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La notion de Travail

Définition de la notion de travail

Le mot travail peut désigner plusieurs choses : une activité professionnelle / un métier. Mais pas seulement !

Le travail peut aussi désigner toute activité de transformation d'un matériau brut.

Par exemple, la femme au foyer. D'une part, en cuisinant elle travaille des matériaux bruts pour en faire des plats ; d'autre part, elle transforme aussi des enfants à l'état brut en les éduquant et en leur donnant de l'affection.

Le travail est donc une activité nécessaire de l'homme. Non seulement il faut transformer la nature qui ne donne pas assez de fruits spontanément mais il faut également se travailler soi-même (transformer sa nature animale pour devenir un homme).

Le travail = souffrance / malédiction de l'Homme

Premièrement, le travail est depuis toujours associé à la notion de souffrance.

En effet, en se basant sur l'étymologie même du mot travail, "tripalium" en latin désigne un instrument de torture. Ainsi, dans l'imaginaire collectif, cette notion renvoie une image péjorative, celle d'un homme torturé. Dans la réalité, il en va de même.

Par exemple, si vous demandez à un homme pourquoi il travaille, il répondra certainement que c'est pour gagner sa vie, pour obtenir les moyens qui lui permettent pleinement de profiter de son existence.

C'est ainsi bel et bien une contrainte pour l'Homme et non un choix délibéré. Comme si le travail était le prix à payer pour vivre et pour survivre, un prix parfois lourd, dont on se passerait bien. Le travail est en effet, le plus souvent perçu comme une peine, une souffrance à laquelle on ne peut échapper. C'est en ce sens qu'il peut être identifié comme une malédiction : comme la destinée malheureuse de l'Homme.

La malédiction est dans une certaine mesure, un énoncé qui se veut performatif, càd nécessairement suivi d'un effet sur les choses. Et n'est-ce pas finalement ainsi que le travail est perçu dans la tradition des religions monothéistes. En effet, une fois le péché originel accompli, Dieu voue l'Homme au malheur et à la souffrance par le travail. "C'est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain" Bible, Genèse (Malédiction prononcée par Dieu aux hommes)

Le travail = humanisation / distinction de l'animal

Si d'un côté le travail se révèle être une forme de souffrance, il peut néanmoins être source d'épanouissement qui nous humanise.


Dans un premier temps, il est possible de tirer une grande satisfaction de son travail . En se sentant utile au quotidien, il est possible de ressentir une forme d'épanouissement et ainsi de liberté.


Dans un second temps, le travail nous humanise. En effet, le philosophe Hegel argumente que le travail, c'est ce qui permet de dépasser l'animal car l'animal vit dans un rapport immédiat à la nature, il est en symbiose avec elle.

Par exemple, la vache mange directement de l'herbe, elle n'a pas besoin de transformer la nature alors que l'homme va au contraire devoir transformer cette nature hostile (labourer, semer, récolter, moudre les grains de blé, faire de la pâte, la cuire). Autant de processus de transformation des matériaux bruts naturels.

L'homme dépasse la nature en la transformant. Son esprit est plus fort que la nature car à partir d'une idée qu'il forge dans son esprit, il peut dominer la nature et la transformer.

Par exemple, faire de la cuisine : on prend différents ingrédients (oeufs, farine etc.)/ tailler un morceau de bois / construire une maquette etc. C'est nous qui l'avons fait et dans notre esprit, on reconnait dans notre projet, l'idée que nous avions dans notre esprit. Ainsi, nous avons extériorisé notre esprit dans la matière.

Pour Hegel, le travail est alors la possibilité pour l'homme de dominer la nature en la transformant grâce à notre esprit. Quand je contemple l'objet que je viens de fabriquer, je peux y voir mon propre esprit, c'est ce que Hegel appelle "l'objectivation de mon esprit dans la matière".


Autre réf : Rousseau, selon qui sans la nécessité de l'Homme de se mettre au travail, ce dernier serait resté cet "animal stupide et borné".

Le travail = l'aliénation de l'homme

Mais alors pourquoi le travail peut devenir horrible pour certaines personnes alors même que nous venons de constater qu'il était source d'épanouissement et d'humanisation ?


=> Quand on ne peut plus se reconnaître dans le produit de notre travail.


Par exemple, la technique moderne augmente la productivité, mais en contrepartie elle crée une forme de travail abrutissante pour l'ouvrier qui doit faire le même geste à la chaîne du matin au soir en produisant des objets qu'il n'a pas conçu lui-même et il se fiche pas mal. (voir vidéo Charlie Chaplin = bon exemple en dissert' car dans cette vidéo on voit Charlie devenir fou à force de répéter de même geste tous les jours).

C'est ce que le sociologue, économiste et philosophe Karl Marx appelle "l'aliénation de l'ouvrier".

Quelque chose a pris le contrôle de nous, cette chose c'est la machine. Le travail est alors une déshumanisation de l'homme.

Selon Marx, cette aliénation est double : car le patron exproprie l'ouvrier de la valeur qu'il crée (car c'est lui qui empoche tous les bénéfices). Ce phénomène s'appelle l'expropriation de la plus-value. L'ouvrier est tout juste payé de quoi survivre.


Conclusion

Nous avons vu que le travail depuis la création des temps est qualifié de souffrance. Cependant, une ambivalence subsiste entre le travail pouvant être considéré comme une forme de servitude voire d'aliénation et en même temps comme une source d'épanouissement et ainsi de liberté. En conséquence, ce qui est perçu comme une malédiction pourrait s'avérer être une bénédiction s'il est détaché de sa dimension de servitude.

Définition

Immédiat
sans intermédiaire, qui a tout de suite lieu
Médiat
avec intermédiaire
Aliénation
l'individu est soumis à quelque chose d'autre que lui-même, il est privé de sa liberté
La plus-value
la valeur créée par l'ouvrier que le capitaliste s'approprie.

La notion de Travail

Définition de la notion de travail

Le mot travail peut désigner plusieurs choses : une activité professionnelle / un métier. Mais pas seulement !

Le travail peut aussi désigner toute activité de transformation d'un matériau brut.

Par exemple, la femme au foyer. D'une part, en cuisinant elle travaille des matériaux bruts pour en faire des plats ; d'autre part, elle transforme aussi des enfants à l'état brut en les éduquant et en leur donnant de l'affection.

Le travail est donc une activité nécessaire de l'homme. Non seulement il faut transformer la nature qui ne donne pas assez de fruits spontanément mais il faut également se travailler soi-même (transformer sa nature animale pour devenir un homme).

Le travail = souffrance / malédiction de l'Homme

Premièrement, le travail est depuis toujours associé à la notion de souffrance.

En effet, en se basant sur l'étymologie même du mot travail, "tripalium" en latin désigne un instrument de torture. Ainsi, dans l'imaginaire collectif, cette notion renvoie une image péjorative, celle d'un homme torturé. Dans la réalité, il en va de même.

Par exemple, si vous demandez à un homme pourquoi il travaille, il répondra certainement que c'est pour gagner sa vie, pour obtenir les moyens qui lui permettent pleinement de profiter de son existence.

C'est ainsi bel et bien une contrainte pour l'Homme et non un choix délibéré. Comme si le travail était le prix à payer pour vivre et pour survivre, un prix parfois lourd, dont on se passerait bien. Le travail est en effet, le plus souvent perçu comme une peine, une souffrance à laquelle on ne peut échapper. C'est en ce sens qu'il peut être identifié comme une malédiction : comme la destinée malheureuse de l'Homme.

La malédiction est dans une certaine mesure, un énoncé qui se veut performatif, càd nécessairement suivi d'un effet sur les choses. Et n'est-ce pas finalement ainsi que le travail est perçu dans la tradition des religions monothéistes. En effet, une fois le péché originel accompli, Dieu voue l'Homme au malheur et à la souffrance par le travail. "C'est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain" Bible, Genèse (Malédiction prononcée par Dieu aux hommes)

Le travail = humanisation / distinction de l'animal

Si d'un côté le travail se révèle être une forme de souffrance, il peut néanmoins être source d'épanouissement qui nous humanise.


Dans un premier temps, il est possible de tirer une grande satisfaction de son travail . En se sentant utile au quotidien, il est possible de ressentir une forme d'épanouissement et ainsi de liberté.


Dans un second temps, le travail nous humanise. En effet, le philosophe Hegel argumente que le travail, c'est ce qui permet de dépasser l'animal car l'animal vit dans un rapport immédiat à la nature, il est en symbiose avec elle.

Par exemple, la vache mange directement de l'herbe, elle n'a pas besoin de transformer la nature alors que l'homme va au contraire devoir transformer cette nature hostile (labourer, semer, récolter, moudre les grains de blé, faire de la pâte, la cuire). Autant de processus de transformation des matériaux bruts naturels.

L'homme dépasse la nature en la transformant. Son esprit est plus fort que la nature car à partir d'une idée qu'il forge dans son esprit, il peut dominer la nature et la transformer.

Par exemple, faire de la cuisine : on prend différents ingrédients (oeufs, farine etc.)/ tailler un morceau de bois / construire une maquette etc. C'est nous qui l'avons fait et dans notre esprit, on reconnait dans notre projet, l'idée que nous avions dans notre esprit. Ainsi, nous avons extériorisé notre esprit dans la matière.

Pour Hegel, le travail est alors la possibilité pour l'homme de dominer la nature en la transformant grâce à notre esprit. Quand je contemple l'objet que je viens de fabriquer, je peux y voir mon propre esprit, c'est ce que Hegel appelle "l'objectivation de mon esprit dans la matière".


Autre réf : Rousseau, selon qui sans la nécessité de l'Homme de se mettre au travail, ce dernier serait resté cet "animal stupide et borné".

Le travail = l'aliénation de l'homme

Mais alors pourquoi le travail peut devenir horrible pour certaines personnes alors même que nous venons de constater qu'il était source d'épanouissement et d'humanisation ?


=> Quand on ne peut plus se reconnaître dans le produit de notre travail.


Par exemple, la technique moderne augmente la productivité, mais en contrepartie elle crée une forme de travail abrutissante pour l'ouvrier qui doit faire le même geste à la chaîne du matin au soir en produisant des objets qu'il n'a pas conçu lui-même et il se fiche pas mal. (voir vidéo Charlie Chaplin = bon exemple en dissert' car dans cette vidéo on voit Charlie devenir fou à force de répéter de même geste tous les jours).

C'est ce que le sociologue, économiste et philosophe Karl Marx appelle "l'aliénation de l'ouvrier".

Quelque chose a pris le contrôle de nous, cette chose c'est la machine. Le travail est alors une déshumanisation de l'homme.

Selon Marx, cette aliénation est double : car le patron exproprie l'ouvrier de la valeur qu'il crée (car c'est lui qui empoche tous les bénéfices). Ce phénomène s'appelle l'expropriation de la plus-value. L'ouvrier est tout juste payé de quoi survivre.


Conclusion

Nous avons vu que le travail depuis la création des temps est qualifié de souffrance. Cependant, une ambivalence subsiste entre le travail pouvant être considéré comme une forme de servitude voire d'aliénation et en même temps comme une source d'épanouissement et ainsi de liberté. En conséquence, ce qui est perçu comme une malédiction pourrait s'avérer être une bénédiction s'il est détaché de sa dimension de servitude.

Définition

Immédiat
sans intermédiaire, qui a tout de suite lieu
Médiat
avec intermédiaire
Aliénation
l'individu est soumis à quelque chose d'autre que lui-même, il est privé de sa liberté
La plus-value
la valeur créée par l'ouvrier que le capitaliste s'approprie.
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