Histoire:
- La Mort de Marat (1793) de Jacques-Louis David représente un moment poignant de la Révolution française : l’assassinat de Jean-Paul Marat, journaliste et révolutionnaire radical, par Charlotte Corday. Marat est montré dans sa baignoire, où il travaillait en raison d’une maladie de peau, poignardé par Corday, une Girondine cherchant à mettre fin à ses écrits incendiaires. David immortalise Marat comme un martyr, avec une posture christique évoquant une Pietà, soulignant son sacrifice pour la cause révolutionnaire. Le décor dépouillé et la lumière douce accentuent l’émotion et glorifient Marat comme une figure héroïque de la Révolution.
Thème et symbolique:
- Assassinat de Jean-Paul Marat, figure révolutionnaire, par Charlotte Corday
- Érigé en martyr de la Révolution française, glorifié par sa posture presque christique
- Tableau symbolisant la vertu et le sacrifice pour la République
Style néoclassique:
- Influence antique visible dans la pose idéalisée, rappelant les Pietà ou les héros classiques
- Sobriété et économie de détails, focalisant l’attention sur Marat et sa lettre
- Émotion contenue, évitant tout excès pathétique
Contexte:
- La Mort de Marat (1793) de Jacques-Louis David est une œuvre emblématique de la Révolution française, peinte peu après l’assassinat de Jean-Paul Marat, figure clé des Jacobins et ami de David. Marat, souffrant d’une maladie de peau, travaillait souvent dans sa baignoire, où il fut poignardé par Charlotte Corday, une Girondine opposée à ses idées radicales. David, membre de la Convention et proche de Marat, a conçu ce tableau comme une image de martyr révolutionnaire, visant à immortaliser Marat comme un héros sacrificiel de la République. L’œuvre combine réalisme et idéalisation : le décor est sobre, le corps de Marat rappelle les Pietà chrétiennes, renforçant l’idée d’un martyr au service du peuple. Ce tableau devint un puissant outil de propagande pour la cause révolutionnaire.