Si d'un côté le travail se révèle être une forme de souffrance, il peut néanmoins être source d'épanouissement qui nous humanise.
Dans un premier temps, il est possible de tirer une grande satisfaction de son travail . En se sentant utile au quotidien, il est possible de ressentir une forme d'épanouissement et ainsi de liberté.
Dans un second temps, le travail nous humanise. En effet, le philosophe Hegel argumente que le travail, c'est ce qui permet de dépasser l'animal car l'animal vit dans un rapport immédiat à la nature, il est en symbiose avec elle.
Par exemple, la vache mange directement de l'herbe, elle n'a pas besoin de transformer la nature alors que l'homme va au contraire devoir transformer cette nature hostile (labourer, semer, récolter, moudre les grains de blé, faire de la pâte, la cuire). Autant de processus de transformation des matériaux bruts naturels.
L'homme dépasse la nature en la transformant. Son esprit est plus fort que la nature car à partir d'une idée qu'il forge dans son esprit, il peut dominer la nature et la transformer.
Par exemple, faire de la cuisine : on prend différents ingrédients (oeufs, farine etc.)/ tailler un morceau de bois / construire une maquette etc. C'est nous qui l'avons fait et dans notre esprit, on reconnait dans notre projet, l'idée que nous avions dans notre esprit. Ainsi, nous avons extériorisé notre esprit dans la matière.
Pour Hegel, le travail est alors la possibilité pour l'homme de dominer la nature en la transformant grâce à notre esprit. Quand je contemple l'objet que je viens de fabriquer, je peux y voir mon propre esprit, c'est ce que Hegel appelle "l'objectivation de mon esprit dans la matière".
Autre réf : Rousseau, selon qui sans la nécessité de l'Homme de se mettre au travail, ce dernier serait resté cet "animal stupide et borné".