II – Vers un monde multipolaire 2001-2022

A – Une Amérique diplomatiquement et militairement contestée

1 – menaces transnationales (groupes terroristes)

2 – menaces supposées ou réelles venant d’États voyous

La première menace transnationale :

Exemple phare : Al Qaïda (influence et diffusion les plus importantes du monde) a une portée internationale. 

Attentats-suicide : 11 septembre 2001

4 cibles : 

-       Maison Blanche 

-       Tours Jumelles 

-       Pentagone 

1ère frappe : 8h46 : tour Nord du World Trade Center.

2ème frappe : 9h02 : tour Sud. 

2977 morts tués par 19 terroristes ayant détourné 4 avions de ligne.

Ces attentats sont impressionnants

La panique gagne les new yorkais lorsque… 

Le lendemain, le 12 septembre, le monde occidental fait bloc autour des États-Unis (Union Européenne) et pays émergents (nouveaux pays industrialisés (Taïwan, Corée du Sud, Hong Kong, Singapour) apportent leur soutien aux États-Unis. 

Au Moyen Orient, et en Asie, le soutien est mitigé. Dans les pays musulmans, les masses se réjouissent de ce qui s’est passé à NY et à Washington (Cisjordanie, Gaza, Égypte, Jordanie).

Le Monde : « Nous sommes tous américains » déploration uni de ce qui vient de se passer. 

Vladimir Poutine donne son soutien aux EU et propose des aides vis-à-vis des renseignements. De même, ils ont aussi des groupuscules islamistes et luttent contre le terroriste.

La Chine est pour les EU car ils luttent aussi contre le terrorisme.

Cette menace transnationale terroriste est suivie d’autres attentats durant les années 2000 :

-       Indonésie (2002) : 200 morts dans des boîtes de nuit qui visent des occidentaux, par une branche locale d’Al Qaïda (Jama Islamiya)

Attentats organisés, matériel élaboré (explosifs)

-       Espagne (2004) + de 200 morts à Madrid dans la gare d’Atocha.

Pourquoi ? 

L’Espagne a participé à l’intervention en Afghanistan (2001-2002) et à la 2nde Guerre du Golfe (2003) => grand soutien aux États-Unis.

-       Londres (2005) : transports de surface et transports de souterrains (bus et métros) peut contenir énormément de gens. 

Punir la participation des Britanniques dans les coalitions internationales pour la guerre du Golfe. 

EU, base militaire (2009) : musulman américain qui retourne son fusil d’assaut contre ses patriotes. 

L’intensité et le nombre d’actes terroristes vont baisser car l’organisation d’Al Qaïda va être décapitée : Oussama Ben Laden va mourir le 1er Mai 2011. Al-Zawiri va aussi mourir. 

2 – Il y a aussi des menaces supposées ou réelles qui viennent d’états « voyous ».

Les EU, à partir des attentats du 11 septembre, désignent des états « voyous » faisant partie d’un « axe du mal » comme 2ème ennemi à abattre. 

État voyou : état soutenant le terrorisme, ne respecte pas le droit international, qui persécute sa propre pop, qui tente de développer des armes de destruction massive. 

Axe du Mal : expression réunissant deux périodes :

            Axe : rappeler la liste menaçante constituée de l’Allemagne Nazie, le Japon Impérial, et l’Italie Fasciste. 

            L’Empire du Mal : Ronald Reagan prononce un discours en 1983 et qualifie l’URSS d’Empire du Mal. 

Dans l’Axe du Mal :

-       Corée du Nord (totalitaire, communiste, affame sa population et la persécute)

-       Iran (dictature islamiste, théocratie, prive sa population de libertés, cherche l’arme nucléaire)

-       Soudan (accueille des groupes terroristes, persécute sa population (massacre de Darfour), développe des armes chimiques.

-       Irak.

Ces expressions sont employées par George Bush dans son discours de l’union de Janvier 2003.

-       Il rappelle la menace d’Al Qaïda toujours en cours.

-       Désigne la menace des « états voyous » qui appartiennent à l’Axe du Mal. 

L’effondrement progressif de la puissance militaro-américaine. 

3 – Les EU, d’une position interventionniste à un isolationnisme relatif.

Les EU sont résolus à intervenir au MO.

Les néo-conservateurs envisagent à partir de 2002 un plan MO. Le 11 septembre va servir d’accélérateur pour ce projet.

PLAN MOYEN ORIENT : favoriser la démocratie dans cette zone du monde à partir d’un effet domino, produit par des interventions militaires et changements de régimes. 

Ex d’effet domino : interventions militaires au Vietnam (pour que la démocratie infecte le Laos, la Chine)

« Tant que le Moyen-Orient restera un lieu de tyrannie, de désespoir et de colère, il continuera de produire des hommes et des mouvements qui menacent la sécurité des États-Unis et de nos amis. Aussi l’Amérique poursuit-elle une stratégie avancée de liberté dans le Grand Moyen-Orient »

Georges W. Bush, Discours de l’État de l’Union, 24 janvier 2004. 

Ce plan MO se concrétise juste avant la 2nde guerre d’Irak. Dans ce grand MO, certains états sont + menaçants (Irak, Syrie, Iran, Afghanistan).

1ère intervention américaine : opération Liberté immuable (7 octobre 2001-2002)

La résolution 1368 du Conseil de Sécurité du 12 septembre 2001 donne son aval à une intervention internationale en Afghanistan pour anéantir la menace d’Al Qaïda et éradiquer le régime complice des Talibans. 

Moyens : raids aériens, intervention au sol. 

L’intervention militaire est formée d’une coalition de 48 pays. Les américains profitent d’un état de grâce qui leur assure le soutien de beaucoup de pays.

L’OTAN va fournir la plateforme militaire :

Les États-Unis vont fournir le plus de soldats.

RU : 10 000 soldats.

Allemagne : 4000 militaires (logistique)

Italie : 2700

France : 2000

Canada : 2000

Australie : 1500

Les objectifs sont l’écroulement des Talibans en prenant les villes et de détruire Al Qaïda et son fondateur. 

Les ethnies opposées aux Talibans (Tadjik, ouzbek) vont être armées par les américains (commandant Massoud… ?)

Finalement, le régime des Talibans tombe le 14 novembre 2001 et la conquête des villes est complétée le 7 décembre.

Les zones montagneuses et campagnes sont contrôlées par les talibans. 

À partir de là, se met en place une guerre asymétrique. Les EU (force conventionnelle) vont tenter de développer en 2008 une contre-guérilla. Au début les EU utilisent la force brute et ne parviennent pas à rallier une grande partie de la population afghane à leur cause. Ils ont en effet tenté de couper les financements de la guérilla en détruisant des champs de pavot et de marijuana en lançant des pesticides, et vont aussi bombarder les villages.

À partir d’Obama, les EU mettent en place le smart power et autorisent les productions de drogue pour que les populations civiles soient de leurs fidèles. Dans une tactique de contre-guérilla, les EU organisent des opérations militaires ciblées en évitant les dommages collatéraux et séparer/isoler la menace des talibans du reste de la population. Ainsi donc en 2008, c’est le général Petraeus qui change le prisme de la guerre.

2008 : exemple de la guerre d’Afghanistan.

11 militaires français sont morts dans l’embuscade Uzbin.

ð Un convoi armé chemine dans une vallée. Mais des milliers de combattants talibans les ont encerclé. L’appui aérien n’a pas pu aider car talibans et français étaient trop proches. 

Plus d’insurgés tués que de militaires de l’OTAN.

Mais un mort occidental représente beaucoup plus à cause des médias. 

Cette opération est soutenue par l’ONU ainsi que par une large coalition occidentale, mais n’a finalement pas les résultats politiques et militaires escomptés. 20 ans de présence n’ont pas suffi à garder l’Afghanistan dans la sphère d’influence américaine.

2ème guerre du Golfe : opération liberté irakienne.

RAISONS OFFICIELLES :

-       Lutte contre le développement des armes de destruction massive.

-       Lutte contre le terrorisme. 

RAISONS OFFICIEUSES :

-       Renverser Saddam Hussein.

-       Exploitation du pétrole irakien.

Raisons officielles mal établies : potentiel des armes non-conventionnelles détruit en 1998. Et terrorisme absent de l’Irak.

Dans cette guerre en Irak, les américains ont des difficultés à trouver une légitimité internationale pour intervenir.

Argument des EU : Irak continue de s’armer et tente de le camoufler. 

Le 8 novembre 2002, l’ONU, sur l’insistance des EU vote la résolution 1441 qui ordonne des inspections en Irak, car la France, l’Allemagne et la Russie veulent des preuves des allégations. Les inspections sont vues comme de l’ingérence pour les irakiens, mais ceux-ci finissent par accepter. Le 5 février 2003, Colin Powell est envoyé à l’ONU pour plaider la culpabilité de l’Irak. Il est choisi parce qu’il est un militaire connu des autres pays. De plus, c’est un républicain modéré, il est donc plus susceptible de convaincre les autres pays de l’ONU. Cependant, il va y aller sans vouloir cette guerre, car il doute de sa légitimité.

Au contraire, ce que l’on appelle l’axe de la paix (France, Allemagne, Russie puis chine) s’oppose à l’intervention en Irak sans preuve irréfutable menant à la guerre.

Le 14 février 2003 Villepin ministre des affaires étrangères français, va défendre la position de la France en réclament plus d’inspections pour intervenir.

La France défend une telle position pour plusieurs raisons :

-       Respect de la sécurité collective : chaque état dans le monde est souverain et indépendant.

-       La France depuis 1967 a eu une politique au MO pro arabe. De Gaulle pense à ce moment que la guerre des six jours risque de créer un précédent qui fragiliserait la diplomatie.

De plus, la France a des colonies arabes et une minorité arabe dans sa population.

-       La France a soutenu l’Irak durant la guerre Irak-Iran.

-       Dominique de Villepin pense que Saddam Hussein, bien qu’il soit un dictateur, est laïque et ferait une sorte de contrepoids contre l’Iran. L’Irak sans SH serait une passoire pour l’Iran.

Malgré l’absence d’autorisation de l’ONU, les EU interviennent en Irak, soutenus par 48 pays (RU, Italie, Espagne, Koweït, tous les anciens pays de l’Est, pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine, Pacifique).

Le RU pousse à l’intervention et s’allie avec les EU.

La totalité des pays de l’Est interviennent car ils ont peur que les Russes reviennent avec une politique impériale.

Pacifique : sont aidés financièrement par les EU.

Les Irakiens sont rapidement défaits. 

20 mars 2003 : début des hostilités

-       Campagne de bombardements

-       Intervention au sol (la capitale Bagdad est prise le 20 avril)

Patrouille de chars Abrams américains dans les rues de Bagdad en novembre 2003.

Les Américains vont poser un drapeau des EU sur une statue de SH.

Après la guerre, commence la construction de la paix. Les américains mettent en place un nouveau régime irakien (avril 2003 – 28 juin 2004) gouverné par l’américain Paul Brender. Après la fin de cette période, le pouvoir sera passé au chiite Nouri Al Maliki. À partir de là, la guérilla va se mettre en place et s’amplifier. Les américains sont donc confrontés à la guérilla.

3 forces s’opposent aux EU confrontés à une opposition insoupçonnable (les EU pensent que les Irakiens vont les considérer comme des libérateurs, ce qui est le cas au début, mais la situation va changer).

Paul Brender va faire des erreurs : il va faire la même chose que les Américains ont fait en Allemagne en 1945. 

Car ils vont se débarrasser du parti BAATH.

Ils vont changer le logiciel mental du gouvernement. Le parti BAATH est compétent dans l’administration d’un pays. Ces membres vont mettre en place une résistance, et l’Irak se retrouve privé d’élite pour le diriger. 

Les américains vont mettre 20 ans pour former de nouveaux administrateurs. 

Guérilla sunnite : ancienne administration de Saddam Hussein sont compétents (soldats professionnels qui vont prendre le maquis (espace qui peut nous cacher) => entrer dans la clandestinité) et peuvent transmettre leurs connaissances à de nouvelles générations de militants. 

Guérilla chiite : se lassent de la présence américaine (green zone : zone américaine dans Bagdad) en Irak, même s’ils sont au pouvoir. Moqtada Al Sadr, à la tête de l’armée du Mahadi (axe chiite) va tantôt s’allier aux iraniens, tantôt vouloir l’indépendance de l’Irak.

Al Qaïda : Abu Musab Al Zarkawi, entre 2003 et 2006, est responsable de dizaines d’attentats.

Ces trois axes forment une guérilla multiforme. 

Al Qaïda est arrivé en Irak en 2003 à cause du chaos provoqué par les Américains. 

Américains ont quitté en  2011 l’Irak et vont laisser l’état irakien se débrouiller.

B. Obama : homme qui veut arrêter les interventions américaines, notamment les attaques terrestres coûteuses en moyens, hommes et opinions publiques. 

Film : American Sniper => réalisateur : Clint Eastwood.

          Démineurs, réalisatrice : Katherine Bigolow.

Sous Obama, la politique est isolationniste modérée, donc l’enjeu est de réorienter les intérêts américains, notamment vers l’Asie Pacifique.

Une doctrine de rééquilibrage : doctrine du rééquilibrage du pivot. 

Contre guérilla : stratégie mise en place par un état pour écraser une guérilla. Celle-ci comprend un volet opérationnel (opérations militaires ciblées) avec des forces spéciales, et un volet économique.

TOUTEFOIS : 

2014 : Irak => Al Qaïda va créer une nouvelle branche = Daech. 

Daech va mettre en place l’État Islamique (EI) : entre Syrie et Irak. L’EI est un émirat transnational.

Cela oblige les américains à réinvestir une partie de leur équipement au MO. 

Lorsque les américains interviennent à nouveau/se maintiennent, ils utilisent le smart power.

Smart Power/Pouvoir intelligent : politique d’interventions mesurées au sein de larges coalitions légitimée par la communauté internationale, s’appuyant sur des sociétés privées (comme Black Water) et les sociétés civiles des pays concernés.

RETRAIT.

Barack Obama retire les troupes américaines d’Irak en 2011 (c’était une promesse de campagne). Bush aussi avait prévu un rentrait, mais son calendrier était trop flou. 

Coût de la guerre en Afghanistan (20 ans) => 1000 milliards de $

Sur les autres théâtres d’opérations, les Américains mettent en place le smart power, notamment la contre-guérilla en Afghanistan en 2008 :

Les Afghans exportent des cultures de drogues (pavot => morphine) qui participe à l’économie (générale et pour la guérilla). 

Les Américains détruisent les cultures.

Favoriser la croissance du pays et la subsistance de la population : volet économique du smart power. Il y a aussi la construction d’infrastructures civiles. Tout cela participe à étanchéifier la pop de la guérilla en favorisant la prospérité. C’est ce qu’on fait en 1968 durant la guerre d’Algérie les français lorsqu’ils ont voulu isoler la population de la guérilla.

Ainsi dans les plus gros villages, les A vont construire une protection militaire avec des interprètes ou traducteurs et vont construire des écoles (où l’on apprend la langue locale).

L’élite afghane est aujourd’hui reconstruite.

Le retrait en Afghanistan est aussi prévu, car B. Obama l’a promis dans sa campagne :

En 2011 : les Talibans sont déchus

                 Oussama Ben Laden est mort

ð Les américains ont ramené son corps, lui ont administré les derniers rituels de l’islam, puis l’ont jeté dans l’Océan Indien afin de décourager le mouvement idéologique d’Al Qaïda. 

RETRAIT, RÉTRÉCISSEMENT DES INTERVENTIONS.

REDÉPLOIEMENT DES FORCES VERS L’ASIE-PACIFIQUE.

La stratégie américaine de rééquilibrage de leur influence au profit de l’Asie Pacifique doit contrer l’influence chinoise dans cette zone, notamment par la mise en œuvre des Nouvelles Routes de la Soie (pour raccourcir = NRS).

NRS : référence historique aux Anciennes routes de la Soie :

Il s’agissait de routes commerciales terrestres reliant l’Europe à la Chine, au Moyen-Âge.

Marco Polo les a amplifié.

NRS => corridor d’influence mis en place par la Chine constitué d’accords économiques et de points d’appuis stratégiques et militaires entre la Chine, l’Océan Indien et l’Europe.

Ils vont signer des licences de location de bases militaires, notamment à Djibouti, par exemple.

La puissance chinoise s’amplifie en Océan Indien. 

Accord économique : ports de Bruges, du Pirée, de Selam (Sri Lanka).

Contrats de prêche avec des États de l’océan indien.

Par ailleurs, en mer de Chine, la Chine s’affirme avec une stratégie intimidante vis-à-vis de leurs voisins. 

Les ZEE philippines et chinoises sont contigües, et ces deux pays se disputent des archipels. 

Les chinois se sont emparés de l’archipel de Senkaku, au nord de Taïwan, pour en faire une base militaire et espère avoir par ce biais une ZEE plus grande.

(Fuyant la Chine communiste dans les années 50, les Nationalistes se rendent à Taïwan et submergent démographiquement la pop de l’île de Formose. L’ethnie Han se mélange à cette ethnie.)

Taïwan est donc l’épicentre des tensions dans la zone d’Asie Pacifique.

La Chine intimide Taïwan et revendique l’île, en invoquant la réunification.

Les EU ont des bases dans tout l’Asie du Sud-Est, avec une présence, avec une présence permanente de soldats américains.

Le retour contraint et relatif des EU au MO : la menace de l’EI au Levant et le Printemps Arabe. 

À partir de 2011, les Américains reviennent relativement au MO.

2 facteurs : 

1.     Le printemps arabe

Définition : une série de soulèvements, révoltes, révolutions qui affecte le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, et parfois précipite la fin du pouvoir dictatorial et nationaliste de certains dirigeants de ces pays. 

Printemps => réf à : 

                                -   la période du printemps des peuples, en Europe, durant              la seconde moitié du XIXème siècle (1848).

                                -   Printemps de Prague (1968) en Tchécoslovaquie : communisme contesté.

Ce printemps arabe commence en Tunisie. Le 17 décembre 2011, un Tunisien s’immole par le feu pour protester contre … ? Cet acte désespéré va provoquer une révolte en Tunisie (le président est corrompu, beaucoup plus riche face à sa population). Le président Venali va réprimer cette révolte et va être emprisonné. 

Dans le courant de l’année 2012, d’autres pays arabes vont suivre le modèle tunisien : Lybie (15 février 2012) se soulève contre le dictateur Khadofi.

L’Égypte vient après (pays clé au MO).

Depuis 1980, il y a un président en place : Ousni Moubarak (après Anouar El Sadate, qui a ouvert les négociations entre Égypte et Israël). C’est un président nationaliste.

À partir du 25 janvier 2011, des manifestations gigantesques vont avoir lieu en Égypte, au Caire. 

Moubarak va abdiquer après quelques semaines et des islamistes sont ensuite élus.

Quelques mois plus tard, le président islamiste est évincé par un coup d’État militaire qui remet en place le pouvoir nationaliste. 

Égypte : site stratégique => importante démographie et allié aux EU, a aussi conclu la paix avec Israël et reconnaît l’état.

Syrie : 15 mars 2012. 

Manifestation contre le pouvoir népotique (se transmet par le sang).

Bachar el Hassad prend le pouvoir. Des manifestations/révoltes ont lieu mais il les réprime très durement. Il reste au pouvoir, malgré l’opposition.

En Syrie, B el Hassad obtient l’aide de la Russie en 2014. Les russes vont envoyer des avions, et implanter une base militaire en Syrie. 

Au cours de cette guerre civile, des bombes au chlore vont être utilisées, ce qui fait que B el Hassad use d’armes de destruction massive. 

La zone de la Syrie est chaotique, d’autant que le nord de l’Irak est soumis au même chaos.

2 – En juin 2014, Al Qaïda crée une autre branche, l’État Islamique = EI qui se forme entre l’Irak et la Syrie (car les deux factions islamistes dans ces pays ont noué une alliance). L’EI va créer un khalifat islamique, dirigé par Al Baghdadi.

Militairement, l’EI va menacer Bagdad en juillet 2014. Tout le travail américain pour construire un gouvernement est donc mis aussi en danger.

Profil politique : créer un khalifat mondial ; gouverne par la terreur (pire qu’Al-Qaïda).

·      En 2013 : 800 000 chrétiens entre Syrie et Irak, qui parlent l’araméen et vivaient dans cette zone depuis des millénaires. Sous Saddam Hussein, ils arrivaient à coexister avec les irakiens. Servaient de médium entre sunnites et chiites. 

En 2014, ils ont dû fuir à cause des massacres. Certains d’entre eux réussiront à s’exiler. 

GÉNOCIDE des Assyro-Chaldéens. 

Population des Yézidis (antéislamique) tuée.

Plusieurs dossiers à l’ONU pour qu’on reconnaisse ces génocides.

À cause de l’arrivée de l’EI dans la région, il y a la terreur partout (même chez les musulmans). 

Barack Obama décide à ce moment-là de revenir.

À partir de septembre 2014, les occidentaux ont pour objectif de détruire l’EI. Les EU envoient des troupes, mais de manière mesurée => smart power.

La France a envoyé des troupes, des commandos, des forces spéciales, de l’artillerie. 

L’isolationnisme des EU est relatif et redirigé vers le Pacifique. 

ð Se confirme en 2021 avec le retrait d’Afghanistan. 

Les accords de Doha, le 20 février 2020 : les EU se retirent du pays à la condition que le gouvernement afghan soit maintenu. 

*

Accords de Paris de 1972 : les EU se retirent du Vietnam du Nord s’ils n’attaquent pas le Vietnam du Sud.

30 avril 1975 : Saïgon (ville vietnamienne du sud) vie est encerclée par le Vietnam du Nord.

*

Afghanistan est à peu près comme Viêt Nam.

Depuis 2020, les Talibans progressent dans le pays. Au printemps 2021, les Talibans s’emparent des villes les plus importantes et arrivent en août 2021 près de Kaboul. 

Le 16 août 2021, Joe Biden annonce le retrait précipité des Américains.

À partir du 30, ce retrait devient un pont aérien, un transport ininterrompu de personnes et de matériels. Ils évacuent leur personnel, celui de l’État afghan et une partie de la société civile afghane. 

Dans les jours suivants, un attentat terroriste pratiqué par une branche extrémiste des Talibans fait exploser l’aéroport de Kaboul. 

Chaos pour rentrer dans l’aéroport et partir d’Afghanistan. 

Donc un accord est signé entre Talibans et EU pour que les Américains (…).

Il n’y a plus de démocratie, les Talibans sont de retour, les EU partent. 

Sur le plan médiatique, les EU sont humiliés. 

L’émergence d’un monde multipolaire

Depuis le 11 septembre 2001 on observe que les pays émergents se voient comme contrepoids aux EU.

La guerre en Ukraine montre la multipolarité du monde (24 février 2022).

Le Sud Global : pays émergents =

-       Brésil

-       Argentine

-       Russie

-       Chine

-       Inde

-       Afrique du Sud. 

Le 24 février 2022, exemple des fractures du monde par lesquelles le Sud Global émerge.

Pays favorables à la guerre en Ukraine :

-       Russie et Biélorussie.

141 pays contre la guerre en Ukraine. 

35 abstentions : Chine, Inde, Bolivie, Pakistan, Kazakhstan, Iran, etc…

Au niveau régional : MO

Forces de contrepoids contre l’Occident :

-       Axe chiite : Iran, Syrie, Liban. 

-       Axe sunnite : Arabie Saoudite, Égypte, Lybie, Maroc. 

L’axe sunnite est approché par les EU avec Israël à partir de 2016 pour conclure les accords d’Abraham.

Le mandat de Donald Trump lutte contre l’isolement d’Israël.

Accords d’Abraham : renforcer l’axe sunnite pour fragiliser l’axe chiite et arrêter l’isolement de Israël.

Ces accords ont été arrêtés par le 7 octobre 2023. 

Aujourd’hui, cet axe chiite (qui a contrarié les EU) est dans une situation précaire. Sur le plan militaire, le Hamas a été détruit pour ses trois quarts. Ses dirigeants ont été décapités (métaphoriquement). Le Hezbollah a subi de larges défaites : grande partie des cadres tués, dirigeant tué.

Iran a montré son inefficacité à attaquer Israël (tentatives d’attaques ont échoué). 

B – L’émergence de pôles de puissance économiquement concurrents. 

Les EU sont la 1ère puissance économique.

Croissance nourrie par la consommation et l’innovation.

1ère faiblesse : l’économie américaine ne dépend pas de son exportation.

                        Elle est tirée par les ressources du sol (gaz, pétrole).

Certains secteurs sont + fragilisés :

-       Niveau faible des échanges dans l’immobilier

-       Faiblesse du secteur manufacturé/industriel. 

Des pays émergents ont des économies concurrentes.

Production industrielle mondiale 1928 :

EU : 44,8%

Dans les années 50, les EU produisent 56% de l’industrie mondiale. 

En 2019, les EU produisent 16,8%

•  Effets de la politique économique de Trump.

Production de machines-outils :

Chine : 24,8%

EU : 6,6% => puissance industrielle déclinante. *

Japon : moteur industriel de l’Asie.

(Japon mise sur la qualité de ces produits et sur l’exportation/exploitation ?)

*Part des étudiants choisissant des études d’ingénieur :

EU : 7,2

France : 14,1

Japon : 18,5

Russie : 23,4. 

La puissance américaine est illusoire car son industrie est dans le déclin.

La Chine produit 28% de l’industrie mondiale.

La Russie a une capacité de conception importante. 

Plan agricole :

1980 =>

EU : 65 MILLIONS DE TONNES

RUSSIE : 37 MILLIONS DE TONNES

2022 =>

EU : 47 MILLIONS DE TONNES

RUSSIE : 80 MILLIONS DE TONNES

Kroutchev va voir le président Eisenhower et lui dire que la Russie va rattraper les Eu sur le plan agricole.

La Chine, principale concurrente économique des EU.

Chine : principal concurrent économique = a stimulé sa croissance depuis le début des années 90 grâce à une politique d’attraction des capitaux depuis des Zones Économiques Spéciales.

ZES (1992) : zone franche d’impôts (créées par Deng Xiaoping).

Progressivement ces ZES se sont étendues du littoral jusque dans les terres. 

1996, Samuel Huntington : Le choc des civilisations

Les blocs de civilisations continuent d’exister, malgré la progression de la démocratie qui rallierait le reste du monde à l’occident.

(ici civilisation =pôle).

C – un monde politiquement et culturellement fracturé. 

En occident : 

En 1919, Oswald Spengler a écrit Le déclin de l’Occident.

-       La civilisation européenne a été déchirée par la 1ère Guerre mondiale. 

Traversée d’une crise sociale : 

En 2016, Le RU quitte l’UE par le Brexit. 

David Goodhart analyse le Brexit. 

Il observe que ceux qui ont voté pour le maintien dans l’UE (camp remain) habitent à Londres et dans le Sud-Est du RU (moteur économique britannique). Ils travaillent dans le secteur tertiaire, sont les « anywhere » (des gens qui peuvent vivre partout, car sont autant citoyens du RU que du monde) et font partie des classes supérieures du RU. Ils sont à l’aise dans le monde (interconnectés) et bénéficiaires de la mondialisation .

Ceux qui ont voulu quitter l’UE sont les « somewhere », c’est-à-dire qu’ils habitent à un endroit précis et ne sont pas prêts à partir de là, ils sont enracinés. Ils correspondent aux classes moyennes menacées de déclassement, ainsi qu’aux classes inférieures. 

*

Les dernières élections américaines confirment en partie le diagnostic sociologique de Goodhart. Les électeurs de Trump sont des travailleurs manuels, des ouvriers, font partie des classes inférieures et des classes moyennes en perte de vitesse, notamment l’électorat blanc, délaissé par Harris.

FRACTURE ENTRE ÉLITE ET MASSES. 

Traversée d’une crise culturelle : 

Occident est traversé d’une guerre culturelle (surtout aux EU et en Europe de l’Ouest).

Des courants politiques, notamment « wokes ». 

Wokisme : vient de l’anglo-américain qui veut dire « éveillé ». Groupes idéologiques éveillés à l’oppression des minorités dans l’histoire occidentale et qui souhaite les libérer 

ex : minorités ethniques : 

Le groupe de Black Panthers (existait dans les années 60) a des héritiers en partie dans le mouvement Black Lives Matters (qui se divise en deux branches : mouvement non universaliste et mouvement universaliste).

Europe : militants et intellectuels faisant partie d’une mouvance décolonisatrice. Pensent que l'État français est structurellement raciste (car pays colonisateur). Leur but est de décoloniser les mentalités. 

Ex : minorités sexuelles :

-       EU : LGBTQIA+ estime que les EU n’acceptent qu’un système matrimonial strict. 

L’occident est travaillé par cette guerre culturelle, réactivée par le 7 octobre 2023. Certains lobbies décolonialistes ont vu dans l’exemple d’Israël (qui persévère) le dernier pays colonialiste à abattre. 

Par exemple, les écoles de Berkeley et Columbia pensent que le gouvernement américain participe à un génocide (palestinien) parce que leurs mentalités sont colonialistes.

Démocraties libérales et démocraties non libérales.

/Les trous dans mes notes seront bientôt remplis. Entretemps, je vous invite à regarder vos propres notes/