Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
Post-Bac
3

L’école des relations humaines

Théorie des organisations

Définition

École des relations humaines
Courant de pensée en management qui met l'accent sur l'importance des relations humaines et de la satisfaction des employés pour accroître la productivité.
Motivation
Ensemble des forces internes et externes qui initient, dirigent et maintiennent des comportements orientés vers un objectif.
Leadership
Capacité d'un individu à influencer, inciter, inspirer, et motiver des groupes de personnes pour atteindre des objectifs communs.

Origines et Concepts Fondateurs

L'école des relations humaines a émergé dans les années 1930 en réaction aux théories classiques du management qui focalisaient principalement sur l'organisation structurelle, la division du travail et l'efficacité. Elle est avant tout marquée par les travaux de chercheurs comme Elton Mayo et ses célèbres expériences de Hawthorne. Ces recherches ont démontré que l'attention portée aux employés et la qualité des relations interpersonnelles dans le milieu de travail pouvaient avoir un impact majeur sur la productivité.
L'une des idées centrales est que les employés ne sont pas seulement motivés par l'argent, mais aussi par les besoins sociaux et psychologiques. La reconnaissance, le soutien, et l'intégration dans un groupe jouent un rôle crucial dans leur motivation et leur performance.

Principaux Acteurs et Contributions

Maslow

La pyramide des besoins d’Abraham Maslow est une théorie de la motivation qui hiérarchise les besoins humains en cinq niveaux. Selon Maslow, un individu doit satisfaire chaque besoin de la base vers le sommet pour atteindre son plein potentiel. Voici les cinq niveaux de la pyramide :



1. Besoins physiologiques : Ce sont les besoins fondamentaux pour la survie, tels que la nourriture, l’eau, le sommeil, et l’abri. Tant que ces besoins ne sont pas satisfaits, l’individu est concentré sur leur satisfaction.

2. Besoins de sécurité : Une fois les besoins physiologiques comblés, l’individu cherche la sécurité et la stabilité, comme la sécurité de l’emploi, la protection contre les dangers et un environnement stable.

3. Besoins sociaux : À ce niveau, l’individu souhaite appartenir à un groupe et entretenir des relations amicales ou amoureuses. Il recherche l’affection, l’appartenance et les interactions sociales.

4. Besoins d’estime : Ce besoin comprend la reconnaissance, le respect des autres, et le respect de soi. L’individu souhaite être reconnu pour ses accomplissements et apprécié par son entourage, ce qui renforce sa confiance en soi.

5. Besoins de réalisation de soi : Au sommet de la pyramide, l’individu cherche à développer son potentiel et à atteindre ses aspirations personnelles, que ce soit par la créativité, l’accomplissement personnel ou le développement de ses compétences.


Avantages : La théorie de Maslow aide à comprendre la motivation humaine et a des applications dans divers domaines, notamment le management, où elle suggère que les organisations doivent créer un environnement permettant aux employés de satisfaire ces besoins pour maintenir leur engagement et leur productivité.


Limites : Cette hiérarchisation des besoins n’est pas universelle ; certains individus peuvent prioriser des besoins plus élevés avant d’avoir satisfait ceux de la base, et la théorie ne prend pas en compte les différences culturelles qui influencent les priorités des individus .

Elton Mayo et l’expérience de Hawthorne

Elton Mayo, figure centrale de l’école des relations humaines, a conduit les célèbres expériences de Hawthorne dans une usine de la Western Electric à Hawthorne, près de Chicago, pour comprendre l’impact des conditions de travail sur la productivité des employés. Ces expériences ont révélé des aspects sociaux et psychologiques inattendus qui influencent le comportement au travail.



1. Introduction de changements de conditions de travail : Mayo et son équipe ont d’abord testé l’impact de divers changements (introduction de pauses, réduction des heures de travail, repas chauds) sur un groupe de six ouvrières. À chaque ajustement, la productivité augmentait.

2. Effet inattendu du retour aux conditions initiales : Lorsque ces changements ont été retirés, la productivité a continué d’augmenter, montrant que l’amélioration n’était pas seulement due aux conditions de travail elles-mêmes. Mayo conclut que l’attention portée aux employés et le sentiment d’être observé et valorisé avaient un effet positif.

3. Découverte de l’effet Hawthorne : Ce phénomène, où le comportement des travailleurs s’améliore simplement parce qu’ils se sentent observés et reconnus, est appelé l’effet Hawthorne. Il met en évidence l’importance de la reconnaissance, de la considération et de la dimension humaine dans la motivation au travail.


Avantages : L’expérience de Hawthorne a transformé la manière de concevoir le management en montrant que la productivité ne repose pas uniquement sur les aspects techniques du travail, mais aussi sur le bien-être psychologique et les interactions sociales. Elle a ouvert la voie à des pratiques de management plus humaines et participatives.


Limites : Bien que l’effet Hawthorne souligne l’importance des relations humaines, il ne définit pas précisément jusqu’à quel point ces facteurs influencent la productivité. De plus, il n’aborde pas les différences individuelles qui peuvent modifier la réaction des employés aux conditions de travail et à l’attention reçue .

Théorie cognitive

La théorie cognitive, développée notamment par Albert Bandura, se concentre sur l’importance de l’apprentissage social et de l’observation dans le comportement des individus au sein des organisations. Contrairement aux approches strictement behavioristes, la théorie cognitive prend en compte les processus mentaux comme facteurs influençant la motivation et la performance au travail.



1. Apprentissage par observation : Selon Bandura, les individus apprennent des comportements et des compétences en observant leurs pairs ou leurs modèles. Ils imitent les actions qu’ils considèrent comme efficaces ou récompensées, ce qui est particulièrement pertinent dans les environnements de travail où les employés peuvent apprendre de leurs collègues ou de leurs superviseurs.

2. Auto-efficacité : Bandura introduit le concept d’auto-efficacité, c’est-à-dire la confiance d’un individu en sa capacité à accomplir une tâche. Plus un employé a le sentiment qu’il peut réussir, plus il sera motivé et persévérant face aux défis, ce qui améliore la performance et l’engagement.

3. Rôle des feedbacks et des renforcements : Dans la théorie cognitive, les retours d’information (feedback) et les récompenses influencent la façon dont les individus interprètent leurs succès et leurs échecs, ce qui affecte leur motivation future. Un feedback positif renforce le sentiment d’auto-efficacité et encourage l’adoption de comportements similaires.


Avantages : Cette théorie aide à comprendre comment les perceptions individuelles et l’apprentissage social influencent la performance en entreprise. Elle met l’accent sur le développement de la confiance en soi et l’apprentissage continu, des éléments cruciaux pour le développement personnel et professionnel des employés.


Limites : La théorie cognitive ne prend pas toujours en compte les influences externes et les contraintes structurelles de l’organisation. De plus, elle repose beaucoup sur l’individu, sans nécessairement considérer les différences culturelles ou les dynamiques de groupe qui peuvent influencer l’apprentissage et la motivation au travail .

Limites de l'École des Relations Humaines

Bien que cette école ait apporté des contributions significatives, elle a également été critiquée pour sa tendance à simplifier les relations complexes au travail et à ignorer parfois les aspects structurels et systémiques de l'organisation. Certains considèrent qu'elle met trop l'accent sur l'individu au détriment de l'efficacité et de la structure organisationnelle.
De plus, les approches trop centrées sur le bien-être peuvent parfois s'avérer idéalistes et difficiles à mettre en œuvre dans les environnements de travail modernes.

A retenir :

L'école des relations humaines a transformé la manière dont les organisations perçoivent la motivation et le leadership. En mettant l'accent sur l'importance des relations interpersonnelles et du bien-être des employés, elle a ouvert la voie à des pratiques managériales plus humaines et centrées sur les personnes. Toutefois, ses limites soulignent la nécessité de trouver un équilibre entre l'attention portée aux individus et l'efficacité organisationnelle.
Post-Bac
3

L’école des relations humaines

Théorie des organisations

Définition

École des relations humaines
Courant de pensée en management qui met l'accent sur l'importance des relations humaines et de la satisfaction des employés pour accroître la productivité.
Motivation
Ensemble des forces internes et externes qui initient, dirigent et maintiennent des comportements orientés vers un objectif.
Leadership
Capacité d'un individu à influencer, inciter, inspirer, et motiver des groupes de personnes pour atteindre des objectifs communs.

Origines et Concepts Fondateurs

L'école des relations humaines a émergé dans les années 1930 en réaction aux théories classiques du management qui focalisaient principalement sur l'organisation structurelle, la division du travail et l'efficacité. Elle est avant tout marquée par les travaux de chercheurs comme Elton Mayo et ses célèbres expériences de Hawthorne. Ces recherches ont démontré que l'attention portée aux employés et la qualité des relations interpersonnelles dans le milieu de travail pouvaient avoir un impact majeur sur la productivité.
L'une des idées centrales est que les employés ne sont pas seulement motivés par l'argent, mais aussi par les besoins sociaux et psychologiques. La reconnaissance, le soutien, et l'intégration dans un groupe jouent un rôle crucial dans leur motivation et leur performance.

Principaux Acteurs et Contributions

Maslow

La pyramide des besoins d’Abraham Maslow est une théorie de la motivation qui hiérarchise les besoins humains en cinq niveaux. Selon Maslow, un individu doit satisfaire chaque besoin de la base vers le sommet pour atteindre son plein potentiel. Voici les cinq niveaux de la pyramide :



1. Besoins physiologiques : Ce sont les besoins fondamentaux pour la survie, tels que la nourriture, l’eau, le sommeil, et l’abri. Tant que ces besoins ne sont pas satisfaits, l’individu est concentré sur leur satisfaction.

2. Besoins de sécurité : Une fois les besoins physiologiques comblés, l’individu cherche la sécurité et la stabilité, comme la sécurité de l’emploi, la protection contre les dangers et un environnement stable.

3. Besoins sociaux : À ce niveau, l’individu souhaite appartenir à un groupe et entretenir des relations amicales ou amoureuses. Il recherche l’affection, l’appartenance et les interactions sociales.

4. Besoins d’estime : Ce besoin comprend la reconnaissance, le respect des autres, et le respect de soi. L’individu souhaite être reconnu pour ses accomplissements et apprécié par son entourage, ce qui renforce sa confiance en soi.

5. Besoins de réalisation de soi : Au sommet de la pyramide, l’individu cherche à développer son potentiel et à atteindre ses aspirations personnelles, que ce soit par la créativité, l’accomplissement personnel ou le développement de ses compétences.


Avantages : La théorie de Maslow aide à comprendre la motivation humaine et a des applications dans divers domaines, notamment le management, où elle suggère que les organisations doivent créer un environnement permettant aux employés de satisfaire ces besoins pour maintenir leur engagement et leur productivité.


Limites : Cette hiérarchisation des besoins n’est pas universelle ; certains individus peuvent prioriser des besoins plus élevés avant d’avoir satisfait ceux de la base, et la théorie ne prend pas en compte les différences culturelles qui influencent les priorités des individus .

Elton Mayo et l’expérience de Hawthorne

Elton Mayo, figure centrale de l’école des relations humaines, a conduit les célèbres expériences de Hawthorne dans une usine de la Western Electric à Hawthorne, près de Chicago, pour comprendre l’impact des conditions de travail sur la productivité des employés. Ces expériences ont révélé des aspects sociaux et psychologiques inattendus qui influencent le comportement au travail.



1. Introduction de changements de conditions de travail : Mayo et son équipe ont d’abord testé l’impact de divers changements (introduction de pauses, réduction des heures de travail, repas chauds) sur un groupe de six ouvrières. À chaque ajustement, la productivité augmentait.

2. Effet inattendu du retour aux conditions initiales : Lorsque ces changements ont été retirés, la productivité a continué d’augmenter, montrant que l’amélioration n’était pas seulement due aux conditions de travail elles-mêmes. Mayo conclut que l’attention portée aux employés et le sentiment d’être observé et valorisé avaient un effet positif.

3. Découverte de l’effet Hawthorne : Ce phénomène, où le comportement des travailleurs s’améliore simplement parce qu’ils se sentent observés et reconnus, est appelé l’effet Hawthorne. Il met en évidence l’importance de la reconnaissance, de la considération et de la dimension humaine dans la motivation au travail.


Avantages : L’expérience de Hawthorne a transformé la manière de concevoir le management en montrant que la productivité ne repose pas uniquement sur les aspects techniques du travail, mais aussi sur le bien-être psychologique et les interactions sociales. Elle a ouvert la voie à des pratiques de management plus humaines et participatives.


Limites : Bien que l’effet Hawthorne souligne l’importance des relations humaines, il ne définit pas précisément jusqu’à quel point ces facteurs influencent la productivité. De plus, il n’aborde pas les différences individuelles qui peuvent modifier la réaction des employés aux conditions de travail et à l’attention reçue .

Théorie cognitive

La théorie cognitive, développée notamment par Albert Bandura, se concentre sur l’importance de l’apprentissage social et de l’observation dans le comportement des individus au sein des organisations. Contrairement aux approches strictement behavioristes, la théorie cognitive prend en compte les processus mentaux comme facteurs influençant la motivation et la performance au travail.



1. Apprentissage par observation : Selon Bandura, les individus apprennent des comportements et des compétences en observant leurs pairs ou leurs modèles. Ils imitent les actions qu’ils considèrent comme efficaces ou récompensées, ce qui est particulièrement pertinent dans les environnements de travail où les employés peuvent apprendre de leurs collègues ou de leurs superviseurs.

2. Auto-efficacité : Bandura introduit le concept d’auto-efficacité, c’est-à-dire la confiance d’un individu en sa capacité à accomplir une tâche. Plus un employé a le sentiment qu’il peut réussir, plus il sera motivé et persévérant face aux défis, ce qui améliore la performance et l’engagement.

3. Rôle des feedbacks et des renforcements : Dans la théorie cognitive, les retours d’information (feedback) et les récompenses influencent la façon dont les individus interprètent leurs succès et leurs échecs, ce qui affecte leur motivation future. Un feedback positif renforce le sentiment d’auto-efficacité et encourage l’adoption de comportements similaires.


Avantages : Cette théorie aide à comprendre comment les perceptions individuelles et l’apprentissage social influencent la performance en entreprise. Elle met l’accent sur le développement de la confiance en soi et l’apprentissage continu, des éléments cruciaux pour le développement personnel et professionnel des employés.


Limites : La théorie cognitive ne prend pas toujours en compte les influences externes et les contraintes structurelles de l’organisation. De plus, elle repose beaucoup sur l’individu, sans nécessairement considérer les différences culturelles ou les dynamiques de groupe qui peuvent influencer l’apprentissage et la motivation au travail .

Limites de l'École des Relations Humaines

Bien que cette école ait apporté des contributions significatives, elle a également été critiquée pour sa tendance à simplifier les relations complexes au travail et à ignorer parfois les aspects structurels et systémiques de l'organisation. Certains considèrent qu'elle met trop l'accent sur l'individu au détriment de l'efficacité et de la structure organisationnelle.
De plus, les approches trop centrées sur le bien-être peuvent parfois s'avérer idéalistes et difficiles à mettre en œuvre dans les environnements de travail modernes.

A retenir :

L'école des relations humaines a transformé la manière dont les organisations perçoivent la motivation et le leadership. En mettant l'accent sur l'importance des relations interpersonnelles et du bien-être des employés, elle a ouvert la voie à des pratiques managériales plus humaines et centrées sur les personnes. Toutefois, ses limites soulignent la nécessité de trouver un équilibre entre l'attention portée aux individus et l'efficacité organisationnelle.
Retour

Actions

Actions