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Lycée
Terminale

II - Pourquoi, malgré le paradoxe de l’action collective, s’engage-t-on ?

Il existe un double paradoxe de l'action collective :

  1. Premier paradoxe : L’individu a un intérêt collectif à s’engager (pour améliorer la situation de tous), mais il n’a pas d’intérêt individuel car les avantages de l’action collective sont partagés tandis que les coûts sont individuels (ex : participation à une grève).
  2. Deuxième paradoxe : Bien que rationnellement les individus n’aient pas d’intérêt à s’engager, l’engagement politique est tout de même observé dans la réalité.

Définition

Paradoxe
contradiction apparente qui peut se résoudre.

A) Les incitations sélectives

Les incitations sélectives sont des mécanismes qui poussent les individus à s’engager en réduisant les coûts personnels ou en augmentant les avantages collectifs auxquels ils peuvent accéder.

Exemple : Taux de syndicalisation entre différents pays (France vs Norvège)

  • Q1 : En 2010, la Norvège avait un taux de syndicalisation 6 fois plus élevé qu’en France.
  • Q2 : Coûts vs Avantages (France vs Norvège)
  • Coûts individuels :
  • Jours de grève non payés
  • Cotisation syndicale
  • Temps consacré à l'engagement
  • Avantages collectifs :
  • Hausse des salaires
  • Amélioration des conditions de travail

Explication :

En Norvège, le taux de syndicalisation est plus élevé car l’individu bénéficie d’un équilibre entre coûts et avantages : les avantages individuels sont réels (hausse de salaire, meilleure protection) et il n'y a pas de passager clandestin. En France, les avantages restent collectifs (tous les travailleurs bénéficient des améliorations, qu'ils soient syndiqués ou non), ce qui réduit l’incitation à l’engagement individuel.

Synthèse :
Les incitations sélectives sont des avantages ou désavantages auxquels les individus ont accès en fonction de leur engagement (ou de leur non-engagement) dans l’action collective. Cela peut inclure des récompenses économiques (augmentation de salaire, améliorations des conditions de travail) ou des sanctions (exclusion des bénéfices collectifs, discrimination). Ces incitations rendent l’engagement plus attrayant ou le non-engagement plus coûteux.

B) Les rétributions symboliques


Définition

rétributions symboliques
avantages immatériels obtenus par les militants, qu’ils ne recherchaient pas nécessairement en s’engageant.

Exemple : Daniel Gaxie et les rétributions symboliques

  1. Q1 : Daniel Gaxie évoque des rétributions symboliques liées au militantisme : prestige, notoriété, honneur, et pouvoir. Il mentionne aussi des rétributions plus sociales comme la convivialité, les rencontres amicales et amoureuses au sein des groupes militants partageant les mêmes idées.
  2. Q2 : Ces rétributions symboliques permettent à l'individu de compenser les coûts individuels de l’engagement. Elles aident à sortir de la logique purement rationnelle du calcul coûts/avantages.
  3. Q3 : Plus un individu s'investit, plus il obtient de la reconnaissance et renforce ses liens avec ses camarades, ce qui renforce son implication émotionnelle dans l’action collective.
Synthèse :
Les rétributions symboliques sont des bénéfices immatériels issus de l'engagement. Ces rétributions renforcent l’estime de soi et permettent de tisser des liens sociaux forts, comme des amitiés ou des liens de solidarité, qui donnent une valeur morale à l'engagement. Ces rétributions peuvent être aussi éthiques (valeurs de solidarité, altruisme) et sociales (reconnaissance, pouvoir au sein du groupe).

C) La structure des opportunités politiques (SOP)


Définition

structure des opportunités politiques
fait référence au contexte politique dans lequel évoluent les acteurs sociaux, influençant les chances de succès et la dynamique des mobilisations.

Exemple : Étudiante iranienne arrêtée pour avoir protesté contre la police des mœurs

  • Le contexte politique de l'Iran, marqué par une répression forte, influence la possibilité d'engagement des citoyens, notamment des militantes féministes. Le système politique est fermé, réprimant les revendications.

Synthèse :

La structure des opportunités politiques (SOP) désigne le contexte politique qui façonne les possibilités d’action collective. Selon ce concept, les mobilisations sont influencées par plusieurs facteurs :

  1. Degré d’ouverture ou de fermeture du système politique : Est-ce que le gouvernement écoute les revendications des groupes mobilisés, ou au contraire les réprime ?
  2. Alliances au sein du champ politique : Le rapport de force entre acteurs politiques peut permettre aux mouvements sociaux de se faire entendre.
  3. Réseaux sociaux et relais : La présence de relais dans des positions stratégiques (élus, médias) peut aider les mouvements à gagner en visibilité.
  4. Réponse du système politique : Le système peut répondre de manière symbolique ou apporter des actions concrètes.
  5. Moment politique : Les périodes pré-électorales sont souvent plus propices à l’expression des revendications, car les partis cherchent à gagner le soutien de certains groupes sociaux.
Synthèse globale :
L’engagement dans l’action collective dépend donc aussi du contexte politique. Dans des systèmes politiques fermés ou répressifs, l’engagement est plus difficile, tandis que dans des systèmes plus ouverts, les mouvements sociaux ont plus de chances de se faire entendre. La structure des opportunités politiques joue donc un rôle crucial dans la dynamique des mobilisations.


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II - Pourquoi, malgré le paradoxe de l’action collective, s’engage-t-on ?

Il existe un double paradoxe de l'action collective :

  1. Premier paradoxe : L’individu a un intérêt collectif à s’engager (pour améliorer la situation de tous), mais il n’a pas d’intérêt individuel car les avantages de l’action collective sont partagés tandis que les coûts sont individuels (ex : participation à une grève).
  2. Deuxième paradoxe : Bien que rationnellement les individus n’aient pas d’intérêt à s’engager, l’engagement politique est tout de même observé dans la réalité.

Définition

Paradoxe
contradiction apparente qui peut se résoudre.

A) Les incitations sélectives

Les incitations sélectives sont des mécanismes qui poussent les individus à s’engager en réduisant les coûts personnels ou en augmentant les avantages collectifs auxquels ils peuvent accéder.

Exemple : Taux de syndicalisation entre différents pays (France vs Norvège)

  • Q1 : En 2010, la Norvège avait un taux de syndicalisation 6 fois plus élevé qu’en France.
  • Q2 : Coûts vs Avantages (France vs Norvège)
  • Coûts individuels :
  • Jours de grève non payés
  • Cotisation syndicale
  • Temps consacré à l'engagement
  • Avantages collectifs :
  • Hausse des salaires
  • Amélioration des conditions de travail

Explication :

En Norvège, le taux de syndicalisation est plus élevé car l’individu bénéficie d’un équilibre entre coûts et avantages : les avantages individuels sont réels (hausse de salaire, meilleure protection) et il n'y a pas de passager clandestin. En France, les avantages restent collectifs (tous les travailleurs bénéficient des améliorations, qu'ils soient syndiqués ou non), ce qui réduit l’incitation à l’engagement individuel.

Synthèse :
Les incitations sélectives sont des avantages ou désavantages auxquels les individus ont accès en fonction de leur engagement (ou de leur non-engagement) dans l’action collective. Cela peut inclure des récompenses économiques (augmentation de salaire, améliorations des conditions de travail) ou des sanctions (exclusion des bénéfices collectifs, discrimination). Ces incitations rendent l’engagement plus attrayant ou le non-engagement plus coûteux.

B) Les rétributions symboliques


Définition

rétributions symboliques
avantages immatériels obtenus par les militants, qu’ils ne recherchaient pas nécessairement en s’engageant.

Exemple : Daniel Gaxie et les rétributions symboliques

  1. Q1 : Daniel Gaxie évoque des rétributions symboliques liées au militantisme : prestige, notoriété, honneur, et pouvoir. Il mentionne aussi des rétributions plus sociales comme la convivialité, les rencontres amicales et amoureuses au sein des groupes militants partageant les mêmes idées.
  2. Q2 : Ces rétributions symboliques permettent à l'individu de compenser les coûts individuels de l’engagement. Elles aident à sortir de la logique purement rationnelle du calcul coûts/avantages.
  3. Q3 : Plus un individu s'investit, plus il obtient de la reconnaissance et renforce ses liens avec ses camarades, ce qui renforce son implication émotionnelle dans l’action collective.
Synthèse :
Les rétributions symboliques sont des bénéfices immatériels issus de l'engagement. Ces rétributions renforcent l’estime de soi et permettent de tisser des liens sociaux forts, comme des amitiés ou des liens de solidarité, qui donnent une valeur morale à l'engagement. Ces rétributions peuvent être aussi éthiques (valeurs de solidarité, altruisme) et sociales (reconnaissance, pouvoir au sein du groupe).

C) La structure des opportunités politiques (SOP)


Définition

structure des opportunités politiques
fait référence au contexte politique dans lequel évoluent les acteurs sociaux, influençant les chances de succès et la dynamique des mobilisations.

Exemple : Étudiante iranienne arrêtée pour avoir protesté contre la police des mœurs

  • Le contexte politique de l'Iran, marqué par une répression forte, influence la possibilité d'engagement des citoyens, notamment des militantes féministes. Le système politique est fermé, réprimant les revendications.

Synthèse :

La structure des opportunités politiques (SOP) désigne le contexte politique qui façonne les possibilités d’action collective. Selon ce concept, les mobilisations sont influencées par plusieurs facteurs :

  1. Degré d’ouverture ou de fermeture du système politique : Est-ce que le gouvernement écoute les revendications des groupes mobilisés, ou au contraire les réprime ?
  2. Alliances au sein du champ politique : Le rapport de force entre acteurs politiques peut permettre aux mouvements sociaux de se faire entendre.
  3. Réseaux sociaux et relais : La présence de relais dans des positions stratégiques (élus, médias) peut aider les mouvements à gagner en visibilité.
  4. Réponse du système politique : Le système peut répondre de manière symbolique ou apporter des actions concrètes.
  5. Moment politique : Les périodes pré-électorales sont souvent plus propices à l’expression des revendications, car les partis cherchent à gagner le soutien de certains groupes sociaux.
Synthèse globale :
L’engagement dans l’action collective dépend donc aussi du contexte politique. Dans des systèmes politiques fermés ou répressifs, l’engagement est plus difficile, tandis que dans des systèmes plus ouverts, les mouvements sociaux ont plus de chances de se faire entendre. La structure des opportunités politiques joue donc un rôle crucial dans la dynamique des mobilisations.


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