Hegel

• l'être humain est "en soi" / ["an sich"] (en tant qu’être naturel : il a un corps, une existence biologique, il existe objectivement, comme une chose parmi d’autres dans le monde)
• l'être humain existe "pour soi" / ["für sich"] (lorsqu’il prend conscience de lui-même, lorsqu’il se sait comme sujet, distinct du reste du monde)
• Ainsi, chez Hegel, l’être humain n’est pas seulement en soi, il est appelé à devenir pour soi — c’est-à-dire à réaliser sa liberté, sa subjectivité, et à se comprendre comme un être pensant, libre, et spirituel. L’achèvement de cette évolution, c’est l’esprit (Geist), où l’individu se reconnaît dans l’universel (la culture, l’histoire, l’éthique...).

Husserl, Recherches logiques, 1900-1901

"Alle Bewusstsein ist Bewusstsein von etwas" // "Toute conscience est conscience de quelque chose"

La conscience est toujours relationnelle, vécue et dirigée, et la phénoménologie est une méthode pour en analyser rigoureusement les structures

• Chez Husserl, la conscience est intentionnelle, ce qui signifie qu’elle est toujours conscience de quelque chose. Elle ne fonctionne jamais isolément : elle est tournée vers un objet, réel ou imaginaire. Husserl cherche à décrire cette structure fondamentale de la conscience à travers la phénoménologie, c’est-à-dire l’étude des phénomènes tels qu’ils apparaissent à la conscience.
• Pour accéder à l’essence pure de ces vécus, il propose la réduction phénoménologique : mettre entre parenthèses le monde extérieur (l’attitude naturelle) pour se concentrer sur l’expérience vécue elle-même, sur les actes de conscience (percevoir, juger, se souvenir, etc.).