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Infections Ostéo-Articulaires (IOA)

Physiopathologie des Infections Ostéo-Articulaires

Définition

Ostéite
Infection limitée à l'os.
Ostéomyélite
Infection localisée dans la métaphyse des os longs.
Arthrite septique
Infection de l’articulation.
Ostéo-arthrite
Infection impliquant à la fois l’articulation et l’os adjacent.

Durée d'évolution :

  • Aiguë : Infection évoluant depuis moins de 1 mois (diagnostic souvent plus évident).
  • Chronique : Infection évoluant depuis plus de 1 mois (diagnostic complexe, traitement plus long).

Voies de Contamination :

  • Inoculation directe : Par blessure, chirurgie, ou autre acte invasif (ex. : ponction).
  • Hématogène : Propagation via le sang lors d’une bactériémie.
  • Contiguïté : Propagation depuis une infection adjacente (ex. : ulcères diabétiques).

Facteurs rendant le traitement difficile :

  • Structure osseuse : Mauvaise vascularisation, résistance du biofilm formé par les bactéries.
  • Biofilm : Les bactéries adhèrent à la surface osseuse et aux prothèses, réduisant l’efficacité des antibiotiques et de l'immunité naturelle.
  • Immunité locale faible : Moins efficace, surtout en cas de biofilm bactérien.


Microbiologie des IOA

Contamination par voie hématogène :

  • Agents principaux : Staphylococcus aureus (++), streptocoques, entérobactéries.

Inoculation directe (post-opératoire, ponction, morsure, etc.) :

  • Formes aiguës : Staphylococcus aureus, entérobactéries, streptocoques.
  • Formes chroniques : Staphylococcus aureus (dont les staphylocoques à coagulase négative - SCN), Cutibacterium acnes.

Contiguïté :

  • Infections souvent polymicrobiennes, comprenant des staphylocoques, entérobactéries, streptocoques, Pseudomonas aeruginosa, et bactéries anaérobies.

Cas Particuliers :

  • Mycobacterium tuberculosis : Tuberculose osseuse.
  • Neisseria gonorrhoeae : Arthrites gonococciques.


Formes Cliniques des IOA et Prise en Charge

a) Arthrite Septique Aiguë sur Os Natif
  • Contamination :
  • Par voie hématogène lors d’une bactériémie.
  • Inoculation directe (morsure, blessure ouverte, acte médical).
  • Clinique :
  • Douleur articulaire intense, brutale (genou++, épaule, hanche).
  • Fièvre, frissons.
  • Inflammation locale : rougeur, chaleur, gonflement.
  • Impotence fonctionnelle (mouvement extrêmement douloureux ou impossible).
  • Examens :
  • Biologie : hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (PNN), augmentation de la CRP.
  • Échographie : épanchement liquidien intra-articulaire.
  • Ponction articulaire : indispensable pour examen direct, culture bactérienne, et cytologie (liquide trouble, >10 000 éléments, >90 % PNN).
  • Hémocultures pour détecter une bactériémie.
  • Diagnostics Différentiels :
  • Arthrites microcristallines (ex. : goutte, chondrocalcinose).
  • Arthrites réactionnelles post-infectieuses (ex. : infections par ShigellaSalmonellaChlamydia).
  • Maladies systémiques (ex. : lupus, polyarthrite).
  • Traitement :
  • Urgence médicale : Prélèvements bactériologiques avant antibiothérapie.
  • Ponction-évacuation de l’épanchement.
  • Immobilisation antalgique suivie de rééducation progressive.


b) Spondylodiscite
  • Physiopathologie : Infection des disques intervertébraux et des corps vertébraux, souvent d’origine hématogène (parfois post-opératoire).
  • Clinique :
  • Douleurs lombaires brutales, raideur, douleur inflammatoire.
  • Fièvre.
  • Signes de gravité neurologique (compression nerveuse) : rechercher systématiquement.
  • Examens :
  • Biologie : hyperleucocytose à PNN, CRP élevée.
  • IRM rachidienne : examen de choix pour visualiser l'infection des structures vertébrales.
  • Hémocultures et ponction biopsie disco-vertébrale radioguidée : prélèvement indispensable pour confirmation et mise en culture.
  • Diagnostics Différentiels :
  • Tassement vertébral traumatique.
  • Métastase osseuse (ex. : myélome multiple).
  • Spondylarthropathie inflammatoire (ex. : spondylarthrite ankylosante).
  • Traitement :
  • Antibiothérapie après ponction (4 à 12 semaines).
  • Repos au lit initialement, puis verticalisation progressive avec corset.
  • Analgésiques et kinésithérapie.


c) Ostéite et Ostéomyélite
  • Ostéite :
  • Contamination : souvent post-opératoire ou par contiguïté (complications d'ulcères chroniques).
  • Clinique : peu de signes généraux, présence fréquente de fistules.
  • Traitement : Chirurgie (débridement) et antibiothérapie.
  • Ostéomyélite (enfant) :
  • Contamination : voie hématogène.
  • Symptômes : fièvre, douleur intense, impotence fonctionnelle.
  • Diagnostic : IRM ou scintigraphie, hémocultures.
  • Prise en charge : immobilisation, antibiothérapie, chirurgie si présence d’abcès osseux.


d) Ostéo-arthrite du Pied Diabétique
  • Physiopathologie :
  • Neuropathie périphérique : insensibilité aux blessures.
  • Vasculopathie : circulation sanguine compromise.
  • Immunodépression locale.
  • Clinique :
  • Plaie chronique au niveau d'une zone d’appui, comme la plante du pied.
  • Examen : recherche d'extension osseuse, examen neurologique, vasculaire, et contact osseux (test du « sucre mouillé »).
  • Examens : Radiographie, TDM, Doppler pour évaluer la vascularisation et l’atteinte osseuse.
  • Traitement :
  • Bilan et équilibre du diabète.
  • Soins locaux de la plaie.
  • Antibiothérapie adaptée.
  • Mise en décharge (éviter l’appui) et prévention des complications.


Traitement des IOA

Documentation bactériologique : Toujours effectuer des prélèvements avant l’antibiothérapie pour une meilleure orientation du traitement.

Antibiothérapie prolongée : Durée de traitement de 4 à 12 semaines, selon la localisation de l'infection.

  • Antibiotiques bien pénétrants : Rifampicine, fluoroquinolones, clindamycine, fosfomycine.
  • Antibiotiques de pénétration moyenne : Pénicilline, céphalosporines, vancomycine.

Prise en charge multidisciplinaire :

  • Collaboration entre infectiologues, chirurgiens orthopédistes, et autres spécialistes.

Principes généraux :

  • Immobilisation antalgique initiale.
  • Chirurgie (lavage articulaire, débridement) si nécessaire.
  • Rééducation progressive pour retrouver la fonction articulaire ou rachidienne.



Infections Ostéo-Articulaires (IOA)

Physiopathologie des Infections Ostéo-Articulaires

Définition

Ostéite
Infection limitée à l'os.
Ostéomyélite
Infection localisée dans la métaphyse des os longs.
Arthrite septique
Infection de l’articulation.
Ostéo-arthrite
Infection impliquant à la fois l’articulation et l’os adjacent.

Durée d'évolution :

  • Aiguë : Infection évoluant depuis moins de 1 mois (diagnostic souvent plus évident).
  • Chronique : Infection évoluant depuis plus de 1 mois (diagnostic complexe, traitement plus long).

Voies de Contamination :

  • Inoculation directe : Par blessure, chirurgie, ou autre acte invasif (ex. : ponction).
  • Hématogène : Propagation via le sang lors d’une bactériémie.
  • Contiguïté : Propagation depuis une infection adjacente (ex. : ulcères diabétiques).

Facteurs rendant le traitement difficile :

  • Structure osseuse : Mauvaise vascularisation, résistance du biofilm formé par les bactéries.
  • Biofilm : Les bactéries adhèrent à la surface osseuse et aux prothèses, réduisant l’efficacité des antibiotiques et de l'immunité naturelle.
  • Immunité locale faible : Moins efficace, surtout en cas de biofilm bactérien.


Microbiologie des IOA

Contamination par voie hématogène :

  • Agents principaux : Staphylococcus aureus (++), streptocoques, entérobactéries.

Inoculation directe (post-opératoire, ponction, morsure, etc.) :

  • Formes aiguës : Staphylococcus aureus, entérobactéries, streptocoques.
  • Formes chroniques : Staphylococcus aureus (dont les staphylocoques à coagulase négative - SCN), Cutibacterium acnes.

Contiguïté :

  • Infections souvent polymicrobiennes, comprenant des staphylocoques, entérobactéries, streptocoques, Pseudomonas aeruginosa, et bactéries anaérobies.

Cas Particuliers :

  • Mycobacterium tuberculosis : Tuberculose osseuse.
  • Neisseria gonorrhoeae : Arthrites gonococciques.


Formes Cliniques des IOA et Prise en Charge

a) Arthrite Septique Aiguë sur Os Natif
  • Contamination :
  • Par voie hématogène lors d’une bactériémie.
  • Inoculation directe (morsure, blessure ouverte, acte médical).
  • Clinique :
  • Douleur articulaire intense, brutale (genou++, épaule, hanche).
  • Fièvre, frissons.
  • Inflammation locale : rougeur, chaleur, gonflement.
  • Impotence fonctionnelle (mouvement extrêmement douloureux ou impossible).
  • Examens :
  • Biologie : hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (PNN), augmentation de la CRP.
  • Échographie : épanchement liquidien intra-articulaire.
  • Ponction articulaire : indispensable pour examen direct, culture bactérienne, et cytologie (liquide trouble, >10 000 éléments, >90 % PNN).
  • Hémocultures pour détecter une bactériémie.
  • Diagnostics Différentiels :
  • Arthrites microcristallines (ex. : goutte, chondrocalcinose).
  • Arthrites réactionnelles post-infectieuses (ex. : infections par ShigellaSalmonellaChlamydia).
  • Maladies systémiques (ex. : lupus, polyarthrite).
  • Traitement :
  • Urgence médicale : Prélèvements bactériologiques avant antibiothérapie.
  • Ponction-évacuation de l’épanchement.
  • Immobilisation antalgique suivie de rééducation progressive.


b) Spondylodiscite
  • Physiopathologie : Infection des disques intervertébraux et des corps vertébraux, souvent d’origine hématogène (parfois post-opératoire).
  • Clinique :
  • Douleurs lombaires brutales, raideur, douleur inflammatoire.
  • Fièvre.
  • Signes de gravité neurologique (compression nerveuse) : rechercher systématiquement.
  • Examens :
  • Biologie : hyperleucocytose à PNN, CRP élevée.
  • IRM rachidienne : examen de choix pour visualiser l'infection des structures vertébrales.
  • Hémocultures et ponction biopsie disco-vertébrale radioguidée : prélèvement indispensable pour confirmation et mise en culture.
  • Diagnostics Différentiels :
  • Tassement vertébral traumatique.
  • Métastase osseuse (ex. : myélome multiple).
  • Spondylarthropathie inflammatoire (ex. : spondylarthrite ankylosante).
  • Traitement :
  • Antibiothérapie après ponction (4 à 12 semaines).
  • Repos au lit initialement, puis verticalisation progressive avec corset.
  • Analgésiques et kinésithérapie.


c) Ostéite et Ostéomyélite
  • Ostéite :
  • Contamination : souvent post-opératoire ou par contiguïté (complications d'ulcères chroniques).
  • Clinique : peu de signes généraux, présence fréquente de fistules.
  • Traitement : Chirurgie (débridement) et antibiothérapie.
  • Ostéomyélite (enfant) :
  • Contamination : voie hématogène.
  • Symptômes : fièvre, douleur intense, impotence fonctionnelle.
  • Diagnostic : IRM ou scintigraphie, hémocultures.
  • Prise en charge : immobilisation, antibiothérapie, chirurgie si présence d’abcès osseux.


d) Ostéo-arthrite du Pied Diabétique
  • Physiopathologie :
  • Neuropathie périphérique : insensibilité aux blessures.
  • Vasculopathie : circulation sanguine compromise.
  • Immunodépression locale.
  • Clinique :
  • Plaie chronique au niveau d'une zone d’appui, comme la plante du pied.
  • Examen : recherche d'extension osseuse, examen neurologique, vasculaire, et contact osseux (test du « sucre mouillé »).
  • Examens : Radiographie, TDM, Doppler pour évaluer la vascularisation et l’atteinte osseuse.
  • Traitement :
  • Bilan et équilibre du diabète.
  • Soins locaux de la plaie.
  • Antibiothérapie adaptée.
  • Mise en décharge (éviter l’appui) et prévention des complications.


Traitement des IOA

Documentation bactériologique : Toujours effectuer des prélèvements avant l’antibiothérapie pour une meilleure orientation du traitement.

Antibiothérapie prolongée : Durée de traitement de 4 à 12 semaines, selon la localisation de l'infection.

  • Antibiotiques bien pénétrants : Rifampicine, fluoroquinolones, clindamycine, fosfomycine.
  • Antibiotiques de pénétration moyenne : Pénicilline, céphalosporines, vancomycine.

Prise en charge multidisciplinaire :

  • Collaboration entre infectiologues, chirurgiens orthopédistes, et autres spécialistes.

Principes généraux :

  • Immobilisation antalgique initiale.
  • Chirurgie (lavage articulaire, débridement) si nécessaire.
  • Rééducation progressive pour retrouver la fonction articulaire ou rachidienne.


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