La guerre d'Algérie s'inscrit dans un contexte de décolonisation mondiale après la Seconde Guerre mondiale, un moment où de nombreuses colonies en Afrique et en Asie revendiquent leur indépendance. L'Algérie, colonisée depuis 1830, est un territoire particulièrement difficile à gérer pour la France, car elle est considérée non seulement comme une colonie, mais également comme une partie intégrante de la République française, avec une grande population européenne. Les nationalistes algériens, organisés principalement au sein du Front de Libération Nationale (FLN), commencent une insurrection armée en 1954, marquant le début du conflit.

Les principaux acteurs du conflit incluent le FLN, qui représente le mouvement nationaliste algérien, et l'armée française qui lutte pour maintenir le contrôle sur l'Algérie. Le FLN utilise diverse tactiques de guérilla et bénéficie du soutien populaire parmi la population algérienne. De l'autre côté, la France met en place des mesures de répression, utilisant la torture et des méthodes d'intimidation pour tenter d'écraser le mouvement indépendantiste. Plusieurs autres factions, comme le Mouvement national algérien (MNA), existent mais n'ont pas la même influence que le FLN.

La guerre d'Algérie peut être divisée en plusieurs phases. La première phase, de 1954 à 1956, est marquée par des attaques sporadiques du FLN et une réaction rapide de l'armée française. La seconde phase (1956-1958) voit l'intensification du conflit, avec l'entrée en guerre du gouvernement français et l'usage croissant de la torture. La troisième phase, de 1958 à 1962, est celle de la guérilla urbaine et des grandes manifestations en Algérie et en France, notamment lors de la Révolte des Algériens à Paris en 1961, qui attire l'attention internationale sur le conflit. La guerre se termine finalement par les accords d'Évian en mars 1962.

Les conséquences de la guerre d'Algérie sont profondes. Pour l'Algérie, elle conduit à l'indépendance en juillet 1962, mais laisse derrière elle des cicatrices profondes, tant sur le plan humain qu'économique. Les estimations de casualties varient mais plusieurs centaines de milliers de personnes, en majorité algériennes, ont perdu la vie. Pour la France, la guerre engendre un profond traumatisme et des divisions politiques, sur le thème de la décolonisation, et impacte fortement le débat sociopolitique pendant des décennies. La mémoire de la guerre reste un sujet sensible en France et en Algérie jusqu'à aujourd'hui.