Le roman suit Raphaël de Valentin, un jeune noble ruiné, désespéré et suicidaire. Il entre dans une boutique d’antiquaire où il trouve une peau magique, la « peau de chagrin », qui a le pouvoir d’exaucer tous ses désirs mais rétrécit à chaque vœu, diminuant ainsi sa durée de vie. Le roman se divise en trois parties :

1. Le Talisman : Raphaël reçoit la peau magique, fait son premier vœu (un banquet somptueux) et découvre le pouvoir du talisman.

2. La Femme sans cœur : retour en arrière sur la vie de Raphaël, sa misère, son amour déçu pour Fœdora (femme froide et inaccessible), sa rencontre avec Pauline.

3. L’Agonie : Raphaël est devenu riche grâce à la peau. Il est rongé par la peur de mourir. Son amour pour Pauline renaît mais n’arrête pas le processus de destruction.

Il meurt à la fin, la peau ayant totalement disparu.

Le désir et la volonté Chaque souhait use la vie. Le roman interroge la capacité humaine à maîtriser ses désirs.

La fuite du temps La peau se rétrécit comme une métaphore du temps qui passe et ne revient pas.

Le destin / la fatalité La magie de la peau illustre une force supérieure, inévitable, contre laquelle l’homme ne peut lutter.

La science et ses limites Le personnage du savant est impuissant à sauver Raphaël, montrant les limites du progrès face à la mort.

Le matérialisme vs spiritualité La recherche de plaisirs détruit l’âme ; seul l’amour vrai (Pauline) donne un sens à l’existence.

Fantastique : La peau magique, les éléments surnaturels.

Réalisme : Description précise du Paris du XIXe siècle, des classes sociales, des habitudes de vie.

Philosophique : Question du libre arbitre, de la destinée, de la vanité humaine.

Critique de la société de consommation : Balzac anticipe la société du "tout, tout de suite" qui mène à l’épuisement.

Réflexion sur la condition humaine : La tension entre désir et finitude ; l'homme condamné à la frustration ou à la mort.

Balzac moraliste : L’auteur semble prôner une vie modérée, guidée par l’amour, plutôt que par l’ambition ou la richesse