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Lycée
Terminale

La connaissance : enjeux politiques et géopolitiques

I. La connaissance, un terrain de concurrence entre les États d’hier à aujourd’hui

A. Utiliser la connaissance au profit d’un projet politique conflictuel

1. Exemple : La France au XIXᵉ siècle

Contexte historique :

• Montée du nationalisme et expansion coloniale en Europe.

Justification scientifique des conflits et de la colonisation :

• Travaux anthropologiques (phrénologie) : mesure des crânes humains pour prouver une prétendue hiérarchie des races.

• Idée de supériorité de la race blanche diffusée à travers les travaux falsifiés de Paul Broca.

• Diffusion de ces théories dans les écoles via des manuels scolaires pour justifier la colonisation.

Rôle du nationalisme :

• Sentiment de revanche sur l’Allemagne (perte de l’Alsace-Lorraine en 1870).

• Propagande nationaliste préparant à la Première Guerre mondiale.

2. Exemple : L’Allemagne nazie

Sources idéologiques :

• Essai sur l’inégalité des races humaines (1853) d’Arthur de Gobineau → théorie raciale plaçant les Aryens au sommet de la hiérarchie.

• Adolf Hitler reprend ces idées dans Mein Kampf et y ajoute un antisémitisme radical.

Moyens de diffusion :

• Enseignement obligatoire des théories raciales dans les écoles.

• Propagation via la propagande (discours, affiches, cinéma).

Conséquence :

• Utilisation de ces théories pour justifier les lois antisémites, les camps de concentration et la Seconde Guerre mondiale.

3. Exemple complémentaire : guerre du golf

• Voir cours thème 1

B. Le renseignement : une arme politique et géopolitique

1. Moyens :

• Humains : agents secrets, infiltrations, agents doubles.

• Technologiques : écoutes radio, satellites, cyberattaques.

2. Organisations spécialisées :

• France : DGSI/DGSE

• États-Unis : CIA/NSA

• Russie : KGB

• Royaume-Uni : MI6/MI5

• Israël : Mossad

3. Exemple : Seconde Guerre mondiale

Opération Fortitude :

• Désinformation sur le lieu du débarquement allié (fausses communications, régiments fictifs avec tanks gonflables).

Machine Enigma :

• Utilisée par les Allemands pour crypter leurs messages.

• Décryptée par Alan Turing grâce à la machine “Bombe”.

Conséquences : renseignements qui ont accéléré la fin de la guerre de deux ans.

5. Étude de cas : Guerre froide (CIA vs KGB)

• Rivalité URSS/États-Unis à travers leurs services secrets.

• Mission principale : espionnage (documents, infiltrations).

Exemple : Aleksandr Ogorodnik (alias Trigon) :

• Espion soviétique recruté par la CIA.

• Utilisation de gadgets (stylos-caméras, cyanure).

• Découvert et suicidé lors d’un interrogatoire du KGB.

C. Capturer et détenir la connaissance : une concurrence entre États

1. Attraction des cerveaux :

• Classement de Shanghai (depuis 2003) : classement des 1000 meilleures universités selon des critères tels que :

• Nombre de prix Nobel et médailles Fields.

• Publications dans des revues prestigieuses (Science, Nature).

• Délocalisations : campus dans des pays étrangers (ex : ESSEC à Pékin, Sorbonne à Abou Dhabi).

Universités dominantes :

• États-Unis : Harvard, Stanford, MIT.

• Royaume-Uni : Cambridge, Oxford.

2. Les brevets :

Définition : droit de propriété garantissant l’exclusivité d’exploitation d’une invention.

• Rivalité intense :

• USA vs Chine dans les technologies avancées (semi-conducteurs).

3. Espionnage industriel :

Exemple 1 : Concorde

• Copié par l’URSS (Tupolev 144, surnommé “Concordski”).

Exemple 2 : Huawei

• Accusé de voler des secrets industriels via des entreprises partenaires obligatoires en Chine.

II. La circulation de la connaissance : un facteur de coopération entre les États

A. Circulation des étudiants

1. Mobilité internationale des étudiants :

• Pays développés → principaux pays d’accueil.

• Pays émergents → principaux pays émetteurs.

• Augmentation rapide : 2 millions (2003) → 6 millions (2018).

2. Exemple : Erasmus

• Programme européen lancé en 1987.

• Plus de 5 millions d’étudiants concernés.

• Illustration de la coopération européenne.

B. Coopérations économiques et scientifiques

1. Objectifs :

• Réduction des coûts de recherche.

• Accélération des découvertes.

Exemple : collaborations dans des projets internationaux (CERN, médecine, etc.).

C. Renseignement et surveillance : coopération internationale

1. Exemple : Interpol (1923)

• Organisation internationale avec 198 pays membres.

• Siège à Lyon, lutte contre le grand banditisme.

2. Exemple : Attentats de Paris (2015)

• Coopération France-Belgique pour retrouver Salah Abdeslam.

• Retrouvé à Bruxelles, jugé en France.

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La connaissance : enjeux politiques et géopolitiques

I. La connaissance, un terrain de concurrence entre les États d’hier à aujourd’hui

A. Utiliser la connaissance au profit d’un projet politique conflictuel

1. Exemple : La France au XIXᵉ siècle

Contexte historique :

• Montée du nationalisme et expansion coloniale en Europe.

Justification scientifique des conflits et de la colonisation :

• Travaux anthropologiques (phrénologie) : mesure des crânes humains pour prouver une prétendue hiérarchie des races.

• Idée de supériorité de la race blanche diffusée à travers les travaux falsifiés de Paul Broca.

• Diffusion de ces théories dans les écoles via des manuels scolaires pour justifier la colonisation.

Rôle du nationalisme :

• Sentiment de revanche sur l’Allemagne (perte de l’Alsace-Lorraine en 1870).

• Propagande nationaliste préparant à la Première Guerre mondiale.

2. Exemple : L’Allemagne nazie

Sources idéologiques :

• Essai sur l’inégalité des races humaines (1853) d’Arthur de Gobineau → théorie raciale plaçant les Aryens au sommet de la hiérarchie.

• Adolf Hitler reprend ces idées dans Mein Kampf et y ajoute un antisémitisme radical.

Moyens de diffusion :

• Enseignement obligatoire des théories raciales dans les écoles.

• Propagation via la propagande (discours, affiches, cinéma).

Conséquence :

• Utilisation de ces théories pour justifier les lois antisémites, les camps de concentration et la Seconde Guerre mondiale.

3. Exemple complémentaire : guerre du golf

• Voir cours thème 1

B. Le renseignement : une arme politique et géopolitique

1. Moyens :

• Humains : agents secrets, infiltrations, agents doubles.

• Technologiques : écoutes radio, satellites, cyberattaques.

2. Organisations spécialisées :

• France : DGSI/DGSE

• États-Unis : CIA/NSA

• Russie : KGB

• Royaume-Uni : MI6/MI5

• Israël : Mossad

3. Exemple : Seconde Guerre mondiale

Opération Fortitude :

• Désinformation sur le lieu du débarquement allié (fausses communications, régiments fictifs avec tanks gonflables).

Machine Enigma :

• Utilisée par les Allemands pour crypter leurs messages.

• Décryptée par Alan Turing grâce à la machine “Bombe”.

Conséquences : renseignements qui ont accéléré la fin de la guerre de deux ans.

5. Étude de cas : Guerre froide (CIA vs KGB)

• Rivalité URSS/États-Unis à travers leurs services secrets.

• Mission principale : espionnage (documents, infiltrations).

Exemple : Aleksandr Ogorodnik (alias Trigon) :

• Espion soviétique recruté par la CIA.

• Utilisation de gadgets (stylos-caméras, cyanure).

• Découvert et suicidé lors d’un interrogatoire du KGB.

C. Capturer et détenir la connaissance : une concurrence entre États

1. Attraction des cerveaux :

• Classement de Shanghai (depuis 2003) : classement des 1000 meilleures universités selon des critères tels que :

• Nombre de prix Nobel et médailles Fields.

• Publications dans des revues prestigieuses (Science, Nature).

• Délocalisations : campus dans des pays étrangers (ex : ESSEC à Pékin, Sorbonne à Abou Dhabi).

Universités dominantes :

• États-Unis : Harvard, Stanford, MIT.

• Royaume-Uni : Cambridge, Oxford.

2. Les brevets :

Définition : droit de propriété garantissant l’exclusivité d’exploitation d’une invention.

• Rivalité intense :

• USA vs Chine dans les technologies avancées (semi-conducteurs).

3. Espionnage industriel :

Exemple 1 : Concorde

• Copié par l’URSS (Tupolev 144, surnommé “Concordski”).

Exemple 2 : Huawei

• Accusé de voler des secrets industriels via des entreprises partenaires obligatoires en Chine.

II. La circulation de la connaissance : un facteur de coopération entre les États

A. Circulation des étudiants

1. Mobilité internationale des étudiants :

• Pays développés → principaux pays d’accueil.

• Pays émergents → principaux pays émetteurs.

• Augmentation rapide : 2 millions (2003) → 6 millions (2018).

2. Exemple : Erasmus

• Programme européen lancé en 1987.

• Plus de 5 millions d’étudiants concernés.

• Illustration de la coopération européenne.

B. Coopérations économiques et scientifiques

1. Objectifs :

• Réduction des coûts de recherche.

• Accélération des découvertes.

Exemple : collaborations dans des projets internationaux (CERN, médecine, etc.).

C. Renseignement et surveillance : coopération internationale

1. Exemple : Interpol (1923)

• Organisation internationale avec 198 pays membres.

• Siège à Lyon, lutte contre le grand banditisme.

2. Exemple : Attentats de Paris (2015)

• Coopération France-Belgique pour retrouver Salah Abdeslam.

• Retrouvé à Bruxelles, jugé en France.

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