Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement

la justice

Définition

Justice
La justice désigne un principe philosophique et juridique par lequel les actions humaines doivent être évaluées et jugées selon leur conformité à ce qui est perçu comme juste, c’est-à-dire équitable et impartial.
Positivisme juridique
Théorie du droit qui considère que le droit est un ensemble de règles posées par l'autorité en place et acceptées par la société, indépendamment de toute considération morale.
Naturalisme
Doctrine philosophique qui considère que les lois de la nature sont à la base du droit et de la morale humaine.
Légalité
Caractère de ce qui est conforme aux lois établies.
Légitimité
Caractère de ce qui est reconnu comme juste et conforme à des normes plus élevées que la simple légalité, telles que les principes éthiques ou moraux.
Châtiment
Peine infligée à une personne en rétribution d'une faute ou d'un crime, souvent utilisée dans le contexte de réflexions sur la justice pénale.

Le Positivisme Juridique et Kelsen

Hans Kelsen, un des grands théoriciens du positivisme juridique, propose que le droit doit être analysé de manière scientifique, détachée de toute considération morale. Kelsen soutient que le droit est un ensemble de normes valides car elles sont produites selon un système juridique établi. Selon cette théorie, la justice n'est pas innée mais est déterminée par les règles et lois en vigueur dans une société donnée. La pureté de la théorie du droit de Kelsen vise à éliminer tout jugement de valeur, se concentrant uniquement sur l'analyse juridique.

Le Juste Naturel et Thomas d'Aquin

Dans le cadre du naturalisme, Thomas d'Aquin conçoit la justice comme une vertu morale et une disposition à rendre à chacun son droit. Selon lui, la justice est fondamentalement ancrée dans la nature humaine et ses lois sont découvertes par la raison. Il différencie entre le droit naturel, qui est universel et immuable, et le droit positif, qui peut varier selon les circonstances et les sociétés. Thomas d'Aquin affirme que pour qu'une loi soit juste, elle doit être conforme au droit naturel et contribuer au bien commun.

Légalité et Légitimité

La légalité fait référence à la conformité des actions et des décisions aux lois établies. Cependant, ces lois, bien qu'ayant une validité légale, peuvent être perçues comme injustes ou illégitimes. La légitimité, quant à elle, repose sur l'acceptation et la reconnaissance par la société de l'autorité qui produit ces lois, ainsi que de la justesse de leurs effets. L'histoire est remplie d'exemples où des lois étaient légales mais illégitimes, ce qui a souvent conduit à des mouvements de réforme ou de changement social.

Rousseau, Rawls et la Théorie de la Justice

Jean-Jacques Rousseau, dans son Contrat Social, propose une vision de la justice fondée sur la volonté générale : les lois doivent être l'expression de la volonté collective des citoyens pour être justes. John Rawls, philosophe contemporain connu pour sa "théorie de la justice", suggère que les principes de justice doivent être choisis sous un "voile d'ignorance", où personne ne connaît sa place dans la société, ses talents ou sa situation sociale, garantissant ainsi une égalité de base pour tous. Selon Rawls, les principes choisis dans cette position initiale seraient foncièrement équitables.

Critiques Utilitaristes et Kantiennes

Les utilitaristes, tels que John Stuart Mill, conçoivent la justice comme étant liée à l'utilité maximale, c'est-à-dire que les actions ou les lois sont justes si elles produisent le plus grand bonheur pour le plus grand nombre. Cette vision est souvent critiquée pour négliger les droits individuels au profit de la majorité. La morale kantienne, en revanche, préconise une justice basée sur des principes universels et inconditionnels, tels que l'impartialité et le devoir, indépendamment des conséquences. Kant privilégie l'impératif catégorique, un principe selon lequel une action est juste si elle peut être universellement appliquée.

Nietzsche et le Châtiment

Friedrich Nietzsche critique la conception traditionnelle du châtiment, qu'il voit comme une expression de ressentiment plutôt qu'une véritable justice. Selon Nietzsche, la justice pénale traditionnelle, centrée sur la punition, est un résidu de valeurs morales dépassées. Il prône une réévaluation des valeurs et une transformation de la justice vers des formes qui encouragent la créativité et le dépassement de soi plutôt que la simple rétribution.

A retenir :

En résumé, la justice est un concept complexe qui peut être appréhendé différemment selon les contextes philosophiques et juridiques. Du positivisme juridique de Kelsen au droit naturel de Thomas d'Aquin, de la théorie de la justice de Rawls aux critiques utilitaristes et kantiens, chaque approche offre une perspective unique sur ce qui constitue un système juste. Comprendre ces diverses théories permet d'apprécier les nuances et les défis liés à l'application de la justice dans nos sociétés.

la justice

Définition

Justice
La justice désigne un principe philosophique et juridique par lequel les actions humaines doivent être évaluées et jugées selon leur conformité à ce qui est perçu comme juste, c’est-à-dire équitable et impartial.
Positivisme juridique
Théorie du droit qui considère que le droit est un ensemble de règles posées par l'autorité en place et acceptées par la société, indépendamment de toute considération morale.
Naturalisme
Doctrine philosophique qui considère que les lois de la nature sont à la base du droit et de la morale humaine.
Légalité
Caractère de ce qui est conforme aux lois établies.
Légitimité
Caractère de ce qui est reconnu comme juste et conforme à des normes plus élevées que la simple légalité, telles que les principes éthiques ou moraux.
Châtiment
Peine infligée à une personne en rétribution d'une faute ou d'un crime, souvent utilisée dans le contexte de réflexions sur la justice pénale.

Le Positivisme Juridique et Kelsen

Hans Kelsen, un des grands théoriciens du positivisme juridique, propose que le droit doit être analysé de manière scientifique, détachée de toute considération morale. Kelsen soutient que le droit est un ensemble de normes valides car elles sont produites selon un système juridique établi. Selon cette théorie, la justice n'est pas innée mais est déterminée par les règles et lois en vigueur dans une société donnée. La pureté de la théorie du droit de Kelsen vise à éliminer tout jugement de valeur, se concentrant uniquement sur l'analyse juridique.

Le Juste Naturel et Thomas d'Aquin

Dans le cadre du naturalisme, Thomas d'Aquin conçoit la justice comme une vertu morale et une disposition à rendre à chacun son droit. Selon lui, la justice est fondamentalement ancrée dans la nature humaine et ses lois sont découvertes par la raison. Il différencie entre le droit naturel, qui est universel et immuable, et le droit positif, qui peut varier selon les circonstances et les sociétés. Thomas d'Aquin affirme que pour qu'une loi soit juste, elle doit être conforme au droit naturel et contribuer au bien commun.

Légalité et Légitimité

La légalité fait référence à la conformité des actions et des décisions aux lois établies. Cependant, ces lois, bien qu'ayant une validité légale, peuvent être perçues comme injustes ou illégitimes. La légitimité, quant à elle, repose sur l'acceptation et la reconnaissance par la société de l'autorité qui produit ces lois, ainsi que de la justesse de leurs effets. L'histoire est remplie d'exemples où des lois étaient légales mais illégitimes, ce qui a souvent conduit à des mouvements de réforme ou de changement social.

Rousseau, Rawls et la Théorie de la Justice

Jean-Jacques Rousseau, dans son Contrat Social, propose une vision de la justice fondée sur la volonté générale : les lois doivent être l'expression de la volonté collective des citoyens pour être justes. John Rawls, philosophe contemporain connu pour sa "théorie de la justice", suggère que les principes de justice doivent être choisis sous un "voile d'ignorance", où personne ne connaît sa place dans la société, ses talents ou sa situation sociale, garantissant ainsi une égalité de base pour tous. Selon Rawls, les principes choisis dans cette position initiale seraient foncièrement équitables.

Critiques Utilitaristes et Kantiennes

Les utilitaristes, tels que John Stuart Mill, conçoivent la justice comme étant liée à l'utilité maximale, c'est-à-dire que les actions ou les lois sont justes si elles produisent le plus grand bonheur pour le plus grand nombre. Cette vision est souvent critiquée pour négliger les droits individuels au profit de la majorité. La morale kantienne, en revanche, préconise une justice basée sur des principes universels et inconditionnels, tels que l'impartialité et le devoir, indépendamment des conséquences. Kant privilégie l'impératif catégorique, un principe selon lequel une action est juste si elle peut être universellement appliquée.

Nietzsche et le Châtiment

Friedrich Nietzsche critique la conception traditionnelle du châtiment, qu'il voit comme une expression de ressentiment plutôt qu'une véritable justice. Selon Nietzsche, la justice pénale traditionnelle, centrée sur la punition, est un résidu de valeurs morales dépassées. Il prône une réévaluation des valeurs et une transformation de la justice vers des formes qui encouragent la créativité et le dépassement de soi plutôt que la simple rétribution.

A retenir :

En résumé, la justice est un concept complexe qui peut être appréhendé différemment selon les contextes philosophiques et juridiques. Du positivisme juridique de Kelsen au droit naturel de Thomas d'Aquin, de la théorie de la justice de Rawls aux critiques utilitaristes et kantiens, chaque approche offre une perspective unique sur ce qui constitue un système juste. Comprendre ces diverses théories permet d'apprécier les nuances et les défis liés à l'application de la justice dans nos sociétés.
Retour

Actions

Actions