Naissance : VIᵉ siècle av. J.-C. en Grèce.
Apogée : Vᵉ siècle av. J.-C. sous la démocratie athénienne.
Occasion : fêtes en l'honneur de Dionysos (dieu du vin et de l'extase).
Caractéristiques :
- Représentations ouvertes à tous les citoyens (riches et pauvres).
- Deux espaces scéniques :
- Proskenion : pour les acteurs (paroles et actions).
- Orchestra : pour le chœur (chants et danses), dirigé par le coryphée.
Thèmes : mythologie et grandes familles royales (Atrides, Labdacides).
Personnages : confrontés à leur destin, oscillant entre culpabilité et innocence (ex. Œdipe).
Catharsis (d’Aristote) :
- Purgation des passions (pitié et terreur).
- Effet : identification au héros, rejet des passions destructrices.
Principaux auteurs :
- Eschyle, Sophocle, Euripide.
Définition : art d'agencer l'espace scénique (décors, effets visuels et sonores).
Décors :
- Fixes ou amovibles, codifiés par genre :
- Tragédies : palais, temples, tentes.
- Comédies : maisons, places publiques.
Effets spectaculaires :
- Deus ex machina : intervention divine inattendue grâce à une grue dissimulée (symbolisant un dieu entouré d'éclairs).
Fonction : Apologie de la religion chrétienne et éducation des fidèles.
Lieu :
- Initialement dans les églises, puis sur les parvis et les places publiques.
Scénographie :
- Décors : enfer, paradis, lieux évangéliques.
- Effets spéciaux : trucages et machineries supervisés par le « maître des secrets ».
Inspiration : Modèles grecs et latins redécouverts par les humanistes (XVIᵉ siècle).
Caractéristiques :
- Sujets empruntés à la mythologie et aux tragédies antiques.
- Distance entre spectateurs et personnages (héros divins ou royaux).
- Style : noblesse et sublimité.
Références :
- Aristote (La Poétique) : théâtre noble et épuré.
- Définition de la tragédie antique :
- Action noble et cohérente.
- Imitation réaliste par des personnages en action.
- But : catharsis (purgation des passions via pitié et crainte).
L’amour : une force irrationnelle et destructrice
- Caractéristiques :
- Amour irrésistible et incontrôlable.
- Lexique intense : « feu », « flamme », « fureur », exprimant la torture morale.
- Phèdre :
- Amour non partagé pour Hippolyte.
- Lutte vaine contre ses sentiments, alternant humiliation, jalousie et silence destructeur.
- Hippolyte :
- Surprise d’aimer Aricie malgré ses principes.
Fatalité et hérédité
- Phèdre porte la malédiction familiale.
- Emploi récurrent de termes liés au destin : « sang », « lignée », référence aux dieux.
Culpabilité et innocence
- Phèdre :
- Objectivement innocente (maudite par Vénus).
- Subjectivement coupable : elle se juge sévèrement pour ses sentiments.
- Déclenche le drame en avouant son amour à Hippolyte.
Le tragique grandiose et purificateur
- Atmosphère :
- Présence constante des puissances divines.
- Mort inévitable des héros : Hippolyte (héroïsme), Phèdre (désespoir), Oenone (sacrifice).
- Rôle du spectateur :
- Catharsis : purgation des passions destructrices.
- Réflexion sur les ravages de la passion.