Définition
Évolution
L'évolution désigne un processus de transformation et de changement continu d'un état à un autre dans le temps.
Pays
Un pays est une région géographique délimitée par des frontières, gouvernée politiquement et reconnue par d'autres pays.
IDE verticaux
Ont pour objectif de délocaliser une entreprise pour réduire ses couts et optimiser sa chaine de valeur.
IDE horizontaux
Ont pour objectif de pénétrer un marché local en créant des filiales à l’étranger.
Taux d'emploi
Pourcentage de la population en âge de travailler qui possède un emploi.
Fond souverain
Fond d'investissement qui est détenu par un État.
Les États-Unis
Les grandes étapes de la puissance américaine du XX ème siècle
1945-1970 : L'ascension des États-Unis en tant que superpuissance mondiale
Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis deviennent la première puissance économique mondiale, bénéficiant d’un taux de croissance moyen de 4 % et du stock d’or mondial qui confère au dollar son rôle de monnaie de référence après la conférence de Bretton Woods (1944). Ils imposent également leur vision d’un nouvel ordre mondial, participant à la création d’institutions comme la Banque mondiale, le FMI et l’ONU, et en soutenant la reconstruction européenne via le plan Marshall (1947). Sur le plan militaire, leur puissance se renforce avec la guerre froide (1947-1991) et leur avancée technologique, favorisée par leurs universités et entreprises. Leur culture influence le monde entier à travers le « soft power » (American Way of Life, Hollywood, Coca-Cola).
1970-1980 : L'érosion de la puissance américaine
Du point de vue économique, face à la concurrence du Japon et de l’Europe, le monde devient tripolaire avec la Triade (États-Unis, Japon, UE). Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 entraînent stagflation et ralentissement économique, aggravant la désindustrialisation américaine. En 1976, la fin de Bretton Woods entraîne des taux de change flottants (accords de la Jamaïque). Sur le plan diplomatique, les États-Unis subissent des revers comme la guerre du Vietnam (1975) et la prise d'otages en Iran (1979), nuisant à leur image internationale.
1980-1990 : Le retour de la puissance américaine
Sous la présidence de Ronald Reagan (1980-1988), les États-Unis adoptent le "Reaganomics" : une politique libérale avec baisse des impôts, réduction des dépenses publiques et un contrôle strict de la politique monétaire. Le plan Volcker, qui relève fortement les taux d’intérêt pour combattre l'inflation, attire des capitaux étrangers et renforce le dollar. Sur le plan militaire, les États-Unis durcissent leur position face à l'Union soviétique, notamment via le projet de "Guerre des étoiles". L’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev en 1985 accélère la fin de la guerre froide, marquée par la chute du mur de Berlin en 1989 et la dissolution de l'URSS en 1991.
1991-2001 : Les États-Unis, superpuissance mondiale
Dans les années 1990, les États-Unis connaissent une période de prospérité économique, avec une croissance du PIB, faible inflation et des indicateurs sociaux en hausse, malgré des crises mondiales (Mexique en 1994, Asie en 1997). Militairement et politiquement, ils s'imposent comme une "hyper puissance" (Hubert Védrine) après la fin de l'URSS, jouant le rôle de gendarme international via l’OTAN et l’OMC.
Les États-Unis au début du XXI ème siècle
Ses forces
Au début du XXI ème siècle, les États-Unis demeurent la première puissance économique mondiale avec un PIB qui est toujours le plus élevé du globe malgré l’émergence de nouvelles puissances économiques comme la Chine.
Un secteur réel dominant
Sur un point de vue géographique, il possède le troisième territoire le plus vaste du monde et une façade maritime couvrant 3 océans ce qui leur confèrent un avantage stratégique et commercial. Le pays reste un leader dans le production de ressources naturelles notamment dans les secteurs miniers, forestiers et pétroliers. Les États-Unis sont le premier producteur de pétrole au monde. En matière énergétique, la montée du pétrole de schiste et du gaz de schiste a permis aux États-Unis de re-affirmer comme un acteur clé.
Puissance démographique et un important marché de consommation avec environ 330 000 000 d’habitants les États-Unis sont le troisième pays le plus peuplé du monde, ce qui leur garantie une main d’oeuvre abondante et qualifiée ainsi qu’un des plus grands marché de consommation au monde. Ce dynamisme démographique contribue à une forte demande intérieure qui soutient la croissance économique.
La main d’oeuvre qualifiée et le système d’éducation performant, le système universitaire américain est à la pointe de la formation des talents mondiaux, les universités comme Harvard, le MIT ou Stanford continuent d’attirer les meilleurs étudiants et les chercheurs de part le monde. Grâce à un solide partenariat entre les universités, les entreprises et le soutien public, les États-Unis maintiennent leur avance en innovation transformant les découvertes scientifiques en entreprises à fortes croissance.
Les États-Unis restent le premier pôle mondial en ce qui concerne l’innovation technologique, il y a des géants (GAFAM) comme Google, Apple, Microsoft, Amazon, Facebook, Tesla… qui dominent les secteurs clés tels que l’intelligence artificielle, la bio-technologie, l’aérospatiale et les énergies renouvelables. La Silicon Valley qui est devenu le symbole mondial de l’innovation et de l’entreprenariat continue de jouer un rôle moteur et explique que la Californie produise 1/4 des brevets déposés aux États-Unis.
Une hyper puissance financière
Elle passe tout d’abord par la monnaie (dollar) avec John Connolly qui déclarent « le dollar notre monnaie est votre problème », elle résonne avec toujours autant d’acuité tant le dollar reste au coeur de l’économie mondiale. Le dollar reste aujourd’hui la principale monnaie de réserve mondiale, elle domine les échanges internationaux et n’a toujours pas été supplanter ni par l’Euro ni par le Yuan ni par toute autre monnaies. Cela procure aux États-Unis un avantage stratégique, comme tout les échange s’effectuent en dollar, ils savent que le dollar sera toujours demandé et cela leur permet de financer leur déficit extérieur à moindre coût et de maintenir une forte influence dans tout ce qui est lié à la monnaie mondiale.
Les États-Unis abritent de grandes banques d’investissement et institutions financières, comme Goldman Sachs, qui influencent les marchés financiers mondiaux. La crise de 2008, avec la faillite de Lehman Brothers, a illustré leur impact international. La Réserve fédérale (FED), banque centrale américaine, joue un rôle crucial dans la politique monétaire mondiale, influençant les taux d’intérêt globaux, comme l'a montré la réaction de la BCE en suivant les hausses de la FED face à l’inflation. Les marchés financiers américains sont parmi les plus sophistiqués, attirant des capitaux mondiaux, notamment via les bourses comme le New York Stock Exchange (NYSE) et le NASDAQ. Les États-Unis dominent les flux d’investissements directs à l’étranger (IDE), qu’ils reçoivent et émettent, particulièrement dans les secteurs technologiques et manufacturiers. Les IDE peuvent être de type vertical pour réduire les coûts ou horizontal pour pénétrer de nouveaux marchés, ce qui reflète l'importance des entreprises américaines dans la mondialisation des chaînes de valeur.
Une puissance militaire et stratégique incontournable
Au sein des organisations internationales les USA gardent une place stratégique, au niveau du FMI, les banques centrales vont jouer un rôle crucial dans la stabilisation de l’économie mondiale et le modèle économique néo-libérale . Notamment à travers le consensus de Washington (1989) par l’économiste britannique Georges. Ces recommandations économiques sont centrées sur des principes libéraux qui favorisent le libre marché et la réduction de rôle de l’état dans l’économie.
Leur capacité à peser dans les relations internationales leur confèrent une autorité unique, cela est favorisé par leur puissance militaire qui en fait le gendarme du monde. Les USA possèdent la plus grand armée au monde, avec un budget militaire dépassant largement celui des autres pays. Ils sont un des acteurs principal de l’Otan, ce qui assure leur influence sur les questions de sécurité internationales.
Ils ont un rôle de gendarmes mondial, ils jouent un rôle essentiel dans la scène mondiale, ils interviennent militairement, diplomatiquement afin de maintenir la paix et la sécurité pour garantir une stabilité internationale qui serait favorable à leur interêt.
Ses faiblesses
Les limites du modèle économique
Depuis la crise de 2008, la croissance économique des États-Unis est en déclin, rarement au-delà de 3 % par an, ce qui illustre une « stagnation séculaire ». Le modèle économique repose en grande partie sur un endettement massif, privé et public, amplifié par la dépendance aux capitaux étrangers, particulièrement dans les secteurs technologiques. La dette publique atteint des niveaux records, reflétant une économie où la richesse profite davantage aux actionnaires qu'aux travailleurs, dont les salaires stagnent en raison de la concurrence internationale. Pour maintenir leur niveau de vie, les ménages s’endettent, alimentant une dette privée qui couvre des dépenses de santé, d'éducation et de logement, aggravant les inégalités sociales.
Le marché de l’emploi est instable et précaire ; le chômage est faible, mais les emplois sont souvent temporaires et peu sécurisés. Le taux d'emploi reste relativement bas, avec une partie de la population découragée et hors du marché du travail. L’inflation, stimulée par la hausse des prix de l’énergie et les tensions géopolitiques (comme la guerre en Ukraine), pèse également sur le pouvoir d’achat, accentuant les difficultés.
Les inégalités économiques sont parmi les plus marquées des pays développés, avec un 1 % de la population détenant plus de 70 % des richesses, tandis que 15 % vivent sous le seuil de pauvreté. Cette polarisation économique crée des fractures sociales et géographiques entre les États et au sein des villes, où les écarts entre quartiers riches et pauvres se creusent, en l'absence de fortes politiques de redistribution.
La montée des concurrences économique
Conséquences : déficit commercial chronique des américains, malgré la puissance des GAFAM américaine est dépendante de ses importations, c’est un signe majeur de faiblesse face à la montée des concurrents. Cela pousse les USA a adopté des politiques protectionnistes, qui provoquent des tensions, notamment avec la Chine.
On a aussi le déclin du consensus de Washington, le modèle néo-libérale promeut par les États-Unis est de plus en plus contesté notamment par des pays émergents tels que le Brésil qui souhaite diversifié ses compétences économique dans un contexte de mondialisation.
Contestation géopolitique
Depuis le début du XXIe siècle, les États-Unis diversifient leur stratégie commerciale avec un « pivot vers l'Asie », visant à renforcer leurs alliances avec des pays comme le Japon, la Corée du Sud et les Philippines pour contrer l'influence croissante de la Chine. Toutefois, leur influence internationale s'est affaiblie, notamment avec le retrait d'Afghanistan en 2021, perçu comme un échec après 20 ans de guerre. Les interventions militaires américaines ont renforcé l'anti-américanisme, contribuant à une perte d'influence, notamment face à la montée en puissance de la Russie et de la Chine. La Russie a réaffirmé son statut de puissance par l'annexion de la Crimée en 2014 et l'invasion de l'Ukraine en 2022. Parallèlement, une nouvelle compétition pour l'influence émerge en Afrique, où la Chine et la Russie renforcent leur présence, et dans l’Arctique, riche en ressources naturelles. La Russie y dispose de la plus grande flotte de brise-glaces et la Chine multiplie les alliances et expéditions. Bien que présents dans la région, les États-Unis voient leur influence menacée, face à ces rivalités géopolitiques croissantes.
La Chine
Leur domination est mise à l’épreuve par l’émergence de nouvelle puissance comme la Chine ainsi que par des défis interne croissants. Alors que les USA cherchent à s’adapter aux nouvelles dynamiques mondiales. Leur capacité à concilier leurs ambitions avec les réalité économiques et géopolitiques déterminera leur place dans l’ordre future.
Révolution du XX ème siècle :
La Chine était la première puissance mondiale au XV ème siècle. La Chine que l’on appelle « l’empire du milieu » se percevait comme le centre civilisé du monde et était entouré de régions qu’elle pensait dominé comme le Tibet. Ce statut ébranlé au XIX ème siècle marque par les invasions occidentales et japonaises considéré par Mao ZEDONG comme le siècle de la honte et de l’humiliation. Lorsque que Mao ZEDONG forme la république populaire de Chine, il se fixe de restaurer la grandeur de la Chine sur la scène mondiale.
Les étapes
- 1945 : après la défaite des japonais, la Chine plonge dans une guerre civile entre les forces communiste de M. ZEDONG et les nationalistes de Chang Kai Chek.
- 1949 : Chang est vaincu et se réfugie à Taiwan où il fonde la République de Chine, Taïwan reste la dernière enclave de l’ancien régime. Mao fonde la république populaire de Chine avec le parti communiste chinois sur l’ensemble de la Chine continentale. Tout d’abord Mao adopte un modèle soviétique avec une coopération militaire et économique entre les deux, Mao déclare « l’URSS d’aujourd’hui c’est la Chine de demain ». Cette alliance permet à la Chine de s’intégrer au bloc de l’est, et d’éviter l’isolement internationale lors d’évènements tels que l’invasion du Tibet et dès 1958 les revendications sur Taiwan.
- 1949 1976 : La puissance par l’utopie révolutionnaire
- Le modèle soviétique montre ces limites économiques, des tensions politiques surgissent et Mao met fin à leur coopération.
- 1958-1976 : Mao tente de forgé sa voie propre vers le communisme à travers deux expériences. Le grand bon en avant 1958-1962 et la Révolution prolétarienne 1962-1976. Cette révolution purifie le partie communiste qui plonge le pays dans un état de chaos. Malgré ces efforts pour avoir la place de leader, l’influence de Mao reste limité face aux USA et à l’URSS. Toutefois la Chine acquiert des armes nucléaire avec la bombe A et la bombe H.
- En 1976, la Chine fait un virage diplomatique en se rapprochant des USA, c’est ainsi qu’elle est admise à l’ONU. Cependant en 1976, à la mort de Mao la Chine reste économiquement fermée. C’est un pays pauvre principalement rural avec 60% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté.
- 1976-1978 : L’ouverture et les reformes de Xiapping, au pouvoir jusqu’en 1992, son premier objectif est d’ouvrir la chine au monde et son deuxième est d’engager des reformes structurelles profondes. Sous sa direction la chine s’insère dans la mondialisation initiant ainsi son décollage économique.Xiapping est considéré comme l’architecte de la modernisation de la Chine qui devient l’usine du monde.
L’ouverture économique de la Chine débute avec la création de zones économiques spéciales côtières, attirant les multinationales et favorisant le transfert de technologies occidentales. En parallèle, la politique de l’enfant unique (1979) vise à limiter la croissance démographique, tandis qu’un exode rural massif alimente l’industrialisation, souvent avec une main-d'œuvre exploitée. La Chine commence alors à monter en puissance. Dans les années 1990, les excédents commerciaux se multiplient, et les réformes transforment la Chine en une économie socialiste de marché. La privatisation des entreprises d’État s’accélère, et en 2001, l’adhésion à l’OMC marque son intégration mondiale. La Chine devient un acteur clé de l’économie mondiale et affirme de nouvelles ambitions internationales.
Ses forces
- La Chine dispose de ressources naturelles abondantes, notamment de vastes réserves de charbon, pétrole, gaz, et d’une position dominante dans l’extraction des terres rares, cruciales pour la haute technologie. Avec une main-d'œuvre massive et compétitive, la Chine est devenue un leader mondial de la fabrication dès les années 1980. En parallèle, l’augmentation du pouvoir d’achat a favorisé une classe moyenne qui stimule la consommation intérieure.
- Sur le plan technologique, la Chine a fait des avancées majeures, notamment dans l'IA et la 5G, grâce à des transferts de technologies occidentales et des investissements massifs en R&D. Elle est devenue le deuxième exportateur mondial et se tourne désormais vers une économie basée davantage sur la consommation intérieure.
- La Chine est également une puissance financière, avec d'importantes réserves et un système bancaire parmi les plus grands au monde. Sa politique d'investissement s'étend à l’international, notamment avec les "Nouvelles Routes de la Soie", reliant la Chine à l'Europe, l'Asie et l'Afrique via des infrastructures stratégiques. Ses investissements, surtout en Afrique et en Asie centrale, renforcent son influence géopolitique.
- Militairement, la Chine a modernisé son armée et dispose de la première flotte navale mondiale en termes de nombre de navires. Sa stratégie du "collier de perles" établit des bases le long des routes maritimes pour sécuriser ses importations énergétiques et étendre son influence.
- La question de Taïwan est également un enjeu central : son contrôle offrirait à la Chine une position stratégique en mer de Chine orientale et un atout économique clé grâce à l'industrie des semi-conducteurs.
- Enfin, la Chine investit aussi dans la conquête spatiale, avec des missions lunaires et une station spatiale qui pourrait concurrencer l’ISS, faisant de l’espace un nouveau domaine de sa montée en puissance globale.
Ses faiblesses
Un essoufflement économique progressif
La Chine, autrefois moteur de l'économie mondiale avec une croissance moyenne de 9 % depuis l'ouverture économique en 1978, connaît aujourd'hui un ralentissement important. Ce déclin est dû à plusieurs facteurs :
- Dépendance aux exportations : La Chine reste fortement dépendante des marchés étrangers, notamment des États-Unis et de l’Union européenne. Les conflits commerciaux, comme l’augmentation des tarifs douaniers américains, et la baisse du pouvoir d’achat occidental ont réduit la demande pour les exportations chinoises.
- Augmentation des coûts salariaux : Les salaires en Chine augmentent, diminuant sa compétitivité face à d’autres pays asiatiques comme le Vietnam ou les Philippines, et entraînant la délocalisation de multinationales vers ces pays.
- Contrôle économique strict : Le parti communiste maintient un contrôle rigoureux sur l'économie, ce qui dissuade certains investissements étrangers, surtout avec des inquiétudes autour du risque d’espionnage et des restrictions étatiques.
- Faible consommation intérieure : La consommation reste faible en Chine (moins de 40 % du PIB), malgré les tentatives de stimulation économique. Les revenus restent bas et les restrictions du zéro-COVID ont encore affaibli la consommation.
- Dépendance technologique : Malgré des avancées, la Chine dépend encore des semi-conducteurs étrangers, principalement produits par Taïwan et les États-Unis.
- Endettement élevé : La dette publique a augmenté pour financer les infrastructures, tandis que le secteur privé, particulièrement dans l'immobilier, est lourdement endetté. Des géants comme Evergrande sont au bord de la faillite, menaçant d’entraîner une crise économique.
Les fragilités sociales
Il faut savoir que l’IDH est relativement faible (loin de se situé parmi les premiers pays) et du coup la Chine présente de nombreuses fragilités qu’on retrouve dans de nombreux pays en développement. Ces fragilités sont à l’origine de problèmes sociaux, cela crée des problèmes d’inégalités provenus de revenus et la croissance rapide a accentué ses inégalités notamment en zone urbaine et rurale creusent les inégalités sociales significatives. Le vieillissement de la population avec la politique de l’enfant unique. Aujourd’hui il y a les incitations du gouvernement à avoir plusieurs enfants mais ce n’est pas suffisant. Dans l’avenir ce phénomène, va poser des problèmes dans le coût du travail en raison d’une main d’œuvre insuffisante, problèmes également par rapport aux retraites. Le chômage des jeunes qui est important, on estime que pour les jeunes le taux de chômage atteindrait 20%. Plus récemment la Chine a arrêtée de publié des statistiques sur le sujet. Pa rapport à tout cela, il y a une protection sociale qui demeure très insuffisante mais la Chine a élargi ses programmes sociaux en essayant de couvrir des domaines tels que la santé ou la retraite. Ces programmes demeurent très limités particulièrement dans les zones rurales et enfin on a tout un ensemble de défis environnementaux auquel la Chine doit faire face, l’épuisement des ressources, l'extraction croissante de ressources polluantes, à la fois de l'air, mais aussi de l’eau ainsi que de la terre qui est de plus en plus dégradée et tout cela a des impacts majeurs sur la société publique ainsi que sur les ressources naturelles du pays.
Les limites d'un régime autocratique
Il y a un contrôle politique centralisé depuis 1949, le parti communiste chinois monopolise le pouvoir. La société a une très forte centralisation il y a Xi Jimping qui est à la tête du parti communiste devenu président en 2013. Au début, le mandat présidentiel était de cinq ans, et on pouvait pas faire plus de deux mandats. Il a fait voté en 2018, l’abandon de la limitation des mandats. Il a éliminé tous ses concurrents, il a eu un geste symbolique puisqu'en 2022 au congrès du parti communiste, il a escorté vers la sortie et contre son grès son prédécesseur Hu Jintao qui conduit à l'autorité absolue sur l'appareil d'État et sur le parti communiste.
- Contrôle politique centralisé : Depuis 1949, le Parti communiste chinois monopolise le pouvoir avec un contrôle strict de la société et une forte centralisation.
- Risques de contestation interne : En Chine sont marqués par une surveillance accrue de la population, mise en œuvre via le système de crédit social. Ce système, basé sur l’intelligence artificielle, évalue les citoyens en fonction de leur comportement : les mieux notés obtiennent des avantages, tandis que les moins bien notés subissent des restrictions. Ce contrôle massif, avec une caméra pour deux habitants, entraîne des atteintes aux libertés individuelles et aux droits de l’homme, limitant notamment la liberté d’expression et de la presse. Le gouvernement réprime également les mouvements dissidents, criminalisant certaines activités. La minorité ouïghoure subit un traitement autoritaire, avec des milliers de personnes internées dans des camps de « rééducation ».
- Relations internationales de plus en plus tendues : les relations internationales de la Chine se tendent à mesure qu’elle utilise la libéralisation des échanges pour accroître son influence économique. Son modèle de croissance autoritaire inquiète les nations occidentales, qui perçoivent une concurrence déloyale et un risque accru de dépendance stratégique. En réponse, plusieurs pays revoient leurs politiques pour limiter leur exposition au marché chinois et diversifier leurs chaînes d’approvisionnement.
- Tensions politiques croissantes sur plusieurs fronts : Taïwan est considérée par la Chine comme une partie intégrante de son territoire, ce qui crée des tensions majeures avec les États-Unis et leurs alliés. En mer de Chine méridionale, la Chine revendique les îles Paracel et Spratly, ce qui exacerbent les tensions régionales avec le Vietnam et les Philippines. La stratégie chinoise est aussi perçue comme une tentative d'encerclement par l'Inde. L’Union européenne, quant à elle, voit d’un mauvais œil le rapprochement entre la Chine et la Russie.
Les BRICS
Les BRICS représentent un groupe de cinq grandes économies émergentes : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
Naissance et développement
- 2001 : Apparition des BRICS, utilisé par l’économiste en chef de Goldman Sachs. Il désigne alors quatre économies en forte croissance, désormais essentielles à l'économie mondiale.
- 2006 : La Russie, au cours d’un sommet du G8, propose d'inviter les dirigeants des BRICS, multipliant les échanges entre ces pays. En 2009 a lieu le premier sommet des BRIC.
- 2009 : Les dirigeants des BRIC décident de se réunir chaque année lors de sommets. Ces rencontres fournissent une plateforme pour discuter des questions économiques, financières et politiques mondiales, et pour coordonner leurs positions sur la scène internationale.
- 2010-2011 : L’Afrique du Sud rejoint le groupe, formant ainsi les BRICS. Ces pays partagent un taux de croissance élevé : la Russie est une grande économie en termes de superficie et de ressources naturelles, et un acteur majeur de l’énergie ; l’Afrique du Sud, principale économie africaine, est riche en ressources minérales et possède un secteur financier développé.
- 2024 : Élargissement des BRICS. Lors du sommet de Johannesburg, en Afrique du Sud, l'Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats Arabes Unis intègrent le groupe, dans un projet initié par la Chine et suivi par la Russie, visant à rallier davantage de pays. Les BRICS+, qui représentent plus d'un tiers du PPA mondial, sont désormais incontournables dans le commerce international et dans plusieurs secteurs stratégiques (énergie, métaux rares, agriculture).
A retenir :
Sommet des BRICS à Kazan en octobre 2024 : Plus grand événement international en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine, ce sommet représente une opportunité pour Poutine de montrer que la Russie n'est pas isolée et de contrer la pression occidentale, notamment avec le soutien de pays comme la Chine ou l’Inde. Ce sommet pourrait marquer une étape décisive vers un système international multipolaire, où le G7 ne serait plus l’unique centre de gravité. Pour les partisans de la multipolarité, ce sommet pourrait être un point de basculement, affirmant les BRICS comme une alternative crédible aux institutions occidentales, et posant les bases d’un nouvel ordre mondial.
Objectifs des BRICS
Les BRICS se positionnent comme une alternative à l’ordre mondial dominé par l’Occident. Dès leur premier sommet en 2009, ils ont clairement exprimé leur volonté de représenter une alternative aux puissances occidentales, en publiant une déclaration commune.
- Meilleure représentation internationale : Les BRICS demandent une gouvernance économique mondiale moins dominée par les pays du G7, dénonçant une répartition inéquitable des droits de vote, notamment au FMI, où la Chine et l’Inde ne détiennent que 4 %. Malgré des progrès (augmentation de leur quota au FMI, inclusion du yuan dans les DTS), ils restent insatisfaits et appellent à un ordre mondial plus équilibré.
- Dédollarisation et innovations financières : Les BRICS cherchent à réduire leur dépendance au dollar, explorant l'idée d'une monnaie commune, bien que complexe à mettre en œuvre. La Chine promeut le yuan, mais il reste peu utilisé dans les échanges globaux. Ils développent aussi des alternatives au système Swift pour réduire l'influence occidentale sur leurs transactions.
- Promotion de la coopération économique et commerciale : Les BRICS visent à renforcer leurs échanges bilatéraux et réduire les barrières tarifaires entre eux. La Nouvelle Banque de Développement, créée en 2014, finance des projets de développement entre les BRICS et avec les économies émergentes, marquant une étape vers l’autonomie financière.
- Engagement en faveur du développement durable : Ils coopèrent pour réduire les émissions de GES, promouvoir les énergies renouvelables, et protéger la biodiversité, facilitant le partage des technologies propres pour un développement durable.
- Santé publique : La crise du COVID-19 a renforcé la coopération des BRICS en recherche médicale, production de médicaments, et distribution d’équipements, notamment en Afrique, montrant leur capacité à fournir des solutions indépendamment de l’Occident.
- Diplomatie et politique étrangère : Les BRICS se coordonnent davantage sur des questions comme le changement climatique, la sécurité régionale, et la réforme des institutions mondiales, renforçant leur position non alignée sur la scène internationale.
Les défis à relever
- Défi géographique et économique : les BRICS partagent des intérêts communs, mais sont marqués par des défis géographiques et économiques distincts. Leur éloignement géographique complique les échanges et accroît les coûts. Sur le plan économique, de fortes disparités existent : la Chine, avec le 2ᵉ PIB mondial, domine largement ses partenaires, suscitant des craintes de dépendance. L’Inde, 5ᵉ économie mondiale, connaît une croissance rapide mais reste marquée par la pauvreté et des inégalités profondes. La Russie et le Brésil (9ᵉ et 10ᵉ PIB) reposent sur l’exportation de matières premières, tandis que les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Éthiopie, malgré leur croissance, font face à des défis structurels. Les modèles de croissance des BRICS sont souvent insoutenables, reposant sur l’exploitation intensive des ressources (mines en Afrique du Sud et Russie, pétrole en Iran). Cette dépendance aux ressources naturelles pose des enjeux environnementaux et de vulnérabilité aux fluctuations des prix. Bien que des efforts de coopération existent, ils pourraient être insuffisants pour surmonter ces défis.
- Asymétrie politique : Les BRICS+ présentent une grande diversité de systèmes politiques, allant des démocraties comme l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, aux régimes plus autoritaires comme la Chine, la Russie, les Émirats arabes unis et l’Iran, avec des pays comme l’Égypte à mi-chemin. Ces divergences rendent difficile une coopération durable. Les alliances de chaque pays complexifient davantage les relations. L’Inde, par exemple, maintient des liens sécuritaires avec les États-Unis via le Quad, tout en ayant une dépendance économique avec la Chine et une coopération historique avec la Russie. De même, l’Égypte reçoit un soutien important des États-Unis mais coopère avec la Russie et la Chine pour ses infrastructures. L’Éthiopie se rapproche de la Chine pour ses projets de développement, tandis que l’Iran reste proche de la Russie et de la Chine face aux sanctions américaines. Les Émirats arabes unis, alliés des États-Unis, diversifient leurs relations en s’approchant de la Chine et de la Russie. Ces divergences politiques et alliances variées posent des défis pour faire des BRICS+ une alliance véritablement influente sur la scène mondiale.
- Conflits et rivalité au sein des BRICS : Les BRICS sont affaiblis par des tensions internes, en particulier à cause des relations complexes entre la Chine, la Russie et l’Inde. Tensions Chine-Inde : La relation entre la Chine et l’Inde, fragilisée par des conflits frontaliers le long de l’Himalaya, est un point de vulnérabilité majeur pour la cohésion des BRICS. En 2020, des affrontements meurtriers ont ravivé les craintes de l’Inde face à une Chine perçue comme expansionniste. Ce conflit latent pourrait pousser l’Inde à limiter sa coopération avec la Chine au sein du groupe. Relations Chine-Russie : La guerre en Ukraine a rapproché stratégiquement la Chine et la Russie, mais des tensions demeurent. Moscou, aspirant à regagner son statut de grande puissance, est de plus en plus préoccupée par la domination croissante de Pékin, notamment dans les anciennes républiques soviétiques, considérées comme son espace d'influence. La Russie cherche donc à équilibrer son alliance avec la Chine en se rapprochant de l’Inde. Rivalité en Afrique : En Afrique, la Chine et la Russie sont à la fois partenaires et rivaux. La Russie y accroît son influence militaire, tandis que la Chine investit massivement dans les infrastructures, renforçant sa présence économique. Cette concurrence pour l’influence pourrait créer des tensions, d’autant plus que les deux pays profitent du retrait des États-Unis et de la France du continent. Ces tensions internes remettent en question la cohésion et la capacité des BRICS à fonctionner comme un groupe uni sur la scène mondiale.
Conclusion
L’élargissement des BRICS montre leur ambition de remodeler l’ordre mondial et de redéfinir le rôle des pays émergents. Cependant, le groupe fait face à des défis économiques, politiques et structurels. La Chine, en tant qu'économie dominante, pourrait influencer les décisions, tandis que des pays comme l'Éthiopie et l'Iran ont des marges de manœuvre limitées et des besoins de développement spécifiques. Cette expansion soulève aussi la question de la puissance dominante du XXIᵉ siècle : les États-Unis et l’Occident, ou les nations du Sud, notamment la Chine et l’Inde. Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes (Ukraine, Moyen-Orient, Taïwan), la fragmentation mondiale s’accentue, posant le risque d'un conflit généralisé et questionnant l'avenir de la paix et de l’ordre mondial.
La France
Qui depuis la Seconde guerre mondiale a traversé deux grandes phases économiques.
La première : 1950-1973 qui est une période de croissance économique exceptionnelle marquée par une expansion moyenne de 5% et qui atteint même des sommets avec 7,2% en 1960, bien supérieure au 1% de croissance moyenne enregistrée au siècle précédent.
Cette période prend fin en 1973 où on assiste à une croissance durablement ralentit, beaucoup moins de dynamique et des fluctuations régulières ainsi que des défis structurels.
Les facteurs de la croissance des 30 Glorieuses
Cette période de forte croissance repose sur une augmentation de l’offre et de la productivité, marquée par un rattrapage économique après les faibles années 1930. La France adopte des méthodes de production américaines (fordisme) et bénéficie d’innovations technologiques, ce qui booste la productivité. Parallèlement, la demande est soutenue par la reconstruction post-guerre, le « baby-boom », et l’augmentation du pouvoir d’achat, favorisée par des gains de productivité et un État providence en expansion. La consommation de masse se développe, renforcée par l’essor des supermarchés et hypermarchés. L’État joue un rôle central : il planifie l’économie, développe le secteur public, et met en place la sécurité sociale (1945), contribuant ainsi à la stabilité et à la redistribution. Inspiré par le keynésianisme, il applique des politiques contra-cycliques pour stabiliser l’économie et finance des grands projets industriels (TGV, Concorde). L’aménagement du territoire, notamment par la création de régions, vise à équilibrer le développement économique. Le contexte extérieur est également favorable, avec la création de la CEE, qui stimule les échanges intra-européens et offre une relative protection face à la concurrence internationale, tandis que la libéralisation progressive favorise l’essor des échanges mondiaux.
Une croissance durablement ralentie depuis 1973
- Chocs pétroliers et hausse des coûts de production : Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 augmentent les coûts de production et pèsent sur le pouvoir d’achat, freinant ainsi la consommation et l’investissement.
- Stagnation de la productivité : Le modèle fordiste atteint ses limites, et la France peine à adopter les nouvelles technologies aussi rapidement que les États-Unis.
- Montée de la concurrence internationale : La mondialisation augmente la concurrence, notamment des pays émergents, réduisant la compétitivité des entreprises françaises et exerçant une pression sur les salaires et les coûts.
- Évolution des politiques publiques : L’endettement public croissant et les politiques de rigueur budgétaire limitent l’action de l’État, restreignant sa capacité à soutenir activement la croissance.
Cette période de croissance ralentie transforme le tissu économique français, influençant les stratégies d’investissement, les politiques d’emploi et le modèle de protection sociale.
Forces et faiblesses de la France aujourd'hui
La France a longtemps été considérée comme l’une des grandes puissances mondiale avec une influence significative sur la scène internationale. Cependant, l’évolution du contexte géopolitique et les défis économiques et sociaux auxquels elle fait face aujourd’hui soulèvent la question de sa position actuelle en tant que grande puissance.
Les forces
Une puissance économique
Une position géographique stratégique
La France bénéficie d'une position géographique stratégique grâce à un environnement naturel favorable. Son climat varié et sa géographie diversifiée soutiennent une production agricole riche, faisant d’elle un important producteur de céréales, vins, fromages et produits laitiers. Elle dispose également de ressources naturelles comme des terres arables, des forêts, des ressources minérales, ainsi que de l’énergie solaire et marine, renforçant son économie, son industrie et le tourisme. Les infrastructures jouent un rôle clé, avec un réseau de transport bien développé (autoroutes, rail, ports, aéroports), facilitant la mobilité et l’accès au marché européen, faisant de la France un carrefour économique majeur. Les grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille sont des centres industriels dynamiques, favorisant le commerce et l'innovation. Enfin, la France se trouve au cœur de l’Europe occidentale, facilitant les échanges commerciaux. Ses territoires d’outre-mer, étendus sur plus de 12 millions de kilomètres carrés, font d’elle la deuxième puissance maritime mondiale, offrant des atouts stratégiques pour la surveillance des mers et l’exploitation des ressources maritimes.
Tissu productif comportant de noms deux atouts
Actuellement, la France occupe la 7 ème place parmi les pays affichant le PIB le plus important au monde. Malgré une longue phase d’industrialisation, la France reste une puissance économique majeure. Ces dernières années, cette spécialisation s’est améliorée, notamment dans les domaines de la haute technologie.
Les piliers économiques en France
Dans l'aéronautique, elle est l'un des leaders mondiaux, avec des entreprises comme Airbus. Dans le secteur du luxe, la France occupe la première place mondiale avec plus de 80% des ventes à l'étranger. L'agroalimentaire est le troisième secteur leader de la France, occupant la 6 ème place mondiale, il est en essor grâce a des entreprises comme Danone.
Les secteurs offrant des avantages compétitifs
- Énergie avec EDF et Total
- Télécommunications avec Orange
- Industrie pharmaceutique
- BTP avec Bouygues
- Banques avec BNP Paribas
- Distribution avec Carrefour
La présence d’entreprises multinationales françaises est notable, avec un savoir-faire reconnu et compétitif à l’international. Réciproquement, la France est attractive pour les investissements directs étrangers (IDE) grâce à la qualité de ses infrastructures, de ses équipements et de ses services publics. Elle fait partie des pays qui attirent le plus les IDE.
Système social et éducatif réputé
Il est considéré comme l'un des plus complets au monde. L'éducation est obligatoire en France et garantit un accès universel jusqu'à 16 ans. Les universités françaises jouissent d'une excellente réputation, avec certaines de leurs écoles classées parmi les meilleures au monde. La France dispose d'une protection sociale étendue et généreuse, couvrant la santé, le chômage, la retraite, et d’autres domaines destinés à réduire les inégalités et à protéger les personnes vulnérables. Ce système permet aux citoyens de bénéficier d'une couverture de santé parmi les meilleures du monde, de retraites assurées et d'une aide au logement, visant à maintenir un haut niveau de qualité de vie.
Les défis
Des réformes sont en cours pour intégrer davantage de compétences technologiques, lutter contre le décrochage scolaire et répondre aux besoins du monde contemporain. Cependant, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des ressources engagées. Les enquêtes internationales PISA de l'OCDE montrent que, même si la France consacre beaucoup de temps à l'enseignement des mathématiques, les élèves de 15 ans se situent seulement dans la moyenne des pays de l'OCDE. De plus, ce système ne parvient pas aussi bien que d’autres à réduire les inégalités scolaires, les élèves issus de milieux défavorisés étant moins performants. La France fait face à des problèmes de financement de son système de sécurité sociale, en particulier pour les retraites, en raison de contraintes budgétaires et d'une population vieillissante. Ces défis suscitent des débats majeurs dans le pays sur l’avenir du financement des retraites et de la sécurité sociale, avec des réformes en cours pour garantir la viabilité du système sur le long terme.
Influence diplomatique et culturelle
La France occupe une place de premier plan au sein de l'Union européenne. Elle a eu un rôle majeur dans la construction européenne et la définition de ses objectifs, notamment grâce à des personnalités comme Jean Monnet et Robert Schuman, qui ont été les architectes des premières politiques européennes. La France et l'Allemagne, deux des membres fondateurs de l'Union européenne, continuent de jouer un rôle central au sein de l'organisation. Ce couple franco-allemand est souvent considéré comme le moteur de l'intégration européenne, grâce à leur collaboration étroite et à leurs initiatives communes.
Sur la scène internationale, la France maintient un rôle actif et une présence dans de nombreuses organisations internationales. Elle est membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, aux côtés des États-Unis, de la Chine, de la Russie et du Royaume-Uni, ce qui lui confère un droit de veto et une influence sur les décisions mondiales de sécurité et de paix. Elle fait également partie du G7, du G8 (bien que suspendu avec la Russie) et du G20, ce qui lui permet de participer aux grandes décisions économiques mondiales. Paris est le siège de nombreuses institutions internationales, telles que l'UNESCO et l'OCDE, renforçant la visibilité et l'influence culturelle de la France. De plus, la France parvient souvent à placer ses hauts fonctionnaires dans des postes prestigieux au sein d'organisations internationales, assurant ainsi une présence continue dans les décisions globales.
Empreinte géopolitique issue de l'histoire coloniale française
En raison de son passé colonial, la France conserve une influence significative sur la scène internationale. Cette influence se manifeste d’abord à travers ses départements et territoires d’outre-mer, qui lui assurent une présence géographique dans de nombreuses régions du monde (Amérique du Sud avec la Guyane, dans l'océan indien avec la Mayotte et La Réunion, et dans le Pacifique avec la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie). Cette implantation géographique rapproche la France de pays comme le Brésil, le Canada, l’Australie et Madagascar, élargissant sa zone d’influence au-delà des frontières européennes. Cette présence internationale confère également à la France un rôle stratégique dans la sécurité mondiale. Dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, la France est le seul pays européen à maintenir une présence militaire permanente dans cette région, affirmant son rôle en tant qu'acteur de stabilité et de sécurité.
Anciennes relations coloniales
L’héritage colonial permet à la France de maintenir des relations économiques et diplomatiques privilégiées, notamment avec l’Afrique subsaharienne. Par exemple, la zone franc a longtemps contribué à une influence économique de la France dans la région, offrant un cadre monétaire commun à certains pays africains.
La France, une puissance militaire
La France figure parmi les puissances militaires mondiales, se classant au 8 ème rang international en termes de budget de défense. Avec la guerre en Ukraine, la France a augmenté ses dépenses militaires pour atteindre 2 % de son PIB, conformément aux engagements de l'OTAN, afin de renforcer ses capacités de défense et d'adaptation face aux nouveaux défis géopolitiques. La France est également engagée dans des interventions internationales pour soutenir la paix et la stabilité, notamment en Afrique (par exemple, au Sahel) et dans d'autres régions stratégiques, visant à lutter contre le terrorisme et à maintenir la sécurité régionale. La France fait également partie du cercle restreint des puissances nucléaires, avec une force de dissuasion nucléaire qui demeure un élément central de sa stratégie de défense, garantissant une autonomie stratégique et un moyen de dissuasion.
Rayonnement culturel de la France
Le rayonnement culturel est l'un des atouts majeurs de la France. La littérature et la philosophie françaises, portées par des figures emblématiques comme Victor Hugo, Jean-Paul Sartre, et Simone de Beauvoir, ont marqué l'histoire de la pensée mondiale. De plus, le cinéma français est reconnu internationalement, notamment grâce au festival de Cannes, à ses réalisateurs de renom et à des œuvres qui s’exportent largement. La gastronomie française, inscrite au patrimoine immatériel de l'humanité par l’UNESCO, est une autre facette de ce rayonnement, tout comme la mode, avec des maisons de couture iconiques comme Chanel, Louis Vuitton et Dior, qui confèrent à la France une place de leader dans le domaine du luxe. La langue française, qui est la 5 ème langue la plus parlée au monde, est également un vecteur important de cette influence. La France est reconnue pour ses valeurs républicaines et démocratiques, sa devise : "Liberté, Égalité, Fraternité", symbolise les idéaux de la démocratie et des droits de l’homme, et contribue à son image de marque sur la scène internationale.
Faiblesses économiques conjoncturelles et structurelles
Depuis plusieurs années, la France perd du terrain en termes de PIB mondial. Autrefois classée 5 ème économie mondiale, elle se trouve aujourd'hui au 7 ème rang.
- Les États-Unis
- La Chine
- Le Japon
- L'Allemagne
- L'Inde
- Le Royaume-Uni
- La France
- Le Canada
- La Russie
Depuis 1973, la France connaît une décroissance progressive de son taux de croissance, affectant sa compétitivité et sa capacité à se maintenir parmi les plus grandes puissances économiques.
Réduction de la part de marché dans le commerce mondial
La part de marché de la France dans le commerce mondial diminue également, tant à l’échelle internationale qu’au sein de l’Union européenne. L’Allemagne et les nouveaux membres de l’Union européenne ont bénéficié de la redistribution des échanges, renforçant leur position et leur compétitivité, au détriment de la France.
Déficit budgétaire et dette publique
La France fait face à un déficit budgétaire persistant et à une dette publique élevée, atteignant environ 111 % du PIB, ce qui alourdit la charge de la dette et freine les investissements publics dans d’autres secteurs clés. Cette situation est un signe de déclin économique et soulève des questions sur la soutenabilité des finances publiques à long terme.
Inflation et chômage
En 2023, l’inflation en France s’élève à 4,9 %, exerçant une pression sur le pouvoir d’achat des ménages et augmentant les coûts pour les entreprises. Le taux de chômage, bien qu’en baisse ces dernières années, reste à 7 %, ce qui demeure un défi pour l’économie française en termes d’emploi et de croissance.
Les facteurs internes du déclin de la France
Dépendance énergétique
La France est fortement dépendante des importations énergétiques, notamment pour le pétrole. Elle doit importer la majorité de son énergie, ce qui limite sa souveraineté énergétique. Malgré une prise de conscience récente, la France reste en retard dans le développement des énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire. Par ailleurs, le manque d’entretien et d'investissement dans son parc nucléaire a entraîné une dépendance accrue aux importations d'électricité, fragilisant davantage sa souveraineté économique.
Perte de souveraineté alimentaire
Dans les années 2000, la France était le 2 ème exportateur mondial de produits agricoles, mais elle a chuté à la 6 ème place. Cette perte de compétitivité s'explique par une concurrence internationale accrue, ainsi que par des changements dans les modes de production et de consommation. La spécialisation de l'agriculture française dans des domaines comme les produits laitiers a conduit à une dépendance accrue vis-à-vis des importations de produits agricoles et agroalimentaires. En 20 ans, les importations françaises dans ce secteur auraient doublé, compromettant la souveraineté alimentaire du pays.
Désindustrialisation
La France a connu une désindustrialisation progressive depuis les années 1960. Durant les Trente Glorieuses, la politique de modernisation a privilégié les grandes entreprises, délaissant les petites structures industrielles, qui sont aujourd’hui moins compétitives et peinent à se développer en raison d’un cadre réglementaire et fiscal peu favorable. La France est devenue de plus en plus une économie de services, avec une production industrielle trop faible et insuffisamment diversifiée, concentrée sur certains secteurs spécifiques. Cette désindustrialisation fragilise le pays et entraîne une perte de souveraineté dans des domaines clés.
Insuffisance des investissements stratégiques
La France souffre d'une insuffisance d’investissements dans des secteurs stratégiques, marquant la fin du processus de rattrapage des États-Unis. Bien que la France ait longtemps eu un bon niveau en mathématiques et en sciences, cet avantage s’est érodé au profit des États-Unis et de certains pays émergents. La France a perdu des avantages comparatifs dans des domaines tels que les technologies de communication et les biotechnologies, au profit de pays plus innovants. La globalisation financière pousse les entreprises françaises à privilégier les profits à court terme, ce qui explique en partie la faiblesse des investissements à long terme dans les secteurs d’avenir.
Les facteurs externes du déclin de la France
Impact des crises
Parmi ces crises, on peut citer la double crise pétrolière de 1973 et 1979, la crise monétaire de 1993, la crise financière mondiale de 2008, la crise sanitaire de 2020 liée à la pandémie de COVID-19, et enfin la guerre en Ukraine en 2022. Ces crises ont entraîné des pertes irréversibles de capitaux, notamment humains et financiers, et la France a souvent mis beaucoup de temps à s'en remettre. À chaque crise, le pays a dû s'endetter massivement pour faire face aux conséquences économiques, ce qui a alourdi sa dette publique et limité sa capacité de réaction à long terme.
Réduction de la marge de manoeuvre économique
La France voit sa marge de manœuvre économique réduite en raison de son appartenance à diverses organisations et instances internationales.
L'intégration à l'Union européenne est un point positif pour la France, mais elle a aussi engendré une perte de souveraineté économique, notamment en ce qui concerne sa politique commerciale. Par exemple, la France a dû négocier des traités de libre-échange avec des pays comme le Canada ou le bloc Mercosur. De tels accords imposent des contraintes sur la politique agricole et commerciale du pays, et rendent plus difficile la défense des intérêts nationaux dans certains secteurs clés.
Pression des organisations internationales
Des organisations comme le FMI (Fonds Monétaire International) et la Banque mondiale exercent également une influence sur les politiques économiques et fiscales de la France. Ces institutions peuvent imposer des réformes ou des ajustements en réponse à la situation économique, limitant ainsi la liberté d'action de l'État français, en particulier en période de crise.
Impact de la mondialisation
La mondialisation a entraîné une concurrence accrue, notamment de la part des pays à bas coûts de main-d'œuvre comme la Chine et d'autres économies émergentes. Cela a eu pour effet une dégradation de la compétitivité de la France dans les années 2000, avec de nombreuses délocalisations d'industries vers des pays où les coûts de production sont moins élevés. Cette concurrence internationale a fragilisé certains secteurs clés de l'économie française, notamment l'industrie manufacturière.
Impact de la globalisation financière
La globalisation financière a également renforcé l'interdépendance des économies mondiales, mais elle limite la souveraineté de chaque pays. Les marchés financiers mondiaux, qui influencent directement les décisions économiques, rendent les économies nationales plus vulnérables aux fluctuations externes. Cela réduit la capacité de la France à mener une politique économique totalement autonome, notamment en matière de régulation financière et de contrôle des flux de capitaux.
Compromis sur la visibilité géopolitique
La mondialisation et l'intégration de la France dans des organisations internationales ont parfois compromis sa visibilité géopolitique, notamment en matière de défense des intérêts nationaux à l'étranger. En étant partie prenante de diverses organisations mondiales, la France doit souvent faire des compromis sur ses propres priorités stratégiques, ce qui peut nuire à son influence et à sa capacité à défendre ses positions sur la scène internationale.
Perte de l'influence de la France au sein de l'Union européenne
Le couple franco-allemand, longtemps considéré comme le moteur de l'intégration européenne, a vu ses relations se fragiliser. Les réformes structurelles en Allemagne ont créé un écart croissant avec la France. De plus, bien que la France ait été l'un des premiers pays à souffrir des conséquences de la guerre en Ukraine, l'Allemagne reste un point de référence principal au sein de l'Union européenne, ce qui fragilise la position française. L’élargissement de l’Union européenne, qui a intégré de nouveaux membres principalement en Europe de l’Est, a également dilué l'influence des pays fondateurs, dont la France. Les réformes des procédures de vote au sein des institutions européennes ont réduit l'influence de la France, tout comme le renforcement du rôle du Parlement européen, qui a diminué le poids des intérêts français. Cette évolution a conduit à une perte d’influence mondiale.
Une double perte d'influence
Déclin économique : La France fait face à un déclin économique au sein même de l'Union européenne. Elle perd en compétitivité face à des pays comme l'Allemagne, mais aussi de nouveaux acteurs économiques.
Difficulté à se positionner : L'Union européenne, dans son ensemble, a de plus en plus de mal à se positionner sur la scène mondiale, notamment face aux puissances comme les États-Unis et la Chine.
Cette double perte d’influence a des répercussions sur la capacité de la France à influer sur les grandes tendances mondiales. Sa visibilité diplomatique se restreint et son rôle dans les conflits internationaux devient de moins en moins central. Ainsi, la France perd progressivement de son poids dans de nombreux dossiers géopolitiques, y compris en Afrique.
Perte d'influence en Afrique
La France a également constaté une forte perte d'influence en Afrique, une région où elle exerçait une domination géopolitique et économique. L'époque de l'influence française sur le continent semble révolue. Aujourd'hui, elle est confrontée à la concurrence croissante de puissances comme les États-Unis, la Chine et la Russie. Ces pays cherchent à étendre leur présence en Afrique, contribuant à l'érosion du rôle central que la France occupait auparavant. Cela s'est concrétisé par le retrait de la France de plusieurs pays du Sahel, comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où elle perd progressivement sa place d’acteur stratégique. Ce retrait marque un tournant dans la position géopolitique de la France sur le continent africain, et pose la question de son avenir en tant qu’acteur majeur sur la scène mondiale.
A retenir :
PIB = (consommation finale + FBCF + variations de stocks)+ Export -Import
La France conserve des atouts solides : une économie encore significative, de grandes multinationales, un rôle actif au sein de l'Union européenne et une présence diplomatique importante, notamment à travers son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Toutefois, elle doit faire face à plusieurs défis : un taux de croissance en déclin, un déficit commercial persistant, et une érosion de son influence géopolitique. Bien qu'elle joue toujours un rôle actif dans les affaires mondiales, sa position se réduit progressivement, particulièrement face à des puissances concurrentes.