Jules Grévy débute sa carrière politique en tant qu'avocat et devient rapidement un républicain convaincu. Il s'oppose à Napoléon III dans les années 1850 et 1860. En 1870, lors de la chute du Second Empire, Grévy joue un rôle majeur dans l'établissement de la République en tant que membre éminent du gouvernement de Défense nationale. Plus tard, il devient président de l'Assemblée nationale où il contribua activement à l'élaboration des lois constitutionnelles de 1875 qui fondent la IIIème République.
A retenir :
Jules Grévy était président de la IIIème République française de 1879 à 1887
Définition

Jules Grévy et son parcours politique
La présidence de Jules Grévy
Élu président de la République en 1879, Jules Grévy est le second président de la IIIème République. Son mandat est marqué par une volonté de respect et de stabilité institutionnelle. Grévy renonce à influencer le gouvernement directement, rompant avec son prédécesseur Mac-Mahon, et instaure la tradition d'un président arbitre au-dessus des partis. Cela contribue grandement à la stabilisation politique en France après les turbulences des débuts de la IIIème République. Il est réélu pour un second mandat en 1885.
Le scandale des décorations
Le scandale des décorations éclate en 1887 et éclabousse sérieusement la présidence de Jules Grévy. Son gendre, Daniel Wilson, est accusé de monnayer des décorations de la Légion d'honneur, un acte de corruption qui aggrave la crise de moralité publique. Bien que Grévy ne soit pas personnellement impliqué dans le trafic, l'affaire compromet sa crédibilité à tel point qu'il est contraint de démissionner. Ce scandale met en lumière les failles du système républicain en place, notamment la question de la moralité publique et du népotisme, qui deviennent des enjeux politiques majeurs.
A retenir :
Jules Grévy, figure importante dans l'établissement de la IIIème République, a permis une transition politique pacifique en France grâce à son engagement pour la stabilité et les valeurs républicaines. Cependant, son second mandat a été entaché par le scandale des décorations, révélant les défis persistants en matière de moralité et d'éthique politique. Sa présidence illustre les tensions entre stabilité républicaine et pratiques corrompues, tout en établissant une tradition de neutralité présidentielle toujours présente dans le système politique français.