L'alphabet coréen a été officiellement introduit en 1443 durant la dynastie Joseon par le roi Sejong le Grand. Avant l'introduction de Hangeul, les Coréens utilisaient les caractères chinois, qui étaient difficiles à maîtriser pour les classes inférieures. La création de Hangeul a permis de réduire considérablement l'analphabétisme en Corée en offrant un système facile à apprendre et accessible à tous. L'alphabet a été conçu pour refléter de manière simple et logique les sons du coréen, comportant des caractéristiques phonétiques qui permettent une lecture et une écriture efficace.

Hangeul est constitué de "jamo", ou lettres de base, qui incluent des consonnes et des voyelles. Il y a un total de 24 jamo simples : 14 consonnes et 10 voyelles. Ces sons de base peuvent être combinés entre eux pour former des combinaisons de syllabes complexes. Les syllabes coréennes sont généralement composées d'une consonne initiale, suivie d'une voyelle, et éventuellement d'une consonne finale (appelé batchim). Les Jamo sont disposés dans des blocs en forme de carré pour former visuellement des syllabes complètes.

Chaque caractère Hangeul représente une phonétique distincte. Par exemple, le caractère ᄀ représente le son de la consonne "g/k", tandis que ᅡ représente la voyelle "a". Ces caractères sont inspirés de la forme de la bouche lors de la prononciation des sons qu'ils représentent, ce qui rend Hangeul unique parmi les systèmes d'écriture phonétique. Cette relation phonétique transparente rend le langage accessible, même pour ceux qui n’ont pas encore maîtrisé la langue.

Aujourd'hui, Hangeul est utilisé en Corée du Sud comme en Corée du Nord, avec quelques différences mineures dans l'orthographe et le vocabulaire en raison de l'isolement politique des deux pays. Il est reconnu pour sa simplicité et son efficacité et est souvent célébré lors de la Journée du Hangeul, un jour férié qui commémore sa création. La langue coréenne actuelle emploie ce système d'écriture quasiment de manière exclusive, bien que quelques caractères chinois restent en usage pour clarifier certains mots homonymes.