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Lycée
Terminale

HISTOIRE

Histoire économique

Cours 1 - Le monde dans les annees 1930 face al a crise economique et sociale.

  • INTRODUCTION =

La crise financière de 1929, qui a débuté à Wall Street et a rapidement plongé les États-Unis dans une grave crise économique, a eu des conséquences dévastatrices sur les économies mondiales déjà fragilisées par les conséquences de la Première Guerre mondiale. Le krach boursier s'est rapidement transformé en une Grande Dépression qui a touché toutes les économies mondiales et a entraîné un tournant autoritaire en Europe et en Amérique latine. Cependant, l'ampleur de la crise économique et l'appauvrissement des sociétés ont permis d'imaginer de nouvelles théories pour y faire face. L'économiste britannique John Maynard Keynes a défendu une politique de relance par la consommation, qui a été mise en œuvre aux États-Unis grâce au New Deal de Franklin Delano Roosevelt. Cette forte intervention de l'État dans l'économie devait non seulement répondre aux effets de la crise par des politiques sociales, mais aussi relancer l'économie grace a la consommation.

En France, la crise économique et sociale qui frappe tardivement la IIIe République affaiblit le régime démocratique et alimente une crise politique. Les émeutes du 6 février 1934 menacent le régime, mais cette menace favorise l'union des forces de gauche qui arrivent au pouvoir grâce au Front populaire et mettent en place une nouvelle législation sociale. Dans ces années 30, marquées par une accentuation des tensions à travers le monde, la priorité est donnée aux replis nationaux tout en cherchant à maintenir une paix fragile.

1. LA CRISE DE 1929, DE WALL STREET A LA DEPRESSION MONDIALE 

Le résumé porte sur l'entrée dans la dépression économique des années 1930, qui a commencé avec le krach boursier d'octobre 1929 à Wall Street. Le 24 octobre 1929, également connu sous le nom de "jeudi noir", les cours boursiers ont chuté en raison de la vente massive d'actions par de nombreux investisseurs. En une seule journée, 13 millions d'actions ont été mises en vente, entraînant un effondrement des valeurs financières à la bourse de Wall Street.

La crise économique qui a frappé les États-Unis dans les années 30 a entraîné la faillite de nombreuses banques et une diminution drastique du nombre d'établissements bancaires dans le pays. Cette crise trouve son origine dans plusieurs facteurs. Tout d'abord, les États-Unis ont connu une période de surproduction depuis les années 20. Cette période, surnommée les "années folles", a été marquée par une augmentation considérable de la production, notamment dans l'industrie automobile et la construction. Cependant, cette hausse de la production n'a pas été suivie d'une augmentation proportionnelle de la consommation, ce qui a entraîné une accumulation de stocks et une saturation du marché. Par ailleurs, une importante déconnexion entre l'économie réelle et la finance s'est développée. La prospérité économique des années 20 a généré une frénésie spéculative, avec une augmentation du recours au crédit, même pour de petites sommes, favorisant ainsi la spéculation des CALL LOANS.

La crise financière a été déclenchée par la chute du prix des actions, ce qui a entraîné des conséquences désastreuses pour les emprunteurs. En effet, ces derniers ont dû rembourser une partie de leur emprunt lorsque le prix des actions a baissé, et dans certains cas, cela s'est avéré impossible, ce qui a conduit à la vente massive d'actions. Le premier jour de la crise, des millions d'actions ont été vendues en raison de la panique des investisseurs qui cherchaient à récupérer rapidement leur argent. Cette situation a eu des répercussions importantes sur les marchés financiers et a ouvert la bourse aux plus modestes, qui ont été touchés de plein fouet par cette crise.


La Grande Dépression des années 1930 est caractérisée par une crise économique et sociale majeure aux États-Unis. Les consommateurs, ayant perdu tous leurs biens, ne sont plus en mesure d'acheter, ce qui entraîne une propagation de la crise dans les secteurs industriel et agricole déjà en surproduction. Cela provoque la fermeture d'usines et une hausse du chômage. La production industrielle s'effondre de moitié entre 1929 et 1932, tout comme les investissements, ce qui conduit à de nombreuses faillites. En conséquence, en 1933, les États-Unis comptent 12 millions de chômeurs, soit un quart de leur population active. Cette crise affecte tant les villes que les campagnes, avec une baisse des prix agricoles qui pousse les ouvriers agricoles à migrer vers l'ouest du pays. Les contestations se multiplient, notamment avec le mouvement de la "Bonus Army" en 1932, où 20 000 veterans de la Premiere Guerre Mondialiale seront reunis.

La crise de 1929, également connue sous le nom de Grande Dépression, a eu un impact mondial en raison des échanges commerciaux et financiers qui se sont propagés à partir de 1931 avec un effet domino. Les économies européennes, américaines et japonaise ont été fragilisées par la dépression et le rapatriement des capitaux américains. De plus, l'abandon progressif de l'étalon-or a entraîné une désintégration du système monétaire mondial. Cette crise a également entraîné une baisse de la production industrielle, ce qui a ralenti les échanges mondiaux. Entre 1929 et 1932, le commerce mondial a ainsi chuté de plus de la moitié de sa valeur.

Cette crise économique a principalement touché les économies britannique, autrichienne et allemande, qui étaient fortement liées à l'économie américaine depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Les États-Unis étaient devenus les créanciers de l'Allemagne, dont les crédits alimentaient l'industrie. En conséquence, la production industrielle a chuté de 46% et six millions de personnes se sont retrouvées au chômage en 1932. Lorsque les prêteurs américains ont rapatrié leur argent aux États-Unis, de nombreuses banques en Allemagne et en Autriche se sont retrouvées fragilisées. C'est ainsi que le Kredit Anstalt de Vienne, devenu insolvable, a fait faillite en quelques mois, entraînant à son tour une faillite du système bancaire allemand. L'économie allemande s'est donc retrouvée fragilisée non seulement par cette crise financière internationale, mais aussi en raison des répartitions dues au vainqueurs.

La crise économique de 1929 a eu un impact dévastateur sur les économies des pays d'Amérique latine, qui étaient déjà fragilisées par la chute des prix mondiaux des matières premières. En plus de la baisse des cours des matières premières, la crise a entraîné une réduction des possibilités d'exportation, un désinvestissement massif des États-Unis et une fermeture des marchés des pays riches. Cette situation a favorisé l'instabilité politique dans la région, conduisant à l'arrivée au pouvoir de dictateurs tels que Getúlio Vargas au Brésil, qui a instauré une dictature après la Révolution de 1930. Vargas a défendu un nationalisme centralisateur et a exalté le peuple, ce qui a marqué le début du populisme au Brésil. Cependant, une opposition s'est organisée et a réclamé une Constitution, ce qui a conduit Vargas à céder et à adopter une Constitution en 1934. Élu président de la République et soutenu des militaires.Dans les années 1930, le Brésil est confronté à une crise économique et politique. Le président Getúlio Vargas, craignant une menace subversive communiste et juive, instaure une dictature en 1937 et proclame l'Estado Novo, ou "l'État nouveau". Inspiré par les dictatures de Salazar au Portugal et de Mussolini en Italie, Vargas développe un nationalisme d'État et la police fédérale mène une répression violente. Face à ces difficultés, les États se replient sur eux-mêmes et cherchent des solutions nationales à la crise. Les divergences apparaissent quant à une action commune, les intérêts nationaux prévalent et entraînent un repli sur soi. Pendant ce temps, les États-Unis adoptent une politique radicalement différente du laisser-faire traditionnel de leur économie et accentuent leur isolationnisme.

2. LA REACTION DES ÉTATS FACE A LA CRISE ECONOMIQUE

Face aux difficultés et à la crise, les États adoptent une approche plus nationaliste et se concentrent sur la recherche de solutions internes. En Europe, le modèle établi par le traité de Versailles est remis en question, et le projet de fédération européenne proposé par Aristide Briand à la Société des Nations en 1929 ne suscite que peu d'enthousiasme. La priorité n'est plus de maintenir la paix à travers un système international, mais plutôt de se replier sur soi, ce qui favorise l'émergence de régimes autoritaires.

Les premières réponses à la crise aux États-Unis en 1929 sont caractérisées par une tendance au repli sur soi, ce qui a pour conséquence d'amplifier la crise économique. Malgré les déclarations optimistes du président républicain Herbert Hoover après sa victoire électorale en novembre 1928, affirmant que le monde est sur le point de connaître une grande expansion commerciale, la crise éclate quelques mois plus tard et met fin à cette confiance en l'avenir. Les premières mesures prises pour faire face à la crise se caractérisent par une politique budgétaire rigoureuse et le choix de mesures protectionnistes dès 1930, telles que le tarif Hawley-Smoot qui impose des droits de douane sur certains produits, notamment en provenance d'Europe. Cependant, ce protectionnisme se révèle être un échec et aggrave la crise, d'autant plus que les pays européens décident à leur tour d'imposer des taxes sur les produits américains.

Dans les années 1930, la France et le Royaume-Uni cherchent à utiliser leur vaste empire pour atténuer les effets de la crise économique. Le Royaume-Uni prend deux décisions majeures en 1932 : l'Import Duties Act met fin au libre-échange et les accords d'Ottawa établissent la préférence impériale pour favoriser les échanges au sein de l'Empire britannique. Cette politique impériale consolide la zone sterling, garantit le remboursement des dettes coloniales envers la métropole et offre des débouchés à l'industrie anglaise face à la baisse de la demande mondiale. Cependant, la Grande-Bretagne rencontre également des difficultés avec les troubles en Chine, l'influence américaine en Amérique latine et la crainte de l'influence soviétique en Europe centrale et orientale. De son côté, la France adopte des mesures protectionnistes à partir de 1931 pour réduire les importations, limite la production agricole et industrielle pour freiner la chute des prix.

La crise économique des années 1931-1932 en Allemagne a été accentuée par le choix de la rigueur comme première réponse des États. Sous l'influence des grands patrons industriels, une politique d'austérité a été adoptée, entraînant une déflation monétaire et des mesures d'austérité sociale. Cette politique a suscité un mécontentement général, notamment en raison de la hausse des impôts et des taxes, ce qui a favorisé la montée du national-socialisme. L'Allemagne a alors cherché à réviser le traité de Versailles, en obtenant un moratoire de ses dettes en 1931 et le droit au réarmement en 1932. Le Parti ouvrier allemand national-socialiste (NSDAP), déjà bien implanté dans le pays, a profité de la crise pour accéder au pouvoir, bénéficiant du soutien des grands industriels et hommes d'affaires, ainsi que d'une partie des ouvriers mécontents. Hitler a rendu responsable le traité de Versailles des difficultés économiques et sociales qui traversent l' Allemagne.

Depuis la fin du XIXème siècle, le Japon a adopté une politique coloniale envers l'Asie orientale, motivée par un fort sentiment nationaliste qui s'est intensifié avec la crise de 1929. Les nationalistes japonais cherchent à défendre les territoires qu'ils dominent sur le continent, tels que la Corée, les îles du Pacifique et la Mandchourie du Sud, au nom de l'intérêt économique vital pour le Japon, tout en encourageant l'émigration japonaise vers ces régions. Pour les nationalistes japonais, la colonisation du continent asiatique est la seule option viable pour assurer la survie de l'empire japonais, qui souffre d'un manque de ressources et qui favorise le développement d'une économie autarcique.

En 1931, l'armée japonaise profite d'un prétexte d'attentat chinois sur une voie ferrée pour envahir la Mandchourie chinoise et établir l'Etat fantoche du Mandchoukouo, sous la supervision du gouvernement de Tokyo. Malgré le refus de la Société des Nations de reconnaître cet Etat, le Japon quitte cette organisation en 1934. C'est dans ce contexte que le Japon s'engage dans ce que les Occidentaux appellent aujourd'hui la Seconde Guerre mondiale, mais qui est connue dans l'archipel sous le nom de "guerre de Quinze Ans". Les violences de masse se multiplient et s'intensifient avec l'invasion du reste de la Chine à partir de 1937.

En Amérique latine, la crise économique a entraîné l'arrivée au pouvoir de dictatures qui ont renforcé le rôle de l'État dans les domaines économique et social. Au Brésil, Getúlio Vargas a cherché à développer l'industrie, jugée trop dépendante des exportations de matières premières dont les cours se sont effondrés, afin de sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des importations extérieures. Pour résoudre les problèmes sociaux et maintenir le soutien populaire, Vargas a mis en place une politique sociale ambitieuse, comprenant la réglementation du travail des femmes et des enfants dès 1931, l'instauration d'un congé hebdomadaire et de la journée de travail de 8 heures en 1932, ainsi que des congés payés pour les travailleurs de l'industrie en 1933. Bien que les travailleurs soient protégés, la participation à des activités politiques ou syndicales autres que celles organisées par l'Estado Novo

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Cours 1 - Le monde dans les annees 1930 face al a crise economique et sociale.

  • INTRODUCTION =

La crise financière de 1929, qui a débuté à Wall Street et a rapidement plongé les États-Unis dans une grave crise économique, a eu des conséquences dévastatrices sur les économies mondiales déjà fragilisées par les conséquences de la Première Guerre mondiale. Le krach boursier s'est rapidement transformé en une Grande Dépression qui a touché toutes les économies mondiales et a entraîné un tournant autoritaire en Europe et en Amérique latine. Cependant, l'ampleur de la crise économique et l'appauvrissement des sociétés ont permis d'imaginer de nouvelles théories pour y faire face. L'économiste britannique John Maynard Keynes a défendu une politique de relance par la consommation, qui a été mise en œuvre aux États-Unis grâce au New Deal de Franklin Delano Roosevelt. Cette forte intervention de l'État dans l'économie devait non seulement répondre aux effets de la crise par des politiques sociales, mais aussi relancer l'économie grace a la consommation.

En France, la crise économique et sociale qui frappe tardivement la IIIe République affaiblit le régime démocratique et alimente une crise politique. Les émeutes du 6 février 1934 menacent le régime, mais cette menace favorise l'union des forces de gauche qui arrivent au pouvoir grâce au Front populaire et mettent en place une nouvelle législation sociale. Dans ces années 30, marquées par une accentuation des tensions à travers le monde, la priorité est donnée aux replis nationaux tout en cherchant à maintenir une paix fragile.

1. LA CRISE DE 1929, DE WALL STREET A LA DEPRESSION MONDIALE 

Le résumé porte sur l'entrée dans la dépression économique des années 1930, qui a commencé avec le krach boursier d'octobre 1929 à Wall Street. Le 24 octobre 1929, également connu sous le nom de "jeudi noir", les cours boursiers ont chuté en raison de la vente massive d'actions par de nombreux investisseurs. En une seule journée, 13 millions d'actions ont été mises en vente, entraînant un effondrement des valeurs financières à la bourse de Wall Street.

La crise économique qui a frappé les États-Unis dans les années 30 a entraîné la faillite de nombreuses banques et une diminution drastique du nombre d'établissements bancaires dans le pays. Cette crise trouve son origine dans plusieurs facteurs. Tout d'abord, les États-Unis ont connu une période de surproduction depuis les années 20. Cette période, surnommée les "années folles", a été marquée par une augmentation considérable de la production, notamment dans l'industrie automobile et la construction. Cependant, cette hausse de la production n'a pas été suivie d'une augmentation proportionnelle de la consommation, ce qui a entraîné une accumulation de stocks et une saturation du marché. Par ailleurs, une importante déconnexion entre l'économie réelle et la finance s'est développée. La prospérité économique des années 20 a généré une frénésie spéculative, avec une augmentation du recours au crédit, même pour de petites sommes, favorisant ainsi la spéculation des CALL LOANS.

La crise financière a été déclenchée par la chute du prix des actions, ce qui a entraîné des conséquences désastreuses pour les emprunteurs. En effet, ces derniers ont dû rembourser une partie de leur emprunt lorsque le prix des actions a baissé, et dans certains cas, cela s'est avéré impossible, ce qui a conduit à la vente massive d'actions. Le premier jour de la crise, des millions d'actions ont été vendues en raison de la panique des investisseurs qui cherchaient à récupérer rapidement leur argent. Cette situation a eu des répercussions importantes sur les marchés financiers et a ouvert la bourse aux plus modestes, qui ont été touchés de plein fouet par cette crise.


La Grande Dépression des années 1930 est caractérisée par une crise économique et sociale majeure aux États-Unis. Les consommateurs, ayant perdu tous leurs biens, ne sont plus en mesure d'acheter, ce qui entraîne une propagation de la crise dans les secteurs industriel et agricole déjà en surproduction. Cela provoque la fermeture d'usines et une hausse du chômage. La production industrielle s'effondre de moitié entre 1929 et 1932, tout comme les investissements, ce qui conduit à de nombreuses faillites. En conséquence, en 1933, les États-Unis comptent 12 millions de chômeurs, soit un quart de leur population active. Cette crise affecte tant les villes que les campagnes, avec une baisse des prix agricoles qui pousse les ouvriers agricoles à migrer vers l'ouest du pays. Les contestations se multiplient, notamment avec le mouvement de la "Bonus Army" en 1932, où 20 000 veterans de la Premiere Guerre Mondialiale seront reunis.

La crise de 1929, également connue sous le nom de Grande Dépression, a eu un impact mondial en raison des échanges commerciaux et financiers qui se sont propagés à partir de 1931 avec un effet domino. Les économies européennes, américaines et japonaise ont été fragilisées par la dépression et le rapatriement des capitaux américains. De plus, l'abandon progressif de l'étalon-or a entraîné une désintégration du système monétaire mondial. Cette crise a également entraîné une baisse de la production industrielle, ce qui a ralenti les échanges mondiaux. Entre 1929 et 1932, le commerce mondial a ainsi chuté de plus de la moitié de sa valeur.

Cette crise économique a principalement touché les économies britannique, autrichienne et allemande, qui étaient fortement liées à l'économie américaine depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Les États-Unis étaient devenus les créanciers de l'Allemagne, dont les crédits alimentaient l'industrie. En conséquence, la production industrielle a chuté de 46% et six millions de personnes se sont retrouvées au chômage en 1932. Lorsque les prêteurs américains ont rapatrié leur argent aux États-Unis, de nombreuses banques en Allemagne et en Autriche se sont retrouvées fragilisées. C'est ainsi que le Kredit Anstalt de Vienne, devenu insolvable, a fait faillite en quelques mois, entraînant à son tour une faillite du système bancaire allemand. L'économie allemande s'est donc retrouvée fragilisée non seulement par cette crise financière internationale, mais aussi en raison des répartitions dues au vainqueurs.

La crise économique de 1929 a eu un impact dévastateur sur les économies des pays d'Amérique latine, qui étaient déjà fragilisées par la chute des prix mondiaux des matières premières. En plus de la baisse des cours des matières premières, la crise a entraîné une réduction des possibilités d'exportation, un désinvestissement massif des États-Unis et une fermeture des marchés des pays riches. Cette situation a favorisé l'instabilité politique dans la région, conduisant à l'arrivée au pouvoir de dictateurs tels que Getúlio Vargas au Brésil, qui a instauré une dictature après la Révolution de 1930. Vargas a défendu un nationalisme centralisateur et a exalté le peuple, ce qui a marqué le début du populisme au Brésil. Cependant, une opposition s'est organisée et a réclamé une Constitution, ce qui a conduit Vargas à céder et à adopter une Constitution en 1934. Élu président de la République et soutenu des militaires.Dans les années 1930, le Brésil est confronté à une crise économique et politique. Le président Getúlio Vargas, craignant une menace subversive communiste et juive, instaure une dictature en 1937 et proclame l'Estado Novo, ou "l'État nouveau". Inspiré par les dictatures de Salazar au Portugal et de Mussolini en Italie, Vargas développe un nationalisme d'État et la police fédérale mène une répression violente. Face à ces difficultés, les États se replient sur eux-mêmes et cherchent des solutions nationales à la crise. Les divergences apparaissent quant à une action commune, les intérêts nationaux prévalent et entraînent un repli sur soi. Pendant ce temps, les États-Unis adoptent une politique radicalement différente du laisser-faire traditionnel de leur économie et accentuent leur isolationnisme.

2. LA REACTION DES ÉTATS FACE A LA CRISE ECONOMIQUE

Face aux difficultés et à la crise, les États adoptent une approche plus nationaliste et se concentrent sur la recherche de solutions internes. En Europe, le modèle établi par le traité de Versailles est remis en question, et le projet de fédération européenne proposé par Aristide Briand à la Société des Nations en 1929 ne suscite que peu d'enthousiasme. La priorité n'est plus de maintenir la paix à travers un système international, mais plutôt de se replier sur soi, ce qui favorise l'émergence de régimes autoritaires.

Les premières réponses à la crise aux États-Unis en 1929 sont caractérisées par une tendance au repli sur soi, ce qui a pour conséquence d'amplifier la crise économique. Malgré les déclarations optimistes du président républicain Herbert Hoover après sa victoire électorale en novembre 1928, affirmant que le monde est sur le point de connaître une grande expansion commerciale, la crise éclate quelques mois plus tard et met fin à cette confiance en l'avenir. Les premières mesures prises pour faire face à la crise se caractérisent par une politique budgétaire rigoureuse et le choix de mesures protectionnistes dès 1930, telles que le tarif Hawley-Smoot qui impose des droits de douane sur certains produits, notamment en provenance d'Europe. Cependant, ce protectionnisme se révèle être un échec et aggrave la crise, d'autant plus que les pays européens décident à leur tour d'imposer des taxes sur les produits américains.

Dans les années 1930, la France et le Royaume-Uni cherchent à utiliser leur vaste empire pour atténuer les effets de la crise économique. Le Royaume-Uni prend deux décisions majeures en 1932 : l'Import Duties Act met fin au libre-échange et les accords d'Ottawa établissent la préférence impériale pour favoriser les échanges au sein de l'Empire britannique. Cette politique impériale consolide la zone sterling, garantit le remboursement des dettes coloniales envers la métropole et offre des débouchés à l'industrie anglaise face à la baisse de la demande mondiale. Cependant, la Grande-Bretagne rencontre également des difficultés avec les troubles en Chine, l'influence américaine en Amérique latine et la crainte de l'influence soviétique en Europe centrale et orientale. De son côté, la France adopte des mesures protectionnistes à partir de 1931 pour réduire les importations, limite la production agricole et industrielle pour freiner la chute des prix.

La crise économique des années 1931-1932 en Allemagne a été accentuée par le choix de la rigueur comme première réponse des États. Sous l'influence des grands patrons industriels, une politique d'austérité a été adoptée, entraînant une déflation monétaire et des mesures d'austérité sociale. Cette politique a suscité un mécontentement général, notamment en raison de la hausse des impôts et des taxes, ce qui a favorisé la montée du national-socialisme. L'Allemagne a alors cherché à réviser le traité de Versailles, en obtenant un moratoire de ses dettes en 1931 et le droit au réarmement en 1932. Le Parti ouvrier allemand national-socialiste (NSDAP), déjà bien implanté dans le pays, a profité de la crise pour accéder au pouvoir, bénéficiant du soutien des grands industriels et hommes d'affaires, ainsi que d'une partie des ouvriers mécontents. Hitler a rendu responsable le traité de Versailles des difficultés économiques et sociales qui traversent l' Allemagne.

Depuis la fin du XIXème siècle, le Japon a adopté une politique coloniale envers l'Asie orientale, motivée par un fort sentiment nationaliste qui s'est intensifié avec la crise de 1929. Les nationalistes japonais cherchent à défendre les territoires qu'ils dominent sur le continent, tels que la Corée, les îles du Pacifique et la Mandchourie du Sud, au nom de l'intérêt économique vital pour le Japon, tout en encourageant l'émigration japonaise vers ces régions. Pour les nationalistes japonais, la colonisation du continent asiatique est la seule option viable pour assurer la survie de l'empire japonais, qui souffre d'un manque de ressources et qui favorise le développement d'une économie autarcique.

En 1931, l'armée japonaise profite d'un prétexte d'attentat chinois sur une voie ferrée pour envahir la Mandchourie chinoise et établir l'Etat fantoche du Mandchoukouo, sous la supervision du gouvernement de Tokyo. Malgré le refus de la Société des Nations de reconnaître cet Etat, le Japon quitte cette organisation en 1934. C'est dans ce contexte que le Japon s'engage dans ce que les Occidentaux appellent aujourd'hui la Seconde Guerre mondiale, mais qui est connue dans l'archipel sous le nom de "guerre de Quinze Ans". Les violences de masse se multiplient et s'intensifient avec l'invasion du reste de la Chine à partir de 1937.

En Amérique latine, la crise économique a entraîné l'arrivée au pouvoir de dictatures qui ont renforcé le rôle de l'État dans les domaines économique et social. Au Brésil, Getúlio Vargas a cherché à développer l'industrie, jugée trop dépendante des exportations de matières premières dont les cours se sont effondrés, afin de sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des importations extérieures. Pour résoudre les problèmes sociaux et maintenir le soutien populaire, Vargas a mis en place une politique sociale ambitieuse, comprenant la réglementation du travail des femmes et des enfants dès 1931, l'instauration d'un congé hebdomadaire et de la journée de travail de 8 heures en 1932, ainsi que des congés payés pour les travailleurs de l'industrie en 1933. Bien que les travailleurs soient protégés, la participation à des activités politiques ou syndicales autres que celles organisées par l'Estado Novo

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