Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement

Infections urinaires

Définition

Infection urinaire (IU)
Infection bactérienne caractérisée par la présence de bactéries dans les urines, accompagnée de leucocyturie (globules blancs dans les urines). L'infection peut être symptomatique ou asymptomatique.

Classification des Infections Urinaires (Recommandations 2014)

IU simple : Infection urinaire sans facteur de risque de complication.

IU à risque de complication : Présence de facteurs de risque pouvant aggraver l'infection ou en compliquer la prise en charge.

  • Facteurs de risque de complication :
  • Homme
  • Grossesse
  • Anomalies anatomiques ou fonctionnelles de l’appareil urinaire
  • Insuffisance rénale sévère (clairance créatinine < 30 mL/min)
  • Immunodépression sévère
  • Âge avancé (sujets > 65 ans dits « fragiles » et > 75 ans)

IU masculine : Catégorie spécifique incluant la prostatite, infection fréquente chez l’homme.

Signes Cliniques des Infections Urinaires

A retenir :

Signes fonctionnels urinaires (SFU) :

  • Dysurie : Douleur ou gêne lors de la miction.
  • Pollakiurie : Fréquence urinaire augmentée, souvent en petites quantités.
  • Brûlures mictionnelles : Sensation de brûlure pendant la miction.
  • Impériosités mictionnelles : Besoin soudain et impératif d’uriner.
  • Douleurs vésicales : Douleur ressentie au niveau de la vessie.

Syndrome infectieux (indiquant une atteinte parenchymateuse) :

  • Fièvre, frissons, souvent associés aux IU masculines et aux pyélonéphrites chez les femmes.
  • Risque d'évolution vers un sepsis sévère ou un choc septique si non traité.

Douleurs spécifiques :

  • Douleur lombaire et à l’ébranlement des fosses lombaires : Courant dans la pyélonéphrite aiguë.
  • Douleur exquise au toucher rectal : Spécifique de la prostatite.


4. Signes Cliniques par Type d'IU

  • Cystite simple (femme) :
  • SFU isolés sans fièvre ni syndrome infectieux.
  • Pyélonéphrite aiguë (femme) :
  • SFU + syndrome infectieux (fièvre, frissons) + douleur lombaire spontanée ou provoquée.
  • Infection urinaire masculine :
  • SFU + syndrome infectieux + douleur au toucher rectal (indiquant une prostatite).
  • À risque de complications : Présence de facteurs de risque de complication spécifiques, influençant la prise en charge.


Examens Complémentaires pour Diagnostiquer une IU

A retenir :

Bandelette urinaire (BU) :

  • Détection des leucocytes et des nitrites.
  • Femme : Valeur prédictive négative élevée ; une BU négative permet d’éliminer le diagnostic dans de nombreux cas.
  • Homme : Valeur prédictive positive élevée ; si positive, nécessite une confirmation par ECBU.

ECBU (Examen Cyto-Bactériologique des Urines) :

  • Critères d’infection urinaire : présence significative de leucocyturie et de bactériurie.
  • Seuils de significativité pour un patient symptomatique :
  • Leucocyturie : > 10⁴ UFC/mL
  • Bactériurie : seuil de détection dépendant de la bactérie responsable.
  • Modalités de prélèvement :
  • Prélevé avant antibiothérapie, après une toilette périnéale minutieuse (Dakin ou chlorhexidine).
  • Utiliser le 2e jet d’urine dans un pot stérile et acheminer rapidement au laboratoire.


Agents Causaux des Infections Urinaires

Origine bactérienne : Bactéries intestinales remontant dans le tractus génital pour coloniser l’appareil urinaire.

  • Escherichia coli : Responsable de 60-80 % des IU (notamment 90 % des cystites simples).
  • Proteus mirabilis : Représente 5-10 % des cas.
  • Autres entérobactéries, plus rares, notamment en milieu hospitalier : KlebsiellaEnterobacterSerratia.


Prise en Charge Thérapeutique des IU

Antibiothérapie probabiliste : Souvent instaurée en absence d'ECBU ou en attendant les résultats.

Antibiothérapie adaptée à l’antibiogramme : Ajustement selon les résultats de l'ECBU pour traiter efficacement et limiter les résistances.

Traitement en fonction du type d'IU :

  • Cystite simple :
  • 1ère intention : Fosfomycine-trométamol (dose unique).
  • Alternatives : Pivmécillinam (400 mg deux fois par jour, pendant 5 jours) ou Nitrofurantoïne (5 jours).
  • Cystite à risque de complication :
  • BU positive : ECBU systématique avant antibiothérapie.
  • 1ère intention : Nitrofurantoïne ou Céfixime.
  • Alternatives : FluoroquinolonesCotrimoxazole si contre-indications.
  • Durée totale du traitement : 5 à 7 jours.
  • Pyélonéphrite aiguë sans signe de gravité :
  • Antibiothérapie parentérale si hospitalisation nécessaire : Céphalosporine de 3e génération (C3G) ou Fluoroquinolones.
  • Durée du traitement : 7 jours pour les FQ ou β-lactamines parentérales, 10 à 14 jours pour les autres antibiotiques.
  • IU masculine :
  • Antibiotiques en 1ère intention : Fluoroquinolones (ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine) ou Cotrimoxazole.
  • Durée de traitement : 14 jours, pouvant aller à ≥21 jours si persistance de l'infection ou présence de facteurs de risque (urolithiase, immunodépression).


Résistance aux Antibiotiques

A retenir :

Taux de résistance acceptable pour un traitement probabiliste :

  • ≤ 20 % pour les cystites simples
  • ≤ 10 % pour les pyélonéphrites aiguës et IU masculines

Antibiotiques à faible impact sur le microbiote intestinal :

  • FosfomycineNitrofurantoïnePivmécillinam : Ces antibiotiques sont préférés en première intention en raison de leur faible impact écologique.

Antibiotiques présentant une résistance accrue :

  • Cotrimoxazole : Résistance > 20 %.
  • Fluoroquinolones : Environ 10 % des IU simples et > 10 % pour les IU à risque de complication.


Surveillance Clinique des Patients

Suivi clinique : Observation des signes cliniques pour évaluer la réponse au traitement.

ECBU de contrôle : Non recommandé si l’évolution clinique est favorable, sauf dans les cas de pyélonéphrite aiguë et d’IU masculine compliquée (ex. lithiase).


Infections urinaires

Définition

Infection urinaire (IU)
Infection bactérienne caractérisée par la présence de bactéries dans les urines, accompagnée de leucocyturie (globules blancs dans les urines). L'infection peut être symptomatique ou asymptomatique.

Classification des Infections Urinaires (Recommandations 2014)

IU simple : Infection urinaire sans facteur de risque de complication.

IU à risque de complication : Présence de facteurs de risque pouvant aggraver l'infection ou en compliquer la prise en charge.

  • Facteurs de risque de complication :
  • Homme
  • Grossesse
  • Anomalies anatomiques ou fonctionnelles de l’appareil urinaire
  • Insuffisance rénale sévère (clairance créatinine < 30 mL/min)
  • Immunodépression sévère
  • Âge avancé (sujets > 65 ans dits « fragiles » et > 75 ans)

IU masculine : Catégorie spécifique incluant la prostatite, infection fréquente chez l’homme.

Signes Cliniques des Infections Urinaires

A retenir :

Signes fonctionnels urinaires (SFU) :

  • Dysurie : Douleur ou gêne lors de la miction.
  • Pollakiurie : Fréquence urinaire augmentée, souvent en petites quantités.
  • Brûlures mictionnelles : Sensation de brûlure pendant la miction.
  • Impériosités mictionnelles : Besoin soudain et impératif d’uriner.
  • Douleurs vésicales : Douleur ressentie au niveau de la vessie.

Syndrome infectieux (indiquant une atteinte parenchymateuse) :

  • Fièvre, frissons, souvent associés aux IU masculines et aux pyélonéphrites chez les femmes.
  • Risque d'évolution vers un sepsis sévère ou un choc septique si non traité.

Douleurs spécifiques :

  • Douleur lombaire et à l’ébranlement des fosses lombaires : Courant dans la pyélonéphrite aiguë.
  • Douleur exquise au toucher rectal : Spécifique de la prostatite.


4. Signes Cliniques par Type d'IU

  • Cystite simple (femme) :
  • SFU isolés sans fièvre ni syndrome infectieux.
  • Pyélonéphrite aiguë (femme) :
  • SFU + syndrome infectieux (fièvre, frissons) + douleur lombaire spontanée ou provoquée.
  • Infection urinaire masculine :
  • SFU + syndrome infectieux + douleur au toucher rectal (indiquant une prostatite).
  • À risque de complications : Présence de facteurs de risque de complication spécifiques, influençant la prise en charge.


Examens Complémentaires pour Diagnostiquer une IU

A retenir :

Bandelette urinaire (BU) :

  • Détection des leucocytes et des nitrites.
  • Femme : Valeur prédictive négative élevée ; une BU négative permet d’éliminer le diagnostic dans de nombreux cas.
  • Homme : Valeur prédictive positive élevée ; si positive, nécessite une confirmation par ECBU.

ECBU (Examen Cyto-Bactériologique des Urines) :

  • Critères d’infection urinaire : présence significative de leucocyturie et de bactériurie.
  • Seuils de significativité pour un patient symptomatique :
  • Leucocyturie : > 10⁴ UFC/mL
  • Bactériurie : seuil de détection dépendant de la bactérie responsable.
  • Modalités de prélèvement :
  • Prélevé avant antibiothérapie, après une toilette périnéale minutieuse (Dakin ou chlorhexidine).
  • Utiliser le 2e jet d’urine dans un pot stérile et acheminer rapidement au laboratoire.


Agents Causaux des Infections Urinaires

Origine bactérienne : Bactéries intestinales remontant dans le tractus génital pour coloniser l’appareil urinaire.

  • Escherichia coli : Responsable de 60-80 % des IU (notamment 90 % des cystites simples).
  • Proteus mirabilis : Représente 5-10 % des cas.
  • Autres entérobactéries, plus rares, notamment en milieu hospitalier : KlebsiellaEnterobacterSerratia.


Prise en Charge Thérapeutique des IU

Antibiothérapie probabiliste : Souvent instaurée en absence d'ECBU ou en attendant les résultats.

Antibiothérapie adaptée à l’antibiogramme : Ajustement selon les résultats de l'ECBU pour traiter efficacement et limiter les résistances.

Traitement en fonction du type d'IU :

  • Cystite simple :
  • 1ère intention : Fosfomycine-trométamol (dose unique).
  • Alternatives : Pivmécillinam (400 mg deux fois par jour, pendant 5 jours) ou Nitrofurantoïne (5 jours).
  • Cystite à risque de complication :
  • BU positive : ECBU systématique avant antibiothérapie.
  • 1ère intention : Nitrofurantoïne ou Céfixime.
  • Alternatives : FluoroquinolonesCotrimoxazole si contre-indications.
  • Durée totale du traitement : 5 à 7 jours.
  • Pyélonéphrite aiguë sans signe de gravité :
  • Antibiothérapie parentérale si hospitalisation nécessaire : Céphalosporine de 3e génération (C3G) ou Fluoroquinolones.
  • Durée du traitement : 7 jours pour les FQ ou β-lactamines parentérales, 10 à 14 jours pour les autres antibiotiques.
  • IU masculine :
  • Antibiotiques en 1ère intention : Fluoroquinolones (ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine) ou Cotrimoxazole.
  • Durée de traitement : 14 jours, pouvant aller à ≥21 jours si persistance de l'infection ou présence de facteurs de risque (urolithiase, immunodépression).


Résistance aux Antibiotiques

A retenir :

Taux de résistance acceptable pour un traitement probabiliste :

  • ≤ 20 % pour les cystites simples
  • ≤ 10 % pour les pyélonéphrites aiguës et IU masculines

Antibiotiques à faible impact sur le microbiote intestinal :

  • FosfomycineNitrofurantoïnePivmécillinam : Ces antibiotiques sont préférés en première intention en raison de leur faible impact écologique.

Antibiotiques présentant une résistance accrue :

  • Cotrimoxazole : Résistance > 20 %.
  • Fluoroquinolones : Environ 10 % des IU simples et > 10 % pour les IU à risque de complication.


Surveillance Clinique des Patients

Suivi clinique : Observation des signes cliniques pour évaluer la réponse au traitement.

ECBU de contrôle : Non recommandé si l’évolution clinique est favorable, sauf dans les cas de pyélonéphrite aiguë et d’IU masculine compliquée (ex. lithiase).

Retour

Actions

Actions