Arthur Rimbaud, poète du XIXᵉ siècle, est une figure majeure de la modernité poétique. Très jeune, il rejette les codes classiques et révolutionne la poésie en y mêlant réalisme, sensations et visions intenses. Dans le cadre du parcours Émancipations créatrices, son poème Les Effarés, issu des Cahiers de Douai rédigés en 1870, évoque une scène d’enfance marquée par la pauvreté. À travers le regard attendri d’un narrateur, Rimbaud dépeint cinq enfants agenouillés devant un four à pain, fascinés par la chaleur qu’ils ne peuvent atteindre. Ce texte s’inscrit à la croisée du réalisme socialet du symbolisme naissant, en mettant en valeur la fonction poétique face à la misère.
Nous pouvons alors nous demander : comment Rimbaud transforme-t-il une scène de pauvreté en un tableau poétique et spirituel ?
Pour y répondre, nous verrons d’abord comment le poète décrit une scène de misère figée, puis comment il en fait un rêve inaccessible, avant de revenir à une réalité cruelle
En 1870, à seulement 16 ans, Arthur Rimbaud écrit Ma Bohème dans les Cahiers de Douai. Poète en rupture avec les conventions, Rimbaud compose une œuvre marquée par la liberté formelle, l’imaginaire sensoriel et une profonde quête d’émancipation. Le poème s’inscrit dans le parcours Émancipations créatrices, et exprime la joie du vagabondage, loin des contraintes sociales. Le jeune poète, inspiré par ses fugues, célèbre la pauvreté comme source de liberté, et transforme l’errance en expérience poétique. Le texte adopte un ton lyrique, parfois enfantin, mais toujours libre.
Nous nous demanderons : comment Rimbaud sublime-t-il l’errance et la pauvreté en expérience poétique joyeuse ?
Nous verrons d’abord comment il célèbre la liberté du corps et du mouvement, puis comment il fusionne avec la nature, avant de montrer comment l’écriture naît spontanément de cette vie libre.
Le Dormeur du val est un sonnet écrit par Arthur Rimbaud à l’âge de 16 ans, pendant la guerre franco-prussienne de 1870. Ce poème, extrait des Cahiers de Douai, s’inscrit dans le parcours Émancipations créatrices, car il révèle la puissance subversive de la poésie. Rimbaud y décrit un jeune soldat endormi dans un paysage paisible, avant de révéler à la fin qu’il est mort. Le poème associe la beauté de la nature à la brutalité de la guerre, créant un contraste saisissant. Le style mêle harmonie sensorielle, musicalité et dénonciation implicite de la violence.
Ainsi, nous verrons : comment Rimbaud parvient-il à dénoncer la guerre par une poésie douce et contrastée ?
Nous analyserons d’abord le cadre bucolique du poème, puis la représentation sereine du soldat, avant de montrer le retournement final qui révèle l’horreur de la guerre.
Victor Hugo est une figure centrale du romantisme engagé du XIXᵉ siècle. Poète, dramaturge, romancier, il défend toute sa vie les opprimés, les pauvres et les libertés. Exilé sous le Second Empire, il publie en 1856 Les Contemplations, un recueil mêlant autobiographie et poésie engagée. Dans l’extrait Réponse à un acte d’accusation, étudié dans le parcours Écrire et combattre pour l’égalité, Hugo répond aux critiques politiques en affirmant le rôle du poète dans la société. Il se positionne comme un guide moral, un combattant des mots, et un voyant conscient des souffrances du peuple.
Nous nous demanderons donc : comment Victor Hugo utilise-t-il la poésie pour défendre l'engagement de l'écrivain dans la cité ?
Nous étudierons d’abord la posture du poète engagé, puis la force de son discours, avant de voir comment il construit une vision prophétique de sa mission.
