L'Empire ottoman a été fondé à la fin du XIIIe siècle par Osman I, d'où l'appellation 'ottoman'. Ce petit beylik (principauté) situé en Anatolie s'est rapidement élargi à travers des conquêtes intelligentes et des alliances. Osman et ses successeurs ont su tirer parti de la faiblesse de l'Empire byzantin, saisissant des terres et intégrant de nouvelles populations à leur empire naissant.

Sous le règne de Soliman le Magnifique au XVIe siècle, l'Empire ottoman a atteint son apogée. Les frontières de l'empire s'étendaient de l'Europe centrale jusqu'à l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. L'administration ottomane, avec le sultan comme centre de pouvoir, a intégré une bureaucratie complexe et un système militaro-féodal. Les janissaires, en tant que troupe de choc, renforçaient la puissance militaire de l'empire, permettant des campagnes victorieuses. L'utilisation du système de timar, où les terres étaient données aux soldats, garantissait la loyauté et la stabilité. En parallèle à ces développements, l'empire a connu une période florissante sur le plan culturel, caractérisée par des avancées en architecture, sciences et arts influencées par le mélange des cultures variées sous domination ottomane.

Malgré sa grandeur passée, l'Empire ottoman a progressivement décliné du XVIIe siècle jusqu'à sa disparition en 1922. Plusieurs facteurs ont contribué à cette chute. Le système politique sclérosé a conduit à une succession de dirigeants incompétents comparés aux grands sultans du passé. Les rivalités internes, ainsi que la pression croissante des puissances européennes, ont affaibli l'empire. La modernisation militaire tardive et inefficace, combinée à des pertes territoriales à la suite de guerres contre des rivaux puissants comme l'Empire russe et les Autrichiens, ont érodé les bases du pouvoir ottoman. Enfin, la Première Guerre mondiale, durant laquelle l'empire a choisi le mauvais camp, a signé l'arrêt de mort de cet empire séculaire, menant à sa dislocation en plusieurs États-nations.