La France, patrie de la Révolution française, une des premières nations à renverser son roi, se révolte une nouvelle fois en 1848. Elle apparaît à même d'aider les autres nations européennes à obtenir leur indépendance. Cependant, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Lamartine, annonce que celle-ci restera pacifique si elle n'est pas agressée. Louis-Napoléon Bonaparte qui a défendu la cause italienne en prenant les armes dans sa jeunesse en 1830, a écrit et défendu le principe des nationalités et reprend les acquis de la Révolution française, notamment l’idée du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La France a accueilli un grand nombre des patriotes italiens qui se sont exilés → continue la résistance extérieure comme Giuseppe Mazzini dont le mouvement avait adopté le drapeau tricolore. Ces idées sont populaires et diffusées dans le continent européen malgré la répression du Printemps des peuples. Devenu Napoléon III, il entreprend rapidement des guerres qui lui permettent de soutenir les nationalités.
I Louis-Napoléon Bonaparte/Napoléon III et le principe des nationalités.
A. La politique française envers le principe des nationalités.
B. Le rôle de la France
La diplomatie française impériale soutient de nombreux mouvements autonomistes ou indépendantistes. Napoléon III aide les Italiens, les Bulgares, les Serbes, les Roumains, etc. Cet engagement permet à Napoléon III de montrer que la France est une grande puissance militaire : en Crimée contre la Russie, en Italie contre l’Autriche. Entre diplomatie secrète et grandes réunions diplomatiques multilatérales, l’empereur affirme la place de la France sur l’échiquier européen. L’organisation du congrès de Paris 1856, présenté comme une correction du congrès de Vienne 1815, lui permet de se poser comme le chef d’orchestre du concert des nations.
Définition
II. La construction de l’unité allemande.
A. L’échec de l’unification libérale.
Au XIXe siècle, la question de l’unité de la nation allemande est centrale car le territoire est divisé en 39 Etats. La Confédération germanique issue du Congrès de Vienne peine à préparer l’unification. L’Autriche et la Prusse, les plus grands Etats entendent faire l’unification allemande à leur profit. En mars 1848, dans le cadre du Printemps des Peuples est créé le Parlement de Francfort qui est chargé de l’unification allemande. La conception allemande de la nation repose sur des éléments unificateurs : la race et la langue. Elle sert de socle au pangermanisme. La question centrale est de savoir comment définir l’Allemagne avec deux concepts : - La Grande Allemagne regroupant toutes les populations germanophones et notamment l’Autriche. - La Petite Allemagne, projet d’unification autour de la Prusse et sans l’Autriche. ➔ Ces projets sont des échecs car une partie des Etats du Sud, catholique, refusent une alliance avec la Prusse protestante. De plus, le rétablissement de la Confédération Germanique en 1848 replace l’Autriche au cœur du projet. Progressivement, la Prusse consolide sa puissance autour de l’union douanière : Zollverein en 1834 sans l’Autriche et prend progressivement la tête des mouvements intellectuels d’unification allemande comme le Nationalverein, association regroupant plus de 25 000 membres.
Définition
B. La Prusse, moteur de l’unification par les guerres contre l’Autriche …
L’Autriche affaiblit par le Printemps des peuples, la Prusse en profite. Guillaume Ier devient Roi de Prusse en 1861 et veut profiter de la prospérité économique de son royaume pour construire une armée moderne capable de réaliser l’unité allemande. Il nomme en 1862, Otto Von Bismarck Chancelier de la Prusse. Bismarck veut mener l’unification allemande par tous les moyens et il a conscience que la diplomatie ne suffit pas donc seule la force et la guerre permettront à la Prusse de réaliser cette union. Ces deux hommes sont à l’origine de l’unification allemande par la guerre qui font en plusieurs étapes : - En 1865, lors d’une entrevue dans la ville de Biarritz, Napoléon III assure à Bismarck que la France restera neutre et ne soutiendra pas l’Autriche en cas de conflit. - En 1866, la Prusse voulant isoler et éliminer l’Autriche, trouve le motif pour entrer en guerre. En seulement trois semaines, l’Autriche est anéantie à Sadowa en 1866. L’Autriche perd le contrôle du Holstein et son influence sur les états germaniques. Sous l’impulsion de Bismarck, la Confédération germanique est dissoute, remplacée en 1867 par la Confédération d’Allemagne du Nord, dirigée par le Roi de Prusse. Pour ne pas heurter Napoléon III, les Etats du Sud de l’Allemagne ne sont pas intégrés à la Confédération, même s’ils signent des accords économiques et militaires.
Définition
C. … puis contre la Second Empire.
La guerre entre la France et la Prusse devient inévitable car l’Empire français constitue un obstacle pour Bismarck. La France est inquiète de la montée en puissance prussienne et qui n’obtient pas le Luxembourg promis par Bismarck en 1866. La Prusse souhaite rallier les Etats allemands catholiques du Sud profite de la déclaration de guerre française le 19 juillet 1870 (suite à la crise entraînée par la succession au trône d’Espagne) à cause de la dépêche d’Ems. Bismarck et Guillaume Ier en profite pour faire l’unité en développement le sentiment national allemand contre les Français. L’armée française, mal préparée et mal équipée est rapidement en déroute. Napoléon III est fait prisonnier le 2 septembre 1870 à Sedan et la France est occupée par les troupes prussiennes.
Définition
D. La proclamation du Reich allemand.
Le 18 janvier 1871, le roi de Prusse Guillaume Ier est proclamé Empereur de l’Allemagne dans la Galerie des glaces du château de Versailles, humiliation suprême pour les Français. Le gouvernement provisoire de la toute jeune IIIe République, mène les négociations de paix qui aboutissent au traité de Francfort du 10 mai 1871 : la France perd l’Alsace-Moselle et doit payer une forte indemnité de guerre (5 milliards de franc or).
A retenir :
Conclusion. Si l’unité des États-nations se fait grâce à l’appui français, elle ne sert pas toujours le pays et c’est l’échec du Second Empire. L’unification italienne apporte à la France la Savoie et Nice en 1860. Mais le processus continue et de moins en moins avec l’appui direct de Napoléon III : il s’achève en 1870 après plusieurs guerres. Alors que Napoléon III avait, par un pacte secret, d’abord soutenu la Prusse contre l’Autriche en 1866, Bismarck se retourne contre lui en 1870 : l’unité allemande se fait par la chute de Napoléon III, la défaite de la France et l’annexion de l’Alsace-Moselle.
A retenir :
1848: La France se révolte une nouvelle fois
1830: Napoléon Bonaparte qui a défendu la cause italienne
1856: L’organisation du congrès de Paris
1815: Congrès de Vienne
Mars 1848: L’unification allemande
1848: Le rétablissement de la Confédération Germanique
1834: Zollverein
1861: Guillaume Ier devient Roi de Prusse
1862: Otto Von Bismarck Chancelier de la Prusse
1865: Napoléon III assure à Bismarck que la France restera neutre et ne soutiendra pas l’Autriche en cas de conflit.
1866: - La Prusse voulant isoler et éliminer l’Autriche
- L’Autriche est anéantie à Sadowa
- Montée en puissance prussienne
1867: Confédération d’Allemagne du Nord
19 juillet 1870: La Prusse déclare la guerre contre la France
2 septembre 1870: Napoléon III est fait prisonnier
18 janvier 1871: Guillaume Ier est proclamé Empereur de l’Allemagne
10 mai 1871: Traité de Francfort
A retenir :
Pour le commentaire de texte:
N A S D I = Nature - Auteur - Source - Date - Idée principale