- L’Italie est divisée en plusieurs États indépendants et souvent dominés par des puissances étrangères (Autriche, France, Espagne).
- Les principaux États : Royaume de Piémont-Sardaigne, Royaume des Deux-Siciles, États pontificaux, duchés de Modène, Parme et Toscane, et territoires autrichiens (Lombardie et Vénétie).
- L’Italie est une "expression géographique" (Metternich), sans unité politique.
I. Contexte de l’unification
1.Situation de l’Italie avant l’unification
2.Idéologies nationalistes et mouvements sociaux
- Le Risorgimento (résurrection) est un mouvement culturel et politique qui prône l’unification de l’Italie.
- Influences des idées libérales, romantiques et révolutionnaires (Carbonari, Jeune Italie de Mazzini).
- Montée du sentiment nationaliste et désir d’indépendance face à l’Autriche.
II. Batailles et combats
- Bataille de Magenta (1859)
- Seconde guerre d’indépendance italienne.
- Victoire franco-sarde contre l’Autriche, grâce à l’intervention de Napoléon III.
- La France soutient le Piémont-Sardaigne en échange de Nice et de la Savoie.
- Bataille de Solférino (1859)
- Autre victoire décisive contre l’Autriche.
- Cette bataille inspire la création de la Croix-Rouge par Henri Dunant.
- L’expédition des Mille (1860)
- Dirigée par Giuseppe Garibaldi, un héros révolutionnaire.
- Avec 1 000 volontaires, il conquiert le Royaume des Deux-Siciles (Sud de l’Italie).
- Les territoires conquis sont ensuite annexés au Royaume de Piémont-Sardaigne.
III. Les acteurs de l’unification
Giuseppe Garibaldi
- Héros populaire et révolutionnaire, chef militaire charismatique.
- Symbolise la lutte pour l’unité et la liberté.
2- Comte Camillo di Cavour
- Premier ministre du Royaume de Piémont-Sardaigne.
- Stratège politique et diplomate, il négocie l’alliance avec la France.
- Favorise une unification par le haut (sous l’égide du Piémont).
3- Victor-Emmanuel II
- Roi de Piémont-Sardaigne, puis premier roi d’Italie unifiée en 1861.
- Incarne l’unité monarchique et constitutionnelle.
4- Le peuple italien
- Mouvements populaires, révoltes et manifestations soutiennent l’unification.
- Forte mobilisation pour l’indépendance et l’unité nationale.
IV. Conséquences de l’unification
A. Transformations politiques et sociales
- En 1861, proclamation du Royaume d’Italie avec Turin comme capitale (puis Florence en 1865, et enfin Rome en 1871).
- Annexion de Rome en 1870, malgré l’opposition du Pape (question romaine).
- Création d’un État centralisé, mais avec des disparités économiques et sociales entre le Nord industriel et le Sud agricole.
B. Impact sur la société italienne
- Émergence d’une identité nationale italienne.
- Modernisation des infrastructures et de l’économie.
- Tensions persistantes entre l’Église et l’État, ainsi qu’entre les régions.
C. Influence internationale
- L’unification italienne inspire d’autres mouvements nationalistes en Europe (Allemagne, Balkans).
- La France, après avoir soutenu l’unification, perd son influence en Italie.
Conclusion
L’unification italienne, achevée en 1871, est le résultat d’un long processus marqué par des batailles, des alliances et des mouvements populaires. Elle transforme l’Italie en une nation moderne, bien que confrontée à des défis internes. Le Risorgimento reste un symbole fort de la lutte pour l’unité et la liberté, influençant d’autres pays en quête d’indépendance.
À retenir :
- Dates clés : 1859 (Magenta/Solférino), 1860 (Expédition des Mille), 1861 (proclamation du Royaume d’Italie), 1870 (prise de Rome).
- Acteurs principaux : Garibaldi, Cavour, Victor-Emmanuel II.
- Conséquences : unité politique, mais disparités régionales et tensions sociales.