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Post-Bac
1

L'Ecole comme lieu de certification du capital humain

Sciences de l'éducation

Introduction

a) Le diplôme: un bien économique comme un autre ?

L’école peut-être un lieu de certification du capitalisme 

  • Fait appel à une rationalité économique

b) De l'enthousiasme américain

Rappel

Pour Parson : Contrairement aux sociétés traditionnelles, les sociétés ouvertes dites « fluides » devient la norme

La fluidité peut aussi être négative, ascension sociale ou chute sociale = très représentant dans le contexte américain

L’école et le système de formation = rouages essentiels de la « goal oriented society »

  • Postulat de l'école = on devient est le produit de ce que l’on a travailler
  • Considère la mobilité sociale comme désirable car acculturation
  • Conscience de l'ascension sociale = plus appliqué à se sentir à sa place
  • Monter dans la hiérarchie sociale = objectif commun
  • Permet de faire des hypothèses sur les comportements individuels

Point de vue de la socialisation

2 hypothèses concurrentes concernant les effets de la mobilité sociale (Naudet 2012)

1/Mobilité = anomie Mobilité sociale = troubles identitaires et mentaux, perte de repère (Durkheim 1897)

  • N'intègre pas le « groupe de référence » et on se coupe du « groupe d’appartenance » et on reste coincé dans un entre deux plutôt douloureux

2/ Mobilité = acculturation et Mobilité sociale = désirable

  • Portée par identification au « groupe d’appartenance » (Peter Blau et Otis Duncan)
  • Les normes et représentations du « groupe de référence » = intégrées
  • Hyper correction des personnes en mobilité sociale 

Pourquoi une telle structure aux USA ?

Historique :

  • Avant pas de stratification sociale durable
  • Implantation très forte du « rêve américain » et des promesses de reconnaissance des qualités et mérites individuels
  • Situation optimale de "goal oriented society"
  • Rupture du lien entre origine sociale et position sociale faible
  • Pas de lien entre l’origine sociale et le niveau d’étude
  • Lien fort entre le niveau d’étude et la position sociale occupée = configuration idéale de la société américaine « fluide »
  • Effacement des produites de la socialisation primaire

Mets sur les mêmes niveaux unification et uniformisation des moyens et ambitions individuelles

Définition

Goal oriented society
Une société orientée vers les objectifs est une société dans laquelle les individus sont motivés par l'atteinte d'objectifs personnels et professionnels.
stratification sociale durable
La stratification sociale durable est la division de la société en groupes hiérarchisés, qui se perpétuent dans le temps et se transmettent généralement de génération en génération.

c) L'Ecole comme vecteur de la fluidité sociale


Blau et Duncan s’attendent à ce que "le statut acquis d’un homme", devienne plus important que son statut hérité

Définition

statut acquis
statut accompli du point de vue de quelques critères objectifs
statut hérité
statut venant de la famille dont il est originaire

L’impact des socialisations secondaires (surtout scolaire)

  • Se détacher des produits de la socialisation primaire

La société = pyramide mais dysfonctionnel

  • Ne pouvant pas passer d’une case à une autre

Les sociétés étasuniennes:

  • Fluidité sociale qui repose sur le système de formation --> C’est sur le fonctionnement de l’institution scolaire que repose cette fluidité

Mesure le niveau d’association entre le niveau de diplômes et l’origine sociale (Thélot et Vallet)

  • Proportion de diplômés par rapport aux années de naissance : augmentation en France = changement important --> mutation générale de la société française de l’ordre à la fluidité
  • L’hypothèse de la fluidité de la société à sa pertinence en France

Deux conséquences importantes :

  • Concernant l’Ecole --> instance de validation « neutre » des capacités individuelles d’un point de vue de la reconnaissance des talents individuelles
  • Concernant la place de la socialisation et du « libre choix » dans l’explication des comportements individuels --> Socialisation secondaire qui cultive l’ambition

Définition

Fluidité sociale
La fluidité sociale désigne la capacité d'un individu à changer de statut social. Cela peut être le résultat d'un effort personnel, mais aussi d'une conjoncture favorable ou d'un réseau de relations. La fluidité sociale est un concept qui permet de décrire et d'analyser les changements sociaux.

I. L'école comme banque du "capital humain"

a) Extension du domaine de l'économie

« Capital humain » Théodore Schultz (1903-1998) et Gary Becker (1930-1914) (éco néoclassique)

  • Extension à la plupart des sphères le calcul coût/ bénéfice
  • Pas de considérations morales type bien/mal
  • Idée que les individus sont porteurs de savoirs, compétences, expériences (source de profit)

Il faut valoriser ce capital (et y investir) sinon, perte de profits potentiels

Comment ?

  • En se formant (ou en favorisant la formation) et en le validant

Spécificité de ce capital

  • lié aux individus physiques
  • thésaurisation difficile

Tentent de penser le comportement humain au-delà de l’économie et proposent d’étendre la logique économique à toutes les sphères de l’humain en le présentant comme une théorie qui fonctionne dans tous les pans la société

Conséquences:

  • apparition de de la justice graduée ou l’on prévient et sensibilise des conséquences des actes.
  • Choix revenant à l’individu

Capital humain = école

  • biais de validation

Spécificité :

  • Ne peut pas théoriser dessus car limite finie contrairement à l’accumulation des richesses

b) L'école comme instance de conversion du capital humain

L’école doit trouver les manières les plus objectives de libérer ses diplômes

Ecole principale instance de conversion « d’objectivation » du capital humain

Hypothèse:

  • Réussir un diplôme avec objectivation des qualités humaines = possession d'un savoir qui constitue la raison d'une potentielle embauche

Quelles modalités d’articulation entre formation et mobilité sociale ?

Deux mécanismes principaux ont été identifiées (Breen et Jonsson 2007) :

  • Consensus sur le repère neutre de qualification que représente l'école --> effet d’égalisation
  • Déclin de l’association entre l’origine sociale et le niveau d’étude des individus (Falconet Joye) corroboré par nombres d’études empiriques (Breen)

Si l’effet de cette instance de reconnaissance est neutre :

  • Plus les diplômes sont prestigieux avec une objectivation supérieure = Plus l’effet de l’origine social vas être faible (effet de composition) (Hout)
  • Pourtant après bac + 5 cet effet ne se confirme pas = Limite de la théorie de (Hout)

La réussite scolaire et la valorisation des savoirs acquis à l’école dépend d’autres facteurs « extra-scolaire »

L’accès ne repose pas uniquement sur le niveau scolaire

II. La question du choix de la perspective utilitariste

a) George Homans (1910-1989) et la théorie de l'échange social

Une société d’échange :

Perspective d’analyse utilitariste

  • Romps avec le point de vue de l’école fonctionnaliste (laisse peu de place à l’individu, ne permet pas de comprendre la construction et l'influence des individus entre eux)
  • Théorise ces formes de la vision utilitariste sous forme d’action
  • Prise de position contre le structuro-fonctionnalisme et en particulier celui de Parsons
  • Conception « sursocialisée » de l’homme fait que finalement les structures sociales qui répondent aux exigences fonctionnelles déterminent le comportement des individus
  • Veut une sociologie qui donne plus de place à l’individu et à ses motivations --> S’inspire de la psychologie individuelle et à la tradition utilitariste.
  • Dans Social Behaviour (1961) met en évidence une série de principes destinés à expliquer le comportement (rationnel) des individus

La loi de Homans :

  • Plus les individus sont brassés plus ils s’influencent entre eux = homogénéité
  • Mécanisme expliquant les comportements proches
  • La culture ne pré existe pas elle est construite au jour le jour influencé par des petites actions individuelles.
  • Constantes dans la société car les individus se crées de l’autocontrainte --> entretenir le lien social
  • Les rewards sont le mécanisme fondamental de la construction de l’ordre sociale
  • Sensibilité au regard des autres --> base des relations sociales durables les uns avec les autres (mécanisme qui passe par des calculs coût bénéfices)
  • Normes produites dans le cadre des relations interindividuelles --> contrôle, pression sociale...
  • Création et maintien des normes -> Statut équivalent au départ
  • L’échange, au sens large du terme -> fonctionnement/ formation des groupes
  • Scolarisation progressive de la population < diffusion de la croyance que l’École et l’État peuvent garantir une évaluation objective des compétences individuelles 

Vers la théorie du choix rationnel :

  • Société comme somme d’actions individuelles visant la maximisation coût/bénéfice
  • Seule valeur partagée : bien-être individuel
  • Réduction des possibles par rapport à Durkheim et fonctionnalistes --> Plus pratique pour modéliser des comportements

James B. Rule (2002) définit la TCR (théorie du choix rationnel) avec trois prémices:

1/L’action humaine est essentiellement instrumentale

  • Vise à atteindre des buts à long terme
  • Préférences des acteurs organisées en hiérarchie stable et connue

2/Les acteurs formulent leurs préférences selon des calculs rationnels

  • maximiser leurs utilités

3/Les processus sociaux complexes et collectifs sont le résultat de ces calculs.

Les intérêts unissent la société

  • Avoir l’impression de récompenses à la suite de leur actions.
  • Nourrit une politique sociaux économique

Mais les choix personnels aboutissent à des mouvements sociaux qui vont se contredire avec le choix rationnel

Définition

"Reward"
Fait d'espérer un retour sur une action faîte, elle n'est pas forcément économique ou matérielle, elle peut être l'estime ou la reconnaissance. C'est la base des relations sociales. C'est une perspective sociale économique conséquente.

b) L'inflation scolaire et les limites de la rationalité

  • Les buts des hommes sont à peu près les mêmes pour tout le monde
  • Les acteurs font des calculs de coût et de bénéfices qu’ils peuvent tirer de leurs actions --> maximisation de leur utilité
  • Les actions que l’on fait individuellement s’agglomère et le rendu collectif n’est pas anticipable et voulu
  • Marché de l’économique néo-classique --> concurrence libre/choix sur la base des intérêts individuels bien compris, transparence des informations --> Lieu par excellence de déploiement de cette TCR (théorie du choix rationnel)
  • Les analyses réalisées en termes de marché par les sociologues ne sont pas des analyses réalisées en termes de marché par l’économie néo-classique
  • La différence essentielle : La perspective sociologique donne plus de place et essaie d’expliquer les questions de pouvoir aux inégalités --> Influence de l’économie sur la sociologie et de la sociologie sur l’économie.

Raymond Boudon :

  • thèse en sociologie sur à l’application des modèles mathématiques en sociologie (1967)
  • Figure française de la pensée libérale.
  • Sociologie de “l’individualisme méthodologique” fortement imprégnée d’une vision libérale de la société --> actions rationnels d’abord menées au niveau individuel pour son interêt
  • objectif : maximiser ses propres profits
  • Conséquences : phénomènes imprévus (effet pervers) due à la multiplicité des actions individuelles (= société)

L'inflation des diplômes

  • Pays industrialisés années 1970 : augmentation importante du nombre de diplômés
  • Systèmes éducatifs se sont démocratisés : + de gens font des études longues et obtiennent des diplômes de niveau plus élevé.
  • Conséquence: les diplômes perdent leur valeur

Point de vue “utilitariste”

S’expliquer comme la conjonction de deux phénomènes :

  • 1/Dans les économies industrialisées, la demande en travailleurs qualifiés augmente suite aux avancées technologiques.
  • 2/Du point de vue des familles l’investissement scolaire = une des voies les plus sûres d’ascension sociale
  • MAIS accès plus généralisé aux études supérieures --> pas de disparition des inégalités sociales. 
  • Théorisé par l'utilitariste James Coleman (USA) et en France par Raymond Boudon
  • Conséquence : les inégalités se maintiennent car les fractures est en translation (plus de blocage à l'accès aux études mais à la licence)
  • Le coût politique de l'atteinte à la croyance de l’école ouverte et la méritocratie est trop grand
  • = conséquences négatives avec beaucoup de contestations
  • "“Supprimer” un effet pervers peut coûter plus “cher” que l’effet pervers --> explique que certains effets pervers soient stables dans le temps.

Ecole = garant de la valeur des titres scolaires

  • Modélisation économique de base des comportements sociaux --> ne permet pas de comprendre toutes nos représentations globales car pas les mêmes pour tout le monde
  • Certains milieux fonctionnent différemment avec leur codes --> Idéologie, pouvoir et inégalités
  • La manière de faire à l’école peut-elle défavoriser certaines catégories et en favoriser d’autres ?


Post-Bac
1

L'Ecole comme lieu de certification du capital humain

Sciences de l'éducation

Introduction

a) Le diplôme: un bien économique comme un autre ?

L’école peut-être un lieu de certification du capitalisme 

  • Fait appel à une rationalité économique

b) De l'enthousiasme américain

Rappel

Pour Parson : Contrairement aux sociétés traditionnelles, les sociétés ouvertes dites « fluides » devient la norme

La fluidité peut aussi être négative, ascension sociale ou chute sociale = très représentant dans le contexte américain

L’école et le système de formation = rouages essentiels de la « goal oriented society »

  • Postulat de l'école = on devient est le produit de ce que l’on a travailler
  • Considère la mobilité sociale comme désirable car acculturation
  • Conscience de l'ascension sociale = plus appliqué à se sentir à sa place
  • Monter dans la hiérarchie sociale = objectif commun
  • Permet de faire des hypothèses sur les comportements individuels

Point de vue de la socialisation

2 hypothèses concurrentes concernant les effets de la mobilité sociale (Naudet 2012)

1/Mobilité = anomie Mobilité sociale = troubles identitaires et mentaux, perte de repère (Durkheim 1897)

  • N'intègre pas le « groupe de référence » et on se coupe du « groupe d’appartenance » et on reste coincé dans un entre deux plutôt douloureux

2/ Mobilité = acculturation et Mobilité sociale = désirable

  • Portée par identification au « groupe d’appartenance » (Peter Blau et Otis Duncan)
  • Les normes et représentations du « groupe de référence » = intégrées
  • Hyper correction des personnes en mobilité sociale 

Pourquoi une telle structure aux USA ?

Historique :

  • Avant pas de stratification sociale durable
  • Implantation très forte du « rêve américain » et des promesses de reconnaissance des qualités et mérites individuels
  • Situation optimale de "goal oriented society"
  • Rupture du lien entre origine sociale et position sociale faible
  • Pas de lien entre l’origine sociale et le niveau d’étude
  • Lien fort entre le niveau d’étude et la position sociale occupée = configuration idéale de la société américaine « fluide »
  • Effacement des produites de la socialisation primaire

Mets sur les mêmes niveaux unification et uniformisation des moyens et ambitions individuelles

Définition

Goal oriented society
Une société orientée vers les objectifs est une société dans laquelle les individus sont motivés par l'atteinte d'objectifs personnels et professionnels.
stratification sociale durable
La stratification sociale durable est la division de la société en groupes hiérarchisés, qui se perpétuent dans le temps et se transmettent généralement de génération en génération.

c) L'Ecole comme vecteur de la fluidité sociale


Blau et Duncan s’attendent à ce que "le statut acquis d’un homme", devienne plus important que son statut hérité

Définition

statut acquis
statut accompli du point de vue de quelques critères objectifs
statut hérité
statut venant de la famille dont il est originaire

L’impact des socialisations secondaires (surtout scolaire)

  • Se détacher des produits de la socialisation primaire

La société = pyramide mais dysfonctionnel

  • Ne pouvant pas passer d’une case à une autre

Les sociétés étasuniennes:

  • Fluidité sociale qui repose sur le système de formation --> C’est sur le fonctionnement de l’institution scolaire que repose cette fluidité

Mesure le niveau d’association entre le niveau de diplômes et l’origine sociale (Thélot et Vallet)

  • Proportion de diplômés par rapport aux années de naissance : augmentation en France = changement important --> mutation générale de la société française de l’ordre à la fluidité
  • L’hypothèse de la fluidité de la société à sa pertinence en France

Deux conséquences importantes :

  • Concernant l’Ecole --> instance de validation « neutre » des capacités individuelles d’un point de vue de la reconnaissance des talents individuelles
  • Concernant la place de la socialisation et du « libre choix » dans l’explication des comportements individuels --> Socialisation secondaire qui cultive l’ambition

Définition

Fluidité sociale
La fluidité sociale désigne la capacité d'un individu à changer de statut social. Cela peut être le résultat d'un effort personnel, mais aussi d'une conjoncture favorable ou d'un réseau de relations. La fluidité sociale est un concept qui permet de décrire et d'analyser les changements sociaux.

I. L'école comme banque du "capital humain"

a) Extension du domaine de l'économie

« Capital humain » Théodore Schultz (1903-1998) et Gary Becker (1930-1914) (éco néoclassique)

  • Extension à la plupart des sphères le calcul coût/ bénéfice
  • Pas de considérations morales type bien/mal
  • Idée que les individus sont porteurs de savoirs, compétences, expériences (source de profit)

Il faut valoriser ce capital (et y investir) sinon, perte de profits potentiels

Comment ?

  • En se formant (ou en favorisant la formation) et en le validant

Spécificité de ce capital

  • lié aux individus physiques
  • thésaurisation difficile

Tentent de penser le comportement humain au-delà de l’économie et proposent d’étendre la logique économique à toutes les sphères de l’humain en le présentant comme une théorie qui fonctionne dans tous les pans la société

Conséquences:

  • apparition de de la justice graduée ou l’on prévient et sensibilise des conséquences des actes.
  • Choix revenant à l’individu

Capital humain = école

  • biais de validation

Spécificité :

  • Ne peut pas théoriser dessus car limite finie contrairement à l’accumulation des richesses

b) L'école comme instance de conversion du capital humain

L’école doit trouver les manières les plus objectives de libérer ses diplômes

Ecole principale instance de conversion « d’objectivation » du capital humain

Hypothèse:

  • Réussir un diplôme avec objectivation des qualités humaines = possession d'un savoir qui constitue la raison d'une potentielle embauche

Quelles modalités d’articulation entre formation et mobilité sociale ?

Deux mécanismes principaux ont été identifiées (Breen et Jonsson 2007) :

  • Consensus sur le repère neutre de qualification que représente l'école --> effet d’égalisation
  • Déclin de l’association entre l’origine sociale et le niveau d’étude des individus (Falconet Joye) corroboré par nombres d’études empiriques (Breen)

Si l’effet de cette instance de reconnaissance est neutre :

  • Plus les diplômes sont prestigieux avec une objectivation supérieure = Plus l’effet de l’origine social vas être faible (effet de composition) (Hout)
  • Pourtant après bac + 5 cet effet ne se confirme pas = Limite de la théorie de (Hout)

La réussite scolaire et la valorisation des savoirs acquis à l’école dépend d’autres facteurs « extra-scolaire »

L’accès ne repose pas uniquement sur le niveau scolaire

II. La question du choix de la perspective utilitariste

a) George Homans (1910-1989) et la théorie de l'échange social

Une société d’échange :

Perspective d’analyse utilitariste

  • Romps avec le point de vue de l’école fonctionnaliste (laisse peu de place à l’individu, ne permet pas de comprendre la construction et l'influence des individus entre eux)
  • Théorise ces formes de la vision utilitariste sous forme d’action
  • Prise de position contre le structuro-fonctionnalisme et en particulier celui de Parsons
  • Conception « sursocialisée » de l’homme fait que finalement les structures sociales qui répondent aux exigences fonctionnelles déterminent le comportement des individus
  • Veut une sociologie qui donne plus de place à l’individu et à ses motivations --> S’inspire de la psychologie individuelle et à la tradition utilitariste.
  • Dans Social Behaviour (1961) met en évidence une série de principes destinés à expliquer le comportement (rationnel) des individus

La loi de Homans :

  • Plus les individus sont brassés plus ils s’influencent entre eux = homogénéité
  • Mécanisme expliquant les comportements proches
  • La culture ne pré existe pas elle est construite au jour le jour influencé par des petites actions individuelles.
  • Constantes dans la société car les individus se crées de l’autocontrainte --> entretenir le lien social
  • Les rewards sont le mécanisme fondamental de la construction de l’ordre sociale
  • Sensibilité au regard des autres --> base des relations sociales durables les uns avec les autres (mécanisme qui passe par des calculs coût bénéfices)
  • Normes produites dans le cadre des relations interindividuelles --> contrôle, pression sociale...
  • Création et maintien des normes -> Statut équivalent au départ
  • L’échange, au sens large du terme -> fonctionnement/ formation des groupes
  • Scolarisation progressive de la population < diffusion de la croyance que l’École et l’État peuvent garantir une évaluation objective des compétences individuelles 

Vers la théorie du choix rationnel :

  • Société comme somme d’actions individuelles visant la maximisation coût/bénéfice
  • Seule valeur partagée : bien-être individuel
  • Réduction des possibles par rapport à Durkheim et fonctionnalistes --> Plus pratique pour modéliser des comportements

James B. Rule (2002) définit la TCR (théorie du choix rationnel) avec trois prémices:

1/L’action humaine est essentiellement instrumentale

  • Vise à atteindre des buts à long terme
  • Préférences des acteurs organisées en hiérarchie stable et connue

2/Les acteurs formulent leurs préférences selon des calculs rationnels

  • maximiser leurs utilités

3/Les processus sociaux complexes et collectifs sont le résultat de ces calculs.

Les intérêts unissent la société

  • Avoir l’impression de récompenses à la suite de leur actions.
  • Nourrit une politique sociaux économique

Mais les choix personnels aboutissent à des mouvements sociaux qui vont se contredire avec le choix rationnel

Définition

"Reward"
Fait d'espérer un retour sur une action faîte, elle n'est pas forcément économique ou matérielle, elle peut être l'estime ou la reconnaissance. C'est la base des relations sociales. C'est une perspective sociale économique conséquente.

b) L'inflation scolaire et les limites de la rationalité

  • Les buts des hommes sont à peu près les mêmes pour tout le monde
  • Les acteurs font des calculs de coût et de bénéfices qu’ils peuvent tirer de leurs actions --> maximisation de leur utilité
  • Les actions que l’on fait individuellement s’agglomère et le rendu collectif n’est pas anticipable et voulu
  • Marché de l’économique néo-classique --> concurrence libre/choix sur la base des intérêts individuels bien compris, transparence des informations --> Lieu par excellence de déploiement de cette TCR (théorie du choix rationnel)
  • Les analyses réalisées en termes de marché par les sociologues ne sont pas des analyses réalisées en termes de marché par l’économie néo-classique
  • La différence essentielle : La perspective sociologique donne plus de place et essaie d’expliquer les questions de pouvoir aux inégalités --> Influence de l’économie sur la sociologie et de la sociologie sur l’économie.

Raymond Boudon :

  • thèse en sociologie sur à l’application des modèles mathématiques en sociologie (1967)
  • Figure française de la pensée libérale.
  • Sociologie de “l’individualisme méthodologique” fortement imprégnée d’une vision libérale de la société --> actions rationnels d’abord menées au niveau individuel pour son interêt
  • objectif : maximiser ses propres profits
  • Conséquences : phénomènes imprévus (effet pervers) due à la multiplicité des actions individuelles (= société)

L'inflation des diplômes

  • Pays industrialisés années 1970 : augmentation importante du nombre de diplômés
  • Systèmes éducatifs se sont démocratisés : + de gens font des études longues et obtiennent des diplômes de niveau plus élevé.
  • Conséquence: les diplômes perdent leur valeur

Point de vue “utilitariste”

S’expliquer comme la conjonction de deux phénomènes :

  • 1/Dans les économies industrialisées, la demande en travailleurs qualifiés augmente suite aux avancées technologiques.
  • 2/Du point de vue des familles l’investissement scolaire = une des voies les plus sûres d’ascension sociale
  • MAIS accès plus généralisé aux études supérieures --> pas de disparition des inégalités sociales. 
  • Théorisé par l'utilitariste James Coleman (USA) et en France par Raymond Boudon
  • Conséquence : les inégalités se maintiennent car les fractures est en translation (plus de blocage à l'accès aux études mais à la licence)
  • Le coût politique de l'atteinte à la croyance de l’école ouverte et la méritocratie est trop grand
  • = conséquences négatives avec beaucoup de contestations
  • "“Supprimer” un effet pervers peut coûter plus “cher” que l’effet pervers --> explique que certains effets pervers soient stables dans le temps.

Ecole = garant de la valeur des titres scolaires

  • Modélisation économique de base des comportements sociaux --> ne permet pas de comprendre toutes nos représentations globales car pas les mêmes pour tout le monde
  • Certains milieux fonctionnent différemment avec leur codes --> Idéologie, pouvoir et inégalités
  • La manière de faire à l’école peut-elle défavoriser certaines catégories et en favoriser d’autres ?


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