l’infraction cause 2 types de préjudices:
- la violation d’une règle sociale, la transgression d’un interdit, qui cause un préjudice à l’ensemble du corps social, à la société
- un préjudice causé à la victime, individu
2 actions en justice naissent de la commission d’une infraction:
- l'action publique : exercée au nom de la société
- l'action civile : exercée au nom de la victime
-> point commun : déclencher les poursuites à l’encontre de l’auteur du délit
finalités et buts différents:
L’action civile : la réparation d’un préjudice personnel, par le jeu de la responsabilité civile.
L’action publique : la réparation d’un préjudice symbolique, celui de la société, par l’application d’une peine (emprisonnement, neutralisation, rétribution, intimidation, resocialisation, …).
La mise en mouvement d’une action a pour conséquence de saisir une juridiction d’une demande ; en matière pénale, il peut s’agir d’une juridiction de jugement ou d’une juridiction d’instruction ; l’une et l’autre peuvent être saisie tant par le ministère public que par la victime de l’infraction, sous certaines conditions.
S’agissant de l’action publique, la décision du ministère public de mettre en mouvement ou non l’action publique est plus ou moins guidée, par des considérations d’opportunité (c’est l’opportunité des poursuites), dans le respect du cadre légal (par exemple, l’instruction est obligatoire en matière criminelle).
Plusieurs choix s’offrent donc au ministère public pour apporter une réponse à l’infraction :
- soit la mise en œuvre d’une alternative
- soit l’exercice de l’action publique proprement dit (à condition que l’action publique ne soit pas déjà éteinte)
Art. 6 CPP : liste les causes d’extinction de l’action publique : la mort du prévenu, la prescription, l’amnistie, l’abrogation de la loi pénale, la chose jugée, l’exécution d’une transaction, l’exécution d’une composition pénale et le retrait de la plainte de la victime, lorsqu’elle est une condition des poursuites + le paiement de l’amende forfaitaire