La Convention nationale a été élue au suffrage universel masculin en septembre 1792, après la chute de la monarchie. Sa première tâche fut de proclamer la République le 22 septembre 1792, marquant ainsi la naissance de la Première République. Elle fut également responsable du jugement et de l'exécution du roi Louis XVI. Le travail de la Convention ne se limitait pas uniquement à ces actes symboliques, car elle devait également faire face à une situation intérieure chaotique, marquée à la fois par des révoltes en France et des guerres contre les puissances européennes monarchiques coalisées.

La Terreur est instituée en réponse à des menaces internes et externes importantes. À l'intérieur du pays, des révoltes royalistes éclatent, et des soulèvements populaires dénoncent les difficultés économiques. Treize armées sont mises en place pour contrer la menace extérieure, nécessitant un effort de guerre considérable. Afin d'assurer ces efforts, la Convention cède de plus en plus d'autorité au Comité de salut public, dirigé principalement par Maximilien de Robespierre, qui instaure des mesures radicales. Des tribunaux révolutionnaires sont mis en place, et les lois des suspects permettent de juger et souvent d'exécuter, sans preuve définitive, ceux qui sont perçus comme ennemis de la République.

La Grande Terreur, survenue à l'été 1794, est l'intensification brutale de la répression politique. Robespierre et ses partisans poussent à une purge massive des éléments supposés anti-révolutionnaires. La loi du 22 Prairial an II (10 juin 1794) supprime la plupart des droits de défense pour les accusés, accélérant le rythme des exécutions. Paris est envahie par une atmosphère de méfiance et de peur, tandis que la guillotine fonctionne sans repos, envoyant chaque jour des dizaines de personnes à la mort.