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Histoire

Définition

SDN
Organisation internationale créée le 10 janvier 1920, après la Première Guerre mondiale, dont l'objectif principal était de maintenir la paix et la sécurité mondiale par la diplomatie et la coopération internationale. Elle a été remplacée après la Seconde Guerre mondiale par l'ONU (Organisation des Nations Unies).
Lebensraum
Le terme Lebensraum fait référence à l'idée selon laquelle le peuple allemand, qu'il considérait comme une « race supérieure », avait besoin de davantage d'espace pour se développer et prospérer. L'expansion territoriale était donc perçue comme nécessaire pour assurer la survie de la nation allemande, son bien-être économique, et la domination raciale. (sur les undermenschens)

Séance 5 - Les démocraties occidentales dans les années 20



Les années 1920, entre les deux guerres mondiales, sont marquées par une période de réformes, de tentatives de consolidation démocratique et de tensions sociales et politiques en Europe. Alors que de nouvelles républiques émergent et que des valeurs pacifistes sont promues, la montée des idéologies autoritaires et des mouvements extrémistes met à l'épreuve les démocraties naissantes.

I) Une démocratie victorieuse

A) Un nouveau paysage politique

  1. La victoire de la démocratie (1918) :
  • En 191813 républiques sont établies en Europe (contre 3 en 1914), ce qui marque une victoire pour les idéaux démocratiques. Ces républiques adoptent des valeurs libérales : suffrage universel, constitution rédigée par des experts.
  • République de Weimar en 1919 (31 juillet) : Constitution démocratique, mais elle est mal acceptée par une partie de la population, notamment à droite et à gauche. Des tentatives de coups d'État suivent.
  • En Italie, la démocratisation se fait avec l'introduction du suffrage universel masculin à 21 ans en 1919, et un système de représentation proportionnelle, visant une meilleure représentation des diverses factions politiques.
  1. La vague autoritaire (1923) :
  • Dès 1923, certains pays européens basculent dans des régimes autoritaires :
  • Espagne : Le 13 septembre 1923Primo de Rivera prend le pouvoir et instaure une dictature militaire.
  • Portugal : En 1928Oscar Carmona devient président et Salazar établit un régime autoritaire.
  • Autriche : Dès 1920, le pays évolue vers un régime autoritaire, soutenu par l’Église et le corporatisme.
  • Hongrie : En 1920Miklós Horthy met en place une dictature militaire.
  • Pologne : En 1926, le général Pilsudski instaure une dictature militaire.

B) Des démocraties affaiblies

  1. Les limites des systèmes démocratiques (années 1920) :
  • Dans les années 1920, la démocratie est mise à l'épreuve par des coalitions fragiles et une instabilité politique :
  • Italie : En moyenne, les cabinets ministériels durent environ 6 mois.
  • France : Les gouvernements changent fréquemment, avec des durées de mandat d’environ 6 mois.
  • Cette instabilité crée un déficit d’image des démocraties, fragilisant leur légitimité.
  1. La brutalisation des sociétés européennes (1914-1918) :
  • La Première Guerre mondiale a laissé des cicatrices profondes. Les sociétés européennes sont marquées par la violence de masse, et cette brutalisation se poursuit dans les années 1920. La violence politique devient une norme en Allemagne : entre 1919 et 1922, on compte 366 assassinats politiques.
  1. Une pratique autoritaire du pouvoir (années 1920) :
  • De nombreux gouvernements adoptent des pratiques autoritaires avec l’usage des décrets-lois. Ces décrets permettent à l'exécutif de légiférer sans l’approbation du Parlement, comme en Allemagne avec l’article 48de la République de Weimar (adopté en 1919) qui permet au président de gouverner sans consulter le Parlement en période d’urgence.

C) De nouvelles relations internationales basées sur la sécurité collective

  1. Le traité de Locarno (1925) :
  • Le 5 octobre 1925, l’Allemagne signe le traité de Locarno, qui marque une réconciliation franco-allemande dans le cadre d’une sécurité collective. Le 10 septembre 1926, l’Allemagne entre dans la Société des Nations (SDN), après la signature du traité de Locarno en 1925, visant à réconcilier l'Allemagne et la France dans le cadre d’une sécurité collective.
  1. Le Pacte Briand-Kellog (1928) :
  • Le 27 août 192815 puissances signent le Pacte Briand-Kellog, qui renonce à la guerre comme instrument de politique nationale.
  1. Le règlement de la situation rhénane (1924) :
  • En 1924, un accord est trouvé pour apaiser la situation autour des réparations de guerre. En 1929, le plan Young permet à l'Allemagne de payer ses réparations en 36 versements, jusqu'en 1988.

II) De nouveaux modèles politiques : le fascisme et le nazisme

A) L’Italie fasciste

  1. La crise de la démocratie italienne (1922) :
  • En 1922, les faisceaux fascistes de Mussolini, soutenus par des déçus de la démocratie libérale, rassemblent environ 300 000 personnes. Ces groupes voient la démocratie libérale comme un échec face à la crise sociale et économique.
  1. Le régime fasciste (1922-1926) :
  • Octobre 1922 : Mussolini organise la célèbre « marche sur Rome » et devient président du Conseil. En novembre 1922, il obtient des pouvoirs exceptionnels et commence à gouverner par décrets-lois.
  • 1923 : La loi Acerbo permet au parti fasciste d’obtenir une majorité absolue en Italie.
  • 1924 : Le parti fasciste obtient 66% des voix lors des élections.
  • 1924 : L’assassinat de Giacomo Matteotti, un député socialiste, par un militant fasciste, pousse la gauche à quitter le Parlement. Mussolini, après avoir condamné l'attentat, finit par justifier l'usage de la violence dans un discours en janvier 1925. À partir de 1926, il consolide son pouvoir avec la création de l'OVRA(Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme) et d'un tribunal spécial pour la défense de l'État.

B) Le nazisme en Allemagne

  1. Les difficultés de la République de Weimar (1919-1923) :
  • La République de Weimar, fondée en 1919 (31 juillet), fait face à de nombreuses crises. À droite, elle est accusée de trahison, notamment à cause du traité de Versailles. À gauche, elle subit des tentatives de coups d'État, comme en 1920 lors de la tentative du « coup de Kapp ».
  1. Le parti nazi (1920-1933) :
  • Le NSDAP (parti nazi) est fondé au début des années 1920. Hitler adhère au parti et rédige en 1920 son programme de 25 points. En 1923, il tente un coup d'État (le putsch de la brasserie) en Bavière, qui échoue. Hitler est emprisonné, mais écrit son ouvrage Mein Kampf où il expose ses thèses racistes.
  • 1928 : Le NSDAP a environ 70 000 membres et continue à croître en puissance.
  1. Accession au pouvoir (1933) :
  • En 1932, après plusieurs tentatives infructueuses, Hitler parvient à accéder au pouvoir de manière légale. Le 30 janvier 1933, il est nommé chancelier de l'Allemagne.
  • Le 1er février 1933Hindenburg dissout le Reichstag, et le 27 février 1933, l'incendie du Reichstag permet à Hitler de renforcer son pouvoir. Le 28 février 1933, il supprime les libertés publiques et ouvre le premier camp de concentration à Dachau.
  • 23 mars 1933Hitler obtient la loi d'habilitation, qui lui permet de gouverner par décrets-lois, marquant le début de l'installation d'un régime totalitaire en Allemagne.

Conclusion

Les années 1920 marquent la consolidation des régimes démocratiques, mais aussi l'émergence de régimes autoritaires et totalitaires. Le fascisme en Italie et le nazisme en Allemagne se développent en réponse à la crise des démocraties. Ces idéologies rejettent les principes de l'égalité et de la rationalité, valorisent la violence et la guerre, et mettent en place des régimes totalitaires légalisés. Ces événements préfigurent les violences et les conflits mondiaux qui éclateront dans les années 1930, notamment la Seconde Guerre mondiale.

La crise de 1929

I. Les années 1920 : Ampleur et Limites de la Prospérité

A) Une reconversion agitée

  1. Reconversion des industries de guerre
  2. La reconversion industrielle après la guerre provoque une crise de reconversion.
  • 1919-1920 : La reconversion entraîne des fermetures d’usines et du chômage.
  • 1921 : Aux États-Unis, 5 millions de chômeurs.
  • 1922 : Au Royaume-Uni, 2 millions de chômeurs à cause de la crise de surproduction agricole et charbonnière.
  1. Fluctuations monétaires
  2. Après la guerre, la fin de la suspension des taux de change (mars 1919) et le retour à l’étalon-or provoque des effondrements monétaires, particulièrement en Allemagne et en Europe.
  • 1918 : La monnaie allemande perd la moitié de sa valeur.
  • Inflation massive dans toute l'Europe.

B) La prospérité retrouvée

  1. Prospérité américaine (1922-1929)
  • Les États-Unis connaissent une forte croissance économique, devenant créanciers internationaux et dominant les exportations mondiales.
  • Très fortes inégalités sociales, notamment envers les Afro-Américains.
  1. Croissance partagée
  • La croissance industrielle est marquée par l'organisme scientifique du travail (taylorisme) et la concentration industrielle (ex : Ford, General Motors).
  • France (à partir de 1924) : Une période de prospérité appelée les "6 fabuleuses".
  • Italie, milieu des années 20 : Croissance industrielle similaire.

C) Les limites de la prospérité

  1. Fragilité de la croissance
  • Prospérité concentrée sur quelques secteurs dynamiques (automobile, radio, cinéma) et financée par un crédit bancaire largement accessible.
  • 75% des achats aux États-Unis en 1929 sont financés par le crédit, ce qui masque des inégalités économiques croissantes.
  • Chômage structurel : En dépit de la croissance, l’agriculture et certains secteurs industriels restent en crise, et les salaires sont faibles pour une partie de la population.
  1. Signes de retournement : Fin des années 1920, les échanges internationaux stagnent et certains prix mondiaux baissent. Le monde ne perçoit pas encore la gravité de la crise imminente.

II. La Crise Américaine

A) Du Krach à la crise

  1. Fièvre spéculative
  • De 1928 à 1929, la bourse de New York explose : les cours des actions augmentent de 300% sans rapport avec la production réelle.
  • La spéculation devient incontrôlable grâce à des prêts à court terme à taux d’intérêt élevés (8-12%) et au système des achats à la marge.
  1. Le krach boursier
  • 24 octobre 1929 : Jeudi noir, 12 millions de titres sont vendus à Wall Street.
  • 29 octobre 1929 : Le mardi noir, 16 millions de titres sont vendus, précipitant la chute des actions.
  • Entre octobre 1929 et novembre 1930, l’indice boursier perd près de 50% de sa valeur.
  1. La crise économique
  • En 1929, la production industrielle chute de 7% aux États-Unis.
  • Le chômage explose : 15 millions de chômeurs aux États-Unis, soit un quart de la population active.

B) Les politiques américaines anticrise

  1. Mesures de Hoover (1930-1932)
  • Juin 1930 : Hoover impose des tarifs douaniers protectionnistes, augmentant de 30% les taxes sur les produits importés.
  • Des mesures fiscales (réduction d’impôts) et des aides limitées aux chômeurs sont prises, mais insuffisantes.
  • 1932 : 12 millions de chômeurs et une crise sociale grandissante.
  1. Roosevelt et le New Deal (1933)
  • En mars 1933, Roosevelt met en place le New Deal : politiques de grands travaux, réglementation bancaire et aides aux chômeurs.
  • 1933-1936 : Des résultats positifs, avec une reprise de la production et de la consommation, mais un chômage encore élevé (environ 10% en 1937).
  • Le New Deal marque un tournant historique avec l'intervention active de l'État dans l'économie.

III. Une crise mondiale

A) Propagation de la crise

  1. Baisse des échanges commerciaux
  • De 9,5 milliards de dollars en 1929, les échanges commerciaux mondiaux chutent à 2,5 milliards de dollars en 1932.
  • La crise touche particulièrement les pays exportateurs vers les États-Unis, comme l'Amérique latine.
  1. Retrait des capitaux américains
  • En 1931, les États-Unis retirent leurs avoirs financiers d’Europe, particulièrement de la France et de l'Allemagne, déclenchant des faillites bancaires massives.

B) Les effets mondiaux

  1. Chômage massif
  • Le chômage dépasse 20% dans la plupart des pays européens. En 1932, il atteint 43% en Allemagne.
  1. Pauvreté généralisée
  • La pauvreté touche surtout les classes ouvrières, les femmes et les immigrés, alimentant des sentiments de colère et de révolte. Des marches de chômeurs se multiplient à travers le monde.
  1. Réactions politiques en Amérique latine
  • La crise économique provoque des coups d'État et des régimes autoritaires en Amérique latine, notamment en Argentine (1930), Uruguay (1933) et Brésil (1930).
  • Au Brésil, Vargas instaure un État nouveau, autoritaire et interventionniste dans l’économie.
  1. Réflexions économiques et culturelles
  • La crise remet en cause le libéralisme économique et donne lieu à une réflexion sur l’intervention de l’État dans l’économie, notamment avec les théories de Keynes sur l’équilibre offre/demande.
  • Elle inspire une culture de crise dans les arts, notamment avec des films de Chaplin et des chansons de la période.



Histoire

Définition

SDN
Organisation internationale créée le 10 janvier 1920, après la Première Guerre mondiale, dont l'objectif principal était de maintenir la paix et la sécurité mondiale par la diplomatie et la coopération internationale. Elle a été remplacée après la Seconde Guerre mondiale par l'ONU (Organisation des Nations Unies).
Lebensraum
Le terme Lebensraum fait référence à l'idée selon laquelle le peuple allemand, qu'il considérait comme une « race supérieure », avait besoin de davantage d'espace pour se développer et prospérer. L'expansion territoriale était donc perçue comme nécessaire pour assurer la survie de la nation allemande, son bien-être économique, et la domination raciale. (sur les undermenschens)

Séance 5 - Les démocraties occidentales dans les années 20



Les années 1920, entre les deux guerres mondiales, sont marquées par une période de réformes, de tentatives de consolidation démocratique et de tensions sociales et politiques en Europe. Alors que de nouvelles républiques émergent et que des valeurs pacifistes sont promues, la montée des idéologies autoritaires et des mouvements extrémistes met à l'épreuve les démocraties naissantes.

I) Une démocratie victorieuse

A) Un nouveau paysage politique

  1. La victoire de la démocratie (1918) :
  • En 191813 républiques sont établies en Europe (contre 3 en 1914), ce qui marque une victoire pour les idéaux démocratiques. Ces républiques adoptent des valeurs libérales : suffrage universel, constitution rédigée par des experts.
  • République de Weimar en 1919 (31 juillet) : Constitution démocratique, mais elle est mal acceptée par une partie de la population, notamment à droite et à gauche. Des tentatives de coups d'État suivent.
  • En Italie, la démocratisation se fait avec l'introduction du suffrage universel masculin à 21 ans en 1919, et un système de représentation proportionnelle, visant une meilleure représentation des diverses factions politiques.
  1. La vague autoritaire (1923) :
  • Dès 1923, certains pays européens basculent dans des régimes autoritaires :
  • Espagne : Le 13 septembre 1923Primo de Rivera prend le pouvoir et instaure une dictature militaire.
  • Portugal : En 1928Oscar Carmona devient président et Salazar établit un régime autoritaire.
  • Autriche : Dès 1920, le pays évolue vers un régime autoritaire, soutenu par l’Église et le corporatisme.
  • Hongrie : En 1920Miklós Horthy met en place une dictature militaire.
  • Pologne : En 1926, le général Pilsudski instaure une dictature militaire.

B) Des démocraties affaiblies

  1. Les limites des systèmes démocratiques (années 1920) :
  • Dans les années 1920, la démocratie est mise à l'épreuve par des coalitions fragiles et une instabilité politique :
  • Italie : En moyenne, les cabinets ministériels durent environ 6 mois.
  • France : Les gouvernements changent fréquemment, avec des durées de mandat d’environ 6 mois.
  • Cette instabilité crée un déficit d’image des démocraties, fragilisant leur légitimité.
  1. La brutalisation des sociétés européennes (1914-1918) :
  • La Première Guerre mondiale a laissé des cicatrices profondes. Les sociétés européennes sont marquées par la violence de masse, et cette brutalisation se poursuit dans les années 1920. La violence politique devient une norme en Allemagne : entre 1919 et 1922, on compte 366 assassinats politiques.
  1. Une pratique autoritaire du pouvoir (années 1920) :
  • De nombreux gouvernements adoptent des pratiques autoritaires avec l’usage des décrets-lois. Ces décrets permettent à l'exécutif de légiférer sans l’approbation du Parlement, comme en Allemagne avec l’article 48de la République de Weimar (adopté en 1919) qui permet au président de gouverner sans consulter le Parlement en période d’urgence.

C) De nouvelles relations internationales basées sur la sécurité collective

  1. Le traité de Locarno (1925) :
  • Le 5 octobre 1925, l’Allemagne signe le traité de Locarno, qui marque une réconciliation franco-allemande dans le cadre d’une sécurité collective. Le 10 septembre 1926, l’Allemagne entre dans la Société des Nations (SDN), après la signature du traité de Locarno en 1925, visant à réconcilier l'Allemagne et la France dans le cadre d’une sécurité collective.
  1. Le Pacte Briand-Kellog (1928) :
  • Le 27 août 192815 puissances signent le Pacte Briand-Kellog, qui renonce à la guerre comme instrument de politique nationale.
  1. Le règlement de la situation rhénane (1924) :
  • En 1924, un accord est trouvé pour apaiser la situation autour des réparations de guerre. En 1929, le plan Young permet à l'Allemagne de payer ses réparations en 36 versements, jusqu'en 1988.

II) De nouveaux modèles politiques : le fascisme et le nazisme

A) L’Italie fasciste

  1. La crise de la démocratie italienne (1922) :
  • En 1922, les faisceaux fascistes de Mussolini, soutenus par des déçus de la démocratie libérale, rassemblent environ 300 000 personnes. Ces groupes voient la démocratie libérale comme un échec face à la crise sociale et économique.
  1. Le régime fasciste (1922-1926) :
  • Octobre 1922 : Mussolini organise la célèbre « marche sur Rome » et devient président du Conseil. En novembre 1922, il obtient des pouvoirs exceptionnels et commence à gouverner par décrets-lois.
  • 1923 : La loi Acerbo permet au parti fasciste d’obtenir une majorité absolue en Italie.
  • 1924 : Le parti fasciste obtient 66% des voix lors des élections.
  • 1924 : L’assassinat de Giacomo Matteotti, un député socialiste, par un militant fasciste, pousse la gauche à quitter le Parlement. Mussolini, après avoir condamné l'attentat, finit par justifier l'usage de la violence dans un discours en janvier 1925. À partir de 1926, il consolide son pouvoir avec la création de l'OVRA(Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme) et d'un tribunal spécial pour la défense de l'État.

B) Le nazisme en Allemagne

  1. Les difficultés de la République de Weimar (1919-1923) :
  • La République de Weimar, fondée en 1919 (31 juillet), fait face à de nombreuses crises. À droite, elle est accusée de trahison, notamment à cause du traité de Versailles. À gauche, elle subit des tentatives de coups d'État, comme en 1920 lors de la tentative du « coup de Kapp ».
  1. Le parti nazi (1920-1933) :
  • Le NSDAP (parti nazi) est fondé au début des années 1920. Hitler adhère au parti et rédige en 1920 son programme de 25 points. En 1923, il tente un coup d'État (le putsch de la brasserie) en Bavière, qui échoue. Hitler est emprisonné, mais écrit son ouvrage Mein Kampf où il expose ses thèses racistes.
  • 1928 : Le NSDAP a environ 70 000 membres et continue à croître en puissance.
  1. Accession au pouvoir (1933) :
  • En 1932, après plusieurs tentatives infructueuses, Hitler parvient à accéder au pouvoir de manière légale. Le 30 janvier 1933, il est nommé chancelier de l'Allemagne.
  • Le 1er février 1933Hindenburg dissout le Reichstag, et le 27 février 1933, l'incendie du Reichstag permet à Hitler de renforcer son pouvoir. Le 28 février 1933, il supprime les libertés publiques et ouvre le premier camp de concentration à Dachau.
  • 23 mars 1933Hitler obtient la loi d'habilitation, qui lui permet de gouverner par décrets-lois, marquant le début de l'installation d'un régime totalitaire en Allemagne.

Conclusion

Les années 1920 marquent la consolidation des régimes démocratiques, mais aussi l'émergence de régimes autoritaires et totalitaires. Le fascisme en Italie et le nazisme en Allemagne se développent en réponse à la crise des démocraties. Ces idéologies rejettent les principes de l'égalité et de la rationalité, valorisent la violence et la guerre, et mettent en place des régimes totalitaires légalisés. Ces événements préfigurent les violences et les conflits mondiaux qui éclateront dans les années 1930, notamment la Seconde Guerre mondiale.

La crise de 1929

I. Les années 1920 : Ampleur et Limites de la Prospérité

A) Une reconversion agitée

  1. Reconversion des industries de guerre
  2. La reconversion industrielle après la guerre provoque une crise de reconversion.
  • 1919-1920 : La reconversion entraîne des fermetures d’usines et du chômage.
  • 1921 : Aux États-Unis, 5 millions de chômeurs.
  • 1922 : Au Royaume-Uni, 2 millions de chômeurs à cause de la crise de surproduction agricole et charbonnière.
  1. Fluctuations monétaires
  2. Après la guerre, la fin de la suspension des taux de change (mars 1919) et le retour à l’étalon-or provoque des effondrements monétaires, particulièrement en Allemagne et en Europe.
  • 1918 : La monnaie allemande perd la moitié de sa valeur.
  • Inflation massive dans toute l'Europe.

B) La prospérité retrouvée

  1. Prospérité américaine (1922-1929)
  • Les États-Unis connaissent une forte croissance économique, devenant créanciers internationaux et dominant les exportations mondiales.
  • Très fortes inégalités sociales, notamment envers les Afro-Américains.
  1. Croissance partagée
  • La croissance industrielle est marquée par l'organisme scientifique du travail (taylorisme) et la concentration industrielle (ex : Ford, General Motors).
  • France (à partir de 1924) : Une période de prospérité appelée les "6 fabuleuses".
  • Italie, milieu des années 20 : Croissance industrielle similaire.

C) Les limites de la prospérité

  1. Fragilité de la croissance
  • Prospérité concentrée sur quelques secteurs dynamiques (automobile, radio, cinéma) et financée par un crédit bancaire largement accessible.
  • 75% des achats aux États-Unis en 1929 sont financés par le crédit, ce qui masque des inégalités économiques croissantes.
  • Chômage structurel : En dépit de la croissance, l’agriculture et certains secteurs industriels restent en crise, et les salaires sont faibles pour une partie de la population.
  1. Signes de retournement : Fin des années 1920, les échanges internationaux stagnent et certains prix mondiaux baissent. Le monde ne perçoit pas encore la gravité de la crise imminente.

II. La Crise Américaine

A) Du Krach à la crise

  1. Fièvre spéculative
  • De 1928 à 1929, la bourse de New York explose : les cours des actions augmentent de 300% sans rapport avec la production réelle.
  • La spéculation devient incontrôlable grâce à des prêts à court terme à taux d’intérêt élevés (8-12%) et au système des achats à la marge.
  1. Le krach boursier
  • 24 octobre 1929 : Jeudi noir, 12 millions de titres sont vendus à Wall Street.
  • 29 octobre 1929 : Le mardi noir, 16 millions de titres sont vendus, précipitant la chute des actions.
  • Entre octobre 1929 et novembre 1930, l’indice boursier perd près de 50% de sa valeur.
  1. La crise économique
  • En 1929, la production industrielle chute de 7% aux États-Unis.
  • Le chômage explose : 15 millions de chômeurs aux États-Unis, soit un quart de la population active.

B) Les politiques américaines anticrise

  1. Mesures de Hoover (1930-1932)
  • Juin 1930 : Hoover impose des tarifs douaniers protectionnistes, augmentant de 30% les taxes sur les produits importés.
  • Des mesures fiscales (réduction d’impôts) et des aides limitées aux chômeurs sont prises, mais insuffisantes.
  • 1932 : 12 millions de chômeurs et une crise sociale grandissante.
  1. Roosevelt et le New Deal (1933)
  • En mars 1933, Roosevelt met en place le New Deal : politiques de grands travaux, réglementation bancaire et aides aux chômeurs.
  • 1933-1936 : Des résultats positifs, avec une reprise de la production et de la consommation, mais un chômage encore élevé (environ 10% en 1937).
  • Le New Deal marque un tournant historique avec l'intervention active de l'État dans l'économie.

III. Une crise mondiale

A) Propagation de la crise

  1. Baisse des échanges commerciaux
  • De 9,5 milliards de dollars en 1929, les échanges commerciaux mondiaux chutent à 2,5 milliards de dollars en 1932.
  • La crise touche particulièrement les pays exportateurs vers les États-Unis, comme l'Amérique latine.
  1. Retrait des capitaux américains
  • En 1931, les États-Unis retirent leurs avoirs financiers d’Europe, particulièrement de la France et de l'Allemagne, déclenchant des faillites bancaires massives.

B) Les effets mondiaux

  1. Chômage massif
  • Le chômage dépasse 20% dans la plupart des pays européens. En 1932, il atteint 43% en Allemagne.
  1. Pauvreté généralisée
  • La pauvreté touche surtout les classes ouvrières, les femmes et les immigrés, alimentant des sentiments de colère et de révolte. Des marches de chômeurs se multiplient à travers le monde.
  1. Réactions politiques en Amérique latine
  • La crise économique provoque des coups d'État et des régimes autoritaires en Amérique latine, notamment en Argentine (1930), Uruguay (1933) et Brésil (1930).
  • Au Brésil, Vargas instaure un État nouveau, autoritaire et interventionniste dans l’économie.
  1. Réflexions économiques et culturelles
  • La crise remet en cause le libéralisme économique et donne lieu à une réflexion sur l’intervention de l’État dans l’économie, notamment avec les théories de Keynes sur l’équilibre offre/demande.
  • Elle inspire une culture de crise dans les arts, notamment avec des films de Chaplin et des chansons de la période.


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