L’enfant sauvage de Truffaut → raconte l'histoire d'un enfant de 10 ans qui a été retrouvé seul dans la nature, vivant comme un animal. Il se déplace à quatre pattes, ne parle pas, et adopte des comportements primitifs. Un médecin, fascinée par ce cas, tente de l'analyser pour savoir s'il est possible de l'éduquer et de lui apprendre des comportements humains. L'enfant apprend progressivement certaines choses, comme marcher sur deux jambes, et il réussit à assimiler quelques comportements sociaux. Cependant, lorsqu'il est réintroduit dans la forêt, il reprend ses anciennes habitudes et recommence à marcher à quatre pattes, montrant que son retour à la nature a une influence profonde sur son comportement.
Pierre Bourdieu →aborde l'idée de la seconde nature, qui désigne des caractéristiques et comportements acquis au fil de la socialisation, mais qui finissent par être perçus comme des traits « naturels ». Par exemple, certains pensent encore qu'il est dans la nature de l'homme d'être orgueilleux, ambitieux, voire dominant, tandis que la femme serait par nature douce, sensible, et maternelle. Ces idées reposent souvent sur des clichés profondément ancrés dans la culture, comme la croyance selon laquelle l’hétérosexualité serait une orientation « naturelle » ou que le soi-disant instinct maternel des femmes est biologique. Bourdieu montre que ces stéréotypes ne sont pas des déterminations naturelles, mais des constructions sociales qui sont intériorisées et normalisées au point d'être perçues comme des vérités immuables, effaçant ainsi l'influence du contexte social et culturel sur les comportements humains.
Mythe de Prométhée : raconte l’histoire de deux titans, Prométhée et Épiméthée, qui sont chargés par les dieux de distribuer des qualités à toutes les espèces vivantes de manière équitable, afin que chaque espèce puisse survivre. Épiméthée prend en charge cette tâche, mais il commet une erreur : il attribue toutes les qualités — force, rapidité, capacité de voler — aux animaux, oubliant de doter l'homme de ces avantages. Face à cette injustice, Prométhée décide de voler aux dieux le secret du feu, un savoir précieux qui permettra à l’homme de développer des outils et des techniques pour compenser ses manques et survivre.
Ce mythe illustre l'idée que, ce qui semblait être une infériorité — le manque de caractéristiques naturelles qui permettent la survie immédiate — devient une source de force pour l'humanité. Grâce au feu, l’homme est capable de maîtriser la nature et de s'en affranchir. Il n'est plus limité par sa condition naturelle, mais peut, par la technique et l'invention, transformer son destin et devenir ce qu'il désire. Ce passage d'une dépendance à la nature à une capacité de la maîtriser souligne l'évolution du rôle de l'homme, qui, par son ingéniosité, dépasse ses origines et ses contraintes naturelles.
Ce qui était autrefois une infériorité est maintenant devenu une force puisque l’homme peut devenir tout ce qu’il veut, il n’est pas enfermé dans la limite d’une nature.
L’homme n’est rien au départ mais peut tout devenir, alors que l’animal au bout de quelque mois devient déjà tout ce qu’il seras toute sa vie.
ethnocentrisme : Tendance à privilégier le groupe ethnique auquel on appartient et à en faire le seul modèle de référence.
Perfectibilité : capacité d’un individu a évoluer toute sa vie