun : la République. Cette droite uni fait peur aux républicains lors des élections de 1885.
  • Une droite nouvelle : les nationalistes qui se nourrit de la défaite de l’Allemagne, s’inspire à la revanche pour venger l’humiliation et de retrouver les provinces perdues. Dans les années 70, ces principaux porte-paroles sont dans la gauche républicaine. Cela est dû au fait que le patriotisme et le républicanisme se confondent. Ainsi né la ligue des patriotes en 1882 qui fixe « le développement des forces physiques de la nation en vue de préparer la revanche ». Paul Déroulède devient son président en 1885. Puis se dresse contre ceux de la République modéré veut un régime fort qui serait dresser le pays et milite à partir de 1885 pour une révision de la Constitution. Le nationalisme nait d’une volonté de revanche surtout interne tourné vers la dénonciation de la République parlementaire.  
  • Modérés et radicaux obligés de se rapprocher de 1885 à 1892 dû à la menace de leur ennemi commun faisait peser sur la République dc union pour protéger la République même s'il ne s'entendent pas. Evolution du radicalisme qui tend à se modérer, car électorat se transforme, se ruralise à partir des élections des années 80 et une partie de son programme s’atténue aussi. La position des radicaux sur le Sénat le montre bien aussi car avant ils voulaient sa suppression mais maintenant ils le mettent plus avant. Cela se fait en raison que le Sénat a joué contre le Boulangisme. Cette modération de leur programme peut favoriser des relations adoucies avec les modérés mais aussi hétérogénéité du radicalisme car il comprend deux ailes : celle des intransigeants incarnés par Clemenceau et une aile conciliante dit radicaux politique ou de gouvernement qui désirent participer au gouvernement, ne veulent donc pas rompre avec les modérés. Notamment aux élections de 1885, les années suivantes ils restent unis et se désunissent mais à partir de 1888, ils font bloc ensemble.

La crise boulangiste 

C’est une crise qui tire son nom du général Boulanger, mouvement populaire autour de ce dernier mais aussi un mouvement contre la République parlementaire incarné par les opportunistes = 1ère manifestation d’une droite nationaliste en France.  

Le général Boulanger se fait connaître dans l’opinion à partir du moment où il est ministre de la Guerre en 1886. Il conquière la sympathie de beaucoup de milieu. Les républicains s’inquiètent de sa popularité et ainsi l’écarte du gouvernement en 1887 et le nomme commandant de corps d’armée à Clermont-Ferrand.  

Une foule immense se réunit à la gare de Lyon pour l’empêcher de partir. On trouve de nombreux courants qui voient en Boulanger l’homme de la revanche. Ces courants se réunissent dans une union des droites qui finance Boulanger. En plus, on trouve des hommes de gauche dans ce rassemblement, des radicaux et des socialistes.Mais boulanger mis à la retraite mais mène une campagne d’agitation au printemps 1888 en réclamant la révision de la Constitution pour imposer un pouvoir fort (Révision, Constituante, Dissolution). La campagne de Boulanger est plébiscitaire et se présente à de multiples élections. Il est soutenu par une campagne « américaine » c’est à dire avec l’utilisation massive des médias par l’intermédiaire d’affiches, de tracts, de l’imagerie. Le point culminant de son succès est son élection triomphale à Paris le 27 janvier 1889 face aux républicains. Enfin, arrive le retournement car Boulanger manque de décision et ainsi encourage ces adversaires républicains et démobilise ces partisans. La Chambre vote des mesures contre lui comme l’interdiction des candidatures multiples et rétablit le scrutin d’arrondissement. Il s’enfuit en Belgique en avril 1889 pour ne pas être arreter. Dissolution de la Ligue des Patriotes pour appel au coup d’État en janvier et condamne Déroulède à une amende. Ainsi les candidats boulangistes sont battus, Boulanger se suicide en 1891.

Les modérés changent de surnom et deviennent les progressistes 1892-1898 car estiment que le danger ds la gauche dc trouvent des appuis sur la droite. 

Le régime est attaqué au début des années 90 par les partisans de la Révolution sociale ; syndicalistes, socialistes, anarchistes. Ils sont révolutés par le sort de la classe ouvrière et par l’injustice social en général. Ils contestent l’ordre capitaliste qui exploitent la classe ouvrière en échange de salaire de misère. Ils reprochent à la République en place d’être à son service et prône comme solution la transformation de propriété privée en propriété public.

Au-delà de son fond commun, il y a des différences : 

  • Les socialistes sont des politiques avec idées de collectivisation des moyens de production qui ne peut s’opérer que par l’État. Il faut donc s’emparer de l’État pour opérer la collectivisation des moyens de production. Ils s’organisent en parti et ils présentent des candidats aux élections. Il faut distinguer deux grands courants fondamentaux dans les socialistes : les réformistes (= pensent que la marche socialisme doit se faire doucement par la voie légale, par la voire des élections et par des réformes successives et doiventn s'allier au radicaux pour réussir, il s'organise sous 3 formes : la Fédération des Travailleurs Socialistes de France (FTSF) avec Paul Brousse et forment ainsi les broussistes, au sein du Parti Socialistes Révolutionnaire (POSR) avec Jean Allemane et enfin les indépendants avec Millerand, Jaurès, Viviani) et les révolutionnaires (= se réclament que de la doctrine marxiste, veut renverser le régime. La collectivisation suppose une rupture brutale dc conquête de l'Etat doit se faire d’un coup et par tous les moyens : soit par les élections soit par la force. Rejet d'alliance avec la bourgeoisie. Ils s’organisent au sein du Parti Ouvrier Français (POF) de Jules Guesde et au sein du Parti Socialiste Révolutionnaire (PSR) de Vaillant, qui sont des blanquistes).  
  • Les syndicalistes 

Les syndicalistes ne militent que sur le terrain social et ils s’organisations en syndicats. Ils tirent un grand profit en 1884 qui autorise la création des syndicats. Ils réunissent les salariés de deux façons :

- soit une base géographique, réunissent travailleurs d’une commune à la bourse du travail,                                               

- soit par profession dans des fédération professionnelle.                                                                                      

Ces différents syndicats se rassemblent dans des regroupements nationaux. Les plus sont la Fédération des bourses de travail (créer dans les années 90) ou encore la CGT crée en 1895. En 1902, la CGT absorbe la fédération des Bourses du travail qui sont d’idéologie révolutionnaire et inspire les socialistes. Leur inspirateur est Proudhon. Les socialistes et les syndicalistes ont finalement les mêmes objectifs mais pas la même approche de la révolution.

  • Les anarchistes appelés aussi les libertaires, rejettent toutes autorités. Le pouvoir est une source d’oppression pour l’anarchiste d’où leur comportement, ne veulent pas conquérir l’État. Ils se sont inspirés par Proudhon et veulent détruire l’Etat. Pour eux si la révolution ne passe pas par l’État, elle doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes en particulier à travers la grève. Ils préconisent l’abstention aux élections, la rébellion au cœur de l’armée et la grève au sein des entreprises.  

Début 90, les syndicats se gonflent comme leur revendications et avec appel à la grève générale. Les socialistes eux aussi font un bon en avant aux élections de 93, ils passent de pas grand-chose à 5 % des voix. Anarchistes font le choix d'une stratégie terroriste avec de nombreux attentats ont lieu à Paris sur des terrasses de café et le régime finit par être menacée en son cœur avec en 1894, l’anarchiste Caserio assassine le président Sadi Carnot. Les républicains en prennent partis pour changer leur fondement politique. 

Une majorité progressiste conservatrice pour faire face à la menace de l’extrême gauche. L’autre fait nouveau est de rechercher du côté catholique, en 1892 le pape Léon XIII appelle au ralliement. Le pape atteste que la République est un régime solide mais pense qu’il faut mieux s’en accommoder plutôt que de le combattre. Ce ralliement permet aux modérés progressistes de se débarrasser des radicaux et de constituer une majorité grâce aux catholiques notamment lors des élections de 1893.  

Les progressistes pensent qu’ils peuvent quand même s’appuyer sur ceux-ci si nécessaire et de posséder un appui radical. Cette base élargie permet de mener la politique qui leur convient, politique conservatrice de 1893-1898 qui a 3 axes : 

  • La défense de l’ordre. La priorité pour cette nouvelle Chambre est de répondre aux attentes anarchistes et l’agitation de l’extrême gauche. Ils vont ainsi restreindre la liberté publique avec des lois en 1893-1894, un des lois condamne les militaires désobéissants. Les socialistes les ont appelés les lois scélérates car elles opèrent une sorte de retour en arrière en matière des élargissements des libertés publiques. De plus, officiellement la majorité progressiste évoque la nécessité de lutter contre l’anarchisme.
  • La politique d’apaisement vis-à-vis des catholiques présentée par le ministre des cultes, Spuller qui annonce en 1894, « un esprit nouveau de tolérance ». Cet appel est surtout adressé aux républicains. Cette expression est restée pour caractériser la nouvelle stratégie avec les catholiques ralliés. La traduction concrète en est un relâchement net dans l’application des lois laïques.
  • La politique de défense des milieux d’affaires avec opposition aux réformes fiscales en vue de la mise en place de l’impôt sur le revenu. D’autre part, les modérés font triompher le protectionnisme douanier où Méline y attache son nom. Il fait installer un double tarif douanier renforcé par la loi du cadenas qui augmente le droit de douane qui permet d’augmenter la viande en cas de surproduction.

 La cassure du progressionnisme  

Tout d’abord, tous les républicains ne glissent pas vers le conservatisme, dans la même mesure : tension dès 1993.  

Aux élections de 1898 où les républicains progressistes n’ont plus la majorité, ils doivent se trouver des alliés pour gouverner car ils ne peuvent pas gouverner seul. Ainsi, les tensions s’accroissent entre ceux qui sont pour la gauche et ceux qui sont pour la droite.  Enfin, l’affaire Dreyfus, officier juif de l’état-major français, condamné pour espionnage en 1994, condamner à la dégradation et à la déportation en Guyane. Des suspicions se portent sur un autre officier mais le gouvernement refuse de revenir sur leur jugement. En 1898, tout est relancé par Émile Zola qui publie une longue lettre public destiné au président pour que celui-ci reconnaisse la vérité. La majorité des progressistes se rangent avec la droite dans le camp anti-dreyfusards mais la minorité des progressistes la plus à gauche rejoins les dreyfusards. Pour certains, ils les rejoignent par conviction mais d’autres par le fait qu’il voit des progressistes derrière Méline. La cassure se renforce quand Waldeck-Rousseau forme le gouvernement de défense républicaine où l’on retrouve des représentants de la gauche mais la majorité des modérés combattent ce gouvernement. Les modérés en 1901, derrière Rousseau, fonde l’alliance démocratique. Ceux de Méline fonde la fédération républicaine qui marque la fin de la domination de 20 ans. Les radicaux seront désormais au premier plan. 


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