L'Empire Byzantin atteint son apogée sous le règne de Justinien Ier (527-565). Il réussit à reconquérir plusieurs territoires de l'ancien Empire romain d'Occident, notamment l'Italie, l'Afrique du Nord et le sud de l'Espagne. Son règne est également marqué par un important travail législatif, connu sous le nom de Code Justinien, qui sera la base du droit byzantin et influencera les systèmes juridiques européens.

L'Empire byzantin était une monarchie absolue où l'empereur détenait des pouvoirs quasiment illimités. Le patriarche de Constantinople, tout en étant le chef spirituel de l'Église orthodoxe, était subordonné à l'empereur. Cette organisation renforçait l'unité politique et religieuse de l'Empire. Sur le plan administratif, l'Empire était divisé en thèmes, qui étaient des unités militaires et administratives dirigées par des stratèges. Cette structure permettait une meilleure gestion et défense des territoires.

Byzance a hérité de la culture grecque classique, tout en adoptant des éléments romains et chrétiens. La religion chrétienne orthodoxe était au cœur de la culture byzantine, influençant l'art, l'architecture et la littérature. Les églises étaient ornées de mosaïques somptueuses et les monastères jouaient un rôle essentiel dans l'éducation et la copie des manuscrits. La tension avec l'Église d'Occident a abouti au schisme de 1054, séparant définitivement les Églises chrétiennes d'Orient et d'Occident.

À partir du VIIe siècle, l'Empire byzantin doit faire face à des invasions arabes et à la perte progressive de territoires. L'instabilité interne, les conflits religieux et les pressions extérieures affaiblissent progressivement l'Empire. En 1204, la quatrième croisade aboutit à la prise de Constantinople, marquant un coup sévère pour l'autorité byzantine. Bien que les Byzantins aient repris la ville en 1261, l'Empire ne retrouve jamais sa puissance passée. La chute finale intervient en 1453, lorsque Constantinople est prise par les Ottomans.